Tertullien venait d'arriver. Tertullien! Une âme vivante enfin et quelqu'un avec qui décharger la haine, la rage, la colère, l'impuissance. Pendant qu'il parlait, l'aragonais s'imaginait la scène très vivement. Tous ses muscles tremblaient sous sa peau, avec une force qui n'était même pas soupçonnée de lui.
Il était maintenant absolument certain, dans son âme, qu'Elena était fautive et c'est elle qu'il imaginait écartelée, lynchée, brûlée.
-Ah Tertullien! Quelle journée bougre Dieu! Yé né comprends pas des actes aussi...
Il ne pouvait finir sa phrase, tellement sa rage était immense, si démesurée qu'elle ne pouvait sortir par sa bouche.
Puis, les éventements saccélérèrent.
[Une drôle de matinée]
*HRP: Ceci est un résumé RP, pour le bonheur de la halle, de tous les éventements qui se sont déroulés á cette même taverne en IG et auxquels j'ai pu assister. Si un LJ n'est pas d'accord avec cela, ou avec le fait que je mette son perso en action ici (je le fais seulement en accord aux actions qui se sont déroulées IG hein!), il me le dit et j'édite.
Puis, les éventements saccélérèrent. Souvenir entra dans la taverne, tout aussi dépitée sans doute, et ensemble ils commencèrent á armer un plan, apparemment infaillible pour défendre la ville des pilleurs, des brigands, des pisseux, des merdeurs qui étaient venus leur ôter toute tranquillité. Des pigeons furent envoyés á droite et á gauche, Estuardo lui même apporta certaines missives jusquà leur destinataire. D'habitude il aurait confié cette mission á quelque gosse trouvé par lá en échange de quelques deux écus, mais la situation était grave et ils ne pouvaient se permettre la possibilité, aussi infime soit elle, de que ces missives-lá tombent entre les mains des mauvaises gens.
Estuardo avait aussi préparé une missive pour monsieur le procureur, qui fut vite envoyée, afin d'ouvrir un procès á Elena.
Le parchemin cloué á la porte de la taverne fut arraché, méticuleusement étudié, puis envoyé au procureur avec la missive.
Le parchemin des affiches de la ville fut aussi arrachée, afin que les villageois organisés en gardassent une copie.
Au fur et á mesure des heures, nombreux villageois vinrent á la taverne: alertés par la missive ou par d'autres moyens, tous énervés, tous fâchés, tous prêts a n'importe quoi pour récupérer la ville, ses biens, et faire justice au brigands. Estuardo avait même du arrêter Don Vito á un moment, qui, dans sa colère, était prêt a faire justice de main propre.
Titou, Aabby, Helle, les villageois circulaient dans la taverne.
Malgré le fait que cette taverne appartenait maintenant aux brigands, elle restait le cur de la ville, et la loyauté des habitants était présente, dédiée a la bourgmestre légitime et á cet endroit, qu'ils allaient laver de la tache impardonnable faite par les mercenaires.
L'endroit était devenu un véritable quartier général de la révolution légitime, chacun étudiait le cas de son côté, offrait des idées, les discussions étaient euphoriques, l'activité á son plein.
Jamais Estuardo ne s'était trouvé dans une telle situation d'alerte, et il fut ravis de remarquer qu'il était plutôt doué pour l'organisation, et ne perdait pas la tête: il pensait, il pensait de toutes ses forces á toutes les façons d'inculper Elena et de découvrir ses complices.
Il y avait bien d'autres personnes suspectes dans l'affaire, mais seuls contre Elena les nîmois avaient des preuves, alors seulement contre elle ils firent la demande de procès... pour l'instant.
Il n'y avait qu'une chose qu'Estuardo ne voulait pas voir, et c'était la possible relation de la chavala (*môme en espagnol), de Sohane avec la prise de la mairie.
Pendant la matinée, la même Elena et Sohana se présentèrent en taverne. Il fut difficile de contrôler les pulsions meurtrières de tous les nîmois et les propres contre cette fichue pisseuses brigande malnacida! Mais ils y arrivèrent.
Un autre homme, Nik, se retrouva aussi lá: un voyageur qui avait dit, de bon cur, avoir appartenu á la lance d'Elena, mais qui se déclarait innocent de tout acte barbarique. Estuardo avait bien envie de le croire, mais ne pouvait sempêcher dêtre méfiant.
Même la comtesse Méval se présenta, et Estuardo fit son possible pour lui demander d'intervenir afin que le procès contre Elena s'ouvrit au plus vite.
A la fin de la matinée, cependant, vint un mauvais moment pour l'aragonais. La chavala se mit á insulter la comtesse, la provoquer au point dêtre menacée d'un procès: Estuardo aimait bien Sohane et avait prié la comtesse de ne point tenir compte de son attitude, mais il ne croyait pas avoir réussit grande chose. Il se mit á boire. La chavala était amie d'Elena, et du coup, était fâchée avec l'aragonais qui ne sempêchait pas de l'accuser en sa présence.
Il but seul et triste un bon bout de temps, pendant que les autres villageois faisaient leurs affaires hors de la taverne, une fois Elena et So parties, il resta seul...
Souvenir revint.
Puis Tertullien.
Enfin Vito et Helle.
L'hyper-activité était partie.
Tous les plans étaient formés, les missives envoyées et reçues, il ne manquait plus qu'á attendre. Attendre de pouvoir tout mettre en route. Attendre la réponse du procureur. Le quartier général était devenu inquiet, mais non de linquiétude des idées, sinon de linquiétude de l'attente.
Les mauvaises idées meurtrières revenaient. On imaginait de nouveau les flammes, les fourches, les tortures. Chacun semblait regarder le ciel comme s'il attendait que quelque chose arrive. L'attente. La pire ennemie du monde. Il ne restait plus rien á faire qu'attendre. Vito proposait de jouer aux cartes, mais personne n'avait le temps ou la morale pour s'y adonner. La tension était á son climat. Attendre.
- Mais attendre qué bordel de merde!
Il savait bien ce qu'ils attendaient, mais l'impatience était trop désespérante, au moins, en criant, il brisait le silence.