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[RP] [Taverne, salle commune] Larmes de Pal

-fromFRP'tite Miette
Elle est là, à sa place, presence inattendue...Contraste saisissant, que cette enfant sur ce noir decor...Aussi claire que l' antre est sombre...Mais l' harmonie est là , qu' on ne s' y trompe pas...Ne jamais ignorer ce que l' on ne voit pas...Elle observe assise sur sa pierre plate, pres de l'atre, n' aimant pas le froid et adorant les flammes. Leur jeu mouvant, danse fascinante, souvenir d 'un foyer...Mais nul regret, peut etre le lait au miel de Maman quand meme, et la tartine qu'on lui reservait...Quand le pain manquait on donnait d'abord à Miette, se privant pour elle, pour qu'elle ne manque de rien...'Jolie poupee" qu'elle disait... Dans la taverne, nouveaux visages, territoire à preserver...Aux aguets, attentive sous le masque de l'ange...Toujours à la meme place, c' est son coin à elle, là qu' elle regarde les grands. Lui d' abord celui du pain et du lait...Elle le connait, mais il ne sait pas sa voix...Pion important que le Mossieur du manger...Elle derobe souvent aussi dans la reserve, petit larcin ignoré, nourrir un ventre si petit demande peu...Quelques reliefs disparaissent passant inapercues...Les deux madames, l'une plus que l 'autre, herissement furtif, pourquoi elle l'ignore...Et puis le vieux, plus loin, tout seul, comme elle...Le regard fermé mais les oreilles ouvertes...Ecouter, voir les grands elle adore, leurs airs, leurs attitudes, Miette fait son apprentissage, studieuse...Assise en tailleur , elle enroule une boucle doree autour de son doigt, nin nin du matin ou du soir, geste infantile, attendrissant au demeurant. C' est une enfant, cinq ans, ni plus ni moins...Ils boivent là, se parlent, l' ignorant. Elle s' en fiche ils font spectacle, le chaton est mort...déjà...Miette s' ennuie, elle voit les verres, attendant le sien et pense à son jeu preferé...Bouille d ange, silencieuse...Elle attend que s'apaise sa faim...
-fromFRMarot
Enimia avait parlé d'espoir. Quel mot curieux ici. Et pas un trait de son visage doux et triste qui ne démentît cet appel. Orleana n'avait pas pipé mot depuis qu'elle s'était présentée. Sa voix était étrange et vraiment très intéressante. Un feulement amer. Aucune féminité là-dedans, aucune chair. Elle était déjà morte depuis longtemps. Il ne restait en elle qu'une voix, un regard et un faisceau d'énergies dur et fermé comme une flèche glacée, terriblement furtif. Elle avait du être désirable, avant... avant quoi ?

D'autres personnes entraient à présent et rejoignaient les Larmes. Marot se leva pour faire son travail. Il faut toujours faire son travail.

Buvez, mesdames, et détendez-vous. J'ai à servir.

Le signe du vieux guerrier ne lui avait pas échappé. Marot fila au fût, fit couler à nouveau le vin noir et épais. Il en avait fait descendre une vingtaine de fûts dans les catacombes, plus loin, et avait acheminé lui-même les tonneaux jusques à la réserve. Ici, sous la peau de Paris qui palpitait, vivait, pissait, puait et grelottait, la température était constante en toute saison ;le vin noir était chez lui dans cette obscurité élémentaire, il y était comme éternel. Il ne se corromprait pas, lui.

Marot servit sa chope au vieillard. Un visage ravagé, au milieu duquel brûlaient deux yeux immensément jeunes et vifs. En lui aussi le vin noir était éternel, même si la peau se flétrissait.

Bienvenue messire bienvenue. Je suis Marot.

Et il poursuivit la tournée des tables qui se remplissaient lentement. Un petit groupe de soldats, plus loin, avaient déjà sorti leur jeu de dés. Près de l'âtre qui fumait abondamment - fichu conduit de cheminée, bien trop long, bien trop tors, il nous enfumera à mort - , la gamine avait tiré à elle un tabouret où elle s'était juchée tant bien que mal. Marot l'avait déjà vue tandis qu'il installait la salle. Il n'avait pas à s'en occuper. Elle se débrouillait seule et picorait où il fallait. Marot n'aimait pas les gamins, mais tout le monde ici acceptait Miette. Alors, après tout, tant qu'elle ne lui compliquait pas la vie, il laissait faire. Et puis taper sur une gosse, quel intérêt ? Trop facile. Et leurs petits os ne font presque pas de bruit en craquant. Marot rêvait de batailles, d'armes et de feux, l'orgie totale de mille corps en lutte, sangs et sueurs, chants et douleurs, la chair, le fer et le bois intimement mêlés : tous les corps du monde en un seul, brisés, extatiques. Souillés par la peur. Purifiés par la victoire. Accomplis par l'union. Achevés.

Frères humains qui après nous vivez, fredonna-t-il...

Ou diable avait-il croisé le coupe-jarrets qui déclamait cela ?

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Je vous aime. Bien cuits.
-fromFRYarkoich
Il fixait la petiote, assise sur sa pierre plate. Ce redoutable petit brun de gamine. Ce si joli minois cachait forcément une fureur dissimulée, une haine insondable, un esprit pervers et maléfique... elle était In Tenebris... elle faisait partie des leurs... il ne pouvait en être autrement.

C'est alors que s'approcha le tavernier, un verre emplit d'un liquide noirâtre à la main. Il se présenta à lui sous le nom de Marot. Le veux guerrier lui rétorqua de sa voix rauque et fatiguée :


Enchanté...
Yarkoich...


Il trempa ses lèvres dans la vinasse. Un goût fort qui restait en bouche... une boisson Courienne... que demander de plus dans cette Antre...
Il sirota tranquillement son verre, s'accoutumant au goût progressivement... pas si mauvais, finalement...

Il scruta de nouveau la môme...

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в тенебрис ! In Tenebris
Le Semeur...
-fromFRAnonymous
Elle avisa la petite... Elle l'avait déjà aperçue avant... Cette petite respirait la cruauté par instants... Mais elle restait une enfant...

Enimia l'invita d'un geste de la main à venir auprès d'elle si elle le désirait... souriant toujours... Tant de douceur ici... Elle attendit alors, observant la réaction de la petite... attendant de voir si elle la rejoindrait...

Elle avait vu entrer aussi celui à qui il manquait une oreille... il s'était attablé à l'écart... il ne devait pas aimer se mêler aux autres...

Ses yeux verts observaient les lieux... avec douceur...
-fromFRP'tite Miette
Toujours sur sa pierre plate, Miette regardait les grands... Le Mossieur du pain , n' avait pas l' air decidé...Contrariete, deception... La main dans sa poche se crispa sur ses jouets, tandis que son visage prenait une expression boudeuse...Eclat passager dans les prunelles, juste un flash.Le pied bougea, nu et blanc, venant percuter le tabouret, tandis que les yeux posés sur lui ne cillaient pas. Peut etre par défi...On l' observait et elle trouvait ca drole, Miette n'aimait pas le partage... Un sourire narquois quand le tabouret tomba dans un bruit sonore qui couvrit un instant les conversations environnantes... Elle se leva, prudente, envoya le chaton disloqué dans les flammes, d' un geste detaché, qui contrasta etrangement avec l' attitude innocente et l' image offerte... Elle resta un instant comme hesitante, pietinant d' un pied sur l' autre, un oeil furtif au mossieur pain qui chantonnait, en vaquant entre les tables...Dans le fauteuil le vieux, assise à la table, la dame neige qui lui tendait la main...Miette ne calculait pas, juste besoin de reperes, un besoin vital meme...Instinct, test, piege peut etre, elle se dirigea vers la femme, comme attirée par la bonté degagée, refuge maternel envisagé peut etre ou voir ce qui allait se passer. Elle s' approcha furtivement, elle etait belle la dame, son sourire etait comme une lumiere...Arrivée tout pres, tete blonde à hauteur de la table de bois brut, s' immobilisa tandis que son ventre laissait echapper un gargouillis revelateur...Miette avait faim et soif...Une pensee rancuniere encore... Elle leva sa frimousse vers elle, sa main vint jouer avec l' etoffe de la robe blanche, douce, aerienne.Tres agreable pour Miette qui aimait les jolies choses...Elle respira profondement, humant le parfum.
Tu sens bon...Comme Maman. C' est comment tu t' appelles ?
Juste quelques mots, peut etre une passerelle...Dans le fauteuil plus loin, le vieux Mossieur , Miette lui adressa un grand sourire...Allez savoir pourquoi...
-fromFRAnonymous
Enimia sourit en voyant la petite s'approcher, elle lui tendit les bras pour la faire monter auprès d'elle voire sur ses genoux si l'enfant le voulait bien... Entendant le bruit de son ventre, elle lui tendit un reste de son morceau de pain avec douceur et gentillesse... Son sourire toujours aussi doux était le reflet d'une bonté sincère. Etrange paradoxe que cette jeune femme lumineuse malgré les ténèbres...
Elle s'approcha du visage de la fillette et déposa un baiser sur son front. Puis elle murmura en réponse, d'une voix chaude et agréable :


Je m'appelle Enimia... Merci de ton compliment...

Elle est jolie ta robe... Tu ressembles à une petite poupée... une jolie petite poupée...


Enimia admirait doucement le visage de la petite, un air d'ange entouré de boucles blondes... elle l'attira doucement tout contre elle, comme l'aurait fait une mère... et la câlina doucement, avec infiniment de tendresse... deux petites fleurs fragiles... l'une ne l'était qu'en apparece et l'autre semblait plus frêle encore... Elle embrassa les cheveux de la petite puis se mit à les lui lisser doucement, en un geste tendre empli de délicatesse... Instant fragile au milieu des ténèbres...
-fromFRorleana
Elle continuait à observer, silencieuse............trop de douceur .........cet homme seul, vieux..............comme elle...............abandonné.

Le malaise, se leva..........regarda l'enfante..........innocente cruelle.

Un regard pour le tavernier, le remercier d'un sourire.

Fait le tour de l'antre.........la pierre froide carressant sa main........ses yeux se promenent............gravant l'instant.

Puis disparait dans l'epaisseur de l'obscurité.

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-fromFRAligern
Aligern pénétra dans la sinistre taverne.. Il était enveloppé dans un mantel de velours brun.. Ses vêtements presques d'allure noble choqueraient dans cet endroit si'l n'était point usé par de trops longs voyages.. Sa capuche ne lassait dépasser que deux longues meches blondes.. il balaya d'instinct l'assemblée.. pour lui deux personnes se démarquaient de la faune habituelle de la cour des miracles et notamment d'In tenebris..

Tout d'abord la jeune femme à la peau diaphane paraissait comme un fantome au milieu, seul havre de beauté dans ce monde de laideur ambiante.. Ensuite ce fut la petite fille, comment une enfant pouvait elle se trouver ici..

Après un bref temps d'arret, il fit une réverence aux deux demoiselles, comme des vestiges de sa vie passée.. Puis se dirigea vers le bar en déclamant d'une voix froide et posée:


Bien le bonsoir , je suis Aligern, pour vous servir ... Tavernier sert moi donc a boire, ma carcasse a besoin d'être rechauffée.. Il adressa dès lors un sourire entre ange et carnassier qui se devoila lorsqu'il rabatit sa capuche, ainsi qu'un regard d'un bleu acier qui balaya l'assemblée..
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Aligern de Chantfaucon, le loup solitaire en quête de quiétude.
-fromFRAnonymous
Enimia avait suivi l'entrée du jeune homme... Il l'avait saluée et elle avait répondu d'un sourire plus grand et plus franc ainsi que d'un petit mouvement de tête... Une légère teinte rosée lui était montée aux joues. De ses yeux verts, elle avait ensuite continué de le poursuivre du regard un moment, suspendant son geste alors qu'elle passait ses mains si blanches et si douces dans les cheveux de la petite... Il devait cacher de sombres secrets lui aussi... Mais ici, qui n'en cachait pas ? Elle sourit en pensant à cela...

Alors que la petite était auprès d'elle, Enimia en vint, prise d'une inspiration soudaine, à chantonner de sa voix si douce et si agréable une berceuse. A mi-voix, elle chantait pour la petite, mais aussi pour elle-même. Vestige de son enfance, souvenir qui remontait à la surface de ses pensées... Petite chansonnette totalement déplacée en ces lieux, mais pas plus que le jeune fille après tout...

Souriant toujours, elle s'arrêta à la fin de la chanson... Puis, déposant Miette sur le banc à ses côtés, elle se leva et se dirigea vers le tavernier... Ses gestes, comme toujours, emplis d'une grâce et d'une finesse sans nom... D'un sourire, elle demanda :


Pourrais-je avoir un autre morceau de pain s'il vous plaît ? Et pensez-vous avoir quelque part un peu de lait ou, à défaut un peu d'eau, pour la petite ?

Attendant alors la réponse du tavernier, elle fit un petit signe de la main à l'enfant qui l'attendait "sagement" sur le banc... Le sieur Aligern était tout près, elle profita de l'occasion pour se présenter elle-même. De sa voix toujours plus chaude et plus suave, elle s'adressa à lui en ces termes :

Bonjour Sieur Aligern... Permettez-moi de me présenter à vous : je me nomme Enimia...

Ses cheveux longs et blonds presque blancs entouraient avec délicatesse son visage au teint si pâle et à l'espression si douce... Un sourire toujours sur les lèvres, la jeune femme était vraiment étrange en ces lieux... tellement déplacée qu'elle en semblait presque irréelle...
-fromFRAligern
Aligern était à la fois fasciné et inquiet en voyant Enimia, cette apparence de frêle jeune femme envoutante , l'intriguait.. Que faisait elle ici il se le demandait bien .. Si lui était doué pour sa verve quel pouvait etre son talent à elle...

Tout le plaisir est pour moi damoiselle, il s'incline déposant unbasier sur la main diaphane de la demoiselle.. Ses habitudes de cours revenaient souvent ne presence de femme.. Il se releva et sourit.. Il se rendit compte qu'ici ce genre de flagorneries n'étaient point de mise, lorsqu'il aperçu en coin, des soldats qui murmuraient presque dédaigneux envers sa personne ...

Puis je vous offrir quelquechose a vous et a votre... fille peut etre ? designant la petite fille, puis il regarda les soldats, comment ces gueux pouvient ils se moquer del ui , quelle outrecuidance, ils le paieraient un jour, mais à ce moment il se contenta de leur faire son sourire le plus carnassier, plongeant dans leurs regards ses yeux d'aciers, sondant la noirceur de leur âme à la recherche de leurs faiblesses..
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Aligern de Chantfaucon, le loup solitaire en quête de quiétude.
-fromFRYarkoich
Son regard en croisait d'autres. La petiote dans un premier temps, l'encapuchonnée ensuite... Celle ci lève puis part, presque aussitôt remplacée par une brute bien formée. D'ne dernière rasade, il vide sa vinasse. Il se redresse alors puis emporte le verre au tavernier qu'i remercie d'un regard.
Un hochement de tête au nouveau en guise de bienvenue, puis il s'extirpe de la taverne... Un bon petit coin, il y reviendra.

Il se faufile dans les longs couloirs obscurs de l'Antre, à la suite de la femme à capuche... Espérant la rattraper... Il la cherche longuement, sans succès. Il abandonne alors sa quète pour gagner son petit coin. La ou il les bavards ne sont pas de mise, et ou les langues ont intérêt à rester cachées...

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в тенебрис ! In Tenebris
Le Semeur...
-fromFRorleana
Errance stérille...............une lueure si fade, si terne, retour sur ses pas.
De nouveau la meme scène........un regard, celui du ciel d'azur.........inconnu mais vif..............un frison sur l'echine...........le croisa l'espace d'une seconde..........seconde de trop...........les murs froids en recours, oublié ce bleu.

Toujours la gamine, la robe blanche...........lui, comme elle, toujours la silencieux, l'affamé............beaucoup d'etrange creatures, comme elle sans doute.

S'appuye contre le mur, toujours froid.............tendre reconfort de la pierre.............observe, la vie, la mort peut etre.

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-fromFRAlvera
Elle pénètra dans les lieux. Ses yeux cachés par son capuchon. Plutôt petite, ses gestes étaient saccadés, comme indépendants de sa volonté. Elle s'avança d'un pas raide et face au monde réunit s'arrêta au milieu de la pièce. Un ricannement lui échappa.

Gnyééééééé, hééééééééé

Beaucoup de monde, et des hommes, ça faisait peur les hommes. C'était méchant et ça ne se laissait pas tuer facilement.

Tu pourras les tuer si tu veux, mais pas encore, non .... il faut pas, tu as faim, tu as soif, il faut pas.

Ses yeux fous regardaient pour elle. Elle se tassa encore un peu sur elle même, triturant ses mains et se pinçant.

Qu'est ce que je fais ... qu'est ce qu'il faut faire .... Je veux pas leur parler ... je veux pas qu'on me parle....

Elle eut l'air de se décider, son corps tendu vers l'avant, elle évitait soigneusement de s'approcher de quiconque et allait vers le bar. Encore un ricannement.

Gnyéééééééé hééééééééé

Alvera jetta un regard à l'homme au comptoir et tout en se tirant une mèche de cheveux elle ramèna encore un peu son capuchon sur son visage.

A boire.

Gnyééééééé héééééééé
-fromFRMarot
Marot avait tourné le dos à la salle et s'occupait d'attiser les braises dans l'âtre. Après avoir vaguement récuré la pierre qui lui servait de plat de cuisson, il s'apprêtait à y jeter de nouveaux morceaux. Le peu de viande qu'il avait pu récupérer pour l'ouverture de la salle - un événement à fêter, même ici à la Cour, cinquante toises sous terre au bas mot - aurait à être bien cuite, certains morceaux viraient au vert. Le vin noir ferait passer tout ça.

En entendant la question d'Enimia, il se retourna lentement, un sourire gigantesque lui barrait le visage et découvrait ses dents. Il retint le rire énorme qui lui montait des tripes : le jeune spectre était en train de parler à un nouvel arrivant. Plutôt bien mis comme garçon, ce qui changeait un peu de l'ordinaire du coin. Pour sûr qu'il va leur tourner la tête avec ses grands airs. Même ici, elles rêvent de dentelles et de soie. Ha, jeunesse !

Revenant à son feu, il en tira un bout de viande qu'il jeta sur un morceau de pain noir, tira un nouveau pichet de vin noir et posa assez brutalement le tout sur la table, près d'Enimia.

Y'a pas de lait ici, mademoiselle !

Son attention se reporta aussitôt sur l'un des passages étroits qui permettaient d'entrer dans la salle. Orleana revenait d'une promenade dans les tunnels, le regard toujours à mille lieues du monde mais comme apaisé. Triste, dément, mais apaisé. La paix des tenèbres, ma fille. Ha oui pour sûr, toi, tu es morte il y a bien longtemps. Il la regarda évoluer comme un fantôme dans les ombres que vomissaient les flammes de l'âtre et celles des quelques torches qui brûlaient. La salle ne manquait ni de piliers, ni de recoins. La lumière orangée se perdait vite dans l'air pesant.

D'autres buveurs arrivaient. La salle s'emplissait peu à peu de caquetages, de chuchotements, de hoquets. Une cacophonie de monologues hideux, de dialogues erratiques, des mots qui cherchent, qui épient, se méfient, s'entrechoquent. Ha oui, au coeur du monde, aucune parole n'est innocente. Méfiez-vous, mes frères, méfiez-vous. Nous qui sommes la lie du monde, nous sommes faits de voiles. Pudiques comme un troupéeau de pucelles.

A cette idée, comme il servait une nouvelle arrivante, son esprit revint à Miette et la demande d'Enimia lui surgit de nouveau à l'esprit. Cette fois, il ne put se contenir. Son rire gargantuesque l'emporta, lui secouant le corps d'un spasme incoercible.

Mouuuhahahahaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !!!!!! Du lait et de l'eau !!! Haaaaaaaaahaaahahaaa !!!

Il battait la table de ses poings fermés, le bois gémissait et sonnait comme une cloche sèche sous les coups de boutoir. Du lait et de l'eau... et pourquoi cela lui forait-il, au plus profond de son rire hystérique, comme une vague boule froide au creux du ventre ?
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Je vous aime. Bien cuits.
-fromFRAlvera
Elle ne bougeait pas, attendant la bouche sèche, que le verre arriva. Elle reniflait sans arrêt, humant l'air comme une bête apeurée.

Ca pue ici ... ils puent tous ....

Sa bouche parlait pour elle, énonçant les sensations comme elles venaient, sans logique réelle. Elle réagissait à travers les informations que lui renvoyait son corps. Pas de lumière ici ....

Tout noir tu aimes ça ... tu tues mieux dans le noir ... personne te voit ....

Ses yeux fouillaient les gens, les regardant par en dessous alors qu'elle rentrait la tête dans les épaules pour se faire plus petite encore. Elle aperçut l'enfant et cette vue lui arracha un sourire halluciné.

Ca c'est bien les petits enfants ... ça crie .... ça supllie ... ça peut pas te faire de mal ....

Gnyééééééé héééééééé

Le verre arriva et Alvera ne leva pas le regard, elle ne voulait pas voir l'homme qui servait, elle écoutait sa voix et frémissait de ces sons hideux à ses oreilles. Elle saisit le verre d'une main preste et l'avala d'un coup, sans respirer.

C'est pas bon, non, c'est pas bon .....

D'une main, elle essuya le liquide qui lui coulait sur le menton et tachait sa tunique noir. Et frénétiquement, elle essaya d'effacer les tâches. Elle était dans un état de crasse épouvantable, n'ayant pas connu de lieux fermés et sûrs depuis un moment déjà. Toujours les mêmes frusques depuis qu'elle avait décidé de suivre les traces de ceux qui semaient la mort comme certains leurs champs.
Quand l'homme tapa sur le comptoir en criant, elle porta ses mains à ses oreilles et les yeux aux sol elle poussa un gémissement épouvantable.


Pas crier non, ou on est mort.... quand on crie les gens nous tue, je l'ai vu déjà, je le sais

Gnyééééééééééé héééééééééé
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