Lililith
De quoi cela avait-il bien pu partir ? Ah, oui. Une discussion en taverne. Comme quoi les Corleone mettaient l'animation partout où ils passaient. Et que Carensa, elle, c'était dans la lice qu'elle la mettait. Alors la fillette s'était pointée du doigt. Elle voulait bien se battre, pour du vrai. Et Idriss avait été désigné par les deux rousses.
Elle n'était pas inconsciente. Et elle savait qu'elle se prendrait une branlée. Pourtant, elle voulait se battre. Ce soir. À la lueur de la lune, sous les étoiles.
Alors à l'heure dite, à minuit, elle se présenta en lice. Seule. Il n'y avait personne, encore. La fillette se porta vers un côté de l'arène, avant d'ôter ses chemises. Le vent vint lui gifler son petit torse. Elle observa sa cicatrice qui semblait ressortir plus encore à la lumière pâle, puis les reflets qu'elle faisait jouer sur la lame de Nizam. Elle se passa la langue sur les lèvres. Elle le savait, qu'elle allait se ramasser. Et alors ? C'était un combat comme un autre. Il fallait bien un gagnant, il fallait bien un perdant. Mais elle ne se laisserait pas avoir facilement. Elle se battrait comme une lionne. Ce n'est pas parce qu'il la dépassait de plusieurs têtes qu'il aurait forcément le dessus de suite.
L'Étoile eut un tremblement, le froid devenait glaçant. Mais, relevant le menton, elle attendit, immobile, plantée là, qu'Idriss vienne.
Si seulement il venait. À moins qu'il n'eusse trop peur de frapper une plus petite que lui ?
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Elle n'était pas inconsciente. Et elle savait qu'elle se prendrait une branlée. Pourtant, elle voulait se battre. Ce soir. À la lueur de la lune, sous les étoiles.
Alors à l'heure dite, à minuit, elle se présenta en lice. Seule. Il n'y avait personne, encore. La fillette se porta vers un côté de l'arène, avant d'ôter ses chemises. Le vent vint lui gifler son petit torse. Elle observa sa cicatrice qui semblait ressortir plus encore à la lumière pâle, puis les reflets qu'elle faisait jouer sur la lame de Nizam. Elle se passa la langue sur les lèvres. Elle le savait, qu'elle allait se ramasser. Et alors ? C'était un combat comme un autre. Il fallait bien un gagnant, il fallait bien un perdant. Mais elle ne se laisserait pas avoir facilement. Elle se battrait comme une lionne. Ce n'est pas parce qu'il la dépassait de plusieurs têtes qu'il aurait forcément le dessus de suite.
L'Étoile eut un tremblement, le froid devenait glaçant. Mais, relevant le menton, elle attendit, immobile, plantée là, qu'Idriss vienne.
Si seulement il venait. À moins qu'il n'eusse trop peur de frapper une plus petite que lui ?
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