Eliza
"On ne naît pas femme, on le devient." - Simone de Beauvoir
[Saint Aignan, Taverne "Au Berry Libre !" - mi-Juillet 1461 Début de soirée.]
Cela faisait déjà plusieurs mois que je me sentais changer; mon caractère d'abord, je ne priais plus, devais apprendre la patience ainsi que bien d'autres choses afin que la cohabitation se fasse au mieux.
Bien sur, j'ai changé physiquement aussi je crois que j'ai un peu grandis, ça ne se voit peut-être même pas, j'ai vu sous le joug des caramels de Yan' mes hanches s'élargir et s'arrondir.
Même ma poitrine, qui pour l'instant aurait pu me faire passer pour un homme s'était mise à pousser, et ainsi j'avais deux grosses piqûres de moustique.
Et j'étais là, en plein milieu de la taverne à faire le point sur les changements chez moi, sous le regard inquiet de mon frère Gabriel, bien que participant aux conversations il me gardait à l'oeil, et j'aimais bien ça moi avoir des regards sur moi.
Il m'arrivait parfois de me taire dans ces tavernes, d'écouter les grands, ils en venaient parfois même à m'oublier, et ça, c'était bien si je voulais mettre en pratique les conseils de Miya concernant la pomme et le sac.
Mais ce soir là, ce fut le soir du reste de ma vie, ce soir où tout change, où tout vole en éclat, un soir qui marque votre vie au fer rouge.
En entrant dans la taverne j'avais déjà l'impression que la soirée serait gâtée par quelque chose, mais quoi ?
Douleur au ventre, les caramels ?
Sans doute !
Pas la peine de sinquiéter donc !
Ce ne fut que bien des instants plus tard que je sentis un flot de chaleur qui faisait bouillir mes entrailles sans arrêt.
Douleur horrible que celle là, et sans demander ni dire quoi que ce soit j'ai filé. Ma course s'arrêta dans le campement, dans ma tente.
Je m'étais déshabillée, retirant mes bottes, mon collant, ma chemise de cuir, enfilant ma robe de chambre, celle que j'utilisais pour dormir ou au cas où je n'avais rien à me mettre. Je m'allongea en rond (position foetale), mains sur le ventre, je sanglotais un peu, j'avais peur, je ne savais pas ce qui m'arrivait, et par dessus tout, j'avais mal.
Dans mon mal je murmura vaguement :
- "Pourquoi m'ssieur le Haut ... j'ai rien fais..."
-Ce qu'elle ne sentait pas, c'était son premier sang qui coulait entre ses cuisses.-
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Merci Arsène pour la bannière et l'avatar !
[Saint Aignan, Taverne "Au Berry Libre !" - mi-Juillet 1461 Début de soirée.]
Cela faisait déjà plusieurs mois que je me sentais changer; mon caractère d'abord, je ne priais plus, devais apprendre la patience ainsi que bien d'autres choses afin que la cohabitation se fasse au mieux.
Bien sur, j'ai changé physiquement aussi je crois que j'ai un peu grandis, ça ne se voit peut-être même pas, j'ai vu sous le joug des caramels de Yan' mes hanches s'élargir et s'arrondir.
Même ma poitrine, qui pour l'instant aurait pu me faire passer pour un homme s'était mise à pousser, et ainsi j'avais deux grosses piqûres de moustique.
Et j'étais là, en plein milieu de la taverne à faire le point sur les changements chez moi, sous le regard inquiet de mon frère Gabriel, bien que participant aux conversations il me gardait à l'oeil, et j'aimais bien ça moi avoir des regards sur moi.
Il m'arrivait parfois de me taire dans ces tavernes, d'écouter les grands, ils en venaient parfois même à m'oublier, et ça, c'était bien si je voulais mettre en pratique les conseils de Miya concernant la pomme et le sac.
Mais ce soir là, ce fut le soir du reste de ma vie, ce soir où tout change, où tout vole en éclat, un soir qui marque votre vie au fer rouge.
En entrant dans la taverne j'avais déjà l'impression que la soirée serait gâtée par quelque chose, mais quoi ?
Douleur au ventre, les caramels ?
Sans doute !
Pas la peine de sinquiéter donc !
Ce ne fut que bien des instants plus tard que je sentis un flot de chaleur qui faisait bouillir mes entrailles sans arrêt.
Douleur horrible que celle là, et sans demander ni dire quoi que ce soit j'ai filé. Ma course s'arrêta dans le campement, dans ma tente.
Je m'étais déshabillée, retirant mes bottes, mon collant, ma chemise de cuir, enfilant ma robe de chambre, celle que j'utilisais pour dormir ou au cas où je n'avais rien à me mettre. Je m'allongea en rond (position foetale), mains sur le ventre, je sanglotais un peu, j'avais peur, je ne savais pas ce qui m'arrivait, et par dessus tout, j'avais mal.
Dans mon mal je murmura vaguement :
- "Pourquoi m'ssieur le Haut ... j'ai rien fais..."
-Ce qu'elle ne sentait pas, c'était son premier sang qui coulait entre ses cuisses.-
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