Waleran
Quelques temps plus tôt
Waleran n'avait pas tout compris. Un messager, un courrier du duc, et le vieux ronchon et sa douce qui partent en plein milieu de la séance !
Nan mais ! Attendez l'entracte au moins ! Je veux connaître la fin moi !
Peine perdue, la rouquine l'entrainait avec lui sur le parvis du tribunal, et lui demandait de veiller sur les muratais.
Norf de norf ! Parce que tu crois que je vais te laisser partir seule avec ce fou dangereux ?
Mais apparemment, inutile d'insister. Mission pour le duc, escorte, vite de retour, gnia gnia gnia ...
Boudeur, il s'assit sur les marches, bras croisés, résigné, et il les regarda partir.
Et il attendit longtemps. Une minute, deux minutes, cinq ... Un quart d'heure était passé et la rousse n'était toujours pas de retour ! Il se releva furibond !
Elle reviendrait vite, qu'elle disait ! Par l'Unique, jamais elle ne m'a menti ...
Et il en conclut donc tout naturellement que quelquechose de grave avait dû se produire.
Il courrut alors en direction de l'auberge et se précipita aux écuries. Il y retrouva le palefrenier à moitié saoul, saisit sa selle ...
Ah non, tiens, c'est pas ma selle ... Pas grave, elle fera l'affaire, et elle est mieux que la mienne de toutes façons.
Tout en pensant, il ajusta la selle sur Truc et sauta précipitamment sur son cheval. Trop précipitamment, semble-t-il, puisqu'il se retrouva à terre de l'autre côté, le dos dans la paille.
Grumpfffffffffffff
Il repassa à sénestre, prenant soin de passer sous l'encolure plutôt qu'à portée de sabot.
Beurk, mais tu baves ... T'es écoeurant, on dirait Aeter en pleine crise.
S'essuyant les cheveux avec la manche de sa chemise, il mit un pied à l'étrier et se hissa sur le dos.
Et l'étrier glissa, entrainant la selle qui pivota pour se retrouver sur le flanc de l'animal. Et Waleran assis sur du crottin, un pied en l'air coincé dans l'étrier.
J'en aiiiiiiii marreeeeeeeeeeeee !!!!!!!!!!
Norf, t'sais pas t'y prendre mon gars.
Le palefrenier moqueur mit quelques trente secondes à ajuster la selle et les sangles, et aida Waleran à monter.
Merci, mais j'avais pas besoin d'aide, hein ...
Bon prince, il jeta quand même une piède d'un denier dans la main du brave, et partit au galop.
Euh ... c'est par où au fait ?
Il avait été question du duc. Il décida donc de partir vers Aigurande. Arrivé au château, il se présenta aux gardes.
Je cherche le duc !
Et tu lui veux quoi au duc ? répondit un garde, goguenard.
Je suis un espion du roi, et je dois l'assassiner ! répondit Waleran de son ton qui ne laissait transparaître aucune ironie.
Les gardes éclatèrent de rire et tous en coeur lui indiquèrent une direction.
Il les remercia et partit à vive allure dans la direction opposée.
T'as vu, Truc, ça marche à tous les coups ! lâcha-t-il à l'intention de son cheval.
Il chevaucha donc longtemps, et au bénéfice d'une petite colline, il put apercevoir au loin le sable soulevé par le passage d'un nombre indéterminé de cavaliers. Quatre ou cinq ... Il suivit donc leurs traces.
Aet !! nonnnnnnnnnnn !!! je veux pas, me force pas.
Il stoppa net son cheval. C'était la voix de Venitia, il en était sûr, elle venait d'un peu plus loin vers l'ouest, près de la rivière...
D'un coup de talon, il se précipita au secours de Venitia, sauta de cheval avant même que celui-ci ne fût arrêté, et se précipita vers le misanthrope au moment où celui-ci se retournait.
Amen !
Il fut stoppé net dans sa course par la fermeté du ton du vieux ronchon. Un rapide coup d'oeil vers l'eau, et il prit rapidement conscience de la situation.
Il fit demi-tour et se précipita vers Truc pour fouiller dans ses bagages, avant de revenir vers Aeternitae.
Amène, amène, tu peux pas demander poliment, non ?
Sans ménagement, il lui lança alors le savon qu'il venait de récupérer dans sa sacoche.
Nanméoh ! Pour qui il se prend çuilà ?
Reprenant sa mine boudeuse, il s'éloigna.
Et tu la laisses tranquille ! Elle a pas besoin de toi pour se laver ! lui lança-t-il sans se retourner.
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Waleran n'avait pas tout compris. Un messager, un courrier du duc, et le vieux ronchon et sa douce qui partent en plein milieu de la séance !
Nan mais ! Attendez l'entracte au moins ! Je veux connaître la fin moi !
Peine perdue, la rouquine l'entrainait avec lui sur le parvis du tribunal, et lui demandait de veiller sur les muratais.
Norf de norf ! Parce que tu crois que je vais te laisser partir seule avec ce fou dangereux ?
Mais apparemment, inutile d'insister. Mission pour le duc, escorte, vite de retour, gnia gnia gnia ...
Boudeur, il s'assit sur les marches, bras croisés, résigné, et il les regarda partir.
Et il attendit longtemps. Une minute, deux minutes, cinq ... Un quart d'heure était passé et la rousse n'était toujours pas de retour ! Il se releva furibond !
Elle reviendrait vite, qu'elle disait ! Par l'Unique, jamais elle ne m'a menti ...
Et il en conclut donc tout naturellement que quelquechose de grave avait dû se produire.
Il courrut alors en direction de l'auberge et se précipita aux écuries. Il y retrouva le palefrenier à moitié saoul, saisit sa selle ...
Ah non, tiens, c'est pas ma selle ... Pas grave, elle fera l'affaire, et elle est mieux que la mienne de toutes façons.
Tout en pensant, il ajusta la selle sur Truc et sauta précipitamment sur son cheval. Trop précipitamment, semble-t-il, puisqu'il se retrouva à terre de l'autre côté, le dos dans la paille.
Grumpfffffffffffff
Il repassa à sénestre, prenant soin de passer sous l'encolure plutôt qu'à portée de sabot.
Beurk, mais tu baves ... T'es écoeurant, on dirait Aeter en pleine crise.
S'essuyant les cheveux avec la manche de sa chemise, il mit un pied à l'étrier et se hissa sur le dos.
Et l'étrier glissa, entrainant la selle qui pivota pour se retrouver sur le flanc de l'animal. Et Waleran assis sur du crottin, un pied en l'air coincé dans l'étrier.
J'en aiiiiiiii marreeeeeeeeeeeee !!!!!!!!!!
Norf, t'sais pas t'y prendre mon gars.
Le palefrenier moqueur mit quelques trente secondes à ajuster la selle et les sangles, et aida Waleran à monter.
Merci, mais j'avais pas besoin d'aide, hein ...
Bon prince, il jeta quand même une piède d'un denier dans la main du brave, et partit au galop.
Euh ... c'est par où au fait ?
Il avait été question du duc. Il décida donc de partir vers Aigurande. Arrivé au château, il se présenta aux gardes.
Je cherche le duc !
Et tu lui veux quoi au duc ? répondit un garde, goguenard.
Je suis un espion du roi, et je dois l'assassiner ! répondit Waleran de son ton qui ne laissait transparaître aucune ironie.
Les gardes éclatèrent de rire et tous en coeur lui indiquèrent une direction.
Il les remercia et partit à vive allure dans la direction opposée.
T'as vu, Truc, ça marche à tous les coups ! lâcha-t-il à l'intention de son cheval.
Il chevaucha donc longtemps, et au bénéfice d'une petite colline, il put apercevoir au loin le sable soulevé par le passage d'un nombre indéterminé de cavaliers. Quatre ou cinq ... Il suivit donc leurs traces.
Aet !! nonnnnnnnnnnn !!! je veux pas, me force pas.
Il stoppa net son cheval. C'était la voix de Venitia, il en était sûr, elle venait d'un peu plus loin vers l'ouest, près de la rivière...
D'un coup de talon, il se précipita au secours de Venitia, sauta de cheval avant même que celui-ci ne fût arrêté, et se précipita vers le misanthrope au moment où celui-ci se retournait.
Amen !
Il fut stoppé net dans sa course par la fermeté du ton du vieux ronchon. Un rapide coup d'oeil vers l'eau, et il prit rapidement conscience de la situation.
Il fit demi-tour et se précipita vers Truc pour fouiller dans ses bagages, avant de revenir vers Aeternitae.
Amène, amène, tu peux pas demander poliment, non ?
Sans ménagement, il lui lança alors le savon qu'il venait de récupérer dans sa sacoche.
Nanméoh ! Pour qui il se prend çuilà ?
Reprenant sa mine boudeuse, il s'éloigna.
Et tu la laisses tranquille ! Elle a pas besoin de toi pour se laver ! lui lança-t-il sans se retourner.
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