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[RP] Sauve-moi si tu peux.

Constance..
Tout à ses soins effectuant des gestes mécaniques, les pensées de la blonde partaient un peu dans tous les sens. Se demandant qui était cette jeune fille, d'où venait-elle, en garderait elle des séquelles plus tard, qu'allait faire Anthoyne de cette patiente inattendue...

... Constance … Le médecin a dit que vous deviez rester alitée durant plusieurs semaines. Je trouve cela exagéré mais c’est elle l’experte....

Ben heureusement encore que c'est elle l'experte, naméo. Une jambe dans cet état, impossible de marcher avec ça.

Exactement oui, beaucoup de repos et la jambe doit rester immobilisée plusieurs semaines, voir 2 ou 3 mois le temps que l'os se ressoude correctement. Et au commencement vous devrez rester alitée au moins 2 ou 3 semaines, interdiction d'aller gambader si vous ne voulez pas que je vienne plus tard pratiquer une amputation. Tout ira bien, ne vous en faites pas.

Bon, là elle exagérait un peu pour l'amputation d'accord, l'os n'étant pas ressorti des chairs, il y avait peu de risque pour l'installation d'une gangrène. Elle avait voulu lui faire peur pour que la jeune fille reste calme quelques temps et ainsi favoriser la cicatrisation. Puis son naturel doux avait repris le dessus et elle avait ensuite essayé de la rassurer. Puis la jeune Orsenac ramassa ses affaires, laissant quelques remèdes à disposition d'Anthoyne, avant de se tourner vers eux.

Je vais vous laisser. Anthoyne vous savez où me trouver si cela était nécessaire, n'hésitez pas à venir me chercher. Quand à vous, reposez vous au maximum si vous voulez être debout plus rapidement, et buvez les tisanes qu'on vous préparera, même si des fois le gout n'est pas ce qu'il y a de mieux.


Et la médecin Turonne repartit par où elle était venue, les laissant régler les détails ensembles.

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Anthoyne
Ses pupilles détaillaient avec grande attention chaque mouvement sur son visage pour ne rater aucune expression. Il ne l’aurait pas avoué mais il était angoissé à l’idée qu’elle refuse sa proposition. Il ne se l’expliquait pas lui-même. Pourquoi ressentir autant d’empathie pour une femme qui voulait lui nuire il y a de cela quelques heures ? Les lèvres de la brune se mirent à bouger. Avant même qu’un son ne sorte de sa bouche, Anthoyne l’avait remarqué. Il avait cessé de penser, il était suspendu à ses lèvres, en attente de la réponse. L’accord était donné. La tension s’envola en un instant. Il tenta de cacher son soulagement comme il put. Le fait qu’elle continue ses propos lui permit de se reprendre et afficher son air supérieur et de redevenir attentif aux mots qui allaient suivre. Oui. Quel talent caché possède-t-elle ?

La protection. A ces propos, Anthoyne faillit partir en fou rire. Elle voulait le protéger, alors que s’il n’avait pas été là, elle aurait passé l’arme à gauche ? Si elle ne s’était contenté que de sa première phrase, il aurait été certain que Maillé se serait moqué d’elle. Mais le reste de la réponse lui coupa le sifflet. Il ne s’attendait pas à telle confession. Etait-elle sérieuse ? Ne jouait-elle pas la comédie ? Tant de questions que se posait Anthoyne. Elle devait être bonne comédienne mais son regard semblait si sincère. Il était totalement décontenancé d’un tel aveu. Ne sachant que répondre, il laissa le silence s’installer. Ce fut Constance qui vint à son secours. Se sentant sûrement de trop, elle les quittait. Anthoyne lui attribua un triste sourire.


« Je vous remercie. Pour ce qui est de la question pécuniaire, j’en suis désolé mais nous règlerons cela plus tard. J’espère que vous ne m’en voudrez point trop. Je viendrai à votre cabinet. Encore merci. Bonne soirée à vous. Si vous souhaitez être raccompagnée, n’hésitez pas à demander à un des gardes en bas. »

Il lui adressa un dernier sourire et la laissa partir. Une fois qu’elle quitta la pièce – il ne l’a pas accompagnée jusqu’à la sortie, l’ingrat et malpoli – son attention revint se poser sur Yade. Il la contempla en silence quelques instants. Qui sait ce qu’il lui passait par la tête à ce moment-là ? Il prit une grande inspiration et réengagea la discussion, reprenant là où ils en étaient.

« Désolé. Bien… J’avoue que je suis surpris de vos propos. Dois-je vous rappeler que vous êtes alitée ca vous n’avez pas su vous défendre ? Pardonnez-moi mais je doute que vous puissiez assurer ma protection. Cependant, l’idée d’écuyère est intéressante. Savez-vous vous occuper d’un cheval ? »

Il lui lança un regard interrogatif. Tout en attendant une réponse, il ressassait encore et encore les derniers mots de la brune.
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Yade
Il paraissait se dérider une fois qu'elle eut accepté sa proposition. Cela le soulageait-il ? Comme toutes les autres fois, cette supposition ne resterait qu'une hypothèse. Cet Anthoyne n'était décidément pas un homme facile à cerner. Elle s'apprêtait à faire remarquer cette attitude quand Constance décida de les laisser seuls et prit congé. Elle indiqua qu'il faudrait à Yade beaucoup de repos, avec une jambe immobilisée plusieurs semaines durant, voire plusieurs mois. Et il fallait comprendre dans cela un repos sans bouger du lit, et ça c'était impossible aux yeux de la brune. Mais avec la menace de l'amputation, elle était finalement prête à en faire son affaire. Elle savait être raisonnable en estimant qu'il était préférable d'avoir deux jambes en bon état plutôt qu'une seule. Constance rajouta à la liste du traitement des tisanes à boire ; la patiente grimaça en imaginant le goût que cela devait avoir. Elle remercia et salua la médecin avant qu'elle ne parte.

Lorsque la porte se fut refermée, Yade regarda de nouveau son interlocuteur pour continuer de discuter de leur futur contrat. Il lui avoua ne pas être séduit par l'idée que la blessée assure sa protection. S'il eut ces mots après une profonde inspiration et avec un air calme, ce fut tout le contraire pour la réponse. Malgré sa raison qui la retenait encore une fois, la jeune femme se releva d'un coup dans le lit et s'emporta.


"Ne vous ai-je pas déjà dit... ! ..."

Mais une douleur fulgurante l'arrêta et elle s'affala de nouveau dans ls draps. Grimaçant, elle reprit après un instant de silence douloureux.

"Si je suis alitée, c'est de votre faute, et uniquement de votre faute. Sans vous, ma cheville aurait été intacte et je serais passée par les toits. Cette bande de brigands est connue, ils ne restent jamais longtemps au même endroit. J'ai d'autres planques que la cabane dans la forêt, et surtout j'ai eu d'autres coups durs dans ma vie, plus durs que celui-là. Pourquoi vous sentez-vous redevable si vous n'êtes pas responsable de ce qu'il m'arrive ? Pourquoi m'offrir tout ce luxe de soins chez vous et sous votre surveillance particulière, qu'espérez-vous avoir ? Une rédemption, pour aller au paradis ? Vous êtes ridicule."

Une pause. Mais sans lui laisser le temps de répliquer.

"Alors, comme je vous le dis, laissez-moi tenir mon rôle comme je l'entends, puisque moi, je sais ce que je vaux vraiment. Je serai votre écuyère si vous le désirez tant, je soignerai vos montures ; j'aime bien les équidés, les chevaux et les ânes de votre genre !"

Elle lui jeta un regarde provocateur, additionné d'un sourire en coin. C'était vrai, quoi ! Il l'avait cherchée !
De sa main fine et frêle, elle chercha celle d'Anthoyne et finit par la trouver. Ses doigts se serrèrent autour de ceux de l'homme. D'un ton plus calme :


"Je sais ce que je suis. Sans vous, je ne serais pas là. Sans moi, il n'y aurait pas eu cet épisode dans votre vie. Mais sans moi, vous seriez mort. Et moi, sans vous, je l'aurais été par deux fois. Je suis plus forte que ce que vous pensez. Alors cessez de croire ce que vous croyez, et placez votre confiance en moi."
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Anthoyne
Droit dans ses bottes, posté à côté du lit, Anthoyne l’écoutait attentivement. Au milieu de son discours, il lâcha un soupir l’entendant insister sur les responsabilités qui l’incombaient pour expliquer cette situation. Il ne se sentait en aucun cas coupable et les propos de la brune l’agaçaient au plus haut point. Toutefois, elle fit mouche à un instant donné. Pourquoi s’occuper d’elle ? Pourquoi la loger ? Il aurait été plus simple de l’envoyer dans un hospice. Lui se persuada de la réponse : charité aristotélicienne. Mais au fond, elle avait raison. Il avait un sentiment de culpabilité sauf qu’il ne voulait pas lui-même se l’avouer alors le dire à cette femme, c’était loin d’être fait. Surtout qu’elle rajouta une couche. Lui ridicule ? Ca en était trop ! Il était à deux doigts de partir quand après une petite touche d’humour qui ne fit pas rire Anthoyne, elle agrippa sa main. Surpris par ce geste, Maillé resta de marbre, n’osant plus bouger. Son visage se décrispa même un peu au bout de quelques secondes. Pourquoi avait-elle fait ça ? Pour l’amadouer ? Elle était proche de réussir, vraiment très proche. Mais l’effet perdit de son charme à l’entente du mot « confiance ». Il retira sa main d’un coup sec et fit trois pas en direction de la porte. Le ton utilisé était ferme.

« Placer ma confiance en vous ?! Après cette journée ?! Vous êtes vraiment incroyable. Ma confiance, c’est à vous de la gagner. Je n’ai rien à prouver. Je pense que je fais déjà assez pour vous actuellement pour que vous ayez besoin de ma confiance ! Vous la voulez ? Gagnez-la ! »

Il se dirigea vers la porte de la chambre en silence.

« Je pense que je vais vous laisser avant que vous finissiez d’achever ma patience. Si vous avez besoin de quelque chose, n’hésitez pas. Une personne sera toujours présente ici. Si vous désirez me voir, faites-moi mander. Nous aurons l’occasion de parler de tout cela à tête reposée. Pour l’instant, je retiens écuyère. Garde du corps, nous verrons. Au pire, je vous laisserai le faire si ça vous amuse. Sur ce, je vous laisse. Rétablissez-vous bien. »

Il lui attribua un sourire hypocrite puis quitta la pièce. Cette main saisie allait le faire réfléchir pendant encore un petit temps.
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Yade
Apparemment, elle pouvait tout lui dire. Ou presque : il ne supportait à première vue pas qu'on lui dise qu'il était ridicule. Elle sentit qu'il avait prévu de réagir à cette accusation blessante, mais qu'il se résigna au moment-même où elle prit sa main dans la sienne. Cependant, il préféra la retirer d'un coup sec lorsqu'elle eut terminé sa tirade, et il lâcha tout, énervé cette fois plus que les autres. La jeune femme, au premier abord surprise, se contenta d'assister sans pouvoir répondre aux derniers mots de l'homme avant son départ, départ qu'elle suivit d'un regard noir jusqu'à ce que la porte claque et que le bruit des pas d'Anthoyne dans le couloir disparaisse.

"Pauvre fou, dit-elle pour elle-même, d'une voix calme et posée.Pauvre fou que tu es. Si tu ne me faisais pas déjà confiance, tu ne m'aurais point confié cette chambre et hébergée dans ta belle demeure. Si soi-disant tu n'as rien à prouver, j'attends encore les réponses à mes questions. Tu as à prouver que ce n'est point un ordre du Très-Haut ou la charité qui t'a conduit à m'héberger ; il y a bien une raison quelque part..."

Quant à savoir si cela l'amusait de protéger un engin pareil, cela restait à prouver. D'un dernier effort avant de se reposer définitivement, elle attrapa avec une grimace un bout de parchemin et un bâton de charbon qui avaient été oubliés sur la table de chevet. Elle y inscrivit une phrase et la fit porter à Anthoyne par un servant qui venait lui apporter de l'eau fraîche. Puis, paisible, elle s'endormit.
Et le message ?


Citation:
"Au fait, je m'appelle Yade."

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