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[RP] Le Pacte ou quand l’ébène se mêle au carmin

Namaycush
Mais tu vas la prendre et l’apprendre…



Fil de vent.
Fils de vent.

Fil de lame.
Fils de fer.

Encore un œil.
Un œil levé au regard brillant.
Une étincelle adoubée de cils.

Tout simplement un espoir de ne pas casser un mur mal maçonné.
Jamais construit d’ailleurs.
A l’image d’une Bretagne tout aussi mal fagotée.

Aristote pardonne.
Namay, jamais.

La dégaine se fait. Reflet de l’homme.
Sans coups de cils.

De fil en fil, il étincelle rapière contre lame, à l’image d’un visage même pas déçu.
Il aurait aimé sabrer cols en cols.

Pourtant le museau ne cherche que le vent. Celui qui décoiffe et le fait vivre comme sa frange.
Courant trouvé, il lève le bras gauche qu’il dénude.
Observe, amusé, le frisson sur ses poils dressés et pose sa lame sur l’avant-bras, observant ses poils s’étêtant tout seul sous le souffle.

La voix se fit douce, rauque, mais si ferme…

Suffit le bure ! Tu officieras quand je te le dirai et il n’y a pas de mariage sans traité.

Pacte contrat qu’il laisse s’envoler sous le vent, sur la lame dressée, se découper en signe de destin…


Macallan, abattez l’otage, malmenez les bretons et coupez leur les couilles ! Exécution.

Peut-être que parce qu’il savait que Kahhlan n’avait pas la vocation de bourreau, qu’il lui confiât cette mission…. Peut-être qu’il était bon en fait… mais pas tout bon…

Et les illusions de Louise se termineraient là…. Pour avoir croisé un regard minéral de capitan à la recherche d’un exutoire si mâle, à la vue d’une jambe si blanche…

Louise qui se fit décoiffer d’une pogne assurée.
Qui vit sa robe déchirée de bas en-haut et se faire embarquer vers sa tante dans les bras d’un Carmin à l’exacerbe de tout sentiment, mu par un instinct animal….



Dragones, piquet de guet devant la tente de Louise. Abats tout ce qui s’approche, tout !


Aujourd’hui était après-demain. Trop tard.
Trop tard pour Mike.
Trop tard pour la vie.
Trop tard pour Eolia, trop tard pour Theudrick.
Trop tôt pour Louise….

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Dragones
L’appel à la signature du contrat vers le Breton qui ne s’approche pas, cela n’aspire a aucune bonne augure.
Le prélat se lance à son tour dans le début de la cérémonie, Kahhlan et Theudrick s’avance, elle sait que cela n’était pas bon.
La voix du Capitan qui s’élève ne l’étonne pas, cérémonie qui s’arrête, ordre donné qui ne se fera pas par Kahhlan ni par aucune des personnes présente.

Elle le regarde soulevait la Louise et l’entrainer dans sa tente.

Capitan…
L'Ombre aurait dû lui obéir, et faire le piquet devant la tente mais elle était là aussi pour cela.
Elle entre à son tour dans la tente et regarde son Capitan.

Vous ne pouvez pas.
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Louise_
Suffit le bure ! Tu officieras quand je te le dirai et il n’y a pas de mariage sans traité.

Frissons qui la parcourent en entendant les mots.

Macallan, abattez l’otage, malmenez les bretons et coupez leur les couilles ! Exécution.

Elle a levé les yeux la Louise pour voir s'envoler le traité soulevé par la lame qui brille dans le soleil et entendu les mots de loin.
Hypnotisée par la feuille qui s'envole elle ne voit pas le géant qui s'approche d'elle et ne s'aperçoit de sa présence que lorsqu'il cache sa vue.
La main glisse sur sa nuque et défait la coiffure libérant une cascade de cheveux. Si elle avait voulu se montrer femme un jour, c’est ce moment qu’elle aurait choisi.
Ses yeux étonnés croisent ceux aciers du Cap. Elle y lit la détermination et une froide colère.
Elle ne bougera pas, ce n'est plus la feuille qui l'hypnotise mais les yeux, et le crac de la robe, précédant celui de l'hymen, n'y changera rien. Tout juste un frisson la gagne de se voir ainsi exposée. Elle qui peu de temps avant dans la tente n'osait se montrer en chemise et jupon devant lui reste coite devant l'affront fait.

Victime docile, elle ne résistera pas quand il la prendra dans ses bras et l'amènera dans la tente. Et pourtant elle a vu des femmes emmenées ainsi dans des maison par des soldats et sait ce qu'il advenait de ces corps que l'on meurtrissait alors qu'on entendait leurs hurlements. Il ne lui vient pas à l'esprit que son Cap pourrait lui faire subir le même sort que celles qu’elle plaignait instinctivement, bien que ses entrailles se serrent à cet instant.


Dragones, piquet de guet devant la tente de Louise. Abats tout ce qui s’approche, tout !

Capitan…


Ainsi elle ne sera pas la sienne, mais la sienne. Le père plutôt que le fils. Tente qui s'ouvre de nouveau:

Vous ne pouvez pas.

Si il peut et même qu'à ce moment elle ne dira pas non.
Folie que ce moment où elle pourrait s'échapper, mais la tête de Louise reste obstinément contre la poitrine de celui qui l'a enlevée à la troupe ne bougeant pas d'un poil.
Folie qu’elle allait faire mais le monde n'a t-il pas besoin de ça?

Elle cherche le regard acier se serrant un peu plus contre lui. Elle veut qu'il l'hypnotise encore.

La nuit de noce serait pour elle, pas avec un mari certes, mais a t'on besoin de se marier?

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Memento clara ubique
Elsie.
Alors que le bras de la jolie brune lui échappa, en bon personnage secondaire qui se respecte, la rouquine suivit le peu de mouvements qui s'enchaînèrent. Et surtout de les observer, d'écouter quand enfin...

Enfin l'évènement prenait tournure d'un mariage. D'un côté l'une qui allait, sans plus de surprise que cela, se faire culbuter et de l'autre certains qui n'allaient pas avoir besoin d'être avinés pour se mettre dessus... ou pas. Au moins cela allait avoir l'avantage de faire baisser quelque peu la tension qui régnait et dont elle ne comprenait pas toujours l'origine. L'occasion allait donc faire le larron, elle allait laisser chacun avec leurs problèmes et se concentrer sur les siens.

Un problème, la rousse en avait un. Trapu, ventru , pas trop loin d'elle et qui prenait un malin plaisir à la narguer. Elle allait lui faire sa fête et espérait bien que d'autres se joindraient à elle, participeraient au traitement qu'elle comptait bien faire subir au p'tit gros qui lui faisait de l'oeil.

Le pas fut décidé, plus qu'enthousiaste quand Elsie s'approcha, presque la bave aux lèvres, le regard brillant, du tonnelet posé là pour la circonstance. Sans tarder un premier verre se remplit puis fut vidé aussi rapidement. Seconde rasade servie un peu plus haut que le bord du godet, qu'importe. La rousse s'adossa contre l'arbre le plus proche en mode "tapisserie" et savoura le breuvage à p'tites gorgées.

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Anabel
Le plus grand devoir est de servir ses père et mère*


Aux abords du camp, une fesse posée sur un rocher, nonchalante, mâchouillant un brin d'herbe, elle observe, attend... bientôt le dénouement final, réjouie de n'avoir jamais eu à se trouver dans la situation de la future.

Elle surveille de loin, les allées et venues d'un oeil averti, des tentures sortent les belles rivalisant de beauté, valse de toilettes.

Elle détaille les mises des uns et des autres, les mines aussi... à se demander quand le boucher allait arriver, à croire que tous se dirigeaient inexorablement vers l'abattoir, comme le parchemin embroché d'un coup sec, même le bouquet printanier...

Pas de toilette d'apparat pour la blonde d'Ascazan, les beaux tissus égayant le teint et les formes resteraient dans les malles comme elle resterait bien à l'écart des noces, son cadeau en quelque sorte.

A la limite, à l'heure des ripailles, elle irait prendre une chope... deux ? allez trois !

Oeil rivé sur la scène, puis l'impatience prend des couleurs carminées
à la une, un parchemin décroché qui s'envole, déchiqueté
à la deux, émasculer les bretons, l'ordre est lancé
à la trois, Louise déballée, embarquée tel un paquet


Crénon... de l'action !

La blonde statue saute de son piédestal, cheveux en batailles, avant la bataille rangée ?
Mi étonnée, mi amusée, heureuse de ne point être étriquée, emberlificotée dans des froufrous, elle s'avance vers la pièce qui se joue non loin, une main sur le pommeau, croiser le regard de Kahhlan "c'est pas de ma faute hein !" et pointer le menton vers elle, mine expressive interrogative "On fait quoi là ?"


*Mencius
Kahhlan





Oh ...
Ah .....
Hummmm .........
Confessions écourtées .... contrariées même .. Très !

Sa main resserrait celle de son frère tout en regardant Monseigneur ...
La Messe était dite et hélas d'une autre voix et bien moins apaisante que celle de l'homme d'Eglise ...

L'air .... souffle de vent .... ce grain venu de nulle part tournoyait en prémice aux orages à venir ...
Sensation de déjà vu ..... que oui ...
Tout aussi surprenant le calme qui s'ensuivait ...

En ces cas là que faisait une Macallan qui luttait pour contenir cette vague déferlante de rage ...
Elle inspirait et expirait aussi longuement qu'il lui était permis de le faire ...

Rien ne lui avait échappé, ni l'ordre, ni la mise à nu presque d'une Louise consentante .... Est-ce cela qui la gênait ... oui surement ...
Que son Père ait l'envie d'exutoire animal parce qu'il valait très certainement mieux cela plutôt que de s'occuper lui-même des invités ... lui confiant cette tâche ...
Elle pouvait comprendre ça ...
Ce qu'elle ne comprenait pas était autre ... Des filles à soldats belles à croquer ne manquaient pas de trainer dans le camp qui se seraient offertes, expertes en la matière ....
Bin non .... Il lui fallait une vierge sur l'autel et ce n'était pourtant pas lui le marié ....
Elle ne savait pas définir la priorité de sa colère ...
Ce mariage avorté faute d'un homme, d'un frère qui n'avait ni le courage de signer ce qui pourtant avait encouragé l'affaire ni le courage d'affirmer son refus en ouvrant la bouche ..
Ou cette entrée dans la tente d'une Louise et des conséquences qui en découleraient ....

Un minois interrogatif la sortait de son tumulte intérieur et il était grand temps d'agir.
A son " Bin on fait quoi là " qu'elle avait bien saisi en son regard .... Bin elle allait faire ...

En un, remercier Monseigneur, lui expliquant la situation même si elle ne doutait pas qu’elle lui soit inconnue, ajoutant qu’elle espérait bien se retrouver devant lui pour un office …. Simple messe lui suffirait amplement pourvus qu’elle soit complète. Puis lui conseiller de se rendre auprès de Dame Caro qui se chargerait de lui offrir le réconfort d’un verre.

En deux raccompagner son frère auprès de Dame Vilaine qui elle, trouverait les mots qu'il faut !
Il aurait bien besoin d’un peu d’humour ….

En trois, se diriger, pressée d’autorité vers sa propre tente, Anabel dans ses pas et en ressortir gantée de cuir ..au diable l’esthétique !

En quatre, direction les bretons !
L’émasculation, pour le sure que Dame Vilaine s’en serait fait un plaisir, pour elle c’était tout bonnement impensable qu’elle s’adonne à ce genre de pratique…

Faire face à Mike ..
Accrocher ses lèvres à son lobe d’oreille, murmurant courtoise toujours, seul peut être le ton pouvait traduire d’un assuré dédain. Extirpant ses doigts de leur écrin de chevreau …

    - "Pour vos manquements envers nos familles respectives …
    Pour votre sœur que vous mettez dans une situation souhaitable pour aucune femme …
    Pour cette promesse que vous m’aviez faite de me servir de « Cavalier » en cette journée …
    La prochaine fois que vous aurez l’envie d’union de nos familles …
    Offrez-vous vous-même ! Offrons Nous, nous même ..
    D’excellentes tortures je saurai vous offrir en retour …. "


Soufflet de cuir claquant par deux fois, droite et gauche de joue et se retourner vers le témoin qui ne lui avait pas été présenté.

    -" Messire, cette cérémonie aura pris une bien embarrassante et désobligeante tournure.
    Pas de votre fait certes ….
    Je vous prierai de bien vouloir prendre en charge Damoiselle Eolia et de la conduire en un lieu, hors de notre campement, où elle pourra dignement se remettre de l’humiliation subie, d’en prendre grand soin également."


Puis elle s’approchait vers la Damoiselle, lui offrit un baiser sur le front …

    - "Soyez forte et courageuse Damoiselle Eolia, que le Très Haut vous veille."


Claquements de doigts pour ses aides de camps, ces derniers furent chargés de reconduire la délégation Bretonne hors du camp …

Quant à elle, une fois qu’elle aurait revêtu une tenue de monte, une longue chevauchée l’attendrait.
Pour l’heure, un regard vers Anabel …
    - "Envie d’un remontant Ana ?"

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Sauf de Saia ce " pseudo roy "
Namaycush
Même lieu, même homme.
Pas de trois.
Sans danse.

« Mais Namay…. Quand tu souris, c’est la Gascogne qui s’enflamme.
Quand tu poses une botte en Guyenne, c’est le tocsin qui résonne.
Quand tu éternues, c’est la France qui déconne.
Et quand tu t’allies breton….. C’est mat sans le dez ! »

Mais c’est la der ! De der !

Il n’aura pas salué le Breton.
Il ne lui aura pas donné la franche accolade.

Hier était trop tôt, aujourd’hui était déjà demain.


Ce que Dragones pensait n’était qu’une chose. Mais Dragones n’était qu’une chose déjà. Qui devrait prendre garde à son Tir machin. Elle ferait mieux de se servir de tire-bouchons à l’avenir.

Ce qui rendrait Namay heureux.

Dragones et Namay formaient un couple. Un vieux couple.

Aube comme Crépuscule, couleur Carmin, ne pouvaient naître sans l’Ombre.
Comme l’Ombre n’existerait jamais sans le déclin et la naissance du jour.

Ainsi allaient Dragones et Namay entre vents et tempêtes, pluie et arc-en-ciel.

Orage du moment… Et l’ordre sera exécuté !


Oh si Dragones, je peux !

Tu peux même t’y joindre pour me guider contre ou en une vierge !


Vierge qu’il décoiffe, lentement, tout doucement, yeux dans les siens.
Qu’il embrasse, longuement, avant de lui briser une lèvre inférieure d’une incisive carnassière, à larme de sang, vite lapée, marque de l’homme ou du symbole.

Peut-être que Louise lui fait penser à la Duchesse de l’Aigle lorsqu’il se perd entre ses seins, visage enfoui, mèche de travers, avant de se redresser pour se désaper.

Sans doute, il lui lève les jambes doucement, embrasse son pieds gauche, côté cœur, laisse aller son visage à l’entrecuisse, y déposant un baiser, savourant de sa langue son parfum intime, ou quand l’albâtre se tâche ou s’embellit de rouge… à l’heure d’un dard bien dressé….


Louise, oui ?

Peut-être que dehors, ils ont abattu les bretons. Peut-être que non. Mais ni les voltigeurs ni les estafettes n’iront contre Macallan…
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Kelhyos

Jamais loin, il 'était. Et la tournure des événements ne lui plaisait guère. Un capitaine fou de rage ou tout comme qui arrachait la mise d’une Louise devenue déconfite courant à sa tente, Dragones derrière. Un mot, ou plutôt des mots qui raisonnaient encore à ses oreilles.


Macallan, abattez l’otage, malmenez les bretons et coupez leur les couilles ! Exécution.

Un œil sur Anabel qui s’ébrouait en regardant Kahhlan. Il sortit de l’ombre de son chêne centenaire, une main sur sa dague l’autre prête à sortir sa lame.. Kahhlan qui s’approche d’un breton. Elle n’a pas la tenue adéquat pour une bataille rangée.

Les mains se referment plus sur les gardes, il avance. Le pas se fait plus large, la tête faisant des allers retour pour jauger l’ampleur de la tâche à accomplir si par malheur un éclair d’une lame apparaissait.

Kahhlan qui se détache enfin du breton qui devait bretonner en cet instant et qui renvoit tout son monde.


- "Envie d’un remontant Ana ?"

Il coupa son élan, sans pour autant relâcher son attention. Comment les bretons vont-ils prendre cela. Affront, désillusion, tête basse ? Il en avait vécu des choses, mais une telle situation jamais. Et les Salmo Salar qui semblaient ne pas prêter attention au danger, ou aux conséquences. A quelques pas de Kahhlan, il resta, ne quittant des yeux les bretons semblait il médusés alors que des aides de camp approchaient pour les reconduire hors du campement. Mais qu’il était tendu.
Dragones
Elle les regarde, enlacé, la petite blottie dans les bras du Carmin.
Dragones est surprise de la réaction de Louise mais ne même temps elle peut en partie comprendre le besoin de chaleur et de tendresse même si…
Point de Tir Na Nog pour elle, ce n’est pas ce jour qu’elle rejoindra son défunt époux.
Celui-ci devait bien se poser des questions sur elle et l’étrange couple qu’elle forme avec son Capitan.
L’Ombre recule d’un pas, le regard se fait froid, la voix sans émotion elle lui répond, il ne verra pas la déception dans son regard ni la petite.


N’oubliez pas justement qu’elle est vierge…

L’Ombre se retourne ne voyant pas la suite et laissant Louise répondre au Capitan qui malgré cette prise de male en rut ne la forcera pas du moins l'espère t'elle.
La tente est refermée derrière l'Ombre, position de surveillance, regard qui se porte sur le camp.
Juste le temps de voir la Cuivré sortir de sa tente en une autre tenue suivie par la discrète et de voir les déplacements de chacun.
Muré dans un silence, le regard toujours aussi froid, elle est l’Ombre d’un Carmin sanguin…

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Anabel
Un petit sourire restait accroché aux lèvres de la blonde, c'est qu'il y avait un côté comique à la situation pourtant dramatique pour certains.

Les homme d'église et frère, sans doute déboussolés, réorientés vers le buffet par une Kahhlan prenant le contrôle, deux pas derrière elle, Anabel n'entend que 2 mots du chuchotis au breton.
Au premier, "soeur", elle regarde la promise congédiée, se demandant ce qu'il pouvait bien y avoir à ce moment précis dans la tête des pucelles du jour.
Attente qui prenait fin, Désir qui donnait faim, Soulagement et Verrou qui saute.

Au deuxième, "torture", des images plus féroces les unes que les autres se succèdent sous les épis dorés qui aidés par un vent joueur prend un malin plaisir à balayer son visage de mèches folles.

Retour à la réalité pour l'Ascazan par le bruit singulier du claquement de cuir sur joues bretonne, noble attitude. Pour sur, Ana, profitant du rapprochement, aurait sans doute fini son murmure par un genou brusquement relevé direction où ça fait mal, oui parce que pour le coup de tête dans le nez, elle est bien trop petite...


Un remontant Ana ?
Bin.... heu.... hormis de son perchoir, elle n’était pas descendue très bas l'Anabel mais refuser une coupe, un verre, ça jamais ! et elle voyait bien dans le regard de la princesse le feu qui avait grand besoin de liquide pour s'éteindre. Puis pour une fois que la fille du lynx ne boirait pas du lait, fallait pas louper l'occasion !



Allons trinquer oui !

mais à quoi ?
Un dernier coup d'oeil autour d'elle, prendre le bras de Kahhlan, l'entrainer loin de la tente d'où les vocalises ne manqueraient pas de percer, du moins c'est ce que l'Ascazan imaginait.
Caro
Le vent du changement *


Le vent du changement
Souffle directement dans le visage du temps
Comme un vent d'orage qui sonnera la cloche de liberté
Pour la paix de l'esprit * peut-être, sans doute.

Le vent du changement
Souffle directement et de réaliser… à peine le temps
Bourrasque en une voix, celle de Namay.
Du tronc d’arbre me décoller, cérémonie arrêtée, contrat envolé

Un regard circulaire, le vent de la colère ravageait tout. A l'ordre lancé, l’azur cherchait la belle. Jamais demande ne serait exécutée, je le savais. Kahhlan je la connaissais et Namay savait.

La suite ? A n’y rien comprendre.
Une Louise dévêtue par une robe déchirée,
Une Louise qui ne pipait mot et qui se laissait faire

Dragones, l’Ombre à jamais, s’interposait en vain. Personne n’allait contre la volonté de Namay surtout pas quand il était dans cet état. L’œil du lynx je l’avais vu briller, rien ne pouvait changer la situation et une Louise consentante bien moins encore…

Terminé les abeilles qui butinent, terminé les explications, et si d’avenir elle venait se confier, que lui dire ? Que l’abeille avait terminé de butiner, qu’un dard l’avait piquée ? Quel gâchis ! Le faire ainsi ! Non pas le fait que ce soit le père, mais après avoir pleuré le fils, devenir femme en telle circonstance…

Secouer la tête, fermer les yeux un court instant. Tout foutait le camp… journée de m****

Ouvrir les paupières et cette étrange impression…

Le temps s’arrêtait sur ce changement, ces changements et Kahhlan disparaissait. Quelques pas vers Theudrick, soupirer et hausser les épaules en passant près d’Angelo et de lui murmurer


Désolée, mais il n’y aura pas de mariage, je pense que tu l’as compris comme nous tous… on se voit plus tard.

Continuer mes pas et rejoindre Theudrick, visage impassible, colère, déception bien présentent pourtant. De la poche sortir l’écrin de soie, l’ouvrir et d’en sortir le contenu gardé en ma paume droite fermée.

Tu ne mérites pas le mal que je me suis donnée à trouver et à faire faire cette bague. Elle devait être symbole d’union, fais-en ce que tu veux à présent. Dans une mauvaise posture vis-à-vis des tiens et de ton père tu m’as mise sciemment… un signe du Très Haut sans doute que ces épousailles n’aient eues, mais ma colère à ton égard est grande. Tu m’as déçue.

Prendre le poignet droit de Theudrick pour lui remonter le bras, lui faire tourner la main et de mon poing serré, relevé au dessus de sa paume, desserrer les doigts et y laisser tomber le bijou avant de tourner les talons sans rien ajouter de plus. Restait à voir s’il saurait comprendre le message.

Pas rapide direction la tente, marre mais alors plus que ras le bol de cette journée et cette robe dans laquelle je manquais de me prendre les pieds à chaque avancée. Me changer, oublier, passer à autre chose.

Passer oui devant la tente de Louise en plus. Ralentir le pas et d’adresser un regard à Dragones non sans lui caresser l’épaule droite.


Courage ma Dragones…

Un regard et inclinement de la tête en soutien. L’Ombre n’était pas dans la meilleure posture qui soit. Pourvu que cela ne dure pas toute la nuit. Au pire j’irai lui porter à boire. Boire, oui boire à outrance pour oublier, mais avant…. Direction la tente et aussi vite pensé, aussi vite fait. Retrouver ma tenue habituelle, me retrouver, me sentir moi, être moi.

Resserrer la ceinture à la taille, dague cachée en sa place habituelle, épée, ma Compalite, en son fourreau frappant ma cuisse gauche, et je ressortais de la tente, direction Elsie et le tonnelet.


Il y a de quoi boire ? J’en ai grand besoin là ! Double dose d’ailleurs et je crois que je vais me prendre une bonne cuite pour oublier cette maudite journée !

Chercher du regard les godets et en prendre un pour aller me servir. Premier qui serait vidé cul sec, tant pis aucune envie de déguster, fallait que j’évacue. C’était ça ou j’allais empaler du breton.

Deuxième godet qui rejoignait le premier, quant au troisième, j’allais le vider en compagnie d’Elsie vers qui je m’étais rapprochée




* paroles traduites de Scorpions "wind of change*

edit : problème de liens
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Louise_
Louise, oui ? 

A seize ans on ne voit que le passé et le présent mais pas l'avenir.

A seize ans on meurt de se voir rejetée pour une Ode, une Cerise, une Eolia. On croit son cœur brisé alors que ce ne sont qu'amourettes.

A seize ans le sol s'effondre sur nos pas, de voir l'autre, qui tenait sa main un instant avant, aller tenir celle d'une autre l'instant d'après.

A seize ans on aime, ou on n'aime pas. Il n'y a pas place à la tempérance ni aux compromissions. Le visage de Theudrick lui était apparu un instant alors que le Cap l'enlevait au groupe, mais il avait disparu avec la poigne du Cap.

A seize ans la vie est noire ou blanche, mais pas grise. On passe d'un extrême à l'autre sans se rendre compte que ses choix engagent l'avenir. Elle n'avait pas été consentante mais surprise de voir le Cap la prendre au milieu de tous. Et d'abord comment aurait put-elle dire «non» à ce moment là? Elle le disait assez souvent elle-même: «On ne dit pas non au Cap».

A seize ans on croit que ce que l'on fait est juste et que ce sont les autres qui ont tord.

Si elle avait su que dehors le scandale était là par sa faute, elle aurait sans doute dit non.

Si elle avait su qu'elle serait jugée par l'acte qu'elle allait faire, alors elle aurait sûrement dit non. Mais d'abord pourquoi la juger? C'était lui qui l'avait choisie, pas elle.

Si elle avait été femme, elle aurait su que les demandes du Cap envers elle, tout au long de la noce, allaient entraîner ceci. Mais elle ne l'était pas. A seize ans le jeu de séduction n'existe pas.

Dragones était là attendant ce qui n'arriverait pas.


Oh si Dragones, je peux !

Un ordre est un ordre, un désir, un désir.

Elle ne releva même pas l'incongruité de l'offre du Cap à Dragones de venir l'aider. Remise debout par les bras la retenant, elle s’enivrait déjà de l'odeur de son corps. Il était si proche. Elle sentit les mains dans ses cheveux glisser pour la décoiffer plus encore, amenant un frisson qui la parcourut. Les yeux la fixaient et elle se perdait dans le lac qu'ils formaient.

Le baiser cèlera l'union par le sang. Jamais aucun homme ne l'avait embrassée et encore moins ainsi, et c'est un brasier qu'il alluma en Louise. Elle sursauta et gémit à la douleur de la morsure. Le goût du sang emplissait sa bouche et ce goût là lui rappellerait à jamais ce moment.


N’oubliez pas justement qu’elle est vierge…

Le mot claqua mais en vain. La noce était déjà entamée pour Louise.

Dragones était à peine sortie que déjà le Cap entreprenait Louise qu'il avait allongée sur la couche.

Si elle avait su que le Cap en cet instant pensait à une autre, sans doute aurait-elle dit non.

Mais elle ne savait pas et le brasier se transformait en feu sous les caresses et il fallait que ce feu là soit éteint.


Louise, oui?

Elle le regarda haletante et acquiesça.
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Memento clara ubique
Elsie.
La fine branche retenant la tignasse fut retiré, la tête secouée, augmentant légèrement l'effet de l'alcool déjà bien présent dans ses veines. Les cheveux prirent place au gré de leur envie du moment tantôt sur une épaule, tantôt allongés dans le dos. Une Jolie Brune en vue, à l'horizon, qui fut accueillie par le sourire numéro 9. Celui-là même qui découvrait toutes les dents.

D'un bras tendu Elsie trinqua de loin à chacun des godets que Caro se servit. Les deux femmes alors plus proches, quand la Brune vint vers la rousse, les godets s'entrechoquèrent allant jusqu'à faire un peu déborder le liquide. Deux grandes gorgées s'en suivirent puis la jeune femme scruta le visage de Caro, yeux légèrement plissés.


Maudite journée dis-tu, j'crois pas. 'fin je le croyais aussi. Plus ennuyeuse que maudite mais passons. Je pense finalement que tout est bien qui finit bien. T'sais quoi ?

Une bise autant alcoolisée que réconfortante se posa sur une des joues de Caro, un zest de temps avant de reprendre et de répondre elle-même à la question, ponctuant chacune des phrases d'un hochement de tête plus qu'affirmatif.

Ben j'vais te le dire ! Là, Namay fait le fameux T.I.G... le Tirage d'Intérêt Général ! Il agit pour notre bien à tous !

Plusieurs hochements de tête vifs et...

Hé ouai ! Ca va détendre tout le monde ! Déjà lui, ça va le détendre. Rien que ça, tout le monde y gagne. Ensuite, Louise, ça va peut-être lui mettre les idées à l'endroit de se faire mettre à l'envers, elle se rendra compte que finalement elle n'était pas attachée à Theudrick autant qu'elle le prétendait, le pensait ! Ca va lui apprendre un peu la vie, ce qui ne fait jamais de mal n'est ce pas ?

Et de lever un index.

Et Theudrick, justement, n'aura plus à s'en faire quant à l'éventuel mal qu'il a fait à Louise, si tant est qu'il s'en faisait évidemment. Tu m'suis ?

Le bout de l'index s'approcha de la tempe de la jeune femme et tourna lentement pour inviter Caro à suivre sa logique.

Tu vois ? Du coup, Namay, Theudrick, Louise... seront détendus... puis y'a nous, ici, qui n'allons pas tarder à l'être également. 'fin moi je me sens pas trop mal, pour ne pas dire bien... et les autres suivront assurément. Memento en a connu d'autres non ?

Sourire de satisfaction, la théorie semblait imparable à la rousse. Namay le philanthrope avait encore frappé. Le godet fut vidé, coup d'oeil perplexe à l'intérieur fut jeté. Puis le regard se releva vers Caro tandis que le sommet du crâne roux fut désigné.

Y'en a là d'dans hein ! Par contre mon verre est vide, et ça... c'est un réel coup à déprimer. Restons près de la source, je sens qu'il va faire soif encore un bon moment.

Une nouvelle tournée servie, Elsie demeura proche de Caro, imaginant que la démonstration mathématique n'allait peut-être pas être suffisante pour l'apaiser.
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Theudrick.
Un vent glacial sembla souffler d'un seul coup sur le campement. Theudrick se tenait encore près de sa soeur, prêt à suivre ses consignes, attendant que les choses qui avaient été décidées en son absence, se déroulent, se succèdent. Prêt à jouer son rôle le mieux possible, même sans trop savoir ce que l'on attendait de lui. Il ne savait finalement qu'une chose : il allait épouser une bretonne.

Les événements se précipitent, des ordres fusent ...un regard à sa soeur qui le guide vers la Vilaine. Docile, le jeune homme ne résiste pas à sa soeur. Ils se ressemblent parfois. Tous deux ont compris qu'un seul ordre compte.

Il suit des yeux Kahhlan, qui entre et ressort de sa tente . Puis son regard tombe sur son père et ... Louise. Et d'un seul coup tout devient limpide. C'est pour lui qu'elle s'était fait si belle. Le jeune homme en reste surpris . Juste un bref instant. Le temps qu'arrive sur lui Caro. Son discours surprend Theudrick. De quoi parle-t-elle ? N'a-t-elle pas trouvé le mot qu'il lui a laissé sous sa tente ? Pour éviter de l'énerver d'avantage, il ne résiste pas à ses façons de lui prendre le poignet, tel un gamin qu'il n'est plus. Il considère le bijou qu'elle laisse glisser dans sa main. Le prend entre ses doigts le fait pivoter, sous les rayons du soleil. Est-ce un présent ? Il n'y a pas eu de mariage pourtant ... Néanmoins, distinguant son nom gravé dans le métal, il lève les yeux vers Caro qui déjà s'éloigne... Sans même attendre un merci.
Est-ce le printemps qui rend les femmes si ... belles ? Tout en la regardant s'éloigner, un sourire carnassier s'affiche sur le visage du jeune homme tandis qu'il passe à son doigt la bague offerte.

Coup d'oeil à nouveau vers la tente de Louise. Coup d'oeil ensuite à Kahhlan. Puis à ces fleurs qu'il tient encore. A la Vilaine, qui reste impassible, il lance calmement

Je n'en ai que pour un bref instant.

A grandes enjambées, il rejoint les bretons que l'on escorte hors du camp, contourne les estafettes jusqu'à atteindre la jeune femme ... blonde, qu'il avait entrevu plus tôt. Rapidement il l'arrête, saisissant son bras avec douceur.

Damisella... permettez moi de vous offrir la seule choses que j'ai choisie pour vous, personnellement...

Plongeant ses yeux dans ceux de la blonde, Theudrick lui tend les quelques fleurs cueillies plus tôt et rassemblées habilement en bouquet par Kahhlan.


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Dragones
Approche de Caro, regard qui se croise, léger caresse sur l’épaule droite et hochement de tête de l’Ombre.
Sa position n’était pas des plus enviable mais elle n’était pas la seule dans une position non convoité à n’en pas douter.
Qu’elle reste une heure ou la nuit, il n’y avait pas de différence pour elle et même quand il sortira de la tente elle le suivrait de deux pas derrière lui sans un mot.

Elle les regarde se déplacer dans le campement, la plus part se préparant à vider quelques godets ou tonneaux selon le choix.
Impassible, elle reste en position et observe, la vue et l’ouïe en action toute attentives à l’environnement.
De ses sentiments à ce moment-là ou de ce qu’elle pouvait pensée nul ne le serait, elle avait appris depuis longtemps à enfouir tout cela loin en elle.
Jusqu'à paraitre froide, distante alors qu’elle était loin de l’être vraiment.

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