Ryoka
Le discret sourire de Ryoka qui avait pu avoir eu envi de naître sur son visage a vite fait demi tour. Marsaly était de plus en plus énervée, et la présence de son fils ici narrangeait rien, pour le coup. Elle lui demanda sil était seul dans sa tête, question légitime quand on le regarde bien. Néanmoins, il semblait être seul. Il nétait pas fou, pas encore. Ou alors pas complètement. Dun autre côté, en y réfléchissant, il pensa que sa référence était son frère, il était donc nécessaire de remettre en question la norme.
Tout cela était une réflexion qui méritait dêtre posée. Mais pour le moment, le temps était dabord de sauver sa peau. Lorsquil entendit les mots « répréhensible » de la part de Marsa, et « prison » de son fils, cela le fit tressaillir, et une sueur froide fit alerte dans le dos du jeune homme qui prit conscience de sa peur.
Il regardait les différentes personnes et voyait bien quil était cerné, que les problèmes commençaient déjà à lui tomber dessus. Il vit la duchesse dapprocher, ce qui fit naître en lui un tremblement. Ses pupilles se dilataient, ses muscles se contractaient, son corps se préparait à quelque chose. Il ne savait pas encore quoi exactement, mais cétait le moment dagir. La duchesse avait changé de couleur. Apparemment, la pause dîner que lui avait proposé Ryoka nétait pas suffisante. Il aurait peut être dû sarrêter pour le déjeuné. Ou alors cétait sa manière de montrer quelle était fatiguée peut être. Elle semblait tituber, et doucement perdre connaissance tout en disant quelle allait bien. Paradoxe qui attira lattention de tout le monde. Au moment ou elle perdit léquilibre, le jeune homme lattrapa, et lallongea doucement sur le sol en lui surélevant les jambes sur un gros caillou. Cétait son frère qui lui avait raconté quil fallait faire cela dans pareille circonstance. En espérant que cette technique fonctionnait vraiment et que ce nétait pas un coup de charlatanisme dont était capable le fourbe pour se faire mousser, il séloigna vers son bourrin.
« Je vais chercher de leau, surveillez la ! » lança-t-il en direction de la mère et de son fils.
Cétait le moment. Alors quils étaient occupés à secourir la duchesse, Ryoka sauta littéralement sur son cheval, lança sa gourde et les vivres quil lui restait aux côtés de ses amis.
« Occupez vous bien delle, je ne voulais pas lui faire de mal.
Si jai fais ça cest parce que je suis amoureux Et je ne savais pas quoi faire dans ces cas là.
Pardon ! » Ajouta-t-il en séloignant.
En quelques secondes, sans se retourner, il senfonça dans les chemins qui allaient vers Embrun. Le soir tombait et il espérait que tout se passe bien pour eux. Il avait confiance en Marsaly et savait quelle pourrait gérer la situation, en tout cas mieux que lui.
Galopant au rythme du vent qui tapait dans ses oreilles, il réfléchissait à la suite. Il ne pourrait pas rester toute sa vie dans ces chemins. Il fallait trouver une ville pour se cacher un moment, pour retrouver son frère. Puis, cette idée le laissa perplexe. Finalement, sil observait bien la situation telle quelle était, son frère avait pour ambition une noblesse qui la trop longtemps ignorée. La duchesse avait lair de sintéresser beaucoup à lui, ce même frère qui lui avait dit quelques jours plus tôt :
« Alors tu devras accepter qu'un autre homme, plus légitime, qui te prendra sans doute pour une merde, aille engrosser celle que t'aimes. »
Et si finalement cétait Barth, cet homme plus légitime, qui le prendra pour une merde ?
Si cétait comme cela que le monde devait tourner, tout le monde serait heureux. La solution était alors de ne plus revoir son frère et de le laisser mener la vie quil avait rêvé. Il lui faudrait alors se débrouiller seul, et pour longtemps cette fois. Il ne pouvait plus se contenter de compter sur les gens. Il devait arrêter de se comporter comme un enfant, et aller de lavant. Cette déception nétait que le début dune nouvelle ère. Une ère qui commencerait peut être derrière les barreaux, mais une ère qui ferait de lui un homme, un vrai. Il était averti et ferait les bons choix dorénavant, ou du moins, il essaierait.
Oublier. Oublier les sentiments qui ne sont pas calculables. Oublier son aîné qui allait devoir vivre selon des convictions qui lui échappent. De surcroit, avec quelquun quil détestait maintenant. Quelquun qui sans le savoir, avait blessé le jeune homme, et avait ouvert en lui une envie de changer. De sadapter au monde tel quil est : dur.
Sur ces pensées plutôt sinistres, il arrivait de nuit sur Embrun. Ne pensant pas à couvrir son visage, il avançait doucement sur les routes sombres de la ville dans lespoir de trouver un endroit convenable pour se cacher. Un endroit où lon ne lui poserait pas de question. Il était descendu de son cheval et continuait de marcher.
Tout cela était une réflexion qui méritait dêtre posée. Mais pour le moment, le temps était dabord de sauver sa peau. Lorsquil entendit les mots « répréhensible » de la part de Marsa, et « prison » de son fils, cela le fit tressaillir, et une sueur froide fit alerte dans le dos du jeune homme qui prit conscience de sa peur.
Il regardait les différentes personnes et voyait bien quil était cerné, que les problèmes commençaient déjà à lui tomber dessus. Il vit la duchesse dapprocher, ce qui fit naître en lui un tremblement. Ses pupilles se dilataient, ses muscles se contractaient, son corps se préparait à quelque chose. Il ne savait pas encore quoi exactement, mais cétait le moment dagir. La duchesse avait changé de couleur. Apparemment, la pause dîner que lui avait proposé Ryoka nétait pas suffisante. Il aurait peut être dû sarrêter pour le déjeuné. Ou alors cétait sa manière de montrer quelle était fatiguée peut être. Elle semblait tituber, et doucement perdre connaissance tout en disant quelle allait bien. Paradoxe qui attira lattention de tout le monde. Au moment ou elle perdit léquilibre, le jeune homme lattrapa, et lallongea doucement sur le sol en lui surélevant les jambes sur un gros caillou. Cétait son frère qui lui avait raconté quil fallait faire cela dans pareille circonstance. En espérant que cette technique fonctionnait vraiment et que ce nétait pas un coup de charlatanisme dont était capable le fourbe pour se faire mousser, il séloigna vers son bourrin.
« Je vais chercher de leau, surveillez la ! » lança-t-il en direction de la mère et de son fils.
Cétait le moment. Alors quils étaient occupés à secourir la duchesse, Ryoka sauta littéralement sur son cheval, lança sa gourde et les vivres quil lui restait aux côtés de ses amis.
« Occupez vous bien delle, je ne voulais pas lui faire de mal.
Si jai fais ça cest parce que je suis amoureux Et je ne savais pas quoi faire dans ces cas là.
Pardon ! » Ajouta-t-il en séloignant.
En quelques secondes, sans se retourner, il senfonça dans les chemins qui allaient vers Embrun. Le soir tombait et il espérait que tout se passe bien pour eux. Il avait confiance en Marsaly et savait quelle pourrait gérer la situation, en tout cas mieux que lui.
Galopant au rythme du vent qui tapait dans ses oreilles, il réfléchissait à la suite. Il ne pourrait pas rester toute sa vie dans ces chemins. Il fallait trouver une ville pour se cacher un moment, pour retrouver son frère. Puis, cette idée le laissa perplexe. Finalement, sil observait bien la situation telle quelle était, son frère avait pour ambition une noblesse qui la trop longtemps ignorée. La duchesse avait lair de sintéresser beaucoup à lui, ce même frère qui lui avait dit quelques jours plus tôt :
« Alors tu devras accepter qu'un autre homme, plus légitime, qui te prendra sans doute pour une merde, aille engrosser celle que t'aimes. »
Et si finalement cétait Barth, cet homme plus légitime, qui le prendra pour une merde ?
Si cétait comme cela que le monde devait tourner, tout le monde serait heureux. La solution était alors de ne plus revoir son frère et de le laisser mener la vie quil avait rêvé. Il lui faudrait alors se débrouiller seul, et pour longtemps cette fois. Il ne pouvait plus se contenter de compter sur les gens. Il devait arrêter de se comporter comme un enfant, et aller de lavant. Cette déception nétait que le début dune nouvelle ère. Une ère qui commencerait peut être derrière les barreaux, mais une ère qui ferait de lui un homme, un vrai. Il était averti et ferait les bons choix dorénavant, ou du moins, il essaierait.
Oublier. Oublier les sentiments qui ne sont pas calculables. Oublier son aîné qui allait devoir vivre selon des convictions qui lui échappent. De surcroit, avec quelquun quil détestait maintenant. Quelquun qui sans le savoir, avait blessé le jeune homme, et avait ouvert en lui une envie de changer. De sadapter au monde tel quil est : dur.
Sur ces pensées plutôt sinistres, il arrivait de nuit sur Embrun. Ne pensant pas à couvrir son visage, il avançait doucement sur les routes sombres de la ville dans lespoir de trouver un endroit convenable pour se cacher. Un endroit où lon ne lui poserait pas de question. Il était descendu de son cheval et continuait de marcher.