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[RP] L'antre de Krivda... [Geôle 2]

-fromFRSoldats In Tenebris
Des escaliers en colimaçons taillés à même la pierre mènent à L'antre de Krivda, le royaume des larmes. Les marches de pierre succèdent aux marches de pierre, indéfiniment... jusqu'a ce que le sol se fasse enfin plat sous les pas.

Sur le chemin des geôles les plus profondes, il est possible de rencontrer ces anciens nobles, déchus, qui croupissent la depuis on ne sait quand. Oubliés de tous, immaginés morts... Ils vieillissent inexorablement... ne comptent plus les jours qui s'égrènent...



Le couloir… Ce dernier couloir qui conduit aux les geôle les plus lugubres et terrifiantes dans lesquelles le noir règne en maître... Des rats se baladent ci et la. Ils sont nourris gracieusement pendant de nombreux jours, puis mis subitement à la diète. C'est alors que la faim les tiraille, et qu'ils se penchent vers la seule viande présente dans les profondeurs de la battisse... Ils attaquent l’homme ! Sans peur... guidé par les besoins primaires de la vie...

C'est alors que les larmes coulent... Krivda parle... à travers les sanglots des pauvres détenus. Ceux ci vivent dans une obscurité constante, uniquement brisée par la faible lueur qui s'infiltre du couloir par le fin espace de la porte permettant de vérifier si l’état du prisonnier...
De la lumière… fait exceptionnel annonciateur d’une visite… celles ci sont si rares…
Probablement un soldat... qui apporte pitance.

Les murs de pierre épais d'un bon mètre isolent totalement celui qui s'y trouve du reste du monde. Le froid constant de cette geôle des profondeurs glace le sang.

La pièces… sont minuscule. Un petit trou sous la porte, un second dans l'un des murs afin de permettre le libre passage des rats. Trous espacés pour éviter que les deux ne soient bouchés dans le même temps.
Rien au sol, rien aux murs... la solitude règne, et la peur gagne.

Passe un jour...
Puis deux...
Une semaine...
Un mois...

Le décompte des jours s'arrête... le temps n'existe plus... n'a plus de sens dans la perpétuelle pénombre... la folie s'installe...


[HRP]Illustrations : Bessonov Nicolay[/HRP]


_______________________



Les deux hommes firent descendre à leur otage les interminables marches menant à l'Antre de Krivda. A peine arrivés en bas, les cris effroyables des détenus leur percèrent les oreilles. Quelques bras ou autres membres jonchaient le sol dallé qui menait aux geôles les plus profondes. Murkys raffermit sa prise sur la prisonnière afin de lui intimer d'avancer plus vite. Ils n'avaient pas que cela à faire et l'idée de ne pas même pouvoir jouer avec cette jolie blondasse les énervait incroyablement.

Ils arrivèrent enfin, poussèrent la porte de la grande salle et pénétrèrent dans celle ci. De toute part pendaient des cages suspendues. Certaines renfermaient des squelettes, d'autres des cadavres à moitié décomposés alors qu'une infime partie contenait des êtres toujours vivants.



Les petits yeux habitués à l'obscurité furent troublés par la vive lumière qu'apportait la torche de Murkys. Celui ci la déposa dans un emplacement prévu à cet effet puis s'en alla faire descendre une cage dans laquelle croupissait un cadavre de mioche d'une quinzaine d'années. Les os de ce dernier se séparèrent lorsque la cage vint heurter le sol. Les soldats de Nestrecha poussèrent alors la blondasse dans celle ci et la hissèrent de nouveau.


Deux rires bruyants s'élevèrent et résonnèrent dans l'Antre de la Déesse des Larmes. Murkys et Lamshirz s'en allèrent, emportant la lumière avec eux. La porte claqua bruyamment, abandonnant les prisonniers dans le noir des ténèbres.
_________________

в тенебрис !
-fromFRAnonymous
Quand elle entra dans cette pièce aussi puante que les autres elle vit des cadavres, des gens à demi mort. Elle les plaignait et se disait qu'il en serait bientôt de même pour elle. Elle pria pour l'âme des morts et pour que les vivants meurent au plus vite afin de ne point trop souffrir.

Les deux puants la mirent dans une cage.

Dans sa cage Lérina était un peu mal installée mais bon elle allait pas se plaindre non plus... N'empêche qu' elle était un peu déçue....


Et bien tout çà pour çà... J'aurai même pas vu leur fieffé chef!!!

Puis à l'attention de ses deux gardes, elle cria:

Ca alors aucun sens de l'hospitalité!!! Je m'attendais à mieux de votre part!!!!

Et bientôt les deux pourceaux s'en allèrent et avec eux la lumière disparut. Et là Lérina se sentit très mal... Seule... La solitude était sa pire ennemie... Peut-être que finalement elle allait plus souffrir de cet enfermement que d'une quelconque torture qu'auraient pu lui infliger les deux soldats puants. Elle entendait autour d'elle des sanglots des quelques survivants d'autres encore confirmaient ses pensées dans des soupirs: ce chatiment est pire que tous les autres, tu vas souffrir, sentir ton estomac te démanger petit à petit, tes os ne tarderont pas à apparaître et avec eux la folie te gagnera comme elle nous a tous pris...disaient-ils. Ces mots elle les comprenait parfaitement. Et savait très bien qu'il lui faudrait être forte pour survivre son seul secours était la prière et l'espoir que ses frères la sortent de là... Elle n'était pas suffisemment affectée pour pleurer, la prière lui sembla donc la plus naturelle des issues.
-fromFRFatalitas
Il reconnut l'odeur âcre et salée, l'odeur de la transpiration et d'un certain pourrissement. Les murs suintaient.
Il avait scarifié son corps un certain nombre de fois depuis son arrivée dans Montbrison mais il lui manquait toujours la longue et belle cicatrice sur le coeur qu'il s'était promis, celle qui représenterait un Duc...
Des membres de la Horde, l'ancêtre Yarkoich et même ses frères bourrels étaient venus le secourir et il avait chevauché avec eux mais ses pensées retournaient vers ce duché maudit et il se jura, descendant les tristes marches, qu'il y retournerait pour le baigner dans le sang...

En attendant son complet rétablissement, il devait s'occuper l'esprit et il n'y avait rien de tel pour cela que d'entendre les cris et les gémissements de quelque victime... L'ancêtre et, plus tard, le colosse nommé Halleck lui avaient fait part d'une femme qu'ils venaient d'enfermer, une dénommée Lérina...

IL dévérouilla la lourde porte et la vit recroquevillée et seule contre le mur froid, une cheville enchaînée à un lourd anneau enchâssé dans le mur, une cruche et un morceau de pain rassis à ses côtés.

Il la dévisagea, sans un mot.

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Perds tout espoir de revoir la lumière...
-fromFRAnonymous
Lérina était allongée sur le sol. La solitude, l'attente d'un sort qu'elle ne connaissait pas... ces prières répétées pour revoir le jour... Ses proches... milles pensées se précipitaient dans sa tête...

Quand elle entendit derière elle la lourde porde du cachot s'ouvrir... Elle ouvrit les yeux... Elle sentait s'approcher un être néfaste... que ne parlait pas elle se sentait observée... Elle se retourna et vit un homme qu'elle ne conaissait pas mais elle avait le sentiment qu'ils auraient l'occasion de faire connaissance... certainement à son désavantage.

Dans un désormaie habituel ton de défi elle lui adressa quelques mots...


Faites votre office messire mais ne vous attendez pas à ce que je crie ... Ce sont là attitudes de femelles enragées et vous verrez que je suis loin de l'être.
-fromFRFatalitas
Fatalitas sourit dans la pénombre. La fieffée catin aurait vite fait de ravaler son ton fier et arrogant. Gardant son visage dans l'ombre, il prit une torche qu'il garda devant lui en s'approchant.
A sa main il tenait une cage.
Les yeux de la prisonnière, peu habitués à autant de clarté après des jours dans l'obscurité, ne distinguaient qu'une silhouette floue derrière la torche.

Enfin, le crépitement des flammes suffisamment proche pour que la chaleur, bienfaisante au début, devienne dérangeante, l'homme donna un coup de pied dans l'un des seins de la jeune femme et dit simplement :
" On se présente, femme ! Je suis Fatalitas... pour vous desservir..."
Il leva ensuite la cage qu'il approcha à quelques centimètres du visage de Lerina. Immédiatement, malgré la douleur dans sa poitrine, elle eut un mouvement de recul face à l'odeur qui se dégageait de la cage et ce qu'elle y vit...



"Et voici petit Tom..."
Le rat finissait de ronger une phalange qui, nul doute, avait appartenu à un humain...

Fatalitas laissa le temps à la prisonnière de s'imprégner de cette terrible vision et dit d'une voix sombre :


"Vous êtes... ?"
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Perds tout espoir de revoir la lumière...
-fromFRAnonymous
Lérina fut éblouie par la tarche et n'arrivait pas à distinguer le visage de son interlocuteur. elle prit un coup dans la poitrine cela réveilla les douleurs du combat qu'elle avait mené... Elle eut un mouvement de recul mais il en fallait plus pour la destabiliser. Elle vit ensuite une cage dans laquelle un petit rat rongeait une phalange... Spectacle peu ragoutant... et peu encourageant pour la pauvre Lérina...
L'homme lui dit qu'il s'appelait Fatalitas et que son immonde petite créature s'appelait Tom.


Et bien je suis Lérina Grande Intendante des Chevaliers Francs et je peux vous dire qu'à l'heure qu'il est l'enlèvement que vous avez perpétré n'a servit à rien car les gens que je m'apprétait à visiter sont en possession du double des documents que je transportais.

Alors faites ce que vous voulez si c'est la volonté de Dieu je m'y plierai!!!
Votre action n'aura que retardé d'une semaine les desseins de l'ordre.

Et quoique vous fassiez sachez maintenant que vous aurez un ennemi supplémentaire à affronter car les Francs me vengeront.
-fromFRFatalitas
" Des mots tout cela... des mots...", sourit Fatalitas.

Il posa petit Tom par terre, s'agenouilla devant Lerina et gifla la grande Intendante si violemment que sa tête vint heurter le mur humide.

Puis il descella, à l'aide d'une clef, la chaîne qui accrochait la jeune femme à l'anneau mural et entreprit de la traîner à moitié hors de la pièce. Ses chevilles également enchaînées ne lui permettaient pas de se déplacer aussi rapidement que son bourrel et, maintes fois, ses genoux s'écorchèrent sur les dalles glaciales qui menaient à la chambre de torture.

L'odorat assailli par une foule d'odeurs nauséabondes quand Fatalitas ouvrit la lourde porte de bois vermoulu, la captive se crut soudain en plein cauchemar...
Là, un homme suspendu par les pieds au dessus d'un brasier finissait de rôtir tandis qu'un autre, garrotté, avait les yeux qui lui sortaient des orbites. Là encore, une femme eviscérée fixait de ses yeux morts le bébé qu'elle avait porté et que finissaient à présent trois horribles bâtards, mi-chiens, mi-loups, enchaînés à un mur.

La chambre de torture était un immonde lieu de souffrance et de mort.

Fatalitas observa un instant la réaction de dégoût de sa prisonnière et l'approcha d'une table où gisait un soldat du Roy que les In Tenebris avait capturé et torturé. Lerina vit qu'il avait été émasculé vivant et qu'il agonisait toujours, gémissant... Il n'y avait visiblement plus rien à en tirer.
Le bourrel accrocha la chaîne de sa captive à un anneau métallique sur la table et détacha le soldat qu'il poussa sans ménagement hors de celle-ci. Le corps toucha le sol et resta là, l'homme finissant son agonie.
Chaque soir, un nettoyeur assermenté par la Horde enlevait les corps et les jetait dans le brasier qui brûlait perpetuellement dans une salle attenante. Certaines victimes respiraient encore lorsqu'ils étaient dévorés par les flammes... Tel serait le cas de l'infortuné soldat...

Fatalitas gifla de nouveau sa captive et la renversa ensuite sur la table désormais libre mais maculée de sang. Lerina, encore sous le choc de ce qu'elle venait de voir, ne put que laisser, presque docilement, son bourrel accrocher solidement ses chaînes aux quatre coins de la table.


" Hmmmmmmm... petit Tom ne doit pas rater ça. "
Il déchira alors les lambeaux de braies et de chemise que portait l'Intendante des Chevaliers francs et les jeta sur le feu qui dévorait le crâne de l'homme suspendu.

Puis il recula d'un pas, observant la femme qui gisait sur la table rouge de sang, n'ayant plus sur elle que de misérables haillons qui cachaient tout juste sa féminité. Il sourit et quitta la pièce en fermant la porte derrière lui.

Lerina se retrouva dans la mi-obscurité malgré le feu qui crépitait toujours. Elle entendait, presque sous elle, le râle du soldat émasculé et, un peu plus loin, les trois bêtes qui mâchaient les restes du nourrisson...

Seule.

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Perds tout espoir de revoir la lumière...
-fromFRAnonymous
Lérina avait attendu son sort pendant plusieurs jours son bourreau était arrivé. Maintenant elle n'aurait plus de répit.

Il la traina jusque dans une sombre geôle qui ressemblait à l'enfer. Des cris, des flammes, du sang, de sauvages cerbères... Le spectacle était horrible...

Et bientôt les yeux de Lérina furent anesthésiés par tant d'atrocités... Elle subirait des souffrances aussi atroces que celles qu'elle pouvait voir... Elle le savait la prière serait son seul secours entre ses murs.

Mais bientôt son bourreau la poussa violemment sur une table de torture l'attacha et la dévétit presque totalement puis la laissa la toute seule.

Lérina sentait le froid et l'humidité sur sa peau, elle entendait les cris des victimes agonisantes... Elle savait qu'elle ne pourrait rien contre cette brute. Qu'elle était devenu son jouet...Rien ne la sauverai des horribles tortures qu'elle allait subir...

Impuissante, vulnérable, seule... déséspéremment seule...

Seules la foi et la prière restaient là... Secours des plus désespérés... Mais pour combien de temps...
-fromFRFatalitas
De longues heures s'étaient écoulées.
Peut-être un jour entier...
Lerina n'avait ni bu ni mangé. Enchaînée à la table, elle n'avait même pas pu sauvegarder un semblant de dignité...
Le nettoyeur In Tenebris, brute immonde, l'avait regardé d'un oeil mort avant de récupérer le corps du soldat inerte mais toujours vivant.

Elle avait entendit son cri alors qu'il était précipité sur le bûcher dans la pièce d'à côté. Puis le nettoyeur était revenu, un seau à la main, avait regardé la table souillée et avait jeté une eau glaciale, saumâtre et nauséabonde sur la prisonnière. Ce fut tout ce qu'elle pu avoir en guise de toilette. L'hideuse créature avait aussi posé une cuisse de canard rôti sur la table, à hauteur du visage de la captive mais suffisamment loin pour qu'elle ne puisse y accéder...
L'odeur délicieuse qui s'en dégageait et qui assaillit ses narines sans qu'elle puisse assouvir sa faim était le premier de ses tourments...

Encore de longues heures à passer dans le noir et dans le froid de la pièce malgré les feux mourants.

Puis la porte s'entrouvrit et une ombre portant une cage et un seau de braises incandescentes réapparut.




Fatalitas était de retour.
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Perds tout espoir de revoir la lumière...
-fromFRAnonymous
Lérina vit un vil pourceau entrer dans la cellule... Il était vraisemblablement venu là pour faire le ménage...

Bientôt les gémissements qui entouraient la jeune femme cessèrent... Le maudit lui versa un sceau d'eau croupie et froide dessus... L'odeur en était si affreuse qu'elle ne out s'empécher de tousser et de gigoter dans tous les sens...

Puis dans une grande cruauté il posa sur Lérina un morceau de viande... Elle n'avaiyt pas mangé depuis pusieurs jours... Son estomac se tordait de voir cette bonne nourriture dont elle ne pourrait pas profiter. Elle avait envie de crier pour qu'on lui en donne un bout... Mais elle ne s'abaisserait pas comme cela... Elle était vulnérable certes... Il lui fallait rester digne.

Elle attendit donc ainsi quelques heures... Torturée par sa faim qui ne pouvait être assouvie... Par les méandres de son estomac qui se contractait de savoir une nourriture si proche mais qui ne pouvait en profiter... Dieu que la douleur était grande...

Et la porte se rouvrit. Le bourreau était de retour....
-fromFRFatalitas
Fatalitas observa un instant sa prisonnière, vit qu'elle était toujours consciente et qu'elle dévorait du regard la cuisse de poulet posée là par le geôlier.

Sans un mot, il s'approcha de la table, posa petit Tom à ses pieds, prit un tabouret et détacha de sa ceinture une gourde d'eau qu'il posa sur le rebord. Puis, d'une main puissante, il tourna la tête de Lerina vers lui de manière à ce que sa joue droite soit à plat sur la table et, à l'aide des pinces, prit une pierre rougeoyante du seau de braises et la posa juste derrière le cou de la captive.
Un sifflement se fit entendre tandis qu'une fumée se dégageait et le Bourrel, s'asseyant bien face aux yeux affamés qui le fixaient, sortit également de sa poche une petite miche de pain frais qu'il posa à côté de la viande.


Puis, d'une voix suave : " Vous n'avez pas faim ? Tssss... Dommage de gâcher une si bonne nourriture..."

Et il entreprit de croquer dans la miche de pain tout en passant quelques secondes la cuisse de poulet au-dessus du seau pour la réchauffer. Puis ses dents s'y abattirent et du jus odorant, qu'il épongea avec de la mie, coula sur son menton.

Lerina ne pouvait tourner la tête. Le faire aurait amené ses cheveux et son cou directement au contact de la pierre brûlante. Même à quelque distance, la chaleur était presque insupportable alors que le reste de son corps était glacé.
Elle décida donc de fermer les yeux pour ne plus voir manger son bourrel quand son propre estomac la tenaillait.

Le noir. Un seul instant. Puis le contact acéré d'une lame sur sa paupière gauche.


" Si vous fermez encore les yeux, je vous découpe les paupières et plus jamais vous ne pourrez les fermer... "

La voix n'avait plus rien de suave.
Elle était froide et caustique.

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Perds tout espoir de revoir la lumière...
-fromFRAnonymous
Lérina était loin de désirer priver ses yeux de ses jolies paupières... Elle prit son courage à deux mains et regarda le bourreau se délecter de ses délicieux mets... Tandis que son ventre la faisait toujours autant souffrir.

Mais elle était obligé de supporter les noeuds qui ne cessaient d'entortiller son estomac... derrière sa nuque était posées des braises qui l'empéchaient de tourner la tête au risque d'y perdre ses cheveux...

Mon Dieu maintenant qu'elle y pensait elle venait de comprendre son principal point faible... Sa coqueterie lui jouerait-elle aujourd'hui des tours pour qu'elle fasse passer la conservation de son gentil minois avant tout le reste et qu'elle cède aux petits jeux du bourreau...?
Qu'on est bien malheureux d'être obsédé par les apparences... à quelles humiliations en sommes nous réduits...

Mais elle n'allait tout de même pas lui faire le plaisir de la défigurer ainsi... Si facilement... Ca non!

Elle le regardait donc les yeux grands ouverts et l'once d'un sourire au bout des lèvres.
-fromFRFatalitas
Son maigre repas terminé, Fatalitas se leva et dit :

" Je vois que vous souriez. Vous aimez donc cette situation et je m'en voudrais de vous en priver... Je reviendrai plus tard. "

Sans en dire plus ni même un regard, il sortit avec la cage de petit Tom dans une main et Lerina l'entendit parler à la brute qui s'occupait de débarrasser les cadavres.

" Elle reste attachée sur la table. Tu ne lui donnes que quelques gouttes d'eau croupie par jour. Et tu ne la touches pas, tu m'entends bien ? Tu ne la touches pas ! Je reviendrai dans quelques jours. Laisse-la se morfondre... "

Lerina entendit distinctement le grognement dépité du geôlier quand Fatalitas lui ordonna de ne pas la toucher.
Puis la porte se referma et elle se retrouva, une nouvelle fois, avec pour seuls compagnons, le froid, l'obscurité, des lèvres sèches et son estomac qui la torturait.

Un jour entier passa. Le geôlier lui donna uniquement quelques gouttes d'eau qu'elle se força à avaler tellement le goût était répugnant.

Puis un autre jour...
Toujours attachée sur la table sans pouvoir bouger, la gorge desséchée, elle sentit avec effroi les premières crampes lui traverser les cuisses et le bas du dos...

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Perds tout espoir de revoir la lumière...
-fromFRAnonymous
L'attente... la solitude... le froid... le chaud... l'eau croupie...

Des impressions qui s'enchainaient....

Lérina était là inerte sur la table... Elle ne voyait plus ... elle ne sentait plus... Tout était devenu brouillard obscurité... les êtres s'étaient changés en ombres... Elle regardait sans voir effrayée autour d'elle... La faiblesse l'avait gagné. Elle ne ressentait plus rien...

Elle n'arrivait même plus à boire de cette eau croupie qu'on lui donnait. Elle toussait et s'étouffait à chaque fois sur la brute immonde qui lui donnait ce dégoutant brevage... Ce qui lui valut deux trois torgnolles... Qui n'eurent d'autre effet que d'augmenter ses quintes de toux... La maladie l'avait gagnée...

Combien de temps tiendrait-elle encore?...
-fromFRFatalitas
La porte s'ouvrit en grinçant.
Fatalitas avait profité de ses quelques jours de quiétude pour totalement remettre son avant-bras de la blessure qu'il avait reçu à Montbrison.

A la lumière de sa torche et d'un brasier qu'il ralluma à proximité, il vit le corps inerte de Lerina, amaigri, baigné de sueur et couvert d'ecchymoses. Le gardien des geôles paierait cet abus.
Il prit le menton de la femme entre ses mains et lui tourna le visage : elle était malade et fiévreuse. La faim, la soif, le manque d'hygiène flagrant laissaient leur marque indélébile. Elle allait mourir dans peu de temps.

Mais pas encore... Même amoindrie, elle avait toujours l'air insolente et presque belle. Cela ne convenait pas à Fatalitas. Il allait changer cela.

Après quelques minutes, il sortit donc un tison du brasier et le planta brutalement dans la paume ouverte droite de la victime. La pointe du tison traversa les chairs molles de la main et vint s'enfoncer dans le bois de la table, clouant la victime comme un insecte...
Crucifier la donzelle avant de l'immoler par le feu semblait une bonne idée...

Lerina poussa un hurlement rauque qui réjouit les oreilles de son bourrel.

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Perds tout espoir de revoir la lumière...
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