Lou_audrea
Elle se létait promis depuis des lustres. Et aujourdhui elle tiendrait sa promesse. Car à force dexpliquer à chaque nouvelle rencontre quelle est une sorte dartiste - une sorte oui parce que les arts pratiqués sont multiples et disparates- la Lou a réalisé quelle perd peu à peu lintérêt et la pratique de son art, en loccurrence du dessin, de la peinture. Noircir un vélin au fusain, passer le bout du doigt sur les courbes fraichement tracées, manipuler la matière pour faire ressortir lombre et la lumière à sa guise. Prendre une toile, quelques couleurs, quelques pinceaux et rendre sa vision personnelle sur le monde et les visages qui le composent, et qui soffrent à son regard, sont pour elle des moments privilégiés. Un univers emprunt de beaucoup de solitude, des heures passées à observer, puis à façonner ce qui deviendra ensuite un portrait, une fresque, ou juste une esquisse insatisfaisante. Sa promesse consistait à se rendre en bord de mer, et den restituer lessence sur une toile.
Lou venait dinvestir en la ville de Mimizan, grâce à un généreux mécène, elle sétait offert un petit atelier de menuiserie. Elle navait pas encore eu le temps, ni lenvie de lutiliser jusquici. Elle y avait cependant entreposé tout son matériel. Elle entra dans la petite pièce encombrée, un joyeux bordel à limage de sa propriétaire. La rouquine sempara de son nécessaire, une espèce de caisse à outil en bois, pleine de pinceaux, couteaux, pots de couleur, craies, et autres sentremêlant. La boite fut accrochée à la monture de Lou et très rapidement rejointe par un petit chevalet et une toile. Le canasson ressemblait dailleurs plus à un âne quà un pur-sang pauvbête que voici. Cest ainsi que Lou prit la route en direction de la côte, marchand aux côtés de son mulet, bride à la main.
Sur le chemin, elle pensa aux raisons de sa venue en Gascogne. Elle qui se sentait de plus en plus cloisonnée, et si inutile, essayait de se raisonner tant bien que mal.
Un bref soupire séchappa de sa bouche lorsquelle jeta un coup dil par-dessus son épaule, réflexe presque inconscient signe quelle Le cherchait du regard. Prenant conscience de la futilité de son subconscient, elle chassa lair de sa main libre, comme pour chasser ses envies.
Ses pas lemmenèrent à travers les bois précédant la plage, puis enfin le sable fut à portée de vue.
Elle sinstalla à lombre dun arbre, son cheval fut vite débarrassé du matériel et attaché un peu à lécart. La flamboyante lui offrit une carotte quelle sortit de sa poche, il lavait bien mérité.
Elle prit ensuite un instant pour simprégner du lieu, vider son esprit bordélique et se concentrer uniquement sur ce qui lentourait
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Lou venait dinvestir en la ville de Mimizan, grâce à un généreux mécène, elle sétait offert un petit atelier de menuiserie. Elle navait pas encore eu le temps, ni lenvie de lutiliser jusquici. Elle y avait cependant entreposé tout son matériel. Elle entra dans la petite pièce encombrée, un joyeux bordel à limage de sa propriétaire. La rouquine sempara de son nécessaire, une espèce de caisse à outil en bois, pleine de pinceaux, couteaux, pots de couleur, craies, et autres sentremêlant. La boite fut accrochée à la monture de Lou et très rapidement rejointe par un petit chevalet et une toile. Le canasson ressemblait dailleurs plus à un âne quà un pur-sang pauvbête que voici. Cest ainsi que Lou prit la route en direction de la côte, marchand aux côtés de son mulet, bride à la main.
Sur le chemin, elle pensa aux raisons de sa venue en Gascogne. Elle qui se sentait de plus en plus cloisonnée, et si inutile, essayait de se raisonner tant bien que mal.
Un bref soupire séchappa de sa bouche lorsquelle jeta un coup dil par-dessus son épaule, réflexe presque inconscient signe quelle Le cherchait du regard. Prenant conscience de la futilité de son subconscient, elle chassa lair de sa main libre, comme pour chasser ses envies.
Ses pas lemmenèrent à travers les bois précédant la plage, puis enfin le sable fut à portée de vue.
Elle sinstalla à lombre dun arbre, son cheval fut vite débarrassé du matériel et attaché un peu à lécart. La flamboyante lui offrit une carotte quelle sortit de sa poche, il lavait bien mérité.
Elle prit ensuite un instant pour simprégner du lieu, vider son esprit bordélique et se concentrer uniquement sur ce qui lentourait
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