Pierre_de_roanne
[ Campement, avant le départ ]
Encore engourdi par le froid du petit matin, Pierre se retourne sous sa couverture. Au pied dun grand chêne dont les branches se chargent de glands en cette fin de printemps, il sétire grandement avant de se mettre sur son séant. Clignement de paupières, le jour léblouit légèrement. Seul le chant des oiseaux matinaux perce le silence de cette grande forêt.
Accompagné de sa douce et de compagnons de route, ils avaient fait halte après de nombreux chemins traversés à une bonne vitesse de croisière. Leurs montures respectives fatiguant, il fut plus sage de passer la nuit dans ce petit coin enchanteur.
Lendroit était agréable et le bois sec ne manquait pas pour faire le feu. Ils avaient rit et chanter jusque tard dans la nuit, la poire de sa douce avait coulée en abondance et son estomac ce petit matin faisait grise mine. La tête légèrement embuée par les dernières vapeurs dalcool, il se tourne vers elle qui dort encore du sommeil de lenclume. Ses lèvres entrouvertes ne faisant aucuns bruits, lui donne envie, mais il va la laisser dormir.
Il se lève et monte les bras au ciel, de ca et là les articulations craquent de navoir pu bouger pendant le sommeil. Il se dirige vers le feu où il reste quelques menues braises, prenant du petit bois, il le pose au dessus du charbon rougeoyant puis souffle pour attiser une nouvelle flamme naissante. Ceci étant fait, il va voir Fouc le camp II attachée à une branche darbre et qui broute paisiblement, il lui flatte lencolure et lui prend la jambe droite. La jument ne bronche pas, la jambe va mieux. Surprit des capacités à se rétablir aussi rapidement, Pierre lui souffle à loreille.
« Tu dois être magicienne ma belle «
Après une dernière caresse, il part dans les bois pour arriver à une clairière, il y trouve des petits arbustes remplis de belles framboises. Retroussant sa chemise, il pose les fruits les uns après les autres en prenant soin de ne point les écraser. Sur une branche, comme un guetteur curieux, se trouve un écureuil roux dont le panache de la queue est somptueux. Un regard furtif sur lhumain et il détale de branche en branche tel un funambule à léquilibre assuré.
Le pli de la chemise plein, il sen revient prés de sa douce. Posant les fruits dans une coupelle en bois, il sort un morceau de jambon et une miche de pain. Cherchant de quoi couper son festin, il voit la dague de sa mie prés delle, petit déhanchement pour latteindre et gros effort pour se redresser. Le voilà prés à se sustenter. Il mord avec ferveur dans la miche où il a prit soin de mettre trois belles tranches de jambon.
Le regard perdu sur le visage de Dami, il pense à tous ses derniers jours passés à ces côtés, un rêve éveillé et pourtant tellement réel.
Le campement ils allaient le quitter aujourd'hui, la bataille était proche, son épée huilée comme il se doit, il était prêt, prêt à se battre en mémoire de son père, que le très haut lui donne la force. Il se remémore son maître darme, il se remémore son envie daller au combat, enfin ce moment est arrivé.
Un dernier regard porté sur ces compagnons darmes, il selle Fouc le camp II, cadeaux de sa tante Nanny. Il regarde sa douce.
Ma mie, je serai près de vous pendant la bataille, puisse le très haut nous donner la force.
_________________
La bravoure n'attend pas le nombre des années.
Bannière en attente de décision de la hérauderie, depuis 5 mois....
Encore engourdi par le froid du petit matin, Pierre se retourne sous sa couverture. Au pied dun grand chêne dont les branches se chargent de glands en cette fin de printemps, il sétire grandement avant de se mettre sur son séant. Clignement de paupières, le jour léblouit légèrement. Seul le chant des oiseaux matinaux perce le silence de cette grande forêt.
Accompagné de sa douce et de compagnons de route, ils avaient fait halte après de nombreux chemins traversés à une bonne vitesse de croisière. Leurs montures respectives fatiguant, il fut plus sage de passer la nuit dans ce petit coin enchanteur.
Lendroit était agréable et le bois sec ne manquait pas pour faire le feu. Ils avaient rit et chanter jusque tard dans la nuit, la poire de sa douce avait coulée en abondance et son estomac ce petit matin faisait grise mine. La tête légèrement embuée par les dernières vapeurs dalcool, il se tourne vers elle qui dort encore du sommeil de lenclume. Ses lèvres entrouvertes ne faisant aucuns bruits, lui donne envie, mais il va la laisser dormir.
Il se lève et monte les bras au ciel, de ca et là les articulations craquent de navoir pu bouger pendant le sommeil. Il se dirige vers le feu où il reste quelques menues braises, prenant du petit bois, il le pose au dessus du charbon rougeoyant puis souffle pour attiser une nouvelle flamme naissante. Ceci étant fait, il va voir Fouc le camp II attachée à une branche darbre et qui broute paisiblement, il lui flatte lencolure et lui prend la jambe droite. La jument ne bronche pas, la jambe va mieux. Surprit des capacités à se rétablir aussi rapidement, Pierre lui souffle à loreille.
« Tu dois être magicienne ma belle «
Après une dernière caresse, il part dans les bois pour arriver à une clairière, il y trouve des petits arbustes remplis de belles framboises. Retroussant sa chemise, il pose les fruits les uns après les autres en prenant soin de ne point les écraser. Sur une branche, comme un guetteur curieux, se trouve un écureuil roux dont le panache de la queue est somptueux. Un regard furtif sur lhumain et il détale de branche en branche tel un funambule à léquilibre assuré.
Le pli de la chemise plein, il sen revient prés de sa douce. Posant les fruits dans une coupelle en bois, il sort un morceau de jambon et une miche de pain. Cherchant de quoi couper son festin, il voit la dague de sa mie prés delle, petit déhanchement pour latteindre et gros effort pour se redresser. Le voilà prés à se sustenter. Il mord avec ferveur dans la miche où il a prit soin de mettre trois belles tranches de jambon.
Le regard perdu sur le visage de Dami, il pense à tous ses derniers jours passés à ces côtés, un rêve éveillé et pourtant tellement réel.
Le campement ils allaient le quitter aujourd'hui, la bataille était proche, son épée huilée comme il se doit, il était prêt, prêt à se battre en mémoire de son père, que le très haut lui donne la force. Il se remémore son maître darme, il se remémore son envie daller au combat, enfin ce moment est arrivé.
Un dernier regard porté sur ces compagnons darmes, il selle Fouc le camp II, cadeaux de sa tante Nanny. Il regarde sa douce.
Ma mie, je serai près de vous pendant la bataille, puisse le très haut nous donner la force.
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