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[RP] Le Seuil... (Présentation de votre personnage)

Sylojuma
Anachorète n'a pas connu sa mère, morte à sa naissance. Elle a grandi seule sur des terres oubliées au milieu de peu de gens qui la prenant pour une sorcière, la rejetaient. Elle déteste l'humanité, quand elle fût juste assez grande, elle partit sur les routes. Elle ne connait que la méchanceté, la haine et l'humiliation.Elle tue facilement pour manger, pour survivre ou parfois par mauvaise humeur .C' est une femme solitaire qui n'aime personne, elle est née pour faire le mal , elle est d'une beauté froide et rarissime qu'elle dévoile à ses victimes juste avant de les achever. Elle n'a aucune compassion et tue par plaisir. Elle est arrivée dans le clan des In Tenebris parce que là est sa place, elle a suivit un des ses membres, un jour jusqu'à l'antre. Au milieu de l'angoisse , la mort et l'horreur, elle se sent chez elle.
Elle tolère une jument noir ébène du nom de Hoély, elle est fourbe et hargneuse. Tout ce qui est vivant et qui possède du sang chaud la répugne. Elle entre et ne dit rien , reste dans l'ombre, attendant le moment propice pour attaquer par derrière. Juste un soupir et vous êtes déjà mort.
-fromFRMerimin
Malbork, 1427. C'est sur les rives du fleuve Nogat que naquit Bogdan Mladen. Garçonnet aux cheveux si clairs qu'ils étaient presque blancs, aux yeux bleus si clairs qu'ils étaient translucides, il était le fils de l'Exécuteur des Hautes-Oeuvres au Château tenu par l'ordre des Chevaliers Teutoniques. Destiné à succéder à son père, c'est très tôt qu'il suivi les enseignements de celui lorsque des exécutions ou des Questions étaient ordonnées par le grand maître de l'ordre. Alors qu'il n'était encore qu'un enfant, Bodgan appris son futur métier dans le sang, les tripes et les cris des condamnés à mort.

Un soir d'hiver, durant sa quatorzième année, Bogdan rentra plus tôt que d'habitude chez lui et son attention fut attirée par des petits cris étouffés qui provenaient de l'écurie du monastère. Intrigué, le garçon s'approcha et glissa un oeil par un interstice pour regarder ce qui se passait à l'intérieur. Ce qu'il vit le fit basculer de l'autre coté, de ce coté obscur d'où on ne revient pas. Sa mère qui était sensée se trouver sur le marché, offrait ses bonnes grâces à un des moines qui vivait au château. Un brasier s'alluma instantanément dans le coeur de Bogdan qui décida de les châtier tous les deux. Elle, sa zdzira de mère, pour avoir forniqué en dehors de son mariage et lui pour avoir failli à son voeux de chasteté. On les retrouva le lendemain matin à l'aurore, tous les deux pendus par leurs boyaux à l'une des poutres de l'écurie.

A la vue de la manière dont les deux amants avaient été exécutés, les soupçons se portèrent immédiatement sur le bourreau en poste : son père. L'on vint chercher Bogdan pour mettre en pratique la Question Extraordinaire. Il aurait dû refuser de la pratiquer, mais le jeune homme avait goûté au sang et il tortura son père si bien que ce dernier avoua le meurtre de sa femme et du moine. Il fut exécuté le lendemain matin sur la roue.

A compter ce jour, Bogdan fut nommé Exécuteur des Hautes-Oeuvres. Il exerça son métier en essayant de ne pas trop réfléchir au fait que nombre des condamnés à passer par son office étaient sans aucun doute des innocents. Entre ses mains, tous avouèrent leurs fautes et leurs péchés, tous repoussèrent loin, très loin les limites de la vie en expérimentant la souffrance ultime et lorsque enfin aurait du venir l'heure de leur délivrance, il parvenait encore à prolonger leur vie dans cet enfer. Pendant plus de dix ans, Bogdan pratiqua son office. Et puis la guerre s'installa sur les berges du fleuve, étendant ses ailes macabres sur le pays et ses habitants. Tous crevaient de faim pendant que les moines de l'ordre se gavaient la panse et buvaient à en être fins saouls tous les soirs.

En janvier 1450, l'hiver fut plus rude que jamais. Le fleuve avait une nouvelle fois gelé et les assaillants du château en profitèrent pour l'investir et tenter de l'incendier. Durant l'évacuation du château, la glace craqua sous les pas d'Oprawca, l'Equarisseur, comme la populasse était venu à le nommer. Les eaux sombres, et glacées du fleuve l'engloutirent et l'emportèrent loin vers le Nord. Durant ce voyage qui aurait dû le conduire vers l'autre monde, une vision s'imposa au jeune homme : Une silhouette féminine l'invita à marcher encore et encore vers zachód, vers le soleil couchant. Elle lui confia une mission. Une mission importante. Nestrecha...

Bogdan se réveilla le nez dans le sable, mouillé, transit et glacé jusqu'aux os. L'eau qui lui mouillait le visage était salée. Il se trouvait sur l'une des plages de la baie de Gdańsk. Conscient d'être un miraculé, il obéit à l'injonction qui lui avait été faite. Il marcha de longs mois, toujours vers l'Ouest, traversant le Saint Empire pour arriver au Royaume de France à la Cour des Miracles durant l'été 1450. Il y traîna ses guêtres un peu partout, apprenant tant bien que mal la langue du pays. Incapables de prononcer son nom sans l'écorcher les filles des rues le surnommèrent Mérimin.

Le grand blond commençait à douter, à se demander s'il se trouvait au bon endroit lorsqu'il rencontra Halleck au détour d'un tripot. Le grand guerrier reconnu tout de suite l'origine de son accent prononcé et l'invita à rejoindre la cause qu'il défendait. A ce moment là, il su. Il su quelle était sa mission et le chemin qu'il devait suivre...

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Mérimin ou Oprawca est un homme abordant la trentaine et possédant un physique et une carrure solide. D'un naturel taciturne et ne maitrisant pas toutes les substilités de la langue françoise, Mérimin ne parle que très peu. C'est lorsqu'on lui livre un corps, une victime qu'il sait s'exprimer parfaitement et qu'il pratique ce qu'il a coutume d'appeler son art. Il est généralement vêtu d'un simple ensemble de cuir ou de tissu sombre et garde toujours sa cagoule à portée de main. Ses armes favories sont les pinces et les tenailles. Il rechigne à porter un coup fatal à ses adversaires car il n'aime pas les voir mourrir trop vite, cependant lorsqu'il le faut, il sait manier la dague et la hache.

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Oprawca, l'Equarisseur. C'est ainsi que les miens me nomment.
-fromFRGroutchlock
Groutchlock !

Seuls souvenirs d’enfance que ces couloirs obscurs et tortueux qu'il n'a jamais quitté. Rats pour seuls amis, compagnons de chaque jours, repas pour toujours.
L’Antre, il lui semble y être né, bien avant que ceux qui se prétendent In Tenebris s’accaparent le lieu. Il le pense, mais n'en sait rien. Lui provient d'une autre partie des souterrains et ne les à découvert que depuis quelques années. Groutchlock était tout d'abord convaincu qu'ils n'étaient qu'une bande d'envahisseurs. Au fil du temps, il s’est fait une raison. Jamais il n’arriverait à les déloger de son territoire. D’autant plus que les gueules terrifiantes de ces vautours lui plaisaient. Sans interférer avec eux, sans se dévoiler, il survit, terré dans l’ombre des dédales sinueux. Des passages inexplorés, des trappes dissimulées, il en connait bon nombre. Sous terre subsistent des salles dont personne ne soupçonne l’existence. Mais lui est né ici et n’a jamais quitté son tombeau.

Ces infâmes créatures adorant Nestrecha, telle qu’il la nomme, réduisent au fil du temps son espace privé. Il sait qu’un jour viendra ou il ne pourra plus se cacher. Mais le grand monstre squelettique au teint pâle dont le soleil n’a jamais caressé la peau à conscience qu’il lui reste encore un peu de temps pour profiter des derniers recoins cachés.

Peut être pourra t’il rester en paix jusqu'à sa mort. Mais le veut il vraiment. Fort, robuste, mais intimidé, il est voué à la solitude. L’homme lui fait peur.

In Tenebris… Il les côtoie, les observe, ose se prendre pour l’un d’eux. Les guerriers du mal ne l’ont jamais aperçu, mais lui sait, un peu plus chaque jour… Qui ils sont vraiment. La gamine, la belle, la folle, le colosse, le vieux, l’autre fou, il les découvre, les côtoie, à sa manière, tapis dans l’ombre.

Une arme, une seule. Une pierre tranchante soigneusement aiguisée avec laquelle il massacre les rats.

Quel avenir pour lui, quel devenir ? La question ne se pose pas. Une seule volonté, jouir en paix des espaces condamnés dont lui seul connait le chemin. Mais les autres arrivent toujours, trouvent progressivement, et le privent de ses biens, d'une partie de cette Antre qui fût sienne.

Rester avec eux sans se dévoiler, ou les tuer un à un, pour qu’ils cessent de parler.

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-fromFRShintaro
Avant il répondait au nom de cinq... Cinq archers inséparables. L'un d'eux était toujours mis en avant, les autres le regardaient de loin, restant cachés. Le premier fut nommé Shintaro et se mit au service de Feue Poilchat, pour l'aider a triompher des Andomistes et d'assurer son pouvoir. Les rencontres entre templiers et les hommes du Masque passèrent...

Jugez incapable, Shintaro fut tué par les quatre autres...

Nergah... Un des quatre anciens Archers. Il mesure deux mètres, sa carrure est imposante et son armure en rajoute. Il a passé ses dernières années a travailler sa musculature, lui conférant une force incroyable, et a manier l'épée pour en devenir maistre. Il rejoint les IT pour son profit mais il leur sera aussi profitable...

Sa cible, le Limousin...



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| Appelez moi Nergah... |
-fromFRP'tite Miette
L'est zolie ta tete, et pis t'es gros comme la montagne toi!! Moi c'est Miette, parceque ze suis pitite...

La mome tourne autour de ce nouveau tres interessant, il est pas aussi beau que son Papy mais quand meme!! Et pis il a plein de choses qui brillent sur lui...Oui Miette a decidé qu'elle l'aimerait bien lui, enfin en tout cas elle crachera pas dans sa soupe...Meme que, elle fera attention à où elle laisse ses noix...Trois piti tours et pis s'en vont...Un sourire ravageur, vers cet inconnu, la gamine bat des cils, comme elle a vu l'autre faire dans la taverne une fois, puis se gratte la tete, sans coquetterie...Miette court prevenir son Papy qu'un Mossieur geant vient d'arriver, et qu' il brille de partout, et que peut etre il est aussi fort que Mr Caverne!!
-fromFRAntarkaiila
Grande beautée élancée à la peau satinée, une chevelure longue et raide d'un noir de geai. Elle se prénome Antarkaiila et aime l'estocade. C'est une femme dotée d'un formidable instinct guérrier au tempérament impulsif, sauvage et meurtrier. Nul ne peux la dompter car elle s'est fait rebelle, insolente, solitaire et hautaine. A sa guise elle manie l'arc, la dague et l'épée mais c'est au corps à corps qu'elle excèlle grâce à sa petite particularitée: des ongles longs et acérés...

Née d'une famille de riches bourgeois au coeur de Paris, son éducation fut rudement menée et toute sorte de cours lui furent dispensés jusqu'au début de sa quinzième année où elle fut enlevée et sa famille entièrement décimée. Laissée à pourrir dans une petite pièce sombre aux murs de pierres suintants et à l'odeur nauséabonde, elle fut violée et torturée chaque jours passés pendant deux longues années par deux hommes complétement déchaînés. Après avoir versé sang et larmes sans discontinuitée, son âme vidée et ravagée finit par se glacer et lui dicter la mort. Ce mot résonna à ses oreilles longuement mais rien n'y fit, Antarkaiila ne parvînt pas à se tuer et les deux hommes l'obligeaient à manger.

Elle se résonna et changea d'idée car si la mort ne l'atteignait pas, c'était à elle de la répandre et c'est à ce moment là qu'elle commença de se ronger les ongles de façon à en faire des pointes dures et aiguisées capables de transpercer ou de lacérer la chaire humaine comme s'il s'agissait de vulguaire coton à éponger. Puis le jour arriva où elle fut prête et décidée. Les deux hommes vinrent pour la besogner et la tabasser mais ce jour là, Antarkaiila les observa se déshabiller et attendit qu'ils viennent la relever du sol pour se laisser exploser.

Son visage refléta enfin de l'animosité et son bras gauche se tendit vivement et violement pour plonger ses longs doigts aux ongles pointus dans les yeux du premier qui se mit à hurler. L'autre à son côté avec le pantalon sur les genoux et le membre luisant dressé n'eut pas même le temps de s'alarmer qu'il était déjà émasculé. Kaiila se vengeait enfin!!! Aussi, elle resta de longues heures riant comme jamais à gorge déployée pendant qu'elle éviscérait peu à peu ses gêoliers et c'est ainsi, assise dans une marre de sang frais, qu'elle s'éprit des Ténèbres et des arts noirs dans le Royaume entier!

Plus tard, vers sa 22ème année, devenue femme assoiffée de sang, voleuse hors paire et malfaisante à souhait, elle fît la rencontre d'Halleck et arriva à l'antre des In Tenebris pour n'en plus ressortir que pour tuer...



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-fromFRUlmenetha
Vouée à Nestrecha, Ulmenetha était prête à tout pour honorer la volonté de la Déesse. Elle était née pour tuer, pour se sacrifier, pour s'offrir !

Elle avait vu le jour dans les terres de la partie Est du monde. La ou le froid se révèle omniprésent et où le gel glace les os. Sa famille fut décimée lorsqu'elle ne comptait que quinze printemps. C'est alors qu'elle quitta sa terre natale pour errer en solitaire. Elle fût recueillie au sein d'une troupe de saltimbanques ambulants et admirée pour les boucles qui trouaient sa peau.

Après avoir passé cinq longues années sur les routes en compagnie de cette troupe, elle s'adonna au meurtre et au vandalisme auquel elle prit rapidement goût. Le plan était simple. Se faisant passer pour une femme de joie, elle aguichait le client pour le mener à la suivre dans un petit coin perdu.

Elle couchait parfois avec eux... Mais la finalité se révélait toujours identique. Elle les saignait, tous, afin de les dépouiller de leurs bien. Il ne restait alors qu'a se débarrasser du corps qui une fois découpé faisait la bonheur des rats locaux...

In Tenebris... Elle n'en avait jamais entendu parler avant de croiser un soldat à la cour des miracles qui avait eu la bonté de lui conter les spécificités du clan. Ils se lièrent rapidement d'amitié. La langue commune avait probablement favorisé la création de ce lien.

Elle découvrit que la horde menée par Halleck vouait le même culte qu'elle... Netrescha, la déesse de la mort. Elle œuvrerait désormais pour la gloire de celle ci sous l'étendard In Tenebris.

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Du sang... Oui... Du sang... Oui oui ouiiiiiiiiiiiiiiiii

A Krivda... Et Nestrecha... Morte pour vous et les miens !
-fromFRMarmaklus et Guidon
Marmaklus n'est qu'une brute, un bourreau expérimenté dénué de toute émotion... Toute... Non... Il jubile à la vue du sang, des souffrances qu'il inflige à ceux qu'on lui confie. Il est fort, bâtît comme un titan, mais totalement idiot. Il est rare d'entendre le son de sa voix. Marmaklus n'aime pas vraiment s'exprimer, il parle terriblement mal et se cantonne à exécuter les ordres de Guidon. Il beugle comme un ours parfois, lorsque le minus lui tire les cheveux de toutes ses forces afin de le commander ! Sa voix s’élève alors et parcourt la plaine pour résonner sans fin…

GRROOAAAaaaaaaaaahhHHHHHHHHHHHHHH

Le hurlement bestial s'en suit générallement d'un massacre. La bête s'éveille sur ordre du maître. Les muscles se gonflent, le pouls augmente. Et les coups partent alors démolir tout ce qu'ils trouvent.

Guidon, quand à lui, passe la majeure partie de son temps perché sur les épaules de sa brute. Si cette dernière est aussi que grande et forte que bête, le petit homme compense ce point de part son intelligence remarquable. D'un naturel plutôt trouillard et peureux, il se métamorphose aux commandes de son instrument de guerre. Il fait le fier, il fait le grand, ainsi perché sur les épaules de Marmaklus.


MOUHIhihihihihi HIhihihihihi MOUHOUHIhihihihihHIHIHIHI

Il est le cerveau du duo... Tandis que Marmaklus frappe pour deux... Son rire strident à le don de stresser les pourritures qui croupissent aux geôles. Entendre le ricanement de Guidon n'est jamais bon signe...

MOUHIhihihihihi HIhihihihihi MOUHOUHIhihihihihHIHIHIHI

Unis à jamais, ils ricanent inlassablement des supplices qu'ils infligent.

MOUHIhihihihihi HIhihihihihi MOUHOUHIhihihihihHIHIHIHI

Cève les tous ! CREVE LES ! CREVE LES TOUS !


Nés pour être cruels !
Gardiens de l'Antre de Krivda !


(Perso plus développé maintenant, présentation refaite.)
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в тенебрис ! Gardiens de L'Antre de Krivda
-fromFRMavrick
Mavrick Miolarck n’est pas né barbare, et encore moins adorateur de la mort, mais il apprit toutefois à la côtoyer dès son plus jeune âge. Ce n’est pas de lui-même, mais à travers les autres qu’il découvrit Nestrecha.

Car Père était fossoyeur.

Il grandit dans les terres de l’Est. Territoire impitoyable ou le froid glace la peau et paralyse les membres, ou les arbres sont dépourvus de feuilles vertes et ou les saisons ne semblent exister. Durant son enfance, à peine égorgea t’il deux trois poules, lorsque père du s'absenter pour de longs déplacements. Il était l’ainé. L’homme. Il lui incombait de subvenir aux besoins de la famille Miolarck. C’est ainsi qu’il apprit très tôt le sens des responsabilités.

Mais jamais on ne lui enseigna le maniement des armes. Jamais il ne tua sans raison.

Son paternel était le fossoyeur du village. Le seul du comté. Les Miolarck avaient main mise sur la profession. Il en était ainsi depuis trois générations dans la lignée. L’ainé reprenait la tâche que lui léguait son propre sang. Toujours. Mais l’heure de Mavrick n’était pas encore venue. Il avait encore de nombreuses années devant lui. Cependant, la formation, elle, n’attendit pas. Mavrick avait été nommé préposé à l’organisation du rythme funéraire. Bien grand terme pour signifier simplement qu’il était de son devoir d’agrémenter le déplacement du cortège de quelques notes musicales. La famille n’ayant les moyens d’acquérir une trompette, père mit fin à la vie de Reliya, la vieille chèvre léguée aux Miolarck par le fils d’un riche propriétaire terrien décédé cinq bonnes années plus tôt. Il confectionna à l’aide de la peau de bête un tambour à son fils.

Mavrick Miolarck apprit alors la musique.

Autodidacte, il devint rapidement habile de ses dix doigts. Deux années plus tard, il avait tant gagné en notoriété que les gens le missionnaient pour animer fêtes et célébrations diverses. Mais Mavrick restait très attaché à la mort. Dès son plus jeune âge, il avait été élevé suivant le culte de Nestrecha. Il adorait cette déesse fascinante et ne se lassait de jouer sur son instrument des airs mortuaires à sa gloire.

Jusqu'à ce qu’un hiver plus froid que les autres emporte sa famille.

S’en suivit une longue période d’errance durant laquelle Mavrick Miolarck cessa de jouer du tambour.

Les années s’égrenèrent. Il passa la frontière et pénétra dans le royaume de France. Mavrick reprit timidement goût à la musique et se remit à caresser et frapper la peau de Reliya. Le culte de Nestrecha lui revint plus doucement encore. Il n’était désormais qu’un homme d’âge moyen qui avait passé la moitié de sa vie à enterrer les morts, destin tragique auquel il avait mit fin après s’être occupé de Père, Mère et de ses huit frères et sœurs. Paris la grande, Paris la magnifique. Il ne s’y était pas sentit à l’aise. Il n’avait pas trouvé sa voie. Exaspéré devant tant de richesse, Mavrick tourna refuge à la cour des Miracles. Il fit connaissance d’un missionnaire In Tenebris puis s’engagea pour défendre le culte de celle qui lui avait tout prit…

La folie diront certains. Le besoin d’un objectif diront d’autres. L’envie de côtoyer de nouveau la mort penseront les derniers. Comprendre… Pourquoi elle lui a tout prit. En lui offrant la vie des autres… Nul ne sait. Pas même lui, probablement.

Quoi qu’il en soit, Mavrick Miolarck, le fils de fossoyeur, prendra les armes pour mener la guerre sainte.

Pour la gloire à Nestrecha !

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L'autre Monde...
-fromFRHyste_ria
Un passé ? Juste des bribes de la couleur de ses sombres yeux… Hysteria n’est rien d’autre que ce que la vie a fait d’elle. Les viols et les coups alors qu’elle n’avait que treize ans. Les crachats et les injures devant sa peau grise aux reflets verdâtres. Et son père, penché sur elle, un sourire sadique sur les lèvres et un couteau à la main.

La dernière fois avait été de trop. Il l’avait plaquée contre un mur. Il avait sorti sa lame pour ne pas qu’elle crie. Oh il n’allait pas lui faire de mal… Ces choses là ne faisaient pas mal si l’on était consentant. Elle avait senti son haleine avinée. Elle avait vu la bave couler au coin de sa bouche. Et elle l’avait frappé: un coup de genou en plein bas-ventre, juste pour lui faire mal. Il avait crié, une fois, puis elle l’avait mordu, s’attaquant à son cou comme une louve affamée, déchirant sa peau de ses dents pointues, goûtant le sang qui s’écoulait de sa gorge. Il avait agonisé sous ses yeux, alors qu’elle le regardait s’éteindre en souriant.

Peu importe le temps qui s’était écoulé depuis. Elle n’était plus la même. Les silhouettes n’étaient plus que des ombres noires ou des spectres blancs comme ses propres cheveux, déambulant sous un ciel toujours plus rouge du sang de ceux qu’elle envoyait rejoindre Nestrecha par pur plaisir. Un plaisir si sauvage, si cruel, si sanglant qu’elle en avait perdu la raison. Son esprit n’était plus rempli que par les cris agonisants des mourants. Ses yeux n’étaient plus ouverts que pour voir son fléau retirer la vie. Sa faim de vengeance intarissable avait pris possession de tout sentiment, la rendant simplement insensible et froide comme la lame d’une dague effilée.

Dix-neuf ans. Dix-neuf ans à peine, et déjà les ténèbres avaient pris possession de son âme.

Ni vivante, ni morte.

Insaisissable.

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-fromFRMalamock
Malamock à au moins une trentaine d'années, ça, il en est presque certain car il a fait l'effort de compter. Cepandant, nul ne connait son âge réel. Dans les bribes de souvenirs qu'il a sut démêler au fil des années, il se revoit au sein d'un clan de brutes aussi imposantes que lui, c'était des bandits de grand chemin avec qui il se rapel avoir vécut quelque temps puis, plaff!!! C'est le trou noir!! Et ce jusqu'à ce fameux jour où il se remémore avoir planté son sabre pour la première fois dans de la chaire humaine. Depuis, sa mémoire ne le quitte plus mais les choses enfouies trop profondément sont des souvenirs perdus à jamais et il a cessé de se poser des questions sur son trouble passé depuis belle lurette.

Malamock n'a aucune conscience, aucune pitiée pour l'être humain et il est dévoré de diverses pulsions le poussant à la méchancetée et au canibalisme. Mais, ce qu'il préfère, c'est causer des douleurs chez ses victimes puis les tuer sauvagement, souvent en riant et en se barbouillant l'armure et le haut du visage de sang car le bas reste toujours caché par de l'étoffe rouge, il ne veut se montrer et si il lui arrive de se découvrir, c'est pour besogner les femmes qu'il force avant de décapiter. Cela le rend complétement euphorique d'avoir du sang sur les mains et c'est avec une joie féroce qu'il déguste le coeur encore chaud de l'adversaire qu'il vient de vaincre s'il en a la possibilitée.

Depuis quelques temps déjà, on peut l'apercevoir juché sur son noir destrier et se pavanant au côtés des In Tenebris. Il se sait puissant, grand et terrible, c'est pour cela qu'il à été accepté par le clan. Gare à ceux et à celles qui lui tiendront tête car il est tenace, très violent et difficile à cerner. Grand impulsif, il lui faut parfois quelques minutes avant de réussir à s'arrêter lorsqu'il entreprend de réduire un être en charpie.

Ses deux jeux favoris: la chasse à l'homme qu'il pratique sans modération et la torture. Suite à de nombreuses années d'entraînement, il est passé maître dans l'art de l'écartelèment qu'il pratique avec quatre chevaux et il se délecte autant qu'il le peut du spectacle de la mort, quand Nestrecha rapelle à elle les âmes errantes des condamnées. Parfois, il pousse le vice jusqu'à continuer de faire craquer les os du supplicié alors qu'il est mort depuis déjà de longues minute. Cela lui plaît, de même que la puanteur de l'Antre qu'il affectionne tout particulièrement et qu'il résume parfois en trois mots: nuit, fange et sang...



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-fromFRAllasthor
Allasthor et la mort s'entendent bien, il n'est satisfait que lorsqu'il retire l'une de ses lames trempée du sang de l'ange qu'il vient de transpercer. Un odieu mélange d'insolence, d'arrogance et d'impertinence lui ont valu le droit de pénétrer dans l'Antre In Tenebris accompagné et depuis, il fait partie du clan lui aussi, Halleck l'a adopté. On lui a enseigné Nestrecha, déesse de la mort, sa préférée; Krivda, déesse des larmes, son adulée puis Kudjara à qui il offre le sang des condamnés et enfin Marena, le grand gouffre prêt à tout avaler comme à tout recracher. Discret, Allasthor n'est qu'un murmure, il se veut transparent lorsqu'il se meuve pour décimer les corps. Concentré, enveloppé dans sa longue bure, il pourrait presque faire penser à une statue ou à un sage, se tenant souvent le visage baissé, encadré par de long cheveux noirs et fins. Mais, s'il le veut, après un regard croisé, on le sent déjà assoifé, presque possédé. Il cache bien son jeu car cruel et fougeux bien qu'il parraisse souvent triste et anxieu. Il sait s'utiliser, se faire appât pour mieux frapper et attend son trépas comme un grand guérrier. Lorsque sa main lisse sa barbe, il prépare un mauvais coup, sournois, complètement illuminé, avec ses raisons ou à tord. Pour lui, en fait d'éternité, on traverse la mort.

La vie n’est que périls,
La mort son exil.
La vie n’est que hasard,
La mort se mare.
La vie n’est que pénitences,
La mort son existence.
La vie n’est qu’incidences,
La mort son évidence.
La vie n’est que venin,
La mort son chemin.
La vie n’est que damnation,
La mort son exception.
La vie n’est qu’évènements,
La mort son temps.

La vie n’est que le commencement de notre éternel trépas…


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-fromFRYarkoich
Dans la pâleur du brouillard des steppes de l’Est se dessinent les contours de quelques huttes dressées à la hâte. En ce jour, tous sont réunis autour du grand feu afin d’accueillir parmi les leurs un louveteau. En cercle, les anciens se terrent dans un silence envoûtant que nul n’ose briser. Au centre se dresse le Sorcier de la tribu. Dans la main de celui-ci repose une tige de fer à l’extrémité rougeoyante. Celle-ci vient alors embrasser le coup de l’enfant qui se met à hurler dans la pénombre, réchauffant l’ambiance macabre de ce réflexe humain. Une odeur de chair brûlée se répand. Un symbole net, franc mais discret apparaît. La faucille.

C’est ainsi que Yarkoich Marchelkoch fût accepté par les siens. Il sera un guerrier, voir un chef. Il ne maniera comme outils que le glaive et l’épée, pour se soumettre ou diriger.

Dix hivers s’écoulent. Le clan grandit toujours dans la steppe et prospère tranquillement. Yarkoich n’est alors qu’un jeune félin aux réflexes affûtés. Ses sens sont toujours en éveil. Toutefois, les sages lui prédisent déjà un avenir glorieux.

Les Marchelkoch constituent une horde nomade qui trace sa route à mesure que s’écoulent les saisons. Ils forment une troupe paisible mais redoutée. S’ils ne chassent que pour subvenir à leurs besoins, nul n’ose les défier. A peine sortis du berceau que les leurs combattent au bâton. Yarkoich est plutôt grand, svelte. Ses muscles sont fins mais dépourvus de graisse. Une alimentation équilibrée et un entraînement quotidien lui confèrent une puissance redoutable. Chaque mouvement est rapide. Sa dextérité surpasse rapidement celle des plus grands de la horde. Il acquiert une solide réputation et les siens le respectent. A peine trente ans qu’il fait déjà l’unanimité. Le conseil croit en lui et lui offre l’Oeil Sainct, l’Oeil unique, relique antique que portent les commandeurs Marchelkoch depuis plus longtemps que ne remonte la mémoire des anciens. L’objet est petit mais fait d’or. Il se ballade sur un vulgaire collier de lianes entrecroisées avec soin.

Dix ans s’écoulèrent durant lesquels la horde Marchelkoch ne fit que prendre les armes afin de se défendre face aux prétentions de nouvelles factions. Las de mener les siens aux combats, le vieux guerrier à la peau fripée préfère céder l’Oeil à la nouvelle génération. Un jeune au sang chaud, moins sage, mais bien plus fort que sa propre carcasse sur le déclin. Epuisé par tant de guerres et massacres entre tribus si proches, par tant de sang inutilement versé pour la quête du pouvoir, l’ancêtre préfére disparaître sans un mot. Par une douce nuit de printemps, il fit son paquetage, n’emportant avec lui qu’une miche de pain, les deux épées courtes qu’il maniait si bien jadis ainsi que sa sarbacane, devenue au fil des années son arme de prédilection. Il n’y avait plus à taper comme un forcené pour vaincre l’ennemi, mais simplement à viser afin de semer d’un souffle la mort.

Abandonnant son sang et la faucille, il met alors cap sur les terres de l’Ouest. Il pense alors ne plus avoir à prendre de vie, profiter de la sienne pour fonder un foyer et engendrer progéniture. Car la guerre ne lui avait procuré que deux choses. La peur perpétuelle de ne pouvoir défendre les siens, ainsi qu’un corps parsemé de ces cicatrices qu’il contemple toujours dédaigneusement. Il a conscience d’avoir eu de la chance. Peu ont tant combattu sans être rappelés aux côtés de Nestrecha.

Il croise en chemin un jeune homme d’une vingtaine d’automnes. La force jaillit de lui. Ses muscles semblent gorgés d’un sang frais. Le colosse à l’impressionnante stature parait inébranlable. Ils sympathisèrent rapidement, et le vieux lui enseigna les rudiments du combat. Ainsi Sneggar maîtrisa t’il l’art du combat, alliant bottes secrètes, dextérité et puissance.

Bien souvent, alors que les deux hommes de l’Est font griller quelques morceaux de viande, se laissant par la même occasion bercer par le crépitement des flammes, le plus jeune conte à l’ancêtre ses souvenirs de jeunesse. La France, Paris, et ses Miracles. Tous deux partagent les mêmes croyances. Des Dieux communs pour qui ils donneraient leur vie. Des Dieux communs pour qui ils se relèveraient, chaque fois. Des Dieux communs en lesquels le plus vieux avait probablement perdu la foy…

Mais la flamme grandit à l’écoute des rêves du petiot. Cette bête insignifiante, née ailleurs, sur cette terre qu’il prétendait avoir quitté relativement jeune. Ce gaillard, d’un autre horizon, aux racines néanmoins communes aux siennes, profondément ancrées dans l’amour aveugle en Nestrecha. Lorsque Sneggar lui fait part de son désir de rallier sa terre natale, Yarkoich se range aussitôt à ses côtés. Il a conquit. Désormais, il servira afin de raviver son âme. La route se révèle longue, pénible. Et c’est au prix de périlleuses aventures qu’ils mettent enfin pied à Paris.

Impressioné, dans un premier temps. Comment ne pas l’être. Lui n’a connu que la verdure sans fin. L’odeur de l’écorce des arbres centenaires laisse place à celle des détritus horripilants. Mais qu’importe. Ils sont la pour rejoindre leurs frères. Des soldats de Nestrecha, voués tous comme eux au culte de la Déesse. Les projets sont ambitieux. Se faire un trou. Convaincre. Puis partir guerroyer, ébranler une cité, pour en repartir les poches pleines. Un étendard unique les rassemblent. In Tenebris… Yarkoich se sent renaître. Le goût ignoble que lui laissait la mort s’estompe. Bientôt, ils combattront tous ensemble.

Bat le fer. Flanchent les corps, sans vie, qui retournent à la terre. Béziers. De nouvelles rencontres. De jeunes fougueux, à l’image de la douce Nesmeï. La cathédrale de Narbonne… La capture du cardinal Camerlingue, qu’il défigure d’un jeté de cire brûlante, lui ravageant dans le même temps la main droite.

Des alliés de marque, à l’image de Sélène. Son Général. Prêt à se sacrifier. Hélas. La volonté ne sembla point suffire. Une oreille, tranchée nette par l’ennemi. Le front Est, animant sa lame avec fureur aux côtés d'Akzanss et Alvera. Le retour, usé, après une retraite coûteuse. Nombre des leurs sont tombés. Mais l’or, fruit du pillage, afflue.

L’Antre, de nouveau. Une famille. Inespéré. Revoir la faucille le chamboule. Il ne sait d’où sort ce petit brin de femme. Cette Miette… Son Sang. Il ne sait d’où il vient. Mais est ce bien important. Elle lui insuffle un troisième souffle. Il repoussera désormais les appels de Nestrecha afin de veiller sur elle. Laisser traîner sa main plissée dans les cheveux blondinets lui remémore sa steppe natale. Tous deux parlent peu de leurs origines. Ils écoutent le silence, partageant dans l’ossuaire de modestes gamelles de soupes.

Le Circulus. Son domaine. Yarkoich s’y réfugie, s’y ressource. Communier avec les morts. Veiller à ce qu’ils restent en paix. Il en est le gardien. La possession le rattache encore un peu plus à la vie. Chaque crâne est sien. Un fardeau qu’il porte vaillamment.

Et le départ. Encore. Le vent guide leur galop jusqu'à Vienne. En compagnie de la môme et du jeune fou. Le temple lui dérobe un œil. Et Eldwen, massacré sous ses yeux peu après à Paris. La cathédrale a flambé, frétillé sous les flammes de la Grande. Ils ont jubilé, chanté à la gloire de la Déesse. Puis il ont remit cap sur Paris.

Plus que jamais. Usé. Las. Il ne lui reste qu’un semblant de visage. A gauche, l’orbite vide s’exprime à coup de gerbe de pus. Il ne lui reste désormais plus qu’un Oeil.

L’Oeil unique ! Qui lui revient de nouveau. Signe… Du destin…

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в тенебрис ! In Tenebris
Le Semeur...
Guidel
Jack a toujours été quelque peu... difforme, et son apparence lui a toujours valu le rejet depuis qu'il est enfant.
C'est en apprenant à vivre dans l'isolement et le rejet qu'il devint tout naturellement le croque-mort de la ville, un personnage fui, mais surtout craint à présent... Côtoyant de trop près la mort pour ne pas paraître dangereux au villains... Seuls les prêtres et quelques hardis lui adressaient encore la parole, mais personne n'osait entrer dans sa bicoque à l'orée du cimetière.

Lors de la mort de la plus belle fille de la ville, qui n'est autre qu'une paysanne épousée par le petit seigneur local, Jack se découvre des goûts de nécrophile, possédant avec ardeur le corps sans vie au fond de la tombe où il était sensé l'inhumer.

Découvert par le cureton local, il le tue de sa pelle aiguisée, juste avant que quelques paysans ne découvrent son méfait. Il est alors forcé de fuir à travers les bois pour échapper à la mort. C'est là que Yarkoich le découvre, tandis que ce dernier enlevait le fils d'un templier lyonnais pour le ramener à Paris.

Jack suit alors l'In Tenebris jusqu'à son Antre, où il espère pouvoir assouvir sa vengeance contre le monde qui l'a toujours rejeté.

Il a la force de ceux qui n'ont connu la brutalité, il en a le verbe aussi...
Il n'a jamais eu l'occasion de manier quelque arme, celles-ci pendant la plupart du temps au côté des soldats et des Seigneurs, mais il manie avec merveille sa pelle, une bèche qu'il prend soin d'aiguiser dès qu'il est désoeuvré...
-fromFRBarent
Barent s'avançait dans les ruelles sinueuses de ce quartier mal famé. Ce soir il était sobre et avait évité les tavernes et les filles de joie... Ca et là des vagabonds somnolaient,les yeux perdus dans leurs délires, épandus le longs des murs crasseux bordant la route étroite. L'un deux sorti de son brouillard, probablement réveillé par les pas réguliers de Barent, tenta vainement de quémander, ne décrochant qu'un vague grognement de Barent. Ce dernier avait la tête ailleurs, et n'avait guère prêté attention aux geindries de l'homme à terre. Il continua sa route et bientôt le silence occupa de nouveau la ruelle sombre. La nuit était tombée depuis longtemps et la ville dormait.

A chaque pas, on pouvait entendre le cliquetis des armes du hors la loi. Il aimait entendre ce doux tintement familier, presque rassurant. Ces lames l'avaient maintes fois protégé de la mort, et demeurait un des rares vestiges de son passé. Ce passé avec lequel il avait un jour décidé de rompre, il y'a quelques années de çà... Barent avait été autrefois un brillant sous officier dans la garde impériale, au service de l'empereur. A la tête d'un petit contingent, il avait mené de nombreuses missions plus ou moins périlleuses, mais parfois d'importance capitale. Que ce soit à l'infiltration ou au combat, ses hommes avaient fait leur preuves et acquis d'excellents réflexes. Ses soldats lui faisaient confiance et Barent croyait en eux. Ils accomplirent parfois des exploits, mais ils perdirent d'autres fois de nombreux camarades.

Durant de longues années, Barent avait vu ses hommes tomber au combat. C'était la loi de la guerre et il n'avait pas grand chose à y redire. Ils oeuvraient pour la gloire de l'empire et pour protéger leur familles. Mais il se rendit compte avec le temps que les grands seigneurs qui orchestraient leurs guerres, pour qui ils se battaient, n'avaient finalement aucune reconnaissance à l'égard de ces hommes vaillants, et qu'ils les méprisaient ouvertement. Malgré leur courage et leur capacité à gérer des hommes, il était peu probable qu'on les laisse monter dans la hiérarchie, et encore moins qu'ils obtiennent récompense pour leur sacrifice. Ils n'étaient que l'instrument de la volonté des grands de ce monde. Des jouets somme toute.

Barent avait finit par arriver au grade de lieutenant et espérait faire bouger les choses, arriver à améliorer le sort de ses hommes. Mais les choses étaient figées, et il s'aperçu vite qu'un misérable lieutenant ne ferait pas évoluer quoi que ce soit. Son esprit devint alors de plus en plus aigri et révolté. Une haine croissait en lui, quoi que contenue à force de volonté. Sa dernière mission acheva sa résistance, quand un baron ordonna à son escouade de prendre d'assaut une position pourtant indélogeable, contre l'avis de tous les lieutenants. Le massacre fut épouvantable et une bonne partie des hommes de Barent y resta en protégeant la retraite.

Jamais le lieutenant ne revint au camp... On le crut d'abord tombé au champ d'honneur, mais quand les cadavres furent récupérés, il fut évident qu'il avait déserté.

Barent avait d'abord rejoint la cité de Francfort, espérant intégrer une troupe de brigands et semer le trouble. Il passa un moment en compagnie du groupe de Werner Harz, un sacré maraud! Ils avaient attaqué des convois, enlevé des notables, attaqué des postes de maréchaussée... Enfin bref, tout ce qui représentait l'ordre. Mais Barent fut reconnu et dénoncé. Capturé et incarcéré par les troupes impériales, il subit la torture. Les autorités voulaient les noms des autres brigands. Les bourreaux savaient y faire, et Barent finit par craquer et donner quelques noms. Une partie de sa bande fut capturée et exécutée. Werner Harz quant à lui avait pu en réchapper et avait organisé l'évasion de Barent avec les derniers survivants.

Barent n'avait pas eu la force de suivre Harz, s'en voulant mortellement d'avoir cédé sous la torture. Ca n'avait fait qu'augmenter sa soif se vengeance et de destruction. Connu et recherché, il n'avait eu d’autres options que se fuir L'empire au profit du royaume de France. Il eu vent là bas des exploits d'une secte puissante qu'on appelait "In Tenebris". Assez puissante pour s'emparer d'une ville d'un comté comme le Languedoc, et tenir en échec son armée! Enthousiasmé par ces exploits, l'ancien lieutenant avait mis le cap vers le Languedoc, espérant en savoir plus sur cette horde sanguinaire. Mais hélas, une fois sur place, il appris que les forces In ténébris et leurs alliés s'étaient repliés sur Paris, en leur fief à la cour des Miracles.

Barent s'était vu cependant offrir une place dans une troupe de brigands, les "manchots veinaux", non loin de Mende. Ceux ci cherchaient à s'enrichir avant tout, et n'avaient pas la même soif de destruction de l'ordre établit que Barent. Mais celui ci ne voulait pas perdre la main et avait accepté de travailler avec eux pour quelques coups. La troupe fut dispersée lors de l'enlèvement d'une jeune noble, Arthurine d'Haroué, quand une patrouille de l'ost leur était tombé dessus par hasard. Le chef avait été tué et une partie des hommes capturés. Encore une fois Barent avait dû fuir, pour gagner Paris.

Il avait repris sa quête de vengeance et cherché des renseignements sur In Ténébris. Les gens n'étaient guère bavards à ce sujet, et même les mercenaires endurcis semblaient décontenancés à la seule prononciation d'"In Ténébris". Mais au terme de nombreuses tournées, d'une exploration méthodique des tavernes, Barent avait réunis des informations sur la horde, sur leurs croyances, sur leur localisation, leurs exploits etc.... Il était comme fasciné par cette secte à mesure qu'il en apprenait. Il compris aussi rapidement le danger qu'il courait en s'intéressant de trop près à eux. Mais ils apparaissaient comme le seul moyen d'assouvir sa quête de destruction. Plus le temps passait, et plus il songeait à tenter de les joindre.

Il n'eut rien à faire, sa recherche d'information n'était probablement pas passée inaperçue auprès d'In Ténébris, et il avait un jour reçu un parchemin ensanglanté, portant le célèbre sceau rouge à tête de mort, dans laquelle un serpent se faufile. In Ténébris lui donnait rendez vous...

Et voici le jour tant attendu où Barent devait retrouver un membre In Ténébris. Il ne savait pas l'endroit exact du rendez vous, ni l'heure. Seulement le quartier. EUX le trouveraient. Barent continuait donc sa marche, vêtu d'une cape bleu sombre, la capuche rabattue sur son visage, sa bonne vieille amure de cuir cloutée, et ses lames à portées de main.

Soudain il s'immobilisa. Un choc répété, une silhouette surgissant des ténébres de la nuit, un oeil unique, un abysse purulent. Cet homme âgé n'avait rien à voir avec les pouilleux vautrés par terre. Barent le sentit immédiatement, portant doucement une main auprès de son épée. une sorte de baton s'éleva vers lui. Une forme bien connue, celle d'un fémur, mais quel fémur! Qui pouvait donc posséder un os de cette taille?

L'ancien soldat avait stoppé sa marche solitaire, fasciné par l'apparition. Une voix rauque s'éleva, celle de Yarkoich, lui annonçant qu'Halleck, le terrible Halleck lui proposait une première épreuve. Barent se trouvait à la croisée des chemins.

Il avait choisit, poussé par sa haine, sa soif de destruction ayant définitivement pris le dessus sur tout autre sentiment de bon sens. Barent avait passé l'épreuve et franchit enfin les portes de l'Antre In Ténébris

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