Bibiche75
Tout le monde se regardait dans le blanc des yeux quand Mounia se décida à grimper. Bibiche, le coeur battant, la regardait faire, d'un il admiratif. Même si elle n'avait pas atteint son but, au moins elle avait eu le courage de participer.
La Brunette les regardait tous et toutes. Un morceau de tarte offert. Qui pouvait refuser une friandise? Pas Bibi, en tout cas! Mais avant, elle devait tenir ses engagements: chose promise, chose due! Dos droit, épaules écartées en retenant son souffle, elle s'approcha de Missanges.
C'est à mon tour je pense. Souhaitez-moi bonne chance, que je revienne en un seul morceau!
La Nîmoise marcha d'un pas lent et lourd vers l'objet de sa torture. Elle releva la tête pour en évaluer la hauteur. Le mât lui parut soudain, interminable. Mais que suis-je venue faire dans cette galèèère?! Marmonna-t-elle au fond d'elle-même. Elle déglutit. Jamais elle ne pourrait monter là-haut. Ça, c'était sûr et certain! Le monde s'amassait de plus en plus autour d'eux. La panique s'emparait d'elle. Elle tremblait comme une feuille. Bibiche décida de poser sa besace à ses pieds mais, auparavant, elle l'ouvrit pour en sortir une fiole d'eau de vie qu'elle engloutit aussi vite qu'elle avait mis du temps à la sortir de son sac.
Aghhhhhhhh, que c'est bon!
A la manière des sportifs de haut niveau, Bibiche prit une grande inspiration qu'elle expira très lentement. Elle se concentrait. La jeune femme répétait trois fois l'opération jusqu'à ce que son corps et surtout ses tremblements se furent complètement calmés. Visage inexpressif et blême, elle se retourna vers les gens et salua le public d'une geste de la main.
Ave Languedoc! Celle qui va se ridiculiser en dégringolant de cet énorme poteau te salue!
Bibiche avait fait des guerres, elle avait participé à des Croisades en croisant le fer contre des hérétiques et des brigands. Mais ce n'était rien comparé au vertige qui la paralysait. La peur du vide.. Elle se raisonna et s'exhorta à y aller. Allez Bibi, du courage! Vas-y donc!!
Avec son index, elle jaugea l'état du bois qui était très glissant à cause du savon que ses tortionnaires avaient enduit. Il lui fallait absolument trouver une tactique pour atteindre le sommet. Elle décida de se déchausser, pensant que la plante de ses pieds agripperait mieux que le cuir de ses bottes.
Linstinct primitif qui dormait en elle sans doute, elle testa la technique de montée du singe en mettant ses deux pieds bien à plat sur le bois et en plaçant ses deux mains en crochet derrière le mât, au-dessus du niveau de sa tête. Utilisant toute sa force de ses bras, elle réussit à prendre de la hauteur, au moins cent de nos mètres actuels, puis elle glissa jusqu'à son point de départ
Ah non! J'y étais presque!
L'énervement avait pris la place de son légendaire vertige. Elle y était presque arrivée! Rouge de colère, bien que ne sachant pas si elle y avait droit, elle fouilla de nouveau dans sa besace et en sortit une vieille chemise. De rage, elle la déchira et en tressa les morceaux pour s'en faire une corde. Qu'allait-elle en faire? Et bien, elle avait remarqué que, malgré tous ses efforts à essayer de tenir le mât avec ses mains, ses pieds avaient inexorablement glissé ce qui avait entraîné sa glissade jusqu'en bas.. Bibiche mit la corde improvisée entre ses deux pieds qui enlacèrent le poteau. La corde empêcherait ainsi ses pieds de redescendre.
Elle était fin prête à affronter de nouveau la montée vertigineuse du mât.
Avec force dans les bras, courage mental et astuce, notre concurrente assura l'ascension lentement mais surement. Arrivée à mi-chemin, elle fit une courte pause pour pouvoir reprendre son souffle. De là où elle se trouvait, elle admira le paysage qui s'offrait à elle. Elle dominait la ville et même plus loin. Bien entendu, elle évita de regarder en bas pour ne pas risquer de perdre sa concentration.
Le répit terminé. Il fallait reprendre sa course vers le sommet. Bibi regarda la roue aux trésors qui l'attendait. Alors qu'elle escaladait grâce à sa nouvelle technique, voilà le vent qui se mettait à souffler. La pauvre jeune femme s'accrocha au poteau pour ne pas tomber. Elle étira au maximum son bras pour attraper l'objet qui était le plus à sa portée quand une bourrasque de la Tramontane lui fit perdre l'équilibre. Elle se mit à glisser tout le long du mât, sentant que ses cuisses se mettaient à chauffer dans sa chute qui aurait pu être mortelle s'il elle n'avait pas été attachée par la corde qu'elle avait fabriquée.
Son coeur battait la chamade dans sa poitrine. Bibiche était blanche comme un linge. Elle tremblait de tout son corps. La Brunette se libéra et, comme ses jambes ne la tenaient plus de la terreur qu'elle avait ressentie lors de sa course descendante, elle se laissa choir sur le sol aussitôt qu'elle avait atterri. Tout de même un peu fière de ce qu'elle avait accompli, malgré son vertige, elle se jura qu'on ne l'y prendrait plus...
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La Brunette les regardait tous et toutes. Un morceau de tarte offert. Qui pouvait refuser une friandise? Pas Bibi, en tout cas! Mais avant, elle devait tenir ses engagements: chose promise, chose due! Dos droit, épaules écartées en retenant son souffle, elle s'approcha de Missanges.
C'est à mon tour je pense. Souhaitez-moi bonne chance, que je revienne en un seul morceau!
La Nîmoise marcha d'un pas lent et lourd vers l'objet de sa torture. Elle releva la tête pour en évaluer la hauteur. Le mât lui parut soudain, interminable. Mais que suis-je venue faire dans cette galèèère?! Marmonna-t-elle au fond d'elle-même. Elle déglutit. Jamais elle ne pourrait monter là-haut. Ça, c'était sûr et certain! Le monde s'amassait de plus en plus autour d'eux. La panique s'emparait d'elle. Elle tremblait comme une feuille. Bibiche décida de poser sa besace à ses pieds mais, auparavant, elle l'ouvrit pour en sortir une fiole d'eau de vie qu'elle engloutit aussi vite qu'elle avait mis du temps à la sortir de son sac.
Aghhhhhhhh, que c'est bon!
A la manière des sportifs de haut niveau, Bibiche prit une grande inspiration qu'elle expira très lentement. Elle se concentrait. La jeune femme répétait trois fois l'opération jusqu'à ce que son corps et surtout ses tremblements se furent complètement calmés. Visage inexpressif et blême, elle se retourna vers les gens et salua le public d'une geste de la main.
Ave Languedoc! Celle qui va se ridiculiser en dégringolant de cet énorme poteau te salue!
Bibiche avait fait des guerres, elle avait participé à des Croisades en croisant le fer contre des hérétiques et des brigands. Mais ce n'était rien comparé au vertige qui la paralysait. La peur du vide.. Elle se raisonna et s'exhorta à y aller. Allez Bibi, du courage! Vas-y donc!!
Avec son index, elle jaugea l'état du bois qui était très glissant à cause du savon que ses tortionnaires avaient enduit. Il lui fallait absolument trouver une tactique pour atteindre le sommet. Elle décida de se déchausser, pensant que la plante de ses pieds agripperait mieux que le cuir de ses bottes.
Linstinct primitif qui dormait en elle sans doute, elle testa la technique de montée du singe en mettant ses deux pieds bien à plat sur le bois et en plaçant ses deux mains en crochet derrière le mât, au-dessus du niveau de sa tête. Utilisant toute sa force de ses bras, elle réussit à prendre de la hauteur, au moins cent de nos mètres actuels, puis elle glissa jusqu'à son point de départ
Ah non! J'y étais presque!
L'énervement avait pris la place de son légendaire vertige. Elle y était presque arrivée! Rouge de colère, bien que ne sachant pas si elle y avait droit, elle fouilla de nouveau dans sa besace et en sortit une vieille chemise. De rage, elle la déchira et en tressa les morceaux pour s'en faire une corde. Qu'allait-elle en faire? Et bien, elle avait remarqué que, malgré tous ses efforts à essayer de tenir le mât avec ses mains, ses pieds avaient inexorablement glissé ce qui avait entraîné sa glissade jusqu'en bas.. Bibiche mit la corde improvisée entre ses deux pieds qui enlacèrent le poteau. La corde empêcherait ainsi ses pieds de redescendre.
Elle était fin prête à affronter de nouveau la montée vertigineuse du mât.
Avec force dans les bras, courage mental et astuce, notre concurrente assura l'ascension lentement mais surement. Arrivée à mi-chemin, elle fit une courte pause pour pouvoir reprendre son souffle. De là où elle se trouvait, elle admira le paysage qui s'offrait à elle. Elle dominait la ville et même plus loin. Bien entendu, elle évita de regarder en bas pour ne pas risquer de perdre sa concentration.
Le répit terminé. Il fallait reprendre sa course vers le sommet. Bibi regarda la roue aux trésors qui l'attendait. Alors qu'elle escaladait grâce à sa nouvelle technique, voilà le vent qui se mettait à souffler. La pauvre jeune femme s'accrocha au poteau pour ne pas tomber. Elle étira au maximum son bras pour attraper l'objet qui était le plus à sa portée quand une bourrasque de la Tramontane lui fit perdre l'équilibre. Elle se mit à glisser tout le long du mât, sentant que ses cuisses se mettaient à chauffer dans sa chute qui aurait pu être mortelle s'il elle n'avait pas été attachée par la corde qu'elle avait fabriquée.
Son coeur battait la chamade dans sa poitrine. Bibiche était blanche comme un linge. Elle tremblait de tout son corps. La Brunette se libéra et, comme ses jambes ne la tenaient plus de la terreur qu'elle avait ressentie lors de sa course descendante, elle se laissa choir sur le sol aussitôt qu'elle avait atterri. Tout de même un peu fière de ce qu'elle avait accompli, malgré son vertige, elle se jura qu'on ne l'y prendrait plus...
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