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[RP] [Taverne, salle commune] Larmes de Pal

-fromFRL Enigmatique Enimia
Enimia se leva alors... Elle avait besoin de réfléchir au calme... Elle salua tout le monde, accordant à chacun un sourire, puis elle partit doucement... Elle gagna les ténèbres des couloirs de l'Antre pour regagner sa chambre... son petit havre de paix...

Elle devait repenser à ce trouble... tenter de le comprendre... Rougissante, elle laissa ses pas la porter chez elle...

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En transparence.... Disparue...
-fromFRHalleck
Le colosse arrive. Le claquement des tallons de ses bottes de cuir résonnent contre le pierre du lieu. Le temps est venu de s'en aller vider une chopine, puis d'annoncer le départ pour le front. Des idées lui trottent dans la tête, des rêves inondent son esprit. Béziers, le Languedoc. Punir ces chiens d'Aristote, leur faire bouffer leurs croyances et ravaler leur fierté. Piller la cité, amasser des fonds pour élever une armée plus grande encore. Tels seront leurs but.

Halleck s'avance, salue d'un hochement de tête l'ensemble de ses frères. Ils sont la, pour la plupart. Les autres les rejoindront ensuite. Il progresse en direction de Marot et lui réclame un remontant. Le musculeux se retourne ensuite pour faire face aux siens. De sa puissante voix, il beugle le rassemblement :


In Tenebris !
L'heure de faire couler le sang a sonné !
Que notre puissance exulte, que notre nom soit connus de tous !
Qu'ils tremblent à l'évocation de notre passage ! Nul ne sera en sécurité tant que nous serons !
Partons pour le Languedoc, terre de concordat ou l'église ne peut agir !
Enlevons leurs représentants !
Pillons leurs richesses !

Nous laverons par le sang la venue répressive de Bâton Noir à la cour !
Lui qui nous proclame Hérétiques !
Qui au nom de cette religion intolérante a saigné notre berceau !

Nestrecha et Krivda sont nos Dieux !
Chaque homme doit être libre de croire !

Nostre Règne arrive !

в тенебрис !

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Mort au combat !

Né à la cour, Voué à la cour !
-fromFRAamon
Le colosse venait de faire son entrée. Bien entendu, celle-ci ne passa pas inaperçu... les rumeurs se turent et tous le regardaient... Tous se doutaient que quelque chose allait se passer.
Le sang appelait le sang, la douleur appelait la souffrance. Et Halleck allait leur montrer ce chemin.


Halleck a écrit:
...
Nestrecha et Krivda sont nos Dieux !
Chaque homme doit être libre de croire !

Nostre Règne arrive !

в тенебрис !
Ces derniers mots résonnèrent comme un coup de tonnerre annonçant le début d'un orage.... Un orage qui allait s'abattre sur les terres languedociennes.

- Pour Nestrecha et Krivda !!

Que le sang languedocien abreuve leurs terres et que leurs enfants se nourrissent de cette peur !!
в тенебрис !

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в тенебрис ! Tout ce qui peut être détruit, mérite de l'être!
-fromFRYarkoich
L'ancêtre déambule dans les boyaux de l'Antre. La voix du colosse guide ses pas. Il ne tarde pas à rejoindre la salle commune dans laquelle il pénètre sans attendre. Une bonne partie des hommes s'y trouve. Tous écoutent Halleck avec attention. Yarkoich est arrivé trop tard pour entendre l'ensemble de la tirade mais s'empresse de crier haut et fort le salut du clan :

в тенебрис !

Le silence règne ensuite. Puis l'agitation prend forme. L'excitation se lit sur les visages. Chacun frémit à la simple idée de partir au combat. Faire couler le sang,, une fois de plus.

Le vieux guerrier doute qu'il puisse revoir un jour cette Antre. Certains d'entre eux mourront, inéluctablement.
Il a déjà tant donné... Et tant prit... Mais il suivra Halleck, cette fois encore. Sa voie est sienne. Son cœur ne bat que pour lui.

Les langues se délient, les haches fracassent les tonnelets. Les verres se remplissent puis se lèvent. Le brouhaha ambiant témoigne de la ferveur générale.

Boire, chanter. Encore et encore.

Puis le colosse annonce le départ. Tous s'affèrent et rejoignent la salle d'arme. Il est l'heure… De la Mort.

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в тенебрис ! In Tenebris
Le Semeur...
-fromFRSoldats In Tenebris
Retour de Béziers


Le retour de Béziers s’était avéré long et fastidieux. Ils avaient du progresser lentement et éviter toute traversée de cité, perdant bien souvent quantité de temps à contourner celles-ci. Une grande partie des troupes avait désormais regagné l’Antre.

Jakof, Gropli et Xudor arpentaient les couloirs afin de gagner la grand salle. Les soldats portaient à bout de bras la dépouille de leur tavernier, regrettant cette époque ou le vin noir servit nonchalamment coulait à flot. Dégoter un remplaçant aussi charismatique s’avèrerait fort complexe. Toutefois, ils ne désespéraient pas d’y parvenir un jour.

Ils pénétrèrent enfin dans la taverne et déposèrent le corps de Marot en plein centre de celle-ci. Il ne restait alors qu’à accomplir le rite funèbre. Chacun s’avancerait et gouterai la chair de leur frère afin de se nourrir de son courage, et ainsi gagner en puissance.

Les trois hommes louèrent Nestrecha de prendre soin de ce bon vieux Marot. Après avoir intégralement dénudé la dépouille, ils déposèrent un couteau parfaitement aiguisé sur le torse de celui-ci. Ils se retirèrent alors, attendant leur tour pour se délecter de la chair de leur frère.

Libre aux premiers arrivants de choisir leur diner… Une seule chose était sure, il n’y aura point de restes…

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в тенебрис !
-fromFRYarkoich
Le vieux guerrier avait réussit à regagner l’Antre. Son heure n’avait pas encore sonné. Cela ne signifiait qu’une chose. Il lui faudrait repartir une nouvelle fois avant de s’en aller rejoindre Nestrecha. Il ne mit pas longtemps à apprendre la nouvelle. Le tavernier avait succombé au combat. Il n’avait pas eu le plaisir de converser avec lui. Nombreux regards échangés, mais quelques mots tout au plus. Son naturel peut bavard ne l’avait guère aidé à découvrir l’homme. Mais il se liait d’amitié à sa manière. En observant, tapis dans l’ombre.

Et celui-ci, il le tenait en haute estime.

Yarkoich apprit que sa dépouille avait été déposée en taverne afin que tous puissent célébrer le rituel. Il arpenta les boyaux de l’Antre jusqu'à rejoindre celle-ci. La salle se remplissait doucement. Mais les soldats ne tarderaient pas à affluer afin de dévorer le macchabé dans un respect total. Le vieux s’approcha du cadavre puis empoigna le couteau de sa main valide. D’un geste maladroit, faute de n’avoir qu’une main, il retira le premier œil puis sectionna le nerf optique. Yarkoich mâcha longuement dans le silence le plus total puis avala tout rond. Vint en suite le tour du second œil qu’il extirpa également mais qu’il ne mangea pas.

Quelques mots à l’attention du mort…


Chacun s’en va un jour… Tu n’es plus… Mais nous n’oublierons pas !

Yarkoich se retire ensuite dans un coin sombre, patientant jusqu'à la venue des autres en se délectant du second œil. Les vieilles légendes content qu'ingurgiter les yeux permet de pénétrer dans l’esprit de l'adversaire. Balivernes pour certains, mais lui en est convaincu.

Il regardera de son coin… En solitaire, comme d’habitude.

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в тенебрис ! In Tenebris
Le Semeur...
-fromFR_Oroanca_
La jeune femme parcourait les sombres boyaux de l'antre. Cela faisait maintenant plusieurs jours, qu'elle avait rejoind ces lieux, et avait appris à les découvrir. Elle se sentait chez elle, enfin les comportements morbides, qu'elle pouvait avoir, seraient assurés d' être compris de tous. Longeant les murs d'un tunnel, elle approcha de la grande salle, où les échos avaient envoyés, les louages à la gloire, de Nestrecha. Appercevant, des hommes, qu'elle n'avait jamais vu auparavent, sans faire de bruit, ne voulant pas le déranger, elle regarda, tapie dans l'ombre, la scène dans un coin. Un macabre rite, était pratiqué, et un guerrier semblait déjà être fort occupé sur le corps de celui-ci, murmurant une pharse inaudible qu'elle ne comprit pas. Les hommes s'avançaient, de plus en plus, nombreux, se nourrissant de la chair encore tiède, du cadavre. Un petit sourire machiavélique, s'échappa de ses lèvres, repensant qu'ils devaient être rentrés de Béziers, elle aurait tout le temps nécèssaire de les connaître et de les apprécier à l'avenir. Récitant, une prière, à la désse, pour la mémoire du défunt et elle repartit dans les noirs couloirs, pleine de rêves, remplit de sang et de terreur.
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-fromFRHalleck
Considérablement affaiblit, le colosse pénétra dans la taverne. Les larmes de Pal, le lieu de vie de l'Antre, ou hommes et femmes festoyaient à la gloire de Nestrecha. Mais lieu de mort en ce jour funeste. Marot avait succombé au combat et l'heure de lui offrir un dernier hommage était venue.
Les bottes claquaient sèchement sur la pierre froide du lieu.
Il vit le vieux dans son coin, paisiblement adossé contre le mur. Nul doute que les yeux manquants du tavernier avaient fini dans l'estomac de l'ancêtre.

Halleck s'agenouilla près de la dépouille et empoigna le couteau. D'un geste maîtrisé, il ouvrit le thorax du défunt pour s'emparer de son cœur qu'il arracha d'un coup sec.
Froid... Glacé...
Il dévora celui ci sans en apprécier particulièrement le goût. Mais Marot vivrait désormais à travers lui, comme à travers tous les hommes qui ingurgiteraient ses chairs. Le cœur lui apporterait force et courage. Halleck était persuadé que sa guérison n’en serait que plus rapide. Il fallait se rétablir au plus vite afin de repartir mettre feu à la France. Brûler les cathédrales, éventrer le royaume et faire couler le sang, indéfiniment.

Le colosse se releva et tendit ses bras musculeux en direction du ciel. Sa voix s’éleva alors dans la taverne :


Tu t’en es allé gagner Nestrecha si tôt…
Puisse t’elle nous donner courage et détermination.
Puisse t’elle t’accueillir à ses côtés avec le rang qui t’es dû.


Quelques mots… Les mêmes qu’a son père, pour un homme qu’il respectait tout autant.
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Mort au combat !

Né à la cour, Voué à la cour !
pnj
J'ai marché plusieurs heures durant dans les réseaux de veines torves qui lacèrent la roche friable, parfois terreuse, où s'enracine Paris.
Par endroits, les tenébres les plus absolues m'ont enserré.
Je me guide du bout des doigts.
Les murailles froides, suintantes ou sèches selon les lieux, les murailles me guident même au plus profond du noir.
Tel une ombre, je respire et exhale la nuit par chaque pore de ma peau invisible.
Les tènèbres dissolvent le corps aussi sûrement que des flammes.
Mais des tenèbres je renais, moi.
Le phénix ? Quelle imposture...


L'heure du départ approche. Il faut s'y apprêter.
Aux Larmes de Pal, un festin se déploye. La communion des chairs.


Voici ton corps et ton sang, frère défunt, frère délivré.
Qui n'a connu ce partage le plus intime ne sait ce que c'est que de communier.
La mort comme l'ombre sont des matrices dont on renaît.

Frère défunt, je mâche ta chair froide et d'étranges humeurs s'écoulent dans ma gorge.

Par elles tu vit en nous et tu poursuit sa course, in tenebris.

Le Crucifié repose le coutelas près du corps démembré, de moins en moins reconnaissable. D'autres Soldats des Tenèbres viennent derrière lui. Il s'écarte pour leur laisser la place.

L'heure du départ approche.
Ecouter juste un peu la rumeur des tenèbres,
puis lever l'ancre.
-fromFRP'tite Miette
Miette arriva... Silencieuse, furtive comme toujours mais contente de retrouver son territoire...Elle s'en fut troner de nouveau sur sa pierre pres de l'atre, s' y hissant d un bond. Oui Miette etait heureuse de retrouver tout ça...Sa boite à tresor, la piece du manger et les couloirs en boyaux qui abritaient ses jeux...Enfant de l'ombre, elle connaissait chaque recoin, epiant parfois des heures entieres le passage des autres, dissimulée, occupée à quelques amusements... Elle avait dormi pendant la derniere etape, et se trouvait donc en forme, bien qu' affamée...Elle considera celui qui gisait là et dont certains dejà se faisait festin...Le mossieur du pain sans lait...Comment croire qu' une si petite personne pouvait avoir la rancune si tenace ? Elle fronça les sourcils en voyant son papy choisir les yeux...Pour Miette s 'il etait mort c est qu' il n' avait pas vu venir le danger...Les yeux n' etaient donc pas un bon choix selon elle...Elle reflechit longuement, tortueuse imagination, une preoccupation...Qu' allait elle choisir comme morceau pour elle meme ? Déjà la montagne mangeait le coeur, si cela continuait il resterait rien!! Elle sauta sur le sol, s' approchant lentement, faisant le tour, comme la menagere choisissant à l' etal du boucher la piece à emporter...Oui, lui il etait pas gentil...Il avait rigolé bien fort quand elle avait demandé du lait, l' avait pas voulu donner...Miette sourit, eclat lumimeux autant qu' etait noire et affreuse la raison de cette joie apparue...Elle grimpa sur la table, s'assit sur le rebord, sa petite main s' empara du couteau... Avec une tranquille assurance elle força pour ouvrir la bouche, bien decidee à lui couper la langue...Oui l 'avait ri bien fort lui... bah voilà, Miette elle mangerait la langue...La menotte malhabile commença la decoupe, mais la chose n' etait pas aisée. Le couteau passa, encore et encore, massacrant formes et apparence. Il y avait vraiment de quoi se retourner dans sa tombe... Enfin quand elle sentit la rupture, ses doigts allerent chercher le trophée...Masse sanguinolente à peine, depuis le temps qu' il etait trepassé... Elle posa la chair sur la table et se servit un second morceau...La main qui n' avait pas voulu servir...Apres de longues minutes, s' acharnant à taillader, tapant avec toute sa force, s' aidant des deux mains pour rompre l' os elle l' a brandit comme un sceptre...Elle redescendit et avec la viande s' en fut vers le feu...Miette voulait bien sacrifier à la tradition et aux rites mais la viande elle l' aimait cuite... Gresillement, odeur de faisan grillé, elle laissa cuire sans accorder d' importance à quiconque...Regal, delice, tirés non pas de la saveur du repas qui lui etait à vomir mais de la jubilation enfantine...

Z' ai gagné...Toi ti riras pu jamais meme avec Nestrecha z 'espere, vilain ti donnes pas à moi le lait et ti te moque de moi...Bien fait!!

Phrase marmonnée dents serrées... elle s' essuya du revers de sa manche et se tourna vers les autres avec une expression sincere et recueillie sur le visage

voilà, moi z' ai pris la langue, lui disait choses bien et la main tenait l' epee aussi, comme ca moi forte, et ze parle bien aussi bien comme lui...
в тенебрис !


Sur ces mots, elle alla apporter un peu de la soupe qui cuisait à son papy.

Ze vais jouer, Miette reviens vite...Toi ti manges tout ...Ti as pas mal aux yeux dis ?


Elle etait un peu inquiete quand meme, dejà il etait avec une oreille en moins alors fallait faire attention aux yeux...Mais comme tout enfant de son age, les soucis s' evaporent vite, sur une pirouette, elle sortit, satisfaite, se demandant à quoi ressemblerait le prochain Mossieur du pain...Elle ramenerait du lait pour tous les jours Miette tout à l' heure...Mais pour l' instant elle n' etait qu' un elan...Retrouver ce qui lui avait manqué...Dehors, la haut, la rue et l' heure du chaton...Chasse cruelle, patience infinie... Miette etait de retour et comptait bien en profiter...
-fromFRAamon
Le voyage de retour avait été long... très long... Sa blessure au bras n'avait pas réussit à se refermer complètement et la douleur avait été lancinente tout au long du retour. De l'épaule, une vague de souffrance, secouant ses nerfs, se diffusait comme pour le maintenir éveillé et l'empécher de prendre du repos.

Heureusement l'Antre était à présent devant lui. Après le passage d'une des entrées, il laissa la monture quasi morte d'épuisement aux 2 soldats survivants qui l'avaient accompagnés -ils méritaient bien un repas digne de ce nom- pour se diriger vers Les larmes de Pal. Les autres devaient déjà être là et si tout c'était bien passé, Marot devait déjà n'être plus qu'un tas d'os rongés par les bestioles ... avec un peu de chance, ils lui en auraient gardé un morceau...

En entrant dans la salle, il vit plusieurs de ses frères et soeurs se repaître
de la chair du défunt. Certains avaient déjà fini mais le sang qui restait sur le coin de leurs lèvres trahissait leur dernier acte anthropophage.

Il ne restait déjà plus grand chose du combattant qui avait été à ses côtés pendant cette bataille. C'était à prévoir...
Beaucoup d'organes avaient déjà disparu dans les estomacs et les os étaient bien visibles désormais. Il écarta les poumons, plongea les mains au fond du thorax de Marot. Un bruit de déchirement se fit entendre... puis un second.
Les mains maculées de sang coagulé extirpèrent un morceau de la colonne vertébrale.

Aamon regarda une dernière fois le corps mutilé de son compagnon d'arme et s'éloigna doucement. Une fois assis à une table, il ecrasa dans la paume de sa main quelques vertèbres. La moelle se répandit dans le creux de sa main. Une silhouète fluette sortit de l'ombre du géant et pris délicatement une partie de la substance gélatineuse avant de retourner dans les replis de la cape d'Aamon. Celui-ci porta sa main à la bouche et avala le reste d'une bouchée.

Il regarda le comptoir désespérément vide.


- Bon.. Faudrait p'être boire un 'ch'tit truc en son honneur...
Aamon se leva doucement et se dirigea vers le fond. Revenant près du comptoir, il se souvint des paroles de l'ancien propriétaire.
- Pour l'heure, c'est vin noir pour tout le monde !
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в тенебрис ! Tout ce qui peut être détruit, mérite de l'être!
-fromFRMarmaklus et Guidon
Guidon avait abandonné la captive entre les mains de Marmaklus. Nul doute qu’Orleana, a moitié vidée de son sang, ne tarderait pas à succomber aux supplices infligés par la brute. Une énorme falque drapait le sol de la geôle. Les gouttelettes s’extirpaient sans halte de cette peau parsemée d’innombrables piqures. Cela ne ferait qu’une victime de plus, ainsi qu’un repas supplémentaire dont ils pourraient se délecter. Le minus au visage sadique n’avait pas pour habitude de se séparer de son bourel exécuteur, mais la mignonne l’exaspérait. Trop resistante, trop insensible. Il lui avait arraché une bonne moitié de sa chevelure sans qu’elle ne réponde à ses questions.

Il avait eu écho du retour des guerriers. Nombre d’entre eux semblaient sérieusement amochés. D’autres n’avaient pas même la chance de se plaindre… Ce tavernier, dont la mort s’était répandue à grande vitesse dans les boyaux de l’Antre. Curieux, Guidon s’était empressé de rejoindre les Larmes de Pal ou le prénommé Marot semblait reposer. Il n’avait eu l’occasion de faire la connaissance de ce dernier, mais ne manquerait cependant pas de participer à la cérémonie funèbre.

Pénétrant dans la taverne, il remarqua la présence de Yarkoich, Halleck et Aamon. Celui-ci s’affairait à faire couler le vin noir. Un tavernier de substitution apparemment. Il semblait être à la hauteur.

Attiré par cette exquise odeur de chair en décomposition, Guidon prit place aux côtés du cadavre mutilé. D’un coup de couteau, il dégagea un poumon qu’il dégusta goulument.


Hiiiiii Exquiiiiiiiiis ! Hiiiiiii

Tournant les tallons, il se dirigea vers Aamon et tendit le bras vers le haut du comptoir ou reposaient ces verres qu’il ne pouvait atteindre.
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в тенебрис ! Gardiens de L'Antre de Krivda
-fromFRAlvera
Le voyage de retour avait été long et pénible, pénible et long. Tout ce dont elle tirait aujourd'hui c'était cette impression d'étirement interminable. Elle avait souffert, elle souffrait encore, son petit corps fluet avait du mal à récupérer des affres de Béziers. Le retour dans l'antre ne l'avait pas faite sourire, mais ici au moins elle pourrait goûter quelques moments de tranquillité. Après avoir commencé par s'occuper de son corps malade, elle venait là pour trouver le réconfort d'un quelconque repas. Dans la taverne sombre, du monde grouillait et déjà elle faisait la grimace à l'idée de se mêler à eux. Là-bas, un attroupement devant un corps gisant. La table était servie. Elle s'approcha d'un pas saccadé.

ça pour manger ?

bah de la viande, c'est de la viande.

Elle poussait le monde qui l'entourait, se frayant un chemin jusqu'au repas offert. Elle baissa les yeux sur le gisant et eut un rictus de dégoût en reconnaissant le tavernier. Qu'espérer d'un homme qui faisait si mal la cuisine de son vivant ? Elle saisit le couteau et se découpa un généreux bout de cuisse.

pouah, aussi mauvais que ton vin tu es

déjà l'était pas beau, en plus l'est pas bon

tous des monstres ici,

des monstres et des fous

Mâchant son morceau sanguinolent, elle alla se terrer dans un coin sans quitter des yeux le monde qui l'entourait, prête à rembarrer quiconque oserait l'approcher.
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-fromFRAamon
Le minus appelé Guidon s'était approché du comptoir. On ne le voyait pas de derrière et seule une main ridiculement petite faisait des signes par dessus le bois sale et tâché des nombreuses beuveries ayant déjà eu lieu ici.

- Que veux tu marmot ? Toi aussi cette chair t'a donné soif ? Allez, prends ce vin noir, dit il en attrappant Guidon par la main et le soulevant jusqu'à un tabouret près du comptoir.

- Personne d'autre pour la tournée ? Faut que je me déplace moi-même c'est ça ?? Rhaaa vous avez pris de mauvaises habitudes avec l'ancien tavernier ... D'ailleurs ... Qui va prendre sa place ?
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в тенебрис ! Tout ce qui peut être détruit, mérite de l'être!
-fromFRLubas
Silencieux, l'éclaireur s'était attablé. Les yeux fermés, il priait d'une voix basse et sourde.

Zdrowaś, ô camarade
Zdrowaś, frère d'armes
Que Nestrecha la fière
Te rende les honneurs qui te sont dus...

Na śmierć i życie, ceux qui ont frappé paieront, oko za oko, ząb za ząb !


Un fin sourire, il empoigne un quartier de chair et le dévore avec respect et calme. Plus rien ne le répugne : il rend homage, il guide son frère d'armes jusqu'au sein de la mort qu'il a mérité, jusqu'à l'honneur.

Plus loin, la brute sert des bières, Lubas s'approche, se sert lui même une chope et la vide promptement, sans demander le concours de personne : économie de mots, toujours.
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