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[RP ]Quand la vie est poésie ... ou pas

Charlotine
Ces derniers jours avaient été propices à la méditation. On lui avait dit beaucoup de choses qu'elle ne pouvait ignorer. Alors elle s'était posée, elle avait fait le vide autour d'elle et elle avait réfléchie.

A ses mots à lui d'abord, qui n'avaient pas manqué de la piquer au vif. L'idée même qu'il ait pu penser un instant qu'ils devaient séparer leurs chemins avait réveillé chez elle un sentiment qu'elle s'était efforcée d'enfouir au plus profond d'elle. Mais aujourd'hui, elle devait se rendre à l'évidence. Elle s'était vraiment attachée à lui à un point tel qu'elle ne pouvait rester insensible à l'idée qu'elle pourrait le perdre un jour. Faut dire que jusqu'ici, elle ne s'était pas vraiment posée la question. Ils faisaient leur bout de chemin sans rien demander à personne, et elle n'avait eu aucun mal à s'adapter à ce qu'il était et à ses nombreuses occupations. ça faisait parti de lui, et sans doute que cela lui convenait très bien. Mais maintenant que la variable "sentiment" venait s'ajouter à l'équation, elle était bien obligé de voir les choses un peu autrement sans pour autant que cela change quoi que ce soit dans sa manière d'être. De toute façon, elle serait incapable de lui dire ce qu'elle ressentait. C'est une peur qu'elle n'arrivait pas à dépasser que celle de se dévoiler définitivement tant le risque étant grand que cela puisse entrainer la fuite de l'autre. Elle devrait donc s'en remettre à son destin.

A côté de ça, elle continuait dans son lot de rencontres. Et là aussi, elle avait du se résoudre à entendre des vérités. Elle qui passait son temps à vouloir bouger les gens, elle avait été prise à son propre jeu et c'est elle qui s'était fait bouger à trop vouloir s’apitoyer sur son sort. Et ça lui avait fait du bien. Elle devait vraiment se reprendre en main. Elle devait continuer son investissement politique mais aussi son investissement au sein de la communauté réformé. Elle avait prit des risques toute sa vie et cela n'aura servi à rien si aujourd'hui, elle se laisse submerger par des émotions négatives.

Elle reprit donc sa plume, pour finir cet article de la KAP qui devrait paraitre absolument dans le week end, mais aussi pour continuer l’interview de Waldemar. C'est à ce moment là qu'on frappa à sa porte pour lui remettre une missive. C'était Mielle qui avait fini par trouver le temps de lui répondre. Elle déplia le document avec un brin d'anxiété et fut plus que surprise de son contenu. Il faudrait qu'elle lui réponde rapidement.

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Charlotine
15 avril 1462, Arles, toujours mais nouvelle demeure

une maison sans adresse, à mi chemin entre la terre et le ciel, surplombant la méditerranée. Un petit havre de paix non loin de l'agitation du port où elle pourrait savourer chaque jour les effluves marines et où son esprit pourrait se perdre dans l'immensité qu'elle avait face à elle.

Charlotine avait besoin de calme autant qu'elle avait besoin d'activité, les deux étant souvent liés. Partie quelques jours dans le Languedoc, il fallait qu'elle fasse le point sur ses achats. Elle avait des bouts de parchemins partout. Plongée dans ses chiffres, elle repensait à son retour en Arles. A quelques pas d'eux, l'armée se faisait bousculer. Bientôt, on saurait que l'Illustre avait frôlé la mort. si ça pouvait lui remettre les idées en place .... bien que pour ça, il fallait déjà qu'il en est, ce qui était bien moins sur. Max voulait une guerre, depuis longtemps, il avait cette violence dans le sang. Au fonds d'elle, elle rêvait presque de pouvoir lui offrir. Le bien passait parfois par le mal mais les gens étaient bien trop peureux pour l'envisager. Le soucis, c'est qu'ils étaient frileux à tout changement, qu'il soit violent ou pacifique.

Petit regard sur le soleil couchant. Elle savait que la nuit s'annonçait autant agitée que la précédente, aussi ne trouva t elle pas le sommeil. A la lueur de la bougie, elle en profita pour répondre à Mielle.

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Charlotine
"Mais s'il y a des jours de froid et de fièvre, il y a aussi des jours de soleil et d'espérance*"

Retour en Arles, le nuit encore bien en place. Retour chez elle sans encombres. Peu de temps pour se poser, elle devait .. non, elle voulait .... repartir au plus vite. Ce sentiment de manque qui existait déjà depuis leur toute première rencontre et leur tout premier éloignement se faisait chaque fois un peu plus grandissant.
Elle qui croyait que jamais plus elle ne s'attacherait et que jamais plus elle ne s'ouvrirait à un autre, oui, celle là même, s'était rendu à l'évidence. Le destin lui avait joué un sale tour, mais quel tour des plus agréable pourtant.

Elle était incapable de prononcer ce mot qu'elle avait enfoui au plus profond d'elle. Alors elle ne le disait jamais, le gardant comme un secret. Elle faisait le choix de le vivre plutot que de le parler. Elle s'enlisait ainsi dans cette vie où se croisaient exaltes et ennuis. L'ennui et la morosité à chaque fois que le temps et ses occupations les obligeaient à rester éloignés. L'exalte quand enfin, même pour un court instant, une courte nuit, elle se retrouvait dans ses bras.

Le plus dur avait été de s'habituer aux pigeons qui ne revenaient jamais. Elle avait mis du temps à réaliser qu'il était comme ça. Occupé par son travail, préoccupé par ses responsabilités. Bien sur, elle ruminait et elle se torturait l'esprit à chercher réponse à des questions qu'elle seule se posait tant elles n'avaient pas lieu d'exister. Quelle femme ne le ferait pas?! Avec le temps cependant, elle se prit à accorder moins d'importance à ce détail, souriant même à chaque départ d'oiseau et leur murmurant un adieu plein d'ironie. Après tout, il avait ce don de lui faire oublier en un instant tout les tourments qu'elle avait cumulé jusqu'alors.

Et comme elle lui avait promis de le tenir informé de son trajet, elle prit plume et parchemin pour lui écrire quelques lignes. Dans sa missive, une question. Au départ du pigeon, un léger rire. Surement n'aurait elle pas de réponse avant de le voir. Aussi, elle ferait comme toujours. Elle agirait sans attendre de savoir si c'était un oui ou un non.

C'est à ce moment là que son corps choisi de lui envoyer une décharge. Elle s'appuya sur la table, pliée en deux. Elle en avait presque oublié qu'elle était malade depuis quelques jours. La douleur était devenue insupportable depuis la veille, mais elle avait lutté tant bien que mal pour y faire face. Là ça devenait trop dur. Elle avait demandé à son amie de la rejoindre chez elle n'étant pas sure de pouvoir se déplacer jusqu'à son cabinet. Le trajet jusqu'au canapé fut donc son dernier. Elle s'affala dessus et attendit.


G. Sand, extrait de "la femme qui écrivait la nuit"

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Sabdel
C'était une de ces nuits sur deux où Sabdel était de garde sur les remparts.
Le soleil allait bientôt se lever, ça se sentait à l'humidité qui tombait.
C'était le moment pour elle de rejoindre les portes de ville et de lister ceux qui entraient.
Elle se hâta d'autant plus qu'elle savait que son amie Charlotine allait arriver. Elle lui avait écrit en lui expliquant qu'elle espérait pouvoir rallier Arles, torturée qu'elle était par la douleur qui lancinait dans son corps depuis plusieurs jours maintenant.
Accompagnée des miliciens qui patrouillaient avec elle, Sabdel guettait.
Elle reconnut d'emblée la silhouette de la brune caustique. Elle marcha à sa rencontre.

A première vue, elle paraissait normale, juste un peu pâlotte et les traits tirés. jusqu'à ce qu'une douleur fulgurante la fit se plier en deux.
Sab en resta toute coite.

ouh là, ma belle, appuie-toi sur moi!

Elle se retourna alors sur les milciens.

Conduisez-la chez elle. Et allongez-là. Je file chercher ma trousse médicale et je vous rejoins. Je fais au plus vite!
Et ne vous inquiétez pas pour le listage des arrivants. Je m'arrangerai avec le prévôt. Je le prends sur moi.


Elle partit à la hâte.
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Charlotine
Sur son canapé ...

s'assoupir, se réveiller, voir deux hommes attendant à la porte. Sortaient d'où eux? Il lui manquait quelques détails.

Elle était bien sur le canapé. Jusqu'ici, tout allait bien. Elle se revoyait se tordre de douleur. Elle se revoyait avoir fait partir un courrier.

Sa tête était embrumée. Était ce ces hommes qui l'avaient ramenée chez elle? divaguait elle à ce point? tout était en train de tourner. Elle s'assoupit à nouveau

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Sabdel
Sab revint essoufflée ... c'est qu'elle avait couru comme une damnée ....

Son premier regard fut pour Charlotine.
Elle se retourna alors sur les miliciens.

Merci les gars! Vous pouvez disposer.

Dès qu'il furent dehors, elle s'assit sur le bord du canapé, desserra le corsage de la brune même si elle semblait respirer normalement, se pencha sur ses yeux.

Hmmm tes pupilles sont dilatées ....

Elle posa sa main sur son front.

Et tu bous!!!!!

Elle lui parlait constamment pour capter son attention.

Bien, je vais commencer par te mettre un linge d'eau froide sur le front.
Ca ne peut pas de faire de mal!


Et de joindre le geste à la parole. Elle trouva une serviette, alla la plonger dans le baquet d'eau à l'extérieur, repoussa ses cheveux et le lui étala sur le front.
Mais elle avait besoin de ces précisions pour affiner son diagnostic et lui préparer le remède ad hoc
Une décoction de tilleul agira sur la fièvre mais si elle vomissait elle devrait y ajouter de la fleur de bourrache.

Charlotine, tu peux me dire si tu as mal au crâne?
Et si tu as vomi aussi?

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Charlotine
Et tu bous!!!!!

pour sur que je boue! Vois comment va la Provence, comment pourrait il en être autrement.

Pause. Elle lui parlait de son front ... .elle avait de la fièvre ... c'était donc pour ça cette alternance de chaud et de froid ... Linge froid .... ça faisait du bien, fallait l'admettre ... pffff qu'elle n'aimait pas être malade, surtout que ce n'était pas le moment

Charlotine, tu peux me dire si tu as mal au crâne?
Et si tu as vomi aussi?


Bah, la tête, non ça va. pas spécialement. C'est mon ventre qui me fait particulièrement mal. Et oui, j'ai vomi ces derniers jours.

Se demande si c'est que ressentent les femmes enceintes et se dit que franchement, ça donne pas envie. Ne peut s'empêcher de pousser un soupir
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Sabdel
Citation:
Vois comment va la Provence, comment pourrait il en être autrement.


Elle ne put s'empêcher de sourire en entendant la réponse.
La fièvre ne l'empêchait pas de garder une certaine lucidité, c'était bon signe.
Elle surveilla la dilatation de ses pupilles en lui palpant l'abdomen.

D'accord!
On va écarter l'éventualité d'une grossesse pour l'instant!

* sourit*
Ca pourrait te faire vomir mais en aucun cas te donner de la fièvre.
Ton abdomen est un peu dur .... enfin, il manque de souplesse au palper.
Une fièvre mais qui n'est pas excessive.
Une respiration normale. Ca ressemble pas mal à la fièvre Alexandrine tout ça. Tu devrais pouvoir être rapidement sur pied.
Je vais te préparer une décoction de tilleul et de bourrache.
Tu vas en prendre trois fois par jour une demi heure avant de manger.
Et privilégie une bouillie de maïs. Au moins deux jours.
Là dessus, tu rajoutes beaucoup de repos. Et dans trois jours tout cela sera oublié!


Elle la recouvrit d'une bonne couverture de laine et changea la serviette avant d'aller préparer la décoction.

Je vais rester près de toi pendant que tu ingères la potion. Puis je te ferai manger. Et ensuite, au lit et dodo. Je repasserai ce soir avant la nuit pour voir comment tu te portes.
Elle lui caressa brièvement la chevelure.

Et râle pas dame ronchon, tu pourras rejoindre rapidement ton chéri sur Nîmes!
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Charlotine
On va écarter l'éventualité d'une grossesse pour l'instant!

Charlotine la regarda, les yeux grand ouverts, et haussa les épaules

ben encore heureux! Manquerait plus que ça! tu veux m'achever toi ou quoi?

Elle se laissa ausculter sans trop rien dire. En même temps, elle n'avait pas le choix. Et elle écoutait les conclusions de la blonde pas peu fière de voir le médecin qu'elle était devenue.

La fièvre alexandrine tu dis? il parait que ça se choppe facilement sur Montpellier, faut pas chercher d'où ça vient .... Par contre, le repos, enfin, tu sais, c'est pas comme si j'avais le temps de me reposer non plus. ça attendra que je sois morte. files moi de ton remède. Si j'en prend triple dose d'un coup, tu crois que ça me fera gagner du temps?

Purée, elle s'occupait d'elle comme d'un enfant. C'était tellement ... agaçant mais aussi réconfortant, elle devait l'admettre. Un nouveau soupir avant un nouvel élan de fierté.

tu sais, je peux manger seule quand même! Ouais, sauf qu'au moment de s'assoir, elle ressenti une nouvelle crampe. Et elle offrit sa tête des mauvais jours en se rallongeant sans faire plus de commentaire
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Sabdel
Sab fronça les sourcils.

Tu arrêtes de faire ta dure là!
Je n'ai pas envie de retrouver par terre moi hein.
Comment je ferais pour te relever???

*sourit

Afin d'éviter toute rébellion, elle prit des coussins pour les caler derrière le dos de la brune.

Tu seras mieux comme ça pour avaler ta pitance.

Elle lui apporta la mixture d'herbes fumante.

Et pas de triple dose .... on va attendre deux heures avant la deuxième fournée.

Elle surveillait du coin de l'oeil l'ingestion de la tisane tandis qu'elle lui préparait une bouillie de maïs.
Têtue qu'elle est! C'est ce que Sab ne pouvait s'empêcher de penser.
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Charlotine.
Charlotine laissa Sab installer les coussins, attendant patiemment qu'elle lui mène sa mixture, comme on ferait à une vieille invalide.

Et pas de triple dose .... on va attendre deux heures avant la deuxième fournée.

dans sa tête un gna gna gna gna qui raisonna mais qui ne sortit pas. Elle se contenta de lever les yeux au ciel en prenant la tisane. Elle la passa sous son nez. L'odeur ne l'emballa guère mais vu le coup d’œil inquisiteur de son médecin, et l'envie d'être guérie au plus vite, elle l'avala en deux temps trois mouvement.

Voilà, a tout bu! Tu fais quoi là? tu me prépares à manger? je vois mal de là où je suis mais ça me semble bizarre.

une recette de ton époux ça au moins!


Et d'esquisser un sourire moqueur, envers le mari, bien sur!
Sabdel
Elle sourit tout en continuant à mélanger l'avoine et le lait qu'elle allait faire avaler à la brune.

Tssss .... tu vois que tu vas déjà mieux hein .... ton amour infini pour mon mari ressort déjà! Je crois que ta température redescend déjà. Ca s'entend!


Elle lui amena un bol de la mixture et une cuillère.

Tiens, avale! C'est pas une recette de franck ... c'est de la bouffe de cheval!

Elle imita un hennissement.

Et si tu me dis que c'est pas bon, c'est le coup de cravache!
Enfin ... si tu veux, je peux t'y ajouter un peu de sucre mais bon ... pour ton popotin, c'est mieux que non. Pour ta langue de vipère par contre, ça ne changera rien

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Charlotine.
Tiens, avale! C'est pas une recette de franck ... c'est de la bouffe de cheval!

là c'était le pompom. Jamais elle n'avait vu pareille mixture. Elle se força à sourire n'étant pas spécialement d'humeur à rire de la situation. quoique la remarque sur une éventuelle incidence de l'ingurgitation du sucre sur son séant ne passa pas inaperçue. Sans être une obsessionnelle de la ligne, elle tentait néanmoins d'en gardait une suffisamment alléchante.

Elle opta donc pour le "sans surplus" et avala une première bouchée. Elle fixa alors Sabdel et se força à avaler, celle là, et les suivantes sans rechigner et une fois fini, elle du l'admettre.


Bah, y a pire je pense. d'un air pas vraiment convainquant quand même.

J’espère au moins qu'avec ça, je serais sur pied dès demain. Hors de question que je reste là à rien faire un jour de plus!
En tout cas, je te remercie d'avoir tout lâché pour venir t'occuper de moi. a charge de revanche!
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