Friedrich_spener
La musique avait cessé, il s'en rendit compte quand sa cavalière le tira vers le lieu des agapes.
Ach ! Ma Super Cicou, non seulement tu es une danseuse née mais tu es simplement superbe ce soir. 'fin, comme d'habitude.
L'homme de loi-forgeron souriait, heureux du moment présent, oubliant toutes les vicissitudes de la vie quotidienne et son cortège de petits tracas.
Il chercha une mousse rousse, finit par la trouver et trinqua à la santé des organisateurs, puis de sa cavalière et de ses amis, se demandant s'ils arriveraient à se libérer des préparatifs de la naissance qui approchait maintenant à grands pas.
Son regard survolait la salle, adressant quelque sourire aux deux ou trois personnes qu'il reconnaissait.
Puis son regard se porta de nouveau sur sa cavalière de rouge vêtue. Son regard revenait toujours sur sa cavalière ce soir.
Sans qu'il le sache vraiment, l'air d'un texte du troubadour Etienne D. qu'il affectionnait particulièrement, lui qui savait dire tout ce que des heures perdues dans des textes arides lui avaient ôté, tournoyait dans sa tête, comme une sorte de petite voix, comme sa conscience qui luttait :
"C'est un moment fort où se reveille l'eau qui dort
Un moment clair où je me confonds à ta chair
C'est le feu, la soie
C'est le vent qui court sous la peau
Et c'est t'apprendre avec les doigts qui me rend tout chose
C'est comme un mal en moi qui m'effraie, qui me tord
Serre m'encore et fais moi perdre pied
Dans ces eaux troubles fais-moi plonger
Me garder en toi, le souffle court, figer la pose
Les yeux noyés comme deux mutants sous hypnose
C'est comme un mal en toi qui te pèse et te mord
Baise m'encore et fais-moi tournoyer
Dans ces eaux sombres fais-moi plonger
C'est se taire et fuir, s'offrir à temps
Partir avant de découvrir
D'autres poisons dans d'autres villes
Et en finir de ces voyages immobiles."
Il savait que Super Cicou savait lire à travers lui et il tenta de reprendre constance, se rendant compte qu'il n'était plus dans la salle de bal.
Heureusement la musique reprenait et son amie manifestait l'envie pressante de retourner danser, et c'est bien pour cela qu'ils étaient venus.
Au moment de quitter leur emplacement stratégique, rafraichis et prêts à se remuer au rythme des musiciens, il aperçut Estuardo qui arrivait et qui lui donna une tape de forgeron dans le dos.
- Tou vas m'apprendre quelques pas un dé ces jours dans notre forge!
Bonjour mon ami, avec plaisir et réciproquement j'espère bien
Soudain, il se rendit compte, non sans une certaine surprise mais avec un plaisir certain, qu'il avait dit "mon ami". Et pour lui, ce n'était pas chose fréquente, loin s'en faut, ce mot là était chargé de sens et il ne le galvaudait pas.
Avec un grand sourire, se doutant bien qu'Estu lirait à travers :
Il va y avoir une de ces ambiance dans notre forge, nous martèlerons en rythme, on s'arrangera, tu verras, pas moyen d'y couper.
Cicou avait déjà rejoint le centre de la salle.
Excuse-moi, j'ai perdu ma cavalière, me faut la rejoindre sinon je vais finir comme ses cochons.
Avec un grand rire
Passe une bonne soirée et on essaiera de trinquer tout à l'heure, pour l'instant un plaisant devoir m'appelle.
Et il rejoint Cicou qui commence déjà à tournoyer.
Ach ! Ma Super Cicou, non seulement tu es une danseuse née mais tu es simplement superbe ce soir. 'fin, comme d'habitude.
L'homme de loi-forgeron souriait, heureux du moment présent, oubliant toutes les vicissitudes de la vie quotidienne et son cortège de petits tracas.
Il chercha une mousse rousse, finit par la trouver et trinqua à la santé des organisateurs, puis de sa cavalière et de ses amis, se demandant s'ils arriveraient à se libérer des préparatifs de la naissance qui approchait maintenant à grands pas.
Son regard survolait la salle, adressant quelque sourire aux deux ou trois personnes qu'il reconnaissait.
Puis son regard se porta de nouveau sur sa cavalière de rouge vêtue. Son regard revenait toujours sur sa cavalière ce soir.
Sans qu'il le sache vraiment, l'air d'un texte du troubadour Etienne D. qu'il affectionnait particulièrement, lui qui savait dire tout ce que des heures perdues dans des textes arides lui avaient ôté, tournoyait dans sa tête, comme une sorte de petite voix, comme sa conscience qui luttait :
"C'est un moment fort où se reveille l'eau qui dort
Un moment clair où je me confonds à ta chair
C'est le feu, la soie
C'est le vent qui court sous la peau
Et c'est t'apprendre avec les doigts qui me rend tout chose
C'est comme un mal en moi qui m'effraie, qui me tord
Serre m'encore et fais moi perdre pied
Dans ces eaux troubles fais-moi plonger
Me garder en toi, le souffle court, figer la pose
Les yeux noyés comme deux mutants sous hypnose
C'est comme un mal en toi qui te pèse et te mord
Baise m'encore et fais-moi tournoyer
Dans ces eaux sombres fais-moi plonger
C'est se taire et fuir, s'offrir à temps
Partir avant de découvrir
D'autres poisons dans d'autres villes
Et en finir de ces voyages immobiles."
Il savait que Super Cicou savait lire à travers lui et il tenta de reprendre constance, se rendant compte qu'il n'était plus dans la salle de bal.
Heureusement la musique reprenait et son amie manifestait l'envie pressante de retourner danser, et c'est bien pour cela qu'ils étaient venus.
Au moment de quitter leur emplacement stratégique, rafraichis et prêts à se remuer au rythme des musiciens, il aperçut Estuardo qui arrivait et qui lui donna une tape de forgeron dans le dos.
- Tou vas m'apprendre quelques pas un dé ces jours dans notre forge!
Bonjour mon ami, avec plaisir et réciproquement j'espère bien
Soudain, il se rendit compte, non sans une certaine surprise mais avec un plaisir certain, qu'il avait dit "mon ami". Et pour lui, ce n'était pas chose fréquente, loin s'en faut, ce mot là était chargé de sens et il ne le galvaudait pas.
Avec un grand sourire, se doutant bien qu'Estu lirait à travers :
Il va y avoir une de ces ambiance dans notre forge, nous martèlerons en rythme, on s'arrangera, tu verras, pas moyen d'y couper.
Cicou avait déjà rejoint le centre de la salle.
Excuse-moi, j'ai perdu ma cavalière, me faut la rejoindre sinon je vais finir comme ses cochons.
Avec un grand rire
Passe une bonne soirée et on essaiera de trinquer tout à l'heure, pour l'instant un plaisant devoir m'appelle.
Et il rejoint Cicou qui commence déjà à tournoyer.