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[Archives] RP des Cathedrales: Que le royaume brūle

pnj
Avec leurs sept compagnons, ils pénétrèrent dans la ville. Le crépuscule flambait au loin sur la chaîne des Puys. Mauves et bleus, crépuscule d'hiver où les couleurs d'affinent et s'entremêlent sous la râpe constante du vent du Nord.

Avec leur sept compagnons, ils firent claquer les sabots sur le pavé sec de la butte. Derrière eux, les portes se fermaient sur les derniers étals du marché de Jaude, tard ouverts malgré le froid. Une brume de condensation de figeait dans les airs. La ville s'endormait tôt en ces jours de Décembre. Frileusement blottis près de leurs âtres, les bourgeois se chauffaient les mains. Au dehors traînaient encore quelques manouvriers, les catins qui officiaient en bas, place de la Pucelle, deux soldats de faction qui arpentaient les rues en se battant les flancs pour lutter contre le gel qui transperçait leur mailles.

La nuit tombait tôt.
Décembre gris, l'hiver pèse déjà sur nos paupières Le Crucifié laissa les Soldats des Ténèbres se déployer à l'extérieur en couverture. Revêtu de sa bure de franciscain, il entra dans la cathédrale vide et glacée. A ses côtés, sa compagne se glissa dans les ombres qui noyaient le portail. L'intérieur de l'édifice était d'un noir de suie. Quelques cierges flambaient, une grenouille de bénitier s'attardait en oraisons, un diacre passait dans les travées pour aligner les banc dérangés par les pieux visiteurs. Les portes allaient fermer.


Première étape : se fondre à l'ombre.
Nuit, je suis ta peau.
J'ai le même soupir que ma pierre.
Derrière moi, Oroanca tourne autour d'une des belles colonnes de pierre où repose l'arc immense de la voûte.
Cathédrale, piège d'ombres.
Coeur de mystères.
Le râle ici se fait prière
Et bientôt
Sous notre lame,
La prière se fera râle.
Nous danserons, ma soeur.
Nous danserons,
Dies irae in tenebris...
-fromFR_Oroanca_
Après avoir changé ses vêtements la jeune femme ressemblait à une de ces bonnes servantes de l'église, toujours à comtempler leur enfer, prison dorée où elle pensait sauver leur âme. Dans ce spacieux bâtiment, peu de banc juste pour les corrompus nobliaux ou les fourbes prêtres qui chantaient leurs immondices aux fidèles de ce culte désué. La gueuse a qui elle les avait pris n'avait pas trop montrée de resistance malgré qu'elle y avait laissé échappé le fil de sa vie.

Arrivée en fin d'après midi après ce long voyage, les semeurs de chaos s'etaient fait enfermé dans ce lieu damné.... Encore un soupçon, un brin de haine face à la luxure qui servaient de décoration à leur culte d'idolatres imposé par des sombres idiots pour soumettre le peuple. Ces menaces...Ces façons de faire, ses regles illusoires qui bruleront bientôt montrant à tous, la colère de Nestrecha vis à vis de cela. Les soldats des ténèbres les avaient rejoinds à Clermont, c'est tous ensemble qu'ils accompliraient l'Oeuvre.

Elle avait tant été impatiente de ce voyage à travers le royaume, ayant même du mal a le dissimuler à son compagnon, elle avait pourtant lutté dans son fort intérieur pour cacher cette instance exitation depuis leur départ. Le Jour avait enfin sonné, il était enfin l'heure... Souriante d'un air presque enfantin, elle adressa dans ses murmures une prière près d'un pillier de la nef centrale.

Ô Nestracha accueille de tes carresses ces objets de l'impur,
Que du ciel tu proteges le bras précis de tes serviteurs,
L'armée des ombres se dirige pour assouvrir ta vengeance
Les Larmes de Krivda je rependrais comme je vous l'ai juré


Les cavaliers tenaient tous leur rôle et la tragédie allait bientôt commencer, dans la fournaise de ces lieux pseudos sacrées. Le Crucifié était avec elle dans la Cathédrale, en habit de prêtre, ils s'etaient enfermés, la nuit pourtant si calme préseagait bien le pire chaos. l'hiver désertait la joie l'âme installant le doute et les murmures. Le doux éclairage des chaumieres ne parviendrait pas à faire oublir la Menace qui rôdait dans l'ombre de ce soir.

L'imposant batiment, lieu de vie pour tant de personne parraissait fragile, demunit de toutes protections, elle scruta les idôles dorées éclairés par des loupiottes qui servait à la dévotion des soumis. Tout cet argent, gaspillé alors que des pauvres âmes erraient en quête d'un miserable morceaux de pain. A la vue de cette image elle cracha au sol brusquement la haine l'envahissait. Alliée utile dans ce genre d'action pour la gloire des In ténebris.


Les cavaliers tenaient tous leur rôle et la tragédie allait bientôt commencer, dans la fournaise de ces lieux pseudos sacrées. Le Crucifié était avec elle dans la Cathédrale, en habit de prêtre, ils s'etaient enfermés, la nuit pourtant si calme préseagait bien le pire chaos. l'hiver désertait la joie l'âme installant le doute et les murmures. Le doux éclairage des chaumieres ne parviendrait pas à faire oublir la Menace qui rôdait dans l'ombre de ce soir.

L'imposant batiment, lieu de vie pour tant de personne parraissait fragile, demunit de toutes protections, elle scruta les idôles dorées éclairés par des loupiottes qui servait à la dévotion des soumis. Tout cet argent, gaspillé alors que des pauvres âmes erraient en quête d'un miserable morceaux de pain. A la vue de cette image elle cracha au sol brusquement la haine l'envahissait. Alliée utile dans ce genre d'action pour la gloire des In ténebris.

Je crois qu'il est temps que nos démoniaques ambitions regnent en ce lieuen lui adressant un murmure a peine audible de ses lèvres afin que lui seul puisse entendre en lui montrant le materiel pour enduire d'huile les murs de la Cathédrale.

La jeune femme jeta un rapide coup d'oeil au alentours cherchant du regard un chien d'aristote qui trainait ne voulant pas qu'il soit menacé pendant le temps de leur petit festoyment en ce lieu.

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pnj
Les deux s'étaient fondus dans les ombres. Une vie entière à se cacher, se faufiler, fuir, attaquer, se battre, tuer, ruser, mentir, comment ce pauvre moinillon aurait-il eu les moyens de deviner qu'il fermait ce soir les portes de sa petite vie en même temps que celles de l'immense édifice. Comment aurait-il pu ne serait-ce que deviner ce qui le guettait dans la Ténébre qui suintait des vitraux noirs qui dominaient la nef ?
La barre de chêne ferré tomba en travers du portail.
Echos qui vibrent dans le vide immense que creusent les élancées de pierre et de bois. Echos qui arpentent le vide affreux des âmes en quête et jamais assouvies. Echos, creux de l'absence, rires du diable... L'homme frissonna soudain sous sa bure. Un froid profond le traversait du bout de l'âme au bout des doigts. Vide de l'être, vide du sens. Cathédrale, temple du vide.


O Dieu, ô dieu... pourquoi nous as-tu donc abandonnés ?
Près de lui, à peine en retrait, Oroanca souffla sa joie primale et chaude. Lutte combat oubli je tue nous sommes il hait celui qui fuit
Oroanca, tu ne respires plus : tu feules comme un lynx.
Je ne te vois pas, je devine tes crocs et les griffes si longues qui te parent enfin.
Oui ma soeur c'est notre nuit, l'heure de la chasse.
Chassons.


Geste furtif : il extirpe sa dague de son fourreau.
Cinq pas hâtifs : dans la nuit nucléique qui vibre au coeur de l'édifice, il s'approche du diacre qui vient de refermer sur lui, sur eux, la porte des horizons. Edifice bouclé de l'intérieur. Il reste à se l'approprier.

Le Crucifié brandit la lame, la pose sous la gorge du gamin.
Hoquet, sanglot, l'odeur infecte de la peur.


Parle vite si tu ne désire pas souffrir. Qui d'autre ici et où ?

L'adolescent parle, bien sûr. Voix chevrotante. Là-bas sur la gauche du transept, une loge, l'autre diacre qui s'affaire au rangement de la sacristie et plus loin le bedeau. Oroanca a entendu. Ils sont à elle.

Danse avec eux ma soeur, danse pour nous. Je prépare le bûcher de ces vaines passions.


D'un bref coup de poignet, il ouvre la gorge frémissante. Puis le ventre. Quelque chose ruisselle au sol. Du sang, mais pas que cela. Le gamin a chié de peur et de mort. Il tombe, poupée molle.


Qu'a fait ton dieu pour toi, gamin. Qu'a-t-il fait ?


Le Crucifié essuye sa dague sur les vêtements de l'adolescent.
Se redresse.
La grande oeuvre à présent.

Au fond, des gémissements se font entendre.
Oroanca danse enfin.
-fromFR_Oroanca_
Tapis dans l'ombre celeste de ce silence, pesant peut être trop sur les âmes, la plupart damnés priant un dieu de pacotille pour rassurer leur coeur palpitant faisant échos avec la panique de le corps. Depuis des temps immériaux les legendes racontent souvent la mièvrerie des humains. Pensant à la pitié de leur vorace ennemi qui les guette dans l'obscurité
Le crucifié avait devancé la dévorante passion qui l'animait alors, la frayeur de cet être si frêle et sans honneur, tremblant à la vision du fer sous sa gorge si fine, un rale, du sang ,un bruit sourd d'un corps tombé sur le dallage de la batisse.
Elle chasserait ce soir, le macabre festin serait leur essence d'ou ils puissaient leurs dernières forces pour se delecter de cette frele defense. Inoubliables ripailles des ténèbres...
Elle était aux anges, entendant qu'ils en restaient dans cette antre de l'infame soumission, d'un pas léger les armes en main.

Elle avança d'un pas discret vers la loge des prêtres, aucun de ses miserables devaient rester en vie, elle en apperçut un grand sourire s'afficha presqu'un rire. Chantant un cantique, en astiquant un calice, il ne l'entendit pas.
Sombre idiot Aucune idée de ranger l'argenterie un soir comme celui là, et c'est pas ce Christos qui te sauvera. elle le ceintura rapidement voyant une lame délicatement, enfoncé au creux de sa carotide. il supplia psalmodiant des rites latins une derniere confession. Elle s'en amusa, sa panique grandissante augmentait son envie, elle lui cassa quelques doigts lui faisant manger ses oncles. voyant sa douleur s'accroitre lentement.
Le rouge écarlate de ses mains contrit par les meutrissures de cette lente agonie presque irrélle. Mais elle en tirerait rien de plus, sa dague se planta d'un coup sec dans sa potrine, le saignant d'un autre coup à ses veines du cou pour que les infideles pleurent, à tout jamais comme elle avait promit a Krivdra.

Tu ne tuera point disait leur livre sacré mais cela était pas fait pour les hommes juste pour assouvir encore tant et plus leur corrumption du pouvoir, la mort était bien trop douce, pour ce genre d'animal...

Sortant de la sacristie, l'autre grenouille de bénitier priant tant et plus elle prit une chandelle, petite lueur qui grandirait dans la nuit et lui déposa machiaveliquement dans ses cheveux drus, il cramerait encore et encore le premier d'une longue serie. Puis aura la jouissance de pas comtempler le bleme spectable qu'il découvrirait... L'odeur de la mort les ruines l'imfamie puis la honte d'avoir tout perdu s'abattrait sur ses manants.
Il était temps...

La chasse avait bien débutait mais leur grande ambition n'était pas consumé pour autant, d'un geste revenant sur ses pas, illuminé par cette mise en bouche, elle s'approcha il était temps de passer à la suite de ce dernier banquet du futur culte de l'oubli, d'une voie claire, sure d'elle en jouant avec les flammes des bougies et regardant son regard enflammé par tant de possibilité.
Il est l'heure d'en finir brûler leur images, leurs fausses richesses et montrer l'exemple que les enfers brulent d'une immense chaleur en ces lieux maudits.

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Tandis qu'Oroanca travaillait les corps et les âmes de ses deux victimes, Le Crucifié commença à déplacer le mobilier pour ériger les bûchers qu'ils allaient allumer. Les longs bancs de chêne, des tabourets à prières, une ou deux chaises... les meubles délogés s'entassaient les uns après les autres, certains près du portail principal, d'autres près de l'autel, dans un petit dégagement où s'ouvrait une porte. Le Crucifié avait rapidement exploré les escaliers qui s'élevaient de l'autre côté. Ils desservaient la galerie supérieure et ses colonnades de bois peint puis, dans la même volée continue de marches enspiralées, montait vers le clocher.

Il travaillait en silence depuis plusieurs dizaines de minutes quand il s'aperçut que les gémissements et les supplications s'étaient éteints. Quelque chose glissait vers lui dans l'ombre. Il posa le chevalet démembré sur le tas de bois prêt à brûler et se retourna sans hâte. Oroanca se tenait là.

Sang sur les mains. Sang sur les lèvres. Dans l'ombre épaisse qui règne, un rayon de lune perce au travers des vitraux. Il éveille dans ses pupilles un feu blafard, comme une étoile de glace trouant la nuit. Dans la clarté fuligineuse qui suinte des deux torches allumées de part et d'autre de l'autel, elle sourit comme un enfant. Il s'approche d'elle presque à la toucher. Presque. Elle sent la fumée et la résine des forêts de pin. Elle sent la colère et la mort, la chair martyrisée. Elle sent la joie immense des prédateurs et malgré le froid qui règne, malgré les trois couches d'habits qui le protègent, il sent le feu qui brûle en elle et qui rayonne. Elle a le souffle court, mais elle est calme et concentrée. Extatique. Presque désincarnée. La nuit désincarne et transfigure tout.

Tout.

Tu es belle ainsi, Oroanca...
C'est ici notre lieu.
La nuit, le sang et le feu.
Ici, nous avons offert à nos dieux la première danse du sang.
Nous danserons bientôt celle du feu.
-fromFR_Oroanca_
Une danse, rêve de mort figé dans l'acier, les larmes de sang melées telle une communion sacrée, il était proche d'elle lisant son âme ainsi déchiré. mise à nue, desemparée, fauchée dans l'exaltante passion d'une moisson mortuaire, unis comme un seul et même corps offrant aucun répit à ce néant prédestiné. Se taire, partager de cette etreinte annoncé, rage inapaisée dans l'élan de la complicité. Agir bien faire, jamais oublier...

La lame encore écarlate dans un creux de sa main, rappelant le glas de leur capitivité. Elle libera son bras d'un geste serein , essayant de l'aider et jetant de ses pupilles un regard cristalin vers les bois amoncelés. Quelques objets récuperés dans ses poches, pour aider ceux qui sont par ces maladrins opprimés. Elle rassembla autour des sièges, et des ornements entassés, des petits cierges qui brulaient, eux aussi partagerait cette incandessante chaleur, qui en un instant prendrait sur les flancs, puis dans le Choeur.

Des tableux affabulateurs, aux décorations trop tapageuses, elle versa un liquide qui serait salvateur, elle avait une sensation aérienne, légère presque hypnoptisée, par le regard que le crucifié lui lançait, dans ce temps suspendu à leur unique volonté. La nuit avançait, les torches préparées, presque pressées, de dévoiler leurs sombres utilités. Un signe, un hochement de tête pour lui annoncer que le moment de Nestrecha était arrivé.

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Tous deux poursuivirent leur besogne. Dans le sac qu'il portait, Le Crucifié avait pris deux pieds de biche grâce auquel ils démontaient les panneaux des meubles trop encombrants pour être aisément déplacés. Réduire le mobilier en miettes à la masse eût été plus simple et la mise à feu plus rapide, mais réussir dissimuler une masse pour s'introduire dans la cathédrale avait été jugé peu probable. Le confessional craquait sous la morsure du fer. Les tentures cédaient en crissant sous la morsure des dagues. Tandis qu'Oroanca achevait d'entasser les morceaux de bois arrachés et les bancs mis en vrac en dessous du jubé de vieux chêne ouvragé, Le Crucifié revint vers le portail principal.

Le cadavre éventré du jeune diacre faisait une tâche plus claire dans la pénombre. De très vagues reflets pourpres et presque noirs reposaient sur une tâche plus noire qu'eux et qui avait cessé de s'agrandir. Le corps était vidé de son sang à présent. Le Crucifié s'empara d'un pied flasque et traîna son fardeau sur les dalles de pierre grise. Arrivé dans le choeur, il grimpa sur l'autel pour y hisser le corps en tirant sur les jambes sans vie. De l'abdomen ouvert, une échappée de viscères grises et rouges marbrées de tons nacrés ruisselèrent en pluie sur le torse et les bras qui reposaient encore au sol. En quelques dizaines de secondes, l'autel entier fut souillé des restes épars de l'homme.

Oroanca achevait de s'affairer de son côté. Le Crucifié retourna fouiller dans le sac qu'il avait déposé à la croisée du transept. Les huiles boute-feu étaient bien là dans leurs gourdes. Ho, pas en grandes quantités, mais leur utilisation garantissait une prise rapide du feu lorsqu'ils porteraient leurs torches sur les buchers dressés. Deux bonnes gourdes, Oroanca en avait aussi. Il ouvrit la première et commença à asperger le premier des amoncellements de bois, celui qui devait condamner l'accès au clocher et avec un peu de chance amorcer le feu à la galerie boisée qui partait à droite et à gauche de l'escalier, cinq mètres plus haut environ.
-fromFRSoldats Des Tenebres
Seul le bruit des sabots troublait le calme de cette nuit qui précédait l’enfer. Austrecha fit signe aux autres de se placer tout autour de la cathédrale. Pas de passage possible, pendant que Le Crusifier et le Oroanca pénètre dans la cathédrale. Il était sourire, dévoilant ses dents noirci, Nestrecha serai encore honoré ce soir. Sifflotant il se dirigea calmement vers son poste de garde quand il vit un petit bonhomme se dirigeant vers l’église entrain de maugréé. Il arrêta immédiatement son cheval, sauta à terre et longea le mur pour le suivre discrètement, protégé par la pénombre. La main sur son épée, il fit par se retrouvé derrière lui.

BOUHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH


La lanterne tomba à terre, il se retourna, l’air ahuri, la main qui ne tenait plus rien tremblait, la peur se lisait dans tout son corps, elle transpirait par tout ses pores, excitant la soif de sang du soldat.


Tu vas nourrir pour notre déesse porc d’Aristo, soit en fier.

Il plaqua le jeune homme contre le mur de la cathédrale, il n’avait pas fait un seul mouvement, ça en devenait même frustrant. Un regard noir comme la mort fixé sur lui puis il rangea son épée, et pris une petite dague. Il avait envie qu’il souffre, il avait bien le temps de s’amuser un peu avant que le feu ne ravage tout.
Lui n’avait toujours pas bougé, paralysé par la peur, son pantalon dégoulinant, souillant ses chaussure. Austrecha, en rire de bon cœur, un rire gras.

Maintenant tu vas mourir.

Il le regarda dans les yeux pour le voir passé de vie à trépas, ce moment ou il sait qu’il va mourir mais n’est pas encore mort et ne ressent que la souffrance de ce corps, qu’il ne souhaite plus que quitté. D’un geste vif, il planta la dague dans le bas de son ventre, puis d’une infini douceur, imprévisible pour une telle brute, il remonta vers la gorge. La panse s’ouvrant sur le passage de la lame, le sang affluant vers cette sortie inopiné, en même temps que les trippes qui s’étale sur le sol. Mais il vit encore, il eut le temps de pousser son dernier hurlement avant que le sang ne vienne étouffer sa voix. Le soldat retire sa dague, et le laisse s’effondré dans sa tripaille.

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в тенебрис !
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Le Crucifié venait de vider sa première gourde sur ce qui devait être le foyer principal. Les foyers étaient concentrés au niveau du choeur, sur les pieds de tour, sous la galerie et le jubé. Inutile de les disperser. En les regroupant de la sorte, Oroanca et Le Crucifié comptaient sur un effet de masse. La chaleur monterait vite ici et assurerait le départ de feu au niveau de la galerie. Quant au reste, l'étendue réelle des dégâts dépendrait un peu de la chance, mais surtout de la difficulté des citadins à amener de l'eau ici, difficulté qui serait grande assurément : la cathédrale avait été érigée au sommet d'une butte, aucune pompe ne permettait d'amener l'eau en grande quantités ici. Le portage de seaux depuis la Tiretaine qui roulait des maigres flots vers le hameau de Fontgiève serait sans le pauvre et unique recours pour tenter d'apaiser les flammes. L'homme ressassait ses plans et ses calculs une fois de plus pour s'assurer qu'il n'avait rien oublié. A l'extérieur, dans la ruelle, un cri de bête qu'on égorge déchira l'air figé. Tous deux se s'immobilisèrent, gestes en suspens, échangèrent un regard.
Je vais voir. Finis avec l'huile...
Il tendit à la jeune femme la gourde d'huile boute-feu qui lui restait et se dirigea vers la sacristie. Les murs de la pièce étaient barbouillés de sang. Deux cadavres mutilés gisaient au beau milieu. Oroanca avait été féroce et inspirée, ce soir... Enjambant une flaque à la consistance douteuse, Le Crucifié alla à la porte de la pièce et l'ouvrit. Un souffle aigre lui sauta au visage : vent toujours au nord, des relents d'urine et de boue. Curieusement, il faisait plus sombre au dehors que dans la cathédrale. L'édifice portait l'ombre dense de ses murs sur la ruelle pavée qui dévalait la butte. La lune ne passait pas ici. Il s'immobilisa sur le seul et observa. Presque à ses pieds, une masse sombre et immobile. Il s'accroupit pour la tâter du bout des mains, les sens aux aguets. Un corps. Du sang. Un homme ouvert de bas en haut. Le Crucifié se redressa et claqua des doigts. Un instant d'attente, une silhouette sembla naître des ombres et vint à lui.
- Il a donné l'alerte ?
Le Soldat réfléchit.
- Je ne sais pas. Il a crié fort. Pas pu le faire taire à temps.
- Imbécile...

La voix du Crucifié était resté froide et basse mais l'homme comprit qu'il avait commis une erreur. Un silence à nouveau.
- Nous mettons le feu. Continuez à nous couvrir le plus longtemps possible. Quand nous sortirons, dispersion. On se retrouve au Purgatoire. Mais ne vous laissez pas filer. S'ils vous pistent jusque là, vous aurez affaire à moi...

Le Soldat acquiesça, recula, se fondit dans les ombres qui l'avaient sécrété. Le Crucifié referma la porte de la sacristie et revint vers la nef. Oroanca s'affairait toujours, le feu qui la brûlait aurait presque suffit à enflammer l'édifice.

L'alerte va être donnée. C'est l'heure de la danse, ma soeur.

Les torches flambaient, invitations à la fête. Le Crucifié la regarda dérouler ses gestes souples et tendus. Il sourit. Elle dansait déjà.
Le feu en elle dansait déjà.
-fromFR_Oroanca_
Le geste du clerc éventré sur l'autel, lui fit éclater un sourire, remorant la douleur qu'il avait subit, avant de rendre son dernier soupir. Ces visseres pendantes, offrait un spectacle de sang sur ce lin blanchâtre, un lit de mort pourtant lieu au combien sacrée. Prêtre paradant, leur molesse et leur regard de sainteté. Elle en avait tant vu, tant fait agoniser jamais la lassitude la gagnait. Son regard était bloqué, comme s'il se nourrissait de ses images, se les mémorant encore et encore sans jamais vouloir touner la page. Elle se tenait là, s'affairant pour monter le braisier, où l'édifice se prolonge par le chœur en demi-sphère et derrière celui-ci par le déambulatoire semi-circulaire. Elle s'enivrait, virvolait tout autour essayant de voir si rien manquait dans ce démonique inventaire. Une basse envie de perfection...
Ces gourdes purificatrices étaient versés , armes de cette cinglante revanche, une vrai délivrance de leur avide vengeance, lorsqu'un un bruit...un cri d'agonie...murmure peu étouffé, la sortie de cette sorte de transe, elle prit le reste de ce que lui tendait le crucifié dans ses mains, voyant un regard inquiet lorsqu'il partit verifié se qu'il se passait. Elle le vit sortir, mais elle devait continuer le travail. Mais le voir revenir presque aussitôt la rassurera quelque peu.


L'alerte va être donné...
elle eût un petit rire amusé par ces paroles

Tu sais rien que de les voir observer ces flammes bruler leur symbole, je vais prendre un malin plaisir, s'ils nous suivent on les enverra au Circulus. J'ai l'impression qu'ils attendent que ça.

Elle prit la torche, et l'enflamma un moment de silence, leur déstinée avait sonné, se faisant violence, elle porta un dernier regard a son frère, prete pour cette danse. La torche penchée de sa main sure, les premieres lueurs rouges orangés du tas se dégagaient avec appétit, la fumée envahissait le vide de la nuit. Immobile, elle attendit le départ vers un lieu moins maudit que celui ci l'appellait, devenir des ombres sous l'astre qui luit.

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Quand les premières flammes s'élevèrent, les ombres s'animèrent sous les arcades. Le verre, les ors et le cuivre répondaient au brasier naissant en palpitant dans leurs alcôves ou bien l'arc silencieux des vitraux. Oroanca allait de foyer en foyer et dispensait à chacun le baiser brûlant des torches. Lui se dressa près de l'autel, bras en croix, extatique. Il rejeta la tête en arrière et sa voix profonde résonna sous les voûtes centenaires qui s'éveillaient peu à peu dans l'orange vibrant qui montait. Des mélodies apprises jadis, dans son ancienne vie et qui jamais mieux qu'aujourd'hui n'auraient paré la cathédrale. Le plain-chant éclata en même temps que le feu commençait à lécher les piliers de la galerie. Seules les paroles avaient changé.

Agnus igni,
Qui tollis errata mundi,
Dona nobis felicitas

Tandis que les échos roulaient entre les parois de l'édifice, des craquements nerveux se faisaient entendre. Le feu prenait, vivait sa propre vie. Sans cesser de dérouler sa lente monodie, Le Crucifié rejoignit la jeune femme dans la danse. Lui aussi devait porter sa part du feu. Au bout de son bras qui virevoltait, la torche rougeoyante dessinait dans la nuit des arabesques oranges, éphémères, des traînées de lucioles qui tombaient en spirales, éteintes grises et froides bien avant de toucher le sol de pierre, du même gris ou presque.

La fumée, abondante au début mais plus rare à présent que commençait à ronfler le sabbat furieux des flammes, se perdait dans les hauteurs. La lumière bondissait dans les recoins obscurs et battait les vitraux. La nef était illuminée de l'intérieur, éclairée mieux encore qu'en plein jour. Les tentures s'embrasaient une à une au fond du choeur. Sur les murs, les vastes toiles peintes et lacérées s'animaient à leur tour de flammèches joueuses.

Le Crucifié jeta enfin dans la sacristie sa torche désormais inutile. Il vérifia rapidement l'équipement qui lui restait : une dague dans chaque manche et passée dans son dos, son épée courte qu'il remonta pour pouvoir l'attraper rapidement par dessus son épaule en cas de besoin. Il sourit à Oroanca.

Il est temps à présent...
-fromFRSoldats Des Tenebres
Austrecha avait vivement rejoint le groupe embusqué dans les ombres proches. Tous les sens aux aguets, ils avaient attendu l'inévitable. Le temps que l'alarme soit donnée... dix minutes ?

A peine. Les soldats du coin avaient réagi vite. Il y eut un bruit de sabots dans la rue, sur la place qui menait vers la cathédrale, et le piétinement de gens qui courent. Les cinq Soldats se rencoignèrent dans les ombres. Les intrus venaient droit sur eux, pas de doute. Une cavalière les guidait sur sa monture, elle avait tiré l'épée au clair. Austrecha bondit hors des ombres en même temps que ses camarades, lançant dans le même mouvement l'une de ses dagues. La lame, longue et fine, fila droit sur l'encolure du cheval. Il ne servirait pas beaucoup dans les petites rues, mais mieux valait s'en débarrasser avant la poursuite. Sans vérifier le résultat, il enchaîne sur l'attaque du soldat le plus proche. Les autres se ruèrent en hurlant sur les chiens d'Aristote. Les lames se heurtèrent. Jörd fit tourner sa masse. Un homme parti en arrière, une gerbe de sang à la place de sa tête.

Par Nestrecha, je vais vous crever !!

Les hurlements du combat résonnèrent sauvagement tout au long de la place. Un groupe de deux personnes, un homme et une femme, arrivait latéralement. Austrecha vit Le Rat se diriger vers eux et attaquer la femme à l'épée courte. Le point faible à faire sauter tout de suite. Lui se rua sur le soldat le plus proche, épée en main. Pas de pitié ce soir, gagner du temps. La gorge du soldat était droit sur le chemin du long du fil d'acier qui avait soif de sang.

Mauvaise esquive, haha !
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в тенебрис !
-fromFRSoldats Des Tenebres
[Jörd]
la trentaine, ancien bûcheron. Manie la masse comme la hache et cogne à la volée. Pas de fioritures. Visage brûlé au fer rouge, un souvenir des missionnaires qui hantaient le pays marécageux dont il était venu. N'aimaient pas les plaisanteries, ces gars là.

La boule de fer hérissée de pointes siffla dans l'air comme un serpent. Jörd dressait un mur d'acier en faisant tourner l'arme sans cesse. Un soldat attaqua, tenta de passer. La masse lui arracha l'épée des mains. L'homme désarmé recula, Jörd se tourna sur sa gauche, esquiva un coup qu'il n'avait pas vu venir, mais pas assez. La lame déchira le plastron de cuir déjà bien abîmé. Quelque chose le brûla. Grosse estafilade, rien de grave pour le moment. Adversaire engagé loin, plus de garde. La masse le frappa en plein dos, le jetant au sol avec un bruit de choses qui craquent. La cavalière arrivait sur lui. La masse repartait. Le cheval se cabra, esquivant de justesse. Il réattaque, visant la hanche de la femme en un mouvement de haut en bas.

Plus loin dans la nuit, un homme meurt le ventre ouvert. Un autre gémit au sol. Qui sont-ils ? Trop noir...

[Le Rat]
quinze ans, les quais de seine pour tout terrain de chasse. Agile et rapide.

Viens, viens ! crache-t-il à la jeune femme qui vient de sortir son épée. Son compagnon, un peu en retrait, ne le gêne pas encore. Le bout de sa lame dessine des huits à une vitesse effarante. Le Rat sautille.

Viens poulette, je vais te faire goûter mon dard, hahahi !! ca t'changera pas des curetons s'ça trouve hi !!

Lui il s'en fout. Crever ou pas, fait froid l'hiver, sert à rien, enfant de putain un de plus un de moins on s'amuse c'est tout et puis on passe pfuit

Viens, petite chienne fadasse,
Viens lécher ma lame, bagasse ! hahai !!
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в тенебрис !
-fromFRSoldats Des Tenebres
[Jörd]
Dans la nuit tout va vite. La masse râcle sa cible. Une lame fend l'air en direction de son épaule pour la trancher. Gêné par l'élan de la masse qu'il ne veut pas lâcher, Jörd ne cherche même pas à reculer pour esquiver. Instinctivement, il pivote le corps pour dérober son profil et avance d'un pas, utilisant l'inertie de la masse d'armes au manche de laquelle il s'accroche et autour duquel il tourne comme un danseur.


Quart de tour, pas de côté, un peu trop tard. L'épée lui lacère le dos à partir de l'omoplate, tranchant dans le cuir dur de l'armure comme s'il s'était agi de soie. Sous la douleur, Jörg se cabre et lâche la masse qui poursuit sa trajectoire et va rebondir un peu plus loin sur le pavé. Quart de tour, un pas sur le côté. Jörg se retrouve contre le flanc du cheval. Pas le temps de sortir la dague, trop près pour l'épée. Se collant contre l'animal, il attrape le mollet de la cavalière contre son épaule et des deux mains applique une brusque torsion au pied pour le briser ou lui faire vider les étriers.

Han !

[Le Rat]
Valse, viens ! tu crèves la peur, hihiha !

La jeune femme se met prudemment en garde. Son compagnon est pris à partie par Olga. Jörg derrière lui ahanne comme un boeuf. Les deux autres sont tombés.

A nous deux beauté ! viens vite me réchauffer !

Il ne porte rien d'autre que ses deux lames et ses maigres vêtements. Rien de lourd, bouger, bondir, n'être pas là où l'attend la Faucheuse. Pas encore là. Se fend brutalement en direction de la gorge de la fille. Interrompt tout aussi brusquement le geste, saute à droite, les pieds sans cesse en mouvement, droite, gauche. Juste pour observer la réaction. Un ou deux coups de sonde pour évaluer la fille avant de faire de son corps un fourreau rouge et doux pour ses dagues et ses lames.

Haa, ouii, tu vas me réchauffer, hihihaaa !

[Olga]
la trentaine passée, courtaud et massive. Deux yeux noirs et ronds comme des billes. Taciturne et lasse. Une blessure à la jambe la gêne un peu depuis Béziers. Mais peu importe. Le soldat est tombé aussi vite que n'importe quel autre adversaire. Ces imbéciles ne savant plus se battre dès qu'on trouble les règles. Son tranchoir en main droite, un petit bouclier en main gauche, elle connaît bien sa technique. Deux parades, on entre dans la garde. Le tranchoir est utilisable au corps à corps comme une dague, en mieux, et contrairement aux épées. Un ou deux coups pour couper articulations et tendons, même pas la peine de les achever.

Le Rat a entrepris d'aller conter fleurette à la poulette fleurie qui a surgi d'une ruelle sur leur gauche. Elle approche à pas lourds de l'homme qui l'accompagne. Ecuyer ? Amoureux ? Peu importe, tous les humains se démembrent de la même manière.

Sans un mot, le visage impassible, Olga attaque, bouclier en avant.

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[Jörd]
La garce s'accrochait à sa monture comme une tique à sa proie. Jörd analysa rapidement la situation tandis qu'elle lui sussurait ses menaces à l'oreille. Pour avoir le visage si près du sien tout en étant encore à cheval, elle devait se tenir très penchée sur sa selle. Il lui tenait toujours le pied, elle était donc complètement recroquevillée et sans mobilité aucune. En outre, de si haut, elle ne pouvait pas vraiment plaquer efficacement le coude contre lui pour verrouiller sa prise. Il eut un sourire froid. Mourir ? Tomber entre les pattes des chiens d'Aristote, ce serait mourir. Et probablement mourir lentement sur le feu, ou bien sous les tenailles du bourreau. Alors...

Il relâcha brusquement la clé sur le pied de la femme. Profitant du léger déséquilibre qui s'ensuivit, sa main droite remonta vivement pour prendre par l'intérieur du coude le bras qui tenait l'arme et le bloquer. Sa main gauche vint cogner à poing fermé dans le visage si proche du sien. Serrant les dents pour résister à la douleur qui lui déchirait le dos, il tira un grand coup en se jetant en avant de tout son poids, emportant pratiquement sur son dos la cavalière enfin arrachée de sa selle.


[Le Rat]
Le Rat reprit ses feintes, tournant autour de sa proie en sautillant, à droite, à gauche, mais gardant toujours le mur dans son dos et la place devant lui.
Derrière eux, Olga et l'homme s'affrontent et entrechoquent leur boucliers.

Hahi ! T'attaques pas, ma fille ? Attends ! j'arrive.

Tout en sautillant et en modifiant son angle il a fini par repérer celui qui l'intéressait. Un pas de côté, un bond, l'épée courte heurte l'épée, les lames virevoltent. La fille pare bien, se déplace, semble guetter elle aussi. Deuxième attaque, pas trop poussée. Une troisième enchaînée à un rythme essoufflant. Le Rat sent battre le sang à ses tempes, mais c'est bon, il a l'alignement qu'il veut. En même temps qu'il fend l'air de sa lame en direction du visage de la fille, il ramène le bras gauche derrière lui, arme. Il rompt son attaque et lance sa dague dans la foulée, à bout portant. Juste aligné derrière la fille, trois mètres derrière, son compagnon se présente de trois-quarts. S'il rate l'une, ça sera pour l'autre, si Nestrecha le veut. Nestrecha a le sens de l'humour, à sa façon.


[Olga]
L'homme a encaissé sa première charge. Un soldat professionnel, plus efficace que ceux qu'elle a pu tailler en pièces à Béziers pour sûr. Ne pas lui laisser d'espace ou de répit. Tel un taureau, elle ré-attaque du bouclier pour le déséquilibrer et bloquer son épée. Approcher au plus près, harceler. Le tranchoir est prêt et guette l'ouverture. Ca va saigner, soldat.

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