Sarani
Le bout d'un annulaire qui glisse, juste sous lil, essuyant la cerne, sèche, car même les larmes ne sauraient venir. La main tremblante revient masser l'épaule gauche, douloureuse. Battements anarchiques d'un cur prêt à rompre à tout instant. Bientôt, ce sont les doigts qui se crispent contre la poitrine.
Si elle tentait de garder son calme en toutes circonstances depuis des semaines, masquée de sourires de façade tandis qu'elle accusait les insultes et les affronts sans réagir, c'est parce qu'elle sentait la fin venir. Un seul mot d'ordre, tenir encore un peu plus, tenir pour eux, pour les autres. Mais aujourd'hui, elle le sait, elle a assez souvent souri à la mort pour en connaître l'odeur, le goût et la moindre des sensations.
Elle avait combattu pour le bien, combattu pour l'union, combattu pour exorciser ses démons, pour ce petit corps reposant derrière une cascade, là où les doigts maternels se sont plantés, écorchés et usés à ouvrir le sol afin de lui bâtir son lit de repos.
Si le sang s'écoule quand la chair et l'acier ne font qu'un
En séchant dans la couleur du crépuscule
La pluie de demain enlèvera toutes les taches
Mais une chose restera toujours ancrée en nous
Peut-être cette action finale était faite
Pour mettre fin à la dispute de toute une vie
Que rien ne naît de la violence et n'en naîtra jamais
Pour tout ceux, nés sous une mauvaise étoile
De peur que nous oublions à quel point nous sommes fragiles*
Après tous ces combats victorieux, la Louve était enfin blessée à mort. Pas par la lame, mais par le retour de ses propres erreurs. Un jour vient forcément où il faut payer pour tout le mal que l'on a fait. Peut-être bien que ce jour-là était arrivé, celui de son jugement. Les mains ont pris appui sur la table et elle a appelé à l'aide, elle savait que ses jambes n'auraient su la porter.
Ed avait rejoint les rangs depuis peu, et quoi que tous pouvaient penser de lui, même s'il se montrait teigneux, sa fidélité et son honneur étaient sans faille. Par respect, elle n'avait jamais relevé quand il prenait soin d'utiliser un crachoir quelconque, elle n'avait pas relevé les quelques gestes d'humanité qu'il tentait de voiler, et ne releva pas non plus la façon dont il exigea qu'on empêche quiconque d'entrer afin que personne ne la voit dans cet état. Mais en silence, elle les avait observé. Si une promotion devait lui être donnée, il intégrerait immédiatement les rangs des Loups de sa Garde Rapprochée. Ces quelques hommes qui savaient se faire entendre et dont elle acceptait les récriminations personnelles outrepassant le rapport hiérarchique. Car si la Fiole avait besoin d'être protégée, cela avait toujours été d'elle-même.
Dehors, planquée sous sa cape, les fesses au sol, parmi les mendiants, il savait qu'elle pouvait se laisser partir, il l'a menacée pour qu'elle ne le fasse pas, et il a suivi ses ordres, comme il s'y était engagé. Elle lui a simplement dit que tout irait bien. Et les paupières de se clore lentement.
Bénissez moi mon père parce que j'ai péché, ma dernière confession remonte à.. Est ce que ce que l'on confie à un cur'ton bourré ça compte ? Quand on est pas plus à jeun que lui.. Oui, ça compte. ... Il a posé une main sur mon épaule, et moi je lui ai tranché la gorge j'ai la bête du sans nom, une de ses créatures en moi, j'ai perdu mon âme ce jour là Il essaye de vous séduire et de vous décourager, mais votre âme est bien là et Dieu n'attend qu'une chose, c'est que vous la lui consacriez. je hais les femmes et leur faiblesses. Pourquoi le très haut m'a t il infligé d'être femme ? Vous n'auriez que plus de mérite aux yeux de Dieu que de le pardonner.
... Vous êtes dans une situation très délicate... Car vous aurez beau refuser la dissolution, un jour elle va vous tomber dessus à ce rythme là. c'est à vous de déterminer ce qui vous convient le mieux.
Ce qui me convient le mieux, c'est de crever sur le champ de bataille, arme à la main, en défendant mes frères d'arme. Alors soit. Cela ne va pas contre Dieu je ne peux donc pas vous dire de ne pas le faire.**
La main se crispe tandis qu'un gémissement étouffé s'échappe d'entre les lippes desséchées.
- Il va te la prendre et en faire une petite soumise comme toi.
Non..
- Elle aussi elle croit qu'il est son père. Tu crois qu'elle aura des frères, elle aussi ?
La ferme, laisse-moi.
- Ce serait si facile, nous l'avons déjà fait tant de fois, toi et moi. Nous pourrions recommencer.
Non, c'est mon mari.
- Je vais te protéger de lui.
La ferme !
L'émeraude et l'onyx de reparaître et regarder autour d'elle, perdue, le souffle court, traversée par cette douleur lancinante depuis le coude jusqu'au creux du dos tandis que lentement, un liquide ruisselle sur son visage.
Tant que la pluie tombera
Comme des larmes d'étoiles
Pour toujours, elle nous rappellera
A quel point nous sommes fragiles*
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Si elle tentait de garder son calme en toutes circonstances depuis des semaines, masquée de sourires de façade tandis qu'elle accusait les insultes et les affronts sans réagir, c'est parce qu'elle sentait la fin venir. Un seul mot d'ordre, tenir encore un peu plus, tenir pour eux, pour les autres. Mais aujourd'hui, elle le sait, elle a assez souvent souri à la mort pour en connaître l'odeur, le goût et la moindre des sensations.
Elle avait combattu pour le bien, combattu pour l'union, combattu pour exorciser ses démons, pour ce petit corps reposant derrière une cascade, là où les doigts maternels se sont plantés, écorchés et usés à ouvrir le sol afin de lui bâtir son lit de repos.
Si le sang s'écoule quand la chair et l'acier ne font qu'un
En séchant dans la couleur du crépuscule
La pluie de demain enlèvera toutes les taches
Mais une chose restera toujours ancrée en nous
Peut-être cette action finale était faite
Pour mettre fin à la dispute de toute une vie
Que rien ne naît de la violence et n'en naîtra jamais
Pour tout ceux, nés sous une mauvaise étoile
De peur que nous oublions à quel point nous sommes fragiles*
Après tous ces combats victorieux, la Louve était enfin blessée à mort. Pas par la lame, mais par le retour de ses propres erreurs. Un jour vient forcément où il faut payer pour tout le mal que l'on a fait. Peut-être bien que ce jour-là était arrivé, celui de son jugement. Les mains ont pris appui sur la table et elle a appelé à l'aide, elle savait que ses jambes n'auraient su la porter.
Ed avait rejoint les rangs depuis peu, et quoi que tous pouvaient penser de lui, même s'il se montrait teigneux, sa fidélité et son honneur étaient sans faille. Par respect, elle n'avait jamais relevé quand il prenait soin d'utiliser un crachoir quelconque, elle n'avait pas relevé les quelques gestes d'humanité qu'il tentait de voiler, et ne releva pas non plus la façon dont il exigea qu'on empêche quiconque d'entrer afin que personne ne la voit dans cet état. Mais en silence, elle les avait observé. Si une promotion devait lui être donnée, il intégrerait immédiatement les rangs des Loups de sa Garde Rapprochée. Ces quelques hommes qui savaient se faire entendre et dont elle acceptait les récriminations personnelles outrepassant le rapport hiérarchique. Car si la Fiole avait besoin d'être protégée, cela avait toujours été d'elle-même.
Dehors, planquée sous sa cape, les fesses au sol, parmi les mendiants, il savait qu'elle pouvait se laisser partir, il l'a menacée pour qu'elle ne le fasse pas, et il a suivi ses ordres, comme il s'y était engagé. Elle lui a simplement dit que tout irait bien. Et les paupières de se clore lentement.
Bénissez moi mon père parce que j'ai péché, ma dernière confession remonte à.. Est ce que ce que l'on confie à un cur'ton bourré ça compte ? Quand on est pas plus à jeun que lui.. Oui, ça compte. ... Il a posé une main sur mon épaule, et moi je lui ai tranché la gorge j'ai la bête du sans nom, une de ses créatures en moi, j'ai perdu mon âme ce jour là Il essaye de vous séduire et de vous décourager, mais votre âme est bien là et Dieu n'attend qu'une chose, c'est que vous la lui consacriez. je hais les femmes et leur faiblesses. Pourquoi le très haut m'a t il infligé d'être femme ? Vous n'auriez que plus de mérite aux yeux de Dieu que de le pardonner.
... Vous êtes dans une situation très délicate... Car vous aurez beau refuser la dissolution, un jour elle va vous tomber dessus à ce rythme là. c'est à vous de déterminer ce qui vous convient le mieux.
Ce qui me convient le mieux, c'est de crever sur le champ de bataille, arme à la main, en défendant mes frères d'arme. Alors soit. Cela ne va pas contre Dieu je ne peux donc pas vous dire de ne pas le faire.**
La main se crispe tandis qu'un gémissement étouffé s'échappe d'entre les lippes desséchées.
- Il va te la prendre et en faire une petite soumise comme toi.
Non..
- Elle aussi elle croit qu'il est son père. Tu crois qu'elle aura des frères, elle aussi ?
La ferme, laisse-moi.
- Ce serait si facile, nous l'avons déjà fait tant de fois, toi et moi. Nous pourrions recommencer.
Non, c'est mon mari.
- Je vais te protéger de lui.
La ferme !
L'émeraude et l'onyx de reparaître et regarder autour d'elle, perdue, le souffle court, traversée par cette douleur lancinante depuis le coude jusqu'au creux du dos tandis que lentement, un liquide ruisselle sur son visage.
Tant que la pluie tombera
Comme des larmes d'étoiles
Pour toujours, elle nous rappellera
A quel point nous sommes fragiles*
* "Fragile" Sting
** Extraits d'un rp confession. Merci à JD Aristokoles pour l'autorisation d'exploiter ce RP.
** Extraits d'un rp confession. Merci à JD Aristokoles pour l'autorisation d'exploiter ce RP.
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