Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Tranches de vies.

Lililith
C’est pas forcément un RP à suite que je vous propose.
En fait j’voulais le faire depuis longtemps, parce qu’il y a des choses que mon perso vit que j’aimerais exprimer, sauf que j’ai pas le RP pour l’occasion, donc… Valà.

RP ouvert à qui s’en sent l’envie, œuf course !


La porte venait de claquer. Lili avait oublié sa tablette dans la taverne. Mais elle n'y retournerait pas - pas maintenant -. Elle avait été abandonnée, sur le comptoir. « Parle-moi », avait dit Carensa. Alors la fillette avait obtempéré. Pour cracher sa douleur. L’italien avait remplacé le français. Elle avait réalisé que Carensa avait tout brisé. L’harmonie en fragile équilibre que la fillette tentait de maintenir s’était rompu. Alors elle avait parlé. Parlé pour vouloir s’assurer qu’elles étaient toujours de la même Famiglia. La rousse venait de lui dire que non. Le plus dur avait été quand la rouquine avait lâché qu’elle la considérait comme une gamine à surveiller. Alors le français avait pris le pas sur l’italien, sur la langue de la Tatouée.

- Je ne fais pas, de bêtises.

Et elle était partie, et elle avait claqué la porte. Elle était partie se réfugier, en pleurant - dernière déchéance pour une Guerrière - dans les bras de Wendy. Mais la chaleur humaine qu’elle avait espérée n’était pas, en réalité, celle qu’elle voulait. Alors, elle avait fait demi-tour. Parler lui avait brûlé la gorge. Elle irait récupérer sa tablette.

En entrant à nouveau dans la taverne, elle ne voulait plus parler. Elle avait eu son quota de paroles pour la semaine. Elle s’approcha de Carensa. La Famiglia venait de voler en éclats. Les rancœurs restaient. Le fil venait d’être coupé. Alors la fillette se dressa devant Carensa. « Je pars », qu’elle écrivit. Elle partirait, oui. Elle partirait, puisque la Famiglia n’était plus. Les adultes étaient donc tous hypocrites. Ils ne pensaient qu’à leurs égoïsmes. Mais cela, après tout, n’étaient que des histoires de Grands. Elle était trop Petite, trop stupide certainement, pour comprendre tous les tenants et tous les aboutissants. « Je suis contente que tu saches reparler ». Mais elle avait déjà reparlé. Une fois, ou deux.

L’impression qu’elle eut fut d’avoir été prise, dès le début, pour une imbécile. Comme si, dans le fond, tout n’était que factice. Le bonheur n’était qu’illusion. Plus rien n’était.

Elle avait claqué la porte à nouveau. Geste d’adieu. Elle partirait. Parce qu’il n’y avait plus rien. Que le vide. Rien que le noir qui enveloppait la ville. La fillette, les larmes aux yeux, leva la tête vers les étoiles. Est-ce que la Mamma était vraiment là ? Ou bien, encore, était-ce un mensonge ? Les fées existaient-elles vraiment, ou bien n’était-ce qu’une facétie d’un garçon qui avait voulu se dédouaner de la douleur qu’il lui avait faite au flanc droit ?

Où était la vérité ?

Il ne manquerait plus que la pluie, et le tableau pathétique serait complet. La fillette s’enfonça au hasard dans les rues, se fichant bien des menaces possibles des sombres ruelles. « Je ne fais pas partie du clan ». Elle se laissa tomber contre un mur, se roulant en boule, se recroquevillant sur elle-même.
« Je ne fais pas partie du clan ». Alors qu’elle était la fille d’Amalio. Alors qu’elle avait leur sang qui coulait dans ses veines.

Alors est-ce qu’elle, qui n’était qu’une adoptée, qu’une pièce rapportée, en était ? Était-ce là le problème ? Était-elle, elle aussi, égoïste pour ne penser qu’à elle, alors que Carensa venait de lui dire qu’elle mettait les bouts ? Le verre de lait avait été claqué par terre.

Elle pinça ses lèvres. Avant de tourner un peu les yeux vers une forme qui se mouvait de l’autre côté de la ruelle, au pied du mur. Un rat. Lili se leva, avant de l’approcher et de lui coincer la queue entre ses doigts. La bestiole la mordit, et la douleur se propagea dans son bras, mais lui fit du bien. Allait-elle lui faire du mal ? Voulait-elle se prouver par là qu’elle savait être cruelle ? Elle le relâcha pourtant, afin de contempler à la lumière relative de la lune le sang qui perlait. Elle enfonça son doigt dans sa bouche. Le rat s’enfuit, et la fillette resta là, pensive, agenouillée sur ces pavés glacés.

_________________
Arnan
Le Géant la cherchait. Il ne savait pas ou la petite Corleone était passé.
Bien qu'aillant légèrement abandonné la tâche, le gaillard se surprit à se balader dans les ruelles sombrelles et puante des bas quartier, la où il lui était si facile de passé inapercu.

Les temps étaient dure, et la famiglia prenait un drôle de tournant, bien qu'il ne disait rien, qu'il ne faisait rien. Peu importe ce qu'il tentait de faire, il était dénigré. Insulté. Au final, comment vouloir d'un tel parti. Y songeait de plus en plus à se laisser aller à la mort douceatre qui se plaisait a rester innaccessible.
Il la rejoindrait ainsi.
Il pourrait LA revoir.
Secouant la tête d'un soupire, le brun continuait son chemin, songeur, jusqu'à ce qu'il bouscule quelque chose à ses pieds. On aurait du un sac de farine.

Baissant les yeux, s'accroupissant, le Kyl' tendit la main pour la porter sur des mèches roussatre, noircit de boue..
Y cligna des yeux plusieurs fois.


Lili?
_________________

Un gros merci à JD Lililith!
Lililith
Le rat était revenu, attiré peut-être par le goût de sang sur ses babines. Néanmoins il restait à bonne distance alors qu’elle lui jetait un regard noir. Il avait cette manière de la regarder, un peu innocent mais tellement coupable, avec peut-être cette envie de la « manger ». De finir ce qu’il avait commencé un peu plus tôt. Est-ce qu’il avait une famille à nourrir ? Une mère à qui il devait ramener à manger, ou alors devant qui il devait faire ses preuves ? Était-ce pareil pour elle ? Cherchait-elle à prouver quelque chose à sa Mère ? Mais à laquelle ? Et pourquoi ? N’était-ce pas plutôt à elle qu’elle cherchait à prouver quelque chose ?
Elle était tellement occupée à ne pas quitter la bestiole des yeux qu’elle ne se rendit pas compte qu’elle était bousculée.


- Lili ?

L’Étoile se recroquevilla plus encore lorsqu’il posa sa main sur ses cheveux. Elle pleurait, encore. Elle releva un peu sa tête vers le géant, clignant des yeux sans comprendre. Mais elle était contente de le voir. Elle tenta un sourire, son doigt toujours fourré dans sa bouche. Elle finit par se relever pour se jeter dans ses jambes, l’enlaçant.

La Guerrière déclarait forfait. Elle ne voulait plus être forte. Elle ne voulait plus, tout simplement. Après tout, peut-être avait-elle tout faux ? Elle qui se voulait être le trait d’union entre tous, peut-être qu’elle ne l’était pas, qu’un simple électron libre, une pièce rapportée ? Peut-être que le seul lien entre elle et le clan, désormais, c’était celui qu’elle serrait entre ses bras minuscules ? Comment savoir ?

L’enfant releva une nouvelle fois la tête vers lui, silencieuse, passant sa langue sur ses lèvres. Elle ne savait pas trop quoi dire, alors elle attendit.

_________________
Lililith
Bordeaux, le 15 septembre.


La journée avait été longue, trop longue. Tout d'abord, le vol à l'étalage qui avait mal tourné. Le marchand lui avait attrapé le poignet alors qu'elle tendait les doigts pour « tâter la marchandise » comme elle le lui certifia. Il ne la crut pas et la punit sévèrement. Elle avait mérité chaque coup, treize exactement – elle les avait comptés – parce qu'elle n'avait pas été assez discrète, assez rapide, assez voleuse. La plaie au flanc gauche, qui peinait à cicatriser, s'était rouverte. La Minusculissime s'était enfuie pour trouver de quoi panser sommairement sa plaie. Elle se fichait bien des conséquences, trouvant que de plus en plus, elle faisait n'importe quoi. Corleone, elle ? Peut-être ne s'était-elle servie que du nom pour apprendre comment faire souffrir, pour assouvir sa vengeance contre le Ghisi ; après quoi, tout cela n'avait plus lieu d'être. Elle ne regrettait pas la mort de l'italien, la trouvant légitime même : il l'avait entraînée dans cette spirale infernale, il était normal qu'il en payât le prix.

Puis, elle avait reçu le mot de Flaminia. Cette femme qui avait choisi de partir une fois de plus, de suivre son mari, et qui se plaignait désormais de son choix. Elle l’avait pourtant fait en connaissance de cause. Décidément, l’enfant ne la comprenait pas : elles n’étaient pas, ou plus, du même monde. Elle était partie, sans même vraiment lui dire au revoir de vive voix, pour d’autres horizons, comme on pourrait se débarrasser en l’écrasant d’un insecte trop agaçant. L’enfant lui répondrait, bien sûr : elle restait sa mère – sa génitrice comme elle préférait le dire – malgré tout.

La Matriarche – Rodrielle – était introuvable. Depuis que Gabriele et Tigist avaient fait irruption dans la vie tranquille à Bordeaux, la Tatouée avait disparu. Elle avait l’impression que c’était là le signe qu’il ne fallait pas croire une enfant. Peut-être avait-elle rêvé, mais elle n’osait plus alors trouver Azurine pour infirmer ou confirmer la sensation, de peur de lui faire plus de mal qu’autre chose.

Plus rien n’allait.

Et quand, au soir, elle entre en taverne, elle rencontre une danoise. Le nom, Astana, lui dit quelque chose. Elle l’a déjà entendu mais n’arrive plus à se rappeler où. Elle ment à tous, leur dit que le marchand – petit, chauve, avec un gros nez et très laid – n’a causé chez elle que des bleus. Elle se tait sur sa plaie, ne voulant pas les inquiéter. Pourtant, avec rage, l’Étoile constate qu’elle n’est plus aussi endurante qu’avant ; que les fils cousus par Rodrielle ont lâché ; qu’elle ne sait pas retenir une grimace de douleur quand elle saute sur ses pieds. Corleone, elle ? Sa quête d’elle-même n’a rien donné ; peut-être parce qu’il y a trop de bouleversements dans sa vie que pour qu’elle puisse répondre à toutes les questions qui lui passent par l’esprit. Du reste elle n’est pas sûre de vouloir essayer, craignant de s’y perdre et de sombrer dans la folie.
Elle supplie presque Gabriele de l’emmener pour châtier le marchand, mais il refuse. Elle, frondeuse, têtue, le pousse dans ses retranchements : après tout, il lui a fait mal !

Mais il s’énerve et disparaît. Alors la Minusculissime se met en quête du jumeau parfait, pour une danoise qui ne se souvient plus des ingrédients d’une tisane. Elle sait pourquoi elle l’a mise en colère. Elle l’a bien observé, elle sait que tout mâle – lui compris – n’aime pas que l’on conteste ses décisions ; elle sait qu’il a l’impression de n’être pris en compte que lorsqu’il faut soigner. Lili se conforte dans son idée qu’elle taira la douleur pour ne pas accentuer cette idée, surtout que sa première demande est de lui faire répéter les ingrédients du breuvage. Elle a bien vu la main rougie par un coup donné, mais elle se tait, trop fière que pour s’excuser.

Et soudain, elle ne se souvient plus pourquoi, elle voit rouge. Peut-être que la douleur et la colère prennent le dessus dans ce corps si frêle et l’empêchent de raisonner convenablement ; peut-être est-ce autre chose, mais elle se fige, se redresse, et sait déjà ce qu’elle va faire. Elle le fixe, impassible, peut-être plus blême qu’à l’accoutumée, et lui demande de lui écrire quand ils seront prêts à partir. Son regard ambré étincelle et elle fait volte-face, décidée à claquer la porte le plus fort possible. Il la rappelle, lui dit son amour ; elle répond, mais disparaît aussitôt.

La livraison des ingrédients faite, elle sort, porte sa main à son côté gauche, lâche une flopée de jurons en italien et se dirige vers la maison où elle loge avec Azurine. Elle sait qu’elle y trouvera Pandou. Elle y voit sa sœur, la regarde, pleine de détresse, ne pouvant se résoudre à lui cacher tout, mais ne pouvant pas non plus lui dévoiler ce qui la brise. Elle sourit péniblement à la brune.


- J’ai b’soin d’être seule quelques jours. Envoie un piaf s’tu veux m’causer. Per favore, me cherche pas.

Les pigeons, les seuls doués pour la retrouver dans ces périodes-là – à croire qu’ils ne sont pas si bêtes que ce que d’aucuns prétendent –, pour lesquels elle peut accepter de répondre… Ou pas. Elle quitte l’auberge, serre son chat contre elle, le cajolant et enfouissant son nez dans la fourrure enflammée pour oublier son supplice. Elle parcourt les rues puis trouve enfin ce qu’elle cherche. Elle s’arrête, regarde autour d’elle : les rues ont tendance à se vider une fois la nuit tombée, par peur des coupe-gorges dus au manque d’éclairage. La Minusculissime respire profondément, laisse glisser son chat par l’ouverture avant de s’y glisser. Elle retrouve avec joie la vieille paillasse moisie oubliée là par le propriétaire des lieux, s’y love en gémissant du tourment qui l’assaille, avant de se taire. Elle écoute et le silence l’apaise. Ses yeux se ferment, sa respiration se calme, et elle finit par s’endormir.
_________________
--Chloe_lisbeth


    L'Aînée, avec un grand "A", c'est elle. À la fois belle comme sa mère et terrible comme son père, ou au moins, elle en a la force morale. Du haut de ses huit ans, la jeune fille à du porter sur ses épaules de voir sa mère se morfondre tristement, elle a consolé sa sœur lorsque le père de celle-ci est mort. Maman est triste. Maman attend un bébé. La fillette blonde aux yeux bleue observe la toile de tente tendue face à elle, en silence. Elle a la chance d'être née fille, dans une famille où elles dominent, elle a la chance d'avoir hérité de la coquetterie de sa mère, mais également de la force de son père. La petite reste silencieuse, en regardant cette toile, tendue, dans sa vie, ces derniers temps, ce sont passé moult choses, elle a vu maman pleurer, elle a eu beau demander pourquoi, sa seule réponse fut un baiser sur le front et la demande de celle-ci pour qu'elle retourne se coucher. Pour rendre la Rose moins triste, l'enfant ne savait pas quoi faire, alors elle envoya une lettre à celle qui devait tout savoir, puisque c'était la cheffe de tout les Corleone.

Lililith
« Sorella ». « Marraine ». « Étoile ». « Luciole ».

La gamine a plein de surnoms et a des statuts différents suivant les personnes, suivant les situations, suivant le moment de la journée. Elle est tour à tour celle qui rassure, celle qui console, celle qui écoute, celle qui visite, celle qui « ne comprend pas » pour laisser aux adultes la dignité d’être meilleurs qu’elle ; parce que quelque part c’est ce qu’ils sont.

Elle ne se pense pas plus bête qu’un autre, mais a bien senti cet après-midi dans le regard de Tig’ une lueur impressionnée. Elle n’a pas voulu y voir de la peur, parce qu’elle connaît ce reflet pour l’avoir vu dans les yeux du Ghisi ; refusant de croire à la mort amenée par une fillette de dix ans. Elle sait qu’elle est dans un corps trop petit, qui refuse même de grandir alors qu’il devrait ; elle sait mais elle s’en tape comme de ses premières chausses, parce que des fois, c’est bien de jouer à celle-qui-ne-sait pas, et réclamer seulement des câlins à ceux qu’elle aime.

Lili en a onze désormais mais se sent plus vieille qu’elle ne l’a jamais été. Plus lasse, moins prompte à se battre puisqu’elle est persuadée que l’italien reviendra la hanter ; puisque les morts reviennent à la vie sans broncher. « C’est un sale temps pour les vivants », qu’elle a dit.

Ce soir, elle se glisse dans la chambre avec une bougie. Oh, elle a l’arme à la ceinture, question de précaution, mais elle n’a aucune mauvaise intention.


- Chloé ? C’est ta maman qui m’envoie. Tu veux bien me faire une place ?

Elle lui sourit gentiment, déjà prête à endosser le rôle de grande sœur, voire de guide. Toujours là pour les autres, toujours là pour aider : elle est l’Étoile, celle qui ne perd pas espoir, celle qui montre la route à suivre. Ce soir encore, elle accepte son destin, et glisse de son index une mèche des cheveux blonds bouclés de la fille de Jeni, qui lui barrait le visage, pour la ranger derrière son oreille.
_________________
--Chloe_lisbeth


    L'oeil prussien se pose sur l'entrante, qui la perturbe das sa contemplation de la toile et elle hoche la tête, avant de répondre.

    "- Sì, vieni "

    Elle détaille l'enfant, elle la connaît, elle l'a croisée déjà, mais l'a-t-elle réellement côtoyé? Non, peut-être celle-ci ne sait pas que la fillette de huit ans qui fait face, qu'elle a la mauvaise habitude de passer d'une langue à l'autre. Du tu au vous, en une fraction de seconde, elle se pousse, laissant une place à Lili.

    "- Mamma che cosa disse? "

    Une mèche lui barrant le visage est repousser par l'autre blonde. Elle pousse un peu sa sœur Mélénia, aussi brune qu'elle est blonde, qui dort à côté, encore à côté, se trouve le chétif brunet au prénom Germain de Lowe Corleone. Elle sourit à Lili et lui tapote un coussin, qu'elle met à côté d'elle, ravie de voir que maman à penser à elle, en effet, maman lui à envoyer une grande sœur pour une fois.

    "- Ta mama, elle est où? "



Mamma che cosa disse? = Maman, t'a dit quoi?
Si, vieni = Oui, viens.
Lililith
La Minusculissime a un sourire et se glisse sous les draps, ravie d’être acceptée ; elle délaisse la bougie sur la petite table attenante et prend le temps d’observer la fillette et le garçon qui dorment déjà, avant de revenir à Chloé. Elle passe du français à l’italien ? La gamine s’en moque, le comprenant parfaitement.

- La tua Mamma, elle m’a demandé de venir voir si tu dormais, et de m’assurer que tu, que vous alliez bien.
[Ta maman.]

D’un geste de la main, elle désigne la brunette et le garçon. Eux aussi, mais comme ils dorment, l’Étoile suppose qu’ils vont bien. Sinon, ils seraient en train de pleurer, non ? Ils pleurent toujours à ces âges-là…
Elle sourit à la mention de sa mère :


- Laquelle ? J’en ai trois. Deux que j’croyais mortes et qui sont rev’nues à la vie, et une qu’est loin et qui s’occupe pas d’moi. Mais les deux, elles… sont pas là. Y’en a une qui veut pas rev’nir, et l’autre, elle est pas comm’nous ; c’plus une… enfin, elle vit avec un noble. Et celle qu’est loin, c’est aussi une noble. Une Corleone, mais une « gentille ».

Pause. Elle a trop parlé, elle a monologué pendant plus de trente secondes, ça ne va pas, ça ne lui ressemble pas. Elle se tait, tourne la tête vers la bougie et fixe la flamme qui danse, avant de regarder Chloé un moment, puis de reprendre :

- Mais j’sais qu’à leurs manières elles veillent sur moi et elles s’inquiètent aussi d’savoir comment j’vais.

Sourire, elle n’est pas amère de la situation : c’est comme ça, et c’est tout, elle a appris à composer avec. C’est parfois dur de ne pas avoir de repère maternel sur lequel s’appuyer comme du temps où Rodrielle dirigeait le Clan, dur de ne pas savoir, dans l’immédiateté, vers qui se tourner comme elle le ferait vers sa mère ; même si Gabriele, ou Azu’ par exemple peuvent faire de bons remplaçants, ils ne sont que des successeurs, et – heureusement ! – pas des copies conformes.
_________________
Jenifaelr
    Ce soir, Corleone sourit. Ce soir, elle accueille dans sa couche une autre fillette, l'Etoile à émis un vœux, alors la Rose l'exauce de son mieux. En arrivant, elle prépare la couche, confortable, ajouta sa cape de lapin blanc ainsi que celle de zibeline, pour la rendre plus chaude, car s'il y a bien une chose que l'Italienne déteste, c'est le froid. Elle replaça correctement sa fille, Mélénia qui peiné à s'endormir et s'installa contre le corps maternel lorsqu'il arriva, elle cala néanmoins entre la brunette et elle le petit dernier, Alesio. Quand à Lowe, plus discret, lui c'était accroché à Mélénia et elle installa Lili de l'autre côté d'elle, à la place où se glissait avant, Chloé, avant qu'elle ne l'envoie en Béarn. Tout ce petit monde, la jeune femme l'avait en affection et le coeur léger, remplit de bonheur et débordant d'amour et d'affection pour chacun d'eux, elle s'endormie.

_________________
Jenifaelr
    [A Niort un certain soir de fin Avril 1465]

    Boum.
    Boum.
    Bou...boum.


    Merde.
    C'était quoi c'bordel ? Pourquoi j'ai fait une connerie moi ? C'est quoi l'délire ? Je rate jamais de battement d'habitude, j'suis parfait, j'suis en bonne santé, promis ! Bon, il se passe quoi ? Cerveau, aide-moi, explique-moi.


    ...


    Rien. Nada. Niente, comme dirait l'autre. Pourquoi il réagit plus lui ? Putain, qu'est-ce qu'il fout ?

    Boum.
    Boum.
    BOUM.


    Quoi ? Encore un ? Mais pourquoi elle ne s'arrête pas cette blondasse ? Moi, j'veux juste faire mon boulot, elle n'est quand même pas cassé !

    Boum.
    Boum.
    Boum.


    Tiens, ce battement lointain et régulier.

    BOUM !

    Merde. C'est sa faute en fait à s'con ! C'est lui qui m'dérègle toute la machine. Aller, on reprend la main ! Hop, hop, hop ! On se bouge là d'dans !

    Boum.
    Boum.

    Boum.
    Bou..boum.


    Et merde, encore raté. Tiens, c'est quoi s'voyant rouge là?

    Toc toc.
    BOUM !

    Mince. J'crois que j'ai pigé l'embrouille.

    BOUM.
    BOUM.
    BOUM.


    TIens, j'me suis accéléré ... Bon, j'crois que le verdict est sans appel. Cette saleté d'blonde est amoureuse. Et la sale bête m'accélère, mais quelle cruche ! CALME-TOI BON SANG !

_________________
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)