[RP] L'enfer selon Triora.

L’enfer.
La Fin. The End. Terminus tout le monde descend.
Cette fois ca y est il y était.
Pour de bon.
Non pas que cela l’étonne dans le fond, il savait bien qu’il irait tôt ou tard. Mais il ne pensait pas y aller ce soir. Ni de cette façon.
Le Borgne regarda autour de lui. Pour la première fois depuis longtemps il sentit la peur s'initier doucement en lui. C’était donc ça l’enfer ? Il ne l’avait pas imaginé ainsi. Allait-il revoir d’ancienne connaissance ?
Ce n’était pas l’enfer selon Dante. Mais ce n’était pas forcement mieux non plus…
C'était l’enfer selon Triora.
Comment en était –il arrivait là ? Ou était-il exactement ? Son périple ne faisait que commencer, il ne savait ou il allait le mener. Il tourna la tête sur sa gauche pour apercevoir la Pipistrelle à ces côtés. Ainsi il n’était pas venu seul ? Elle se trouvait donc également en enfer ? Il ne put s’empêcher de se demander qui des deux avait entrainé l’autre dans ce guêpier qui promettait d’être riche en émotion. Mais c’était bien qu’elle soit là, comme cela il se sentirait moins seul.

Pt’ain Lidou. Qu’est c’qu’on fait là ? On est mort ?

[Quelques heures plus tôt, dans une taverne à la Cours.]

Le ventre de Tord grognait. Encore. Il avait faim. Il avait toujours faim. Et une fois n’est pas coutume il n’avait, bien entendu, rien à bouffer. A part un vieux quignon de pain moisit. Mais il le gardait en cas d’urgence. On ne sait jamais, ca peut toujours servir…
En taverne avec lui deux donzelles.
Les bonnes femmes c’est prévoyant, ça a toujours quelque chose à becqueter. Aussi le Borgne eut la bonne intelligence de leur réclamer à bouffer. Apres tout c’était bien leur rôle de faire à manger pour les hommes. Macho ? Non. Réaliste.
Coup d’œil inquiet à la Pipistrelle et à la Moche avant de lancer sa plainte. Pas sûr qu’elles sachent faire quoi ce soit. Mais à défaut de rien, autant demander l’impossible.

J’ai faim. Faites-moi à bouffer femmes !
Ouais et pas d’crottins d’cheval réhydratés, j’suis un connaisseur Moa, on m’fra prend d’la crème pour du lait d’vache !

Le Borgne ne demande pas. Il ordonne. Bien entendu de nombreuses protestations avaient suivit ces phrases pourtant criante de vérité. Apres quelques noms d’oiseaux qui voletèrent ça et là, et des propositions indécentes sur ce que le Borgne pouvait faire avec sa bouffe, ils tombèrent enfin d’accord sur une chose. Ils avaient faim. Tous les trois.
Et ils devaient se débrouiller seuls pour se concocter quelque chose de mangeable.
Bon. Puisqu’il en ai ainsi. Première étape, trouvais des ingrédients.
La taverne fut entièrement retournée à la recherche d’ingrédient « mangeable ». Alida revient rapidement avec un faitout remplis d’une eau à la couleur douteuse. Ils avaient la base, plus qu’à rajouter les ingrédients. Tandis que le Borgne, à quatre pattes, soufflait comme un dément pour faire partir le feu sous la marmite, Alida elle, dans sa candeur enchanteresque proposa de faire cuire sa poulaine. Mais la droite hein ! Pas la gauche, faut pas exagérer non plus … Idée bien sur validé par la Moche et le Borgne. Chaque plan pourris à toujours son lot d’imbécile pour suivre. C’est ainsi que la préparation commença :

Le Pudding à Poulaine ! *

Alida : Dans un grand bol d’eau stagné,
Tord Fer : Remuez votre soulier,
Alida : Faites tiédir a la marmite,
Tord Fer : Un bon verre de termite... Oh, je vais en mettre deux.
Alida : Quelques gouttes d’une chope,
Tord Fer : De la bave de Cyclope,
Alida : Un escargot coupé très fin,
Triora : Et un peu de poivre en grain ?
Alida et Tord Fer : Nooooonnnnn !
Triora : Ah ? Bon…
Tord Fer : Emiettez votre bout d’pain,
Alida : Dans un verre de jus humain,
Tord Fer : Deux cuillères de purgatif,
Alida : Qu'on fait bouillir à feu vif... Oh, je vais en mettre trois.
Tord Fer : Dans un petit plat à part,
Alida : Tiédir du sang de batârd,
Tord Fer : La valeur d'un dé à coudre,
Triora : Et un peu de sucre en poudre ?
Alida et Tord Fer : Nooooonnnnn !
Triora : Ah ? Bon…
Alida : Vous versez le jus d’poulaine,
Tord Fer : Bien touillé par une naine,
Alida : Pour adoucir le mélange,
Tord Fer : Pressez trois quartiers d'orange... Oh, je vais en mettre un seul.
Alida : Décorez de fruits confits,
Tord Fer : Moisis dans du vert-de-gris,
Alida : Avant de pouvoir la boire,
Triora : Un peu de Jusquiame noire ?
Alida et Tord Fer : Nooooonnnnn ! Ouuuiiiiiiiii !
Triora : Ha je savais bien que ça serait bon !

Oui. Voila le mot de trop. Ne jamais faire confiance à une enfant difforme lorsqu’il s’agit de plante. Cette erreur les mena bien loin de chez eux. Directement en enfer.
Dans l’enfer de Triora.

*Tiré d'astérix et cléopatre bien sûr !
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Une idée étrange comme seul les piques pouvaient avoir ... Une recette de poulaine ... Un mélange si ignoble qu'il ferait vomir un macchabée de dégoût ... L'enfant écoutait et proposait quelques idées de temps a autres ... avant de glisser sa plante maléfique dans le chaudron ... Ce qui a ouvert les portes des enfers pour les deux inconscientes âmes qui avaient goûtées au mélange ... Il n'y avait désormais plus d'espoir ...

Bienvenue ... Dans l'enfer de Triora*

L'enfer venait en personne a eux ... Pour cette nuit de terreur ... Un tremblement ... Puissant a en faire tomber chaise et table ... Faisant sauter le bâtiment sur ses fondations ... Les flammes de la cheminée deviennent verte ... Un visage ricanant et grognant y apparaît ... Puis soudain le toit se met a craquer terriblement ... Un géant plantait ses griffes d'obsidienne a même la pierre et le bois pour arracher le plafond comme le bouchon d'une vulgaire piquette ... Le monstre portait un masque cousu fait de corps humains grotesque et difforme qui pendait misérablement et suintait du sang de part et d'autre ... Le géant tirait la langue qui était coupée en deux .... Sa main craquait ... Et d'une voix aussi grinçante que l'acier sortant du fourreaux ...

Mon dû ... Un denier ... Pour traîner vos carcasses hideuse au repos éternel ...

La première torture de l'enfer de l'enfant ... Les quelques visiteurs autour de ses victimes vomissent soudain des pièces par centaine , boyaux , sang et dent sont arraché au passage des pièces coupante ... Richesse vous vouliez ... L'enfer peux vous l'offrir ... Et l'enfer a bien d'autre choses a vous offrir ... Le poing du géant se levait finalement le plus haut possible .... Puis vient s'écraser sur le plancher et les âmes damnée de la taverne , créant un trou béant et infinis jusqu'au dernier chapitre de tout homme ... Le monde de la déraison ...

Et ce séjour ne fait que commencer ...


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Elle n'aurait pas dû boire la soupe à la poulaine agrémentée de jusquiame noire.
Jamais.

Descente aux Enfers.

Le sol tremble, les murs tremblent, les tables, les godets vides, la louche à demi pleine qu'elle tient encore entre ses doigts, et son corps, tout entier. Et tout vole en éclats, sans prévenir. Elle se retrouve par terre à côté d'une table renversée. Elle n'ose pas regarder ce qu'il se passe autour d'elle mais ouvre tout de même un œil curieux, seulement le temps d'apercevoir un bonhomme de flammes vertes qui s'approchent pour lui lécher les pieds de sa langue fourchue. Elle tente de lui sourire pour le faire changer d'avis, mais doit son salut au toit qui explose et craque au dessus d'eux. Et ce qu'elle voit lui donne des frissons. Un cri plaintif et aigu s'échappe de sa gorge. Elle aimerait bien finalement que le type de flammes revienne pour la chatouiller. Elle sent quelque chose de froid sur son avant bras. Du sang.

- Je saigne. Je SAIGNE ! Terrifiée la Pipistrelle. J'me vide de mon sang.

Elle prend sa tête entre ses mains pour ne plus voir, ne plus entendre, ne plus sentir.

- Laissez-moi ! LAISSEZ-MOI !

Elle secoue la tête, gémit.
Puis il pleut. Il pleut des pièces. De l'or, partout. Tout autour. Alors elle retrouve le sourire, efface ses vilains cauchemars pour plonger dans la mer de pièces étincelantes qui a remplacé la taverne. Elle nage. Mais elle n'a jamais su nager. La mer se déchaîne, la Pipistrelle coule, tourbillonne dans les remous, emportée par le fond, submergée, noyée. Elle voit le fond de la mer. La fin du monde ? Un trou béant sur le néant ? A moins que ce ne soit sur l'Enfer. Elle ne veut pas tomber dans le trou de l'oubli. Elle ne veut pas que son âme s'efface. Elle résiste, elle s'accroche aux pièces qui lui glissent entre les doigts. Pièces qui coulent sur elle. Elle n'a aucune prise, et le trou béant n'est qu'à un pas.

- NOOooOoOoooooOOoOOOOoOooOOOOooOOOOOoOooooOOOooOoOOOoOOoooOOooon !

Sa voix se perd, résonne avant de s'éteindre, définitivement.
Et elle chute, incapable de voler pour s'échapper. La chute est longue, interminable. Elle ne se souvient pas. Elle ferme les yeux.
Et lorsqu'elle les rouvre, elle est allongée par terre, ne reconnait pas l'endroit, tout est étrange. Et au fond d'elle, elle le sent, plus rien ne sera jamais comme avant.
Seule une silhouette connue. Simple hasard ? Elle ne peut le dire.

- Tord ?! TORD ! J'ai peur.

Elle se traîne jusqu'au Borgne pour aller se réfugier contre lui. Ici, dans cet Enfer, elle n'est qu'une petite fille craintive.

Envolée la Pipistrelle et les Canards.
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- Blablabla réponses d'Alida...