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[RP] Un service vaut ce qu'il coûte. *

Lililith
Lili trottinait, à la recherche d’une porte en particulier. Elle ignorait toutes les autres, peu lui importait. Elle la cherchait, passant ses doigts sur chaque relief du bois. La blondinette finit par la trouver et poussa la porte sans frapper. Elle serra sa tablette entre ses phalanges, tournant à peine la tête pour s’assurer que Pandou la suivait.

L’Étoile regarda autour d’elle, laissant ses yeux s’habituer à l’obscurité. Des fioles, un alambic, des tables pleines à craquer ; un feu là-bas. Elle eut un léger sourire : elle ne s’était pas trompée. Elle s’approcha de la brune, veillant à faire beaucoup de bruit pour ne pas la surprendre. Attrapant son stylet de bois, elle grava sur la tablette de cire :


« Fleur ? J’ai un service à te demander. »

La Minusculissime lui adressa un sourire en guise de salut et lui présenta l’écriteau.

C’était Arsène, lui semblait-il, qui en avait eu l’idée. Mais c’est elle qui faisait la démarche. Pour Mal’. Regardant la Grande, elle espéra qu’elle accepterait. L’Étoile voulait faire plaisir. Et peut-être qu’elle pourrait en garder un peu, pour elle… pour ne pas oublier…

Et puis il lui fallait un déclencheur. Pourquoi pas celui-ci ? C’était peut-être le meilleur. L’enfant espéra que la Mamma serait là pour la voir, l’aider, la guider. Lui murmurer au creux de son oreille ce qu’il fallait.

Mais pour cela, il fallait encore que l’autre Corleone accepte.


*Citation de Victor Hugo.

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Fleur_des_pois
La vie grandissait en elle. Et inexplicablement, cela la dégoûtait. Si les premières semaines avaient été enchanteresses, la suite s'était révélée désastreuse. Fleur était aussi faite pour être mère que le loup pour être mis en cage. Quant au mariage... Plus elle aimait son époux, plus elle le haïssait. C'était paradoxal. Comme à peu près tout chez elle.
La Fée venait d'achever la préparation d'une potion. Pour être sûre de réussir, elle avait mélangé plusieurs plantes abortives. Sauge, rue, armoise et hysope. Non, elle ne se sentait pas prête à enfanter.

Et alors que Fleur levait déjà la fiole pour en finir avec l'intrusion dans son corps de cet être qu'elle ne désirait plus, du bruit dans l'atelier lui fit tourner la tête. Lili ! Un large sourire se dessina sur les lèvres de Gaia, qui, par distraction, lâcha le récipient. Qui s'écrasa par terre dans une pluie de gouttelettes et d'éclats de verre.
Mais, accaparée par la tablette tendue par la petite fille, Fleur ne s'occupa qu'à peine des dégâts.
La Fée s'approcha à petits pas bondissants. Elle passa une main dans les cheveux de la Minusculissime, et planta un baiser sur ses joues. Elle se souvenait encore du timbre de la voix de l'enfant. Ne lui avait-elle pas parlé, après la prise de Poligny ? Quelques mots ? Elle aurait voulu l'entendre à nouveau. Le charme mélodieux de la voix de Lili.


Bien sûr, fit-elle en s'agenouillant devant elle. Que puis-je pour toi, petite Luciole ?

Qu'importait le service. Elle était déjà prête à accepter.


Edit pour trompage dans un mot

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Lililith
La Minusculissime se raidit un peu au tintement du verre parti à la rencontre du sol. Mais elle se tut. Elle la regarda, ignorant ce qu'elle venait d'interrompre, le devinant pourtant à l'éclat dans les yeux corleonesques qui tardait à s'estomper.

Mais elle préféra l'oublier, parce que les Grands faisaient ce qu'ils voulaient. Et l'Étoile, appréciant déjà le surnom que Fleur venait de lui donner, lui adressa un grand sourire avant d'effacer sa tablette pour écrire :


« J'aimerais refaire le parfum de Mamma. Pour Mal'. »

Elle considéra ce qu'elle venait d'inscrire avant de lui laisser lire. Pour Mal', pour elle, pour éviter l'oubli. Elle ne voulait pas que les abîmes de l'absence absorbent tout, et elle préférait s'en occuper avant de trop hésiter devant chaque effluve, mais si elle savait que déjà certaines avaient disparu de sa mémoire.

Et puis Lili rajouta, dessous :


« Siltoplé. »
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Fleur_des_pois
Le parfum de Rodrielle ? Fleur ouvrit la bouche en grand, s'apprêtant déjà à refuser. Elle n'avait encore jamais confectionné de parfum. Et celui d'une odeur... D'une odeur de femme, de femme ayant existé... Cela lui semblait impossible. Pourtant, la Fée se ravisa. Le sourire de Lili ne devait pas quitter son visage. Ne serait-ce pas inhumain ? Elle venait ici, désespérée peut-être de ne plus pouvoir humer l'odeur de la matriarche. Et puis, Mal' avait perdu sa mère. Si cela pouvait apaiser un peu la peine qu'il devait ressentir, il était de son devoir de tout faire pour l'apaiser.

Posant les mains sur les épaules de la Minusculissime, Gaia tenait cependant à être claire. Donner de l'espoir, d'accord. Mais en donner de faux, certainement pas. Pas à une enfant Corleone. Et moins encore à Lili. Qui avait déjà perdu sa voix. Il n'était pas nécessaire qu'en plus, elle perde le souvenir auquel elle s'accrochait.


D'accord, petite Luciole. Mais je tiens à te dire que je n'ai jamais fait ça avant. Je n'ai jamais conçu de parfum, même si je pense connaître la technique. Alors, il va falloir que tu m'aides. As-tu réussi à identifier des odeurs ? Celui d'un savon ? Tout ce dont tu peux te souvenir me sera très utile. Ensuite, je ferai plusieurs essais de dosage, il faudra que tu m'éclaires, là aussi. Veux-tu bien m'assister dans cette tâche ?

Et puis, parce que c'était vrai, et parce qu'elle aurait aimé enfant que quelqu'un lui dise cela, Gaia ajouta :

Je n'y arriverai pas sans toi.

La Fée lui offrit son plus large sourire, avant de la soulever. La posant délicatement sur la table, elle désigna sa tablette d'un doigt.

Alors, dis-moi tout. Veux-tu que je te présente des odeurs pour que tu parviennes à les identifier ?
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Lililith
Lili la regarda droit dans les yeux tout en l'écoutant. Elle acquiesça.
Elle non plus n'avait jamais fait ça. Et le parfum s'estompait peu à peu. La Minusculissime se réveillait parfois, la nuit, en ayant cette peur-là. Cette peur que la Mamma disparaisse un peu plus si elle oubliait son odeur.

Fière de se voir confier une tâche aussi importante, elle hocha grandement du chef. Et pour appuyer ses dires, écrivit :


« Oui. »

Comme si Fleur n'avait pas compris avant. S'agenouillant sur la table, elle observa ce qui s'y trouvait, avant de se tourner vers la Grande.
L'Étoile lui adressa un sourire, heureuse de ce qu'elle allait tenter d'accomplir. Elle souligna à nouveau son approbation, pour ajouter ensuite :


« Mais je sais pas ce que c'est comme odeurs qu'elle avait. »

Et la fillette d'avoir une moue contrite, espérant qu'elle ne s'embrouillerait pas les pensées avec toutes ces odeurs. Et que son souvenir ne s’altérerait pas non plus.
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Fleur_des_pois
Fleur retint une grimace. Inutile de montrer à la petite fille que la tâche qu'elles s'apprêtaient à accomplir était presque digne d'être considéré comme le treizième des douze travaux d'Hercules.
Mais impossible n'était pas Corleone, et certainement pas Gaia. Les plantes ne l'avaient jamais déçues. Que se soit pour soigner, ou tuer. Pour endormir, ou réveiller. Pour faire souffrir, ou apaiser. Pour exciter, ou calmer. Non, jamais ses plantes ne lui avaient faits défaut.


Ce n'est pas grave, fit-elle. Je vais te faire sentir tout un tas de plantes et d'odeur, et tu mettras de côté celles qui te rappellent Rodrielle. D'accord ?

La Fée n'hésita pas longtemps. Ce fut tout d'abord un sachet de tissu contenant des pétales de rose, qu'elle tendit à Lili. Puis un savon à base de saponaire. Un autre, venu d'Alep et si cher à l'achat. Un troisième, de Marseille. Ce furent ensuite une petite bouteille d'huile d'olive. Diverses fleurs firent leur entrée. Lavande, romarin, sauge, thym.
Le Lutin virevoltait dans son atelier, s'emparant d'un peu d'argile, et pourquoi pas de terre, et de poussière. Une ou deux feuilles de lauriers. De l'huile de fleur d'oranger. Du sel, du poivre. Des fruits séchés tels que la myrtille et le cassis. Un parchemin fut ajouté au tas qui grossissait à vue d'œil. Une plume de canard, une autre de cygne, une autre de corbeau. Un pot d'encre pour compléter.

La pauvre Lili était envahie de produits. Gaia s'arrêta, sourire attendri aux lèvres. Fouillant sous l'empilement, elle en extirpa un carnet, une plume, et un encrier. Prête à prendre des notes, l'Ortie attrapa un chaudron vide, qu'elle plaça de l'autre côté de la fillette.


Tout ce qui t'inspire, mets-le là-dedans. Un conseil. Ferme les yeux, et prends ton temps. Je suis là.
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