Trois jours apres la Fete des Fous. Apres la chute à la bagne^^
Bruits de pas dans le boyau silencieux et glauque. Un trio miteux, depenaillé et frileux, de retour de baignade.
Ils ont emprunté une entrée externe à la ville comme il en existe. Marche dans les souterrains, en aveugle, la guerriere connait le chemin, la monture aussi... Bifurquant, entrelacs compliqués où louper un embranchement, peut vous perdre, pour un temps assez long.
Encore les IT sont les rois des entrailles, du gruyere de Paris, ils savent les couloirs à prendre, reniflant ceux qui menent les yeux fermés à l'Antre.
Passages obscurs ou si peu perceptibles, en trompe l'oeil, que ceux qui ne savent pas, passent à coté sans meme les voir...
Assez larges, justes mais suffisants pour un cheval, fumant et ecume au poil et aux naseaux. Une monture ramenant deux tenebris. Une Miette à moitiée morte de froid et une guerriere qui puise dans ses forces la volonté d' avancer. Se mettre en lieu sûr et chaud...Urgent !!! passant apres toute autres preoccupations ou considerations. La mome est transie, elle en tete des reminiscences etranges, flots noirs, puants, glacés et dans le fond, obscur des voix d 'enfants...Elle flotte entre deux vagues de froid, elle derive, meme que ca remue, le cheval doit etre au grand galop...Non c 'est juste qu'elle tremble comme une damnée, bleutée de la tete aux pieds et couleur aux levres qu'envieraient nombre de morts vivants...Passer par cette entrée remontant la berge, revenir par le sous sol fut judicieux, mettant un rempart entre le froid de dehors et elles deux...
Meme si c 'est humide dans le secteur, le vent siffant et saisissant n'atteint plus. Les voilà, devant la salle fermée, où debouche un des boyaux. Cette salle qui sert de parc aux chevaux, peu de sorties internes à Paris permettent la monture, pour cela que la guerriere a choisi celle ci à une lieue en dehors des murs de la cité, c 'etait la plus pres, fallait faire au plus pressé.
Les revoilà à la maison, des qu'elles auront passé la porte calcaire, qui s 'entrebaille pour peu donne le bon mot de passe...
Le mot de passe est laché d'une voix ereintée, s'ouvre le sesame, se referme...
Antar et Miette sont chez elles, derriere le rempart mineral assez epais , qui ne laisse pas filtrer, l'echo des animaux qu'il cache...Evidement le sol regorgent d'empreintes mais bon...La garde est vigilente et armée!!!
Laisser là Lorca si courageuse, qui indubitablement vient de leur sauver la vie, car rester ne serait ce qu'une pauvre minute dans l'eau de la Seyne, en cette saison, c 'est la mort assurée. Par engourdissement, brassé coulée pour final sans discussion...Les hommes s'en chargeront. Ils savent leur metier, la connaissance des chevaux est dans les genes de ce peuple des steppes, ils savent le precieux de l'animal...Et le choie plus que les humains bipedes...
Reste à rejoindre un lieu de l'Antre chaud, et où on peut trouver rapidement de l'eau chaude et de quoi se remettre...
La mome se sent soulevée de la selle, mais si c 'est loin, c 'est terrible, cette lethargie...A peine la force de penser...La mome est entre les mains de Tarka qui devra bien jouer les nounous, meme si c'est une farouche guerriere, sans doute peu encline à l'attendrissement comme tout ceux qui portent la banniere rouge et noire...Une fixation dans l'esprit, qui revient en boucles...Litanie qui s 'echappe, faiblement comme sur le point d'expirer...
Papy...Ze ve... voooir mon... Papy..
Z'ai fr...oid, Taka...