[RP] Messe pour saint Yves de Tréguier

La messe allait commencer. Emeric était là, comme promis. Faut dire que sinon, Hoel se serait encore vexé. Le pauvre, il n'aime pas que ses messes soient vides. Il entra en silence, Zak à ses côté. La belle était aussi silencieuse que lui, comme le voulait le respect de l'endroit.

A peine entré, il ne s'avança pas dans l'église. Il s'arrêta à l'avant dernier rang, et s'y installa. Quelques villageois commençaient à arriver, eux aussi. La messe n'allait pas tarder à commencer...
_________________

Jango arriva discrètement dans l'église et s'installa avec les autres.
_________________
JangoFett :

Cultivateur d'un champ de maïs et éleveur de 4 cochons
Boucher
Maire et Chef de port de Tréguier

Hoys passait devant l'Eglise, traînant ici et là entre le haras et sa baraque. Aujourd'hui, il lui semblait y avoir du monde... Et Hoel le druide qui était diacre. A quels dieux se vouaient-ils, c'lui-là ? Tout cela hâtait la curiosité de la rouquine. Elle s'approcha de la porte, la gorge nouée. Qui avait dit que toute sorcière voulant entrer dans une église se retrouvait foudroyée sur place ? Elle s'assura du temps. Pas un nuage. Elle posa sa paume gauche sur la lourde porte, serrant les dents... Non, toujours pas de nuage.

Alors, elle poussa la porte et entra hâtivement, avant que cet éclair divin ne l'atteigne. Mais rien ne se passa, et aux yeux de n'importe qui elle aurait pu passer pour une dinde. Par ailleurs, à son entrée, plusieurs visage s'étaient retournés. Il y avait plus de monde qu'elle n'aurait cru. Elle resta tout près de la porte, mal à l'aise dans un environnement religieux qui lui était plus ou moins défendu depuis toujours. Elle finit par s'accroupir au sol, toujours proche de la porte, repliée sur elle, sauvageonne. Et elle écouta sagement.
_________________

Hoel fit ouvrir les grandes portes de l'église. La douce lumière printanière inonda le lieu saint. Les statues qui se trouvaient à l'intérieur prirent une allure qu'elles n'avaient pas habituellement. Zakarine souriait avec ses voisins, en haussant les épaules. Elle ne savait pas du tout à quoi s'en tenir pour le reste de la cérémonie et attendait la suite avec impatience...

Mais que nous a-t-il donc préparé, d'après vous ?

La Rouquine regardait Hoys qui était venue, contre toute attente. Elle lui fit un signe pour lui indiquer qu'il y avait une place libre tout près d'eux.

Psssss, psssssssssss! Hoys!
_________________

Un homme entre, ou du moins, ce qui doit ressembler à un homme. Hoel à du mal à savoir. La nature humaine pourtant, il connait bien. La lumière du soleil, avait donc fait l'effet voulu par le diacre. Laissons entrer le soleil et les errants viendront. C'était chose faite.
Hoel termina donc sa messe.


Ami, mes chers amis bretons et d'ailleurs, aujourd'hui comme chaque dimanche qui marque le premier jour de la semaine (en Bretagne donc) nous irons ensemble ouvrir quelques tonneaux et boire ensemble.


Puis se tournant vers Emeric.

Je suis disponible tous les jours pour la confession dans mon auberge Penn Duig, mais sachez aussi qu'Emeric le patron de la Taverne Hurlante aime beaucoup être en tête des fréquentations.


Puis sourire en coin
Tachons de ne pas lui enlever ce plaisir !
_________________

Un messe ! Z'avez dit une messe !?

Le Vicomte d'Audruicq ne louperait pas une messe pour le moindre du monde !


Il rentre discrètement dans l'église et s'installe au premier banc qu'il voit .Il en profite pour saluer quelques personnes au passage .
_________________

Je reste là un instant, dans le creux de son cou, m’imprégnant délicatement de son odeur, laissant quelques uns de ses cheveux caresser ma joue au gré du vent qui rentre dans cette église. Je pourrai rester là des heures tant le moment est agréable. Je ferme un instant mes yeux, prêt à me reculer au fond de mon siège quand un individu m’attrape par le col me retrouvant nez à nez avec lui. Je fronce instinctivement les sourcils, essayant de me rappeler tant bien que mal à qui j’ai à faire.

J’ai ce défaut, il est vrai, celui de me rappeler que des choses et des personnes intéressantes, lui je l’ai déjà rencontré, mais où ? Ça c’est une grande question.

Par chance, il a l’intelligence de rafraichir mes souvenirs, c’est l’homme, le mari ou le compagnon de cette belle rousse, peu importe les qualificatifs, il n’en mérite aucun. C’est cet homme qui faisait du rentre dedans à cette blonde écervelée après l’avoir marié à son idiot de blond, et ce même homme qui m’avait répondu « oui et alors ? » après que je lui ai demandé si une femme partageait sa vie. Des goujats il en faut, j’en suis un surement, mais le plus étonnant c’est que la rousse reste silencieuse, a-t-elle peur de lui ? Ses réactions violentes comme celle de maintenant, en a-t-il avec elle ? A force de gober n’importe quoi par cet énergumène, ne s’étonne-t-elle plus de se faire cogner par lui ? Des questions sans réponses mais qui au final n’ont pas d’importance…ces bretons sont vraiment des gens à part, en j’en ai une fois de plus la confirmation aujourd’hui.

Je le regarde d’un air songeur, faut bien lui répondre, on sait que la faiblesse d’un homme est sa femme alors avant qu’il ne soit tout rouge, je pose ma main sur la sienne l’intimant de libérer mon col pour plus de sagesse Je me vois dans l’obligation de refuser votre invitation, vous n’êtes pas propice à une discussion intéressante Je me recule me libérant de sa main puis sous le ton de l’ironie je pose mon index sur mes lèvres laissant un léger chuuut puis je reprends d’une voix basse Faites moins de bruit messire, vous entravez le bon déroulement de la messe

C’est sur cet amusement que le diacre libère les fidèles, je me lève et répond favorablement à cet demande, je laisse mon index effleurer l’épaule de cette magnifique rousse lui lançant à voix basse Au plaisir de vous revoir dans un lieu plus calme Je ne me retourne pas vers l’énervé et quitte l’église d’un pas lent, me retrouvant sur cette place dégustant les biens faits du soleil qui vient caresser ma peau légèrement ambrée. Un coup d’œil sur la droite avec l’idée de me rendre sur le marché et pourquoi pas trouver de quoi manger. Je marche d’un pas lent le sourire aux lèvres par cette journée qui s’annonce agréable.

Sa main entrelacée dans celle d'Emeric, Zakarine écoutait la messe qu'officiait leur ami Hoel. Adossée contre le banc sur lequel ils étaient assis, elle sentit soudainement un souffle chaud lui caresser la nuque. Des paroles de la part d'un homme dont elle ne reconnaissait pas la voix, à peine audibles, accompagnaient la respiration de son voisin de derrière.

J’espère que je ne suis pas trop en retard… ?

Extrêmement gênée, la Rousse n'osait pas se retourner pour lui répondre. Ce n'était pas tant la question qui l'indisposait, mais la façon dont elle était posée. Avait-il besoin de se coller à elle de manière aussi familière? Elle essayait de rester sereine, histoire de ne pas faire de scandale, son attitude trahissait son malaise cependant. Ses mains devenaient moites. Elle serrait un peu plus fermement celle de son compagnon.

Emeric avait dû s'apercevoir de quelque chose car il se leva d'un coup d'un seul et empoignait le malotru qui se tenait mal avec Zakarine. Elle, habituellement très bavarde, ne sut plus quoi dire. C'était bien la toute première fois de sa vie qu'un homme se battait pour elle. Toute émue, plus aucun son ne sortait de sa bouche alors que son corps se mit à trembler de peur que ça ne dégénère. Ils étaient dans une église. Ce n'était ni l'heure ni le lieu pour une bagarre en bonne et due forme.

Cassius, qu'elle reconnut par la suite, mit fin à leur brève rencontre avec un chut sur ses lèvres. Et d'ajouter en se moquant d'Emeric en reprenant pour son compte les dires de son conjoint.

Faites moins de bruit messire, vous entravez le bon déroulement de la messe

Fort heureusement, Hoël mit fin à la messe et congédia les fidèles. Le calme retomba enfin. Zakarine ne savait plus où se mettre. Tout le monde s'était retourné vers eux, comme des bêtes de foire, l'attraction du village. Elle saisit le bras de son compagnon en s'efforçant de lui sourire et l’entraîna vers la sortie.

Allez viens mon Amour... Allons à la Tanière boire une chopine. Cela nous fera le plus grand bien, à toi comme à moi. On saluera Hoël la prochaine fois, il comprendra surement...

Ils repartirent du côté de la plage. La messe pour Saint Yves 1462, elle s'en souviendrait toute sa vie.
_________________