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[RP]Panique (bébé) à bord

Finn
Une, deux, trois… La petite troupe grossit dans l’étroit couloir, si bien que certaines jouent des coudes pour se frayer un chemin. S’il avait su que les arracher à leurs songes les rendrait si bruyants, l’Irlandais s’en serait abstenu.

- « Fermez-la, Buzay ! Fer-mez-là ! », grogne-t-il en écartant sèchement la gosse de l’entrée pour s’agenouiller devant, à hauteur de la serrure. « Vous voyez bien que c’est une porte, pas votre Marraine. »

Et où est-elle, la Marraine ? Le meilleur pour la Chapelaine.
Attends, tu vas rire.


- « Marzina s’est enfermée dans la cabine et a avalé la clé. », lui explique-t-il avant de s’emparer de l’épingle à cheveux. « Et c’est vous qui allez l’aider à mettre bas, une fois que j’aurais ouvert… cette… porte. »

Tout en causant, le Gaélique s’acharne au niveau du trou mais l’épingle casse avant même d’avoir enclenché une seule des garnitures. Et évidemment, ses outils de crochetage sont à l’intérieur de la cabine. Le fil de fer martyrisé retrouve les mains de sa propriétaire alors que l’Irlandaise lance une idée ; il n’a pas de hache à disposition, mais sa dague devrait faire l’affaire.

- « On va pas abattre la porte, j’ai des trésors à l’intérieur ! »

S’étant relevé, l’Irlandais opte malgré tout pour l’approche destructive en enfonçant sa lame dans l’énorme serrure, en cassant le mécanisme avant de faire levier entre le panneau et le chambranle. Dans une nuée d’échardes, la porte cède enfin.

- « Vous pouvez arrêter de pousser, Marzina, c’est bon ! Rhabillez-vous, on entre ! »
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Angelyque
C'est une Charolaise à moitié endormie qui grossit à son tour les rangs de l'étroite coursive où se trouvait la cabine du capitaine. Les bruits sourds et les cris l'avaient réveillée et c'est avec une chandelle à la main, à moitié dépenaillée qu'elle trouva la source du capharnaüm, Finn pour ne pas changer.
L'œil à moitié éteint, elle demanda d'une voix pâteuse ce que faisait Finn accroupi devant la porte et sursauta quand la porte sortit de ses gonds, la réveillant complètement
.

J'avais une autre clé. Une fois en Bretagne, vous vous occuperez de faire remplacer le tout. Il va de soit que je souhaite ce qui se fait de mieux. Ceci est un navire royal, pas une coque.

Elle leva les yeux au ciel, après avoir entendu les explications d'une des passagères.

Qu'avez vous donc fait à Marzina pour qu'elle vous mette dehors?

Elle pénétra dans la cabine à la suite de Finn et comprit d'un coup d'œil de quoi il était question en voyant la flaque sur le sol.

L'enfant ne va plus tarder.

S'il y avait bien une choses qu'elle savait, c'était bien ça. Sa dernière perte des eaux avait eu lieu au Louvres, devant les feudataires, un Nicolas dégoûté, un époux catastrophé et un grand aumônier qui avait failli perdre la raison à l'idée de la voir mettre bas devant lui. Elle n'avait pas tardé à être évacuée des lieux et prise en charge par les médecins du roi.

Euh.....je sais accoucher...enfin, je veux dire faire des enfants....mais à part hurler et fermer les yeux en poussant quand on me dit de le faire, je ne sais pas quoi faire d'autre.

La duchesse commençait à comprendre pourquoi tous avaient paniqué à l'époque, elle même commençait à sentir quelques gouttes de sueurs froides couler le long de ses tempes.

Elle se rapprocha de Marzina, compatissante.

Comment allez vous? les douleurs ont commencé?

Vu la tête de la jeune femme, il semblait que oui. La Charolaise posa son regard sur Finn et sourit.

Vous aurez de la chance, ce sera un petit bourguignon. Ou deux qui sait?

Enfin, on en était pas encore là. De longues heures les attendaient, Angelyque regarda en direction de ce qui restait de la porte, prête à se barrer et retourner se coucher.
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Marzina
Elle avait lancé un regard attendri vers le trèfle qui s'était frayé un chemin sous la porte, avant d'être complètement blasée par la méconnaissance de Finn sur le fonctionnement du corps humain. Voilà qu'il mettrait la matrice dans les intestins! A l'entendre, la digestion serait quasi immédiate...Il faudrait qu'elle l'emmène en cours d'anatomie peut-être. Alors qu'il s'élance en lui criant chercher du secours, elle a envie de lui hurler qu'il est hors de question qu'il parte. Certes, la personne qu'il ira chercher, peu importe laquelle, sera toujours plus qualifiée que lui pour l'aider à accoucher. Néanmoins, la panique qui l'habite toute entière ne l'aide pas à être rationnelle, et elle a juste envie de le savoir pas loin, parce qu'elle s'est habituée à sa présence rassurante là où autrefois elle préférait rester seule.

Attendant les renforts, la blonde décide d'au moins s'installer confortablement. C'est pas parce qu'on est peut-être sur le point de crever qu'il faut pour autant oublier qu'on pourrait survivre avec des sales crampes! Alors elle traîne la patte jusqu'au lit où elle se laisse tomber. Finalement, maintenant qu'elle se sent un peu plus détendue grâce à l'alcool, elle se dit que ces contractions ne sont pas si terribles que ça. Les gens en font tout un foin, mais au final, c'est assez supportable! C'est qu'elle s'imagine aussi qu'elle va accoucher dans l'instant, la blonde, elle ne s'imagine même pas que ce n'est là qu'un simple aperçu de la suite. D'un geste, elle tâte, vérifie qu'il y a pas une tête qui arriverait...Non, à priori non, rien de ce genre. Bon...y'a plus qu'à attendre alors.


- Et bien ? Ou est Marzina ?

Ah tiens, ne serait-ce pas la voix de la chapelaine? Complètement ivre, la blonde s'esclaffe seule en faisant un signe de la main à la porte, en minaudant "Je suis lààààà". On n'a pas inventé meilleur anesthésiant!
Un braillement aiguë que Marzina reconnaitrait entre mille lui fait hurler:


"Mon petit chaaaat! Je suis lààààà!"

Au cas où elle se poserait encore la question...
Et la voix de l'Irlandaise derrière, faisant s'échapper de la Bretonne un râle.


"Nan mais approchez pas votre hache de MA porte vous!"

Bien sûr, elle est pourtant persuadée elle aussi que la hache est la meilleure solution, néanmoins ce n'est pas parce qu'elle est en plein travail d'accouchement qu'elle oublie son esprit de contradiction et son charmant côté possessif.

- « On va pas abattre la porte, j’ai des trésors à l’intérieur ! »

Elle fronce le nez et beugle:

"Non mais franchement, j'espère que vous parlez de moi et de l'enfant là, et pas de vos coffres, sinon je vous noie dès q..."

Elle n'a pas le temps de finir que la porte s'ouvre dans un fracas, laissant échapper un jappement de Morfal, faisant sursauter l'Altesse. Le chiot s'était tranquillement installé dans un coin douillet de la cabine, faisant complètement abstraction des altercations autour de lui. La boule de poils se rue alors au dehors, tournant comme un forcené autour des jambes des présents, le tout en jappant agressivement.
La blonde ouvre des yeux ronds sur son mari qui vient d'entrer par effraction dans la cabine, commentant d'un ton avec une pointe de reproches:


"Vous faites jamais les choses à moitié vous..."

C'est là qu'elle prit à nouveau conscience que la présence de Finn ne servait pas à grand-chose, si ce n'est peut-être à accentuer le bordel tout autour d'elle et à la stresser un peu plus -ou l'énerver c'est selon. Heureusement elle voit arriver avec une lueur d'espoir la Duchesse, lueur bien vite éteinte par ses paroles. C'est qu'elle commence à devenir blanche comme un linge, à l'idée que personne ne sache y faire et qu'elle doive improviser. La seule chose qu'elle se trouva alors à même de dire fût:

"D-deux?!"

L'idée même la terrifiait. Elle avait assisté à la naissance d'Alix, elle était ivre aussi ce jour-là, et elle avait vu la tête de Marie quand on lui avait annoncé "Attendez il y en a encore un deuxième!". Ça faisait bien six mois qu'elle en faisait des cauchemars...

"Je...j'ai perdu les eaux."

On essaie d'aligner deux mots, compliqué quand on a aussi bien entamé le whiskey dont la précieuse bouteille quasiment vide repose douillettement à ses côtés sur le lit.

"Et euh...j'ai mal."
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Sakurah
- « On va pas abattre la porte, j’ai des trésors à l’intérieur ! »

La blondine se demandait bien de quels trésors il s'agissait. Était-ce de l'or ? Des bijoux, des bouts de canevas qu'il avait en favoritisme ? Elle n'en savait trop rien et bien franchement, la celtique préfèrait ne pas le savoir car parfois, moins on en sait, mieux c'est ! Puis, voilà que Marzina râlait, ce qui l'étonnait vu son état, la princesse blonde parvenait malgré tout à trouver l'énergie de s'époumonner depuis la cabine ''royale''.

"- Nan mais approchez pas votre hache de MA porte vous!"

Décidément.

Pas d'offense l'Altesse ! LA porte restera intacte puisque .. y'a pas de hache à bord, c'est votre jour de chance.

Suite à sa réponse sarcastique, pendant que Finn tentait d'ouvrir cette fameuse porte qui finit par céder, la Charolaise se voulait rassurante et allât à la rencontre de celle qui allait accoucher d'un moment à l'autre. Toujours aussi amusée, l'irlandaise s'appuya sur le seuil de la porte, léger sourire en coin en contemplant la scène, la Marzina avait une mine terrible et le plus beau, elle semblait souffrir. D'avance, les mioches n'était pas son dada mais là, celui qui venait, elle ne pouvait nier son brin d'affection pour cet enfant qui allait sous peu voir le jour.

L'est-elle pas belle la vie hein ?

Oui, elle la méprisait, c'était temps de réjouissance pour l'irlandaise.
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Valyria
La Chapelaine est pour un moment complètement insensible à ce qu’il se passe autour. Elle est arrivée seule avec Finn, puis Alix-Ann est arrivée, puis la respectable Duchesse, puis l’Irlandaise un brin exhibitionniste, puis on a cassé la porte… Elle ne réalise pas trop. Elle est là, droite comme un « i », les yeux dans le vague. Elle pense. Plus même encore, elle réfléchit.

Elle réfléchit à la suite des événements. Comment en est-ton arrivés là ? Bon bien sûr il y a l’acte de reproduction mené certainement avec entrain par les deux époux – elle ne veut pas savoir si c’est avant ou après qu’elle est ai mariés – et puis le Seigneur, dans sa grande générosité a décidé de donner un héritier aux mariés. Puis le temps est passé, l’eau a coulé sous les ponts et la Princesse est devenue grosse. Même qu’on a sonné les cloches à Quiberon pour fêter ça ! Puis ils sont allés dans ce foutu Sud puis ils ont embarqué sur ce bateau et…

Le chiot lui passe entre les jambes, contact qui la ramène au monde présent. C’est qu’on ne lui passe pas souvent entre les jambes, ça fait bizarre. Son regard d’abord hagard se pose sur les gens autour et… Sur Finn.


- VOUS. C’est VOUS.

Son index suuuuper accusateur désigne l’Irlandais.

- Vous Gaélique impie ! « Un navire qui n'a pas goûté au vin goûtera au sang » : je vous avais dit qu’il fallait baptiser ce bateau et vous avez préféré faire le fier ! Une fois de plus vous avez préféré vous penser supérieur à Lui, celui qui décide de TOUT.

Elle s’avance alors, de pas brusques et gestes furibonds. Elle est comme ça la Chapelaine, un peu excessive quand on parle du Très-Haut. On ne déconne pas avec la religion. Et bien sûr, elle ne sait toujours pas qu’elle est sur le rafiot de… D’un… Vous-Savez-Qui.

- Duchesse, est-ce que vous savez vous y prendre ? Il va falloir réparer l’affront. Et…


Un regard sur l’Altesse.

- Vous en faites pas Altesse je suis certaine que la Duchesse sait y faire. Et puis j’ai déjà vu des juments mettre bas, ça doit ne pas être bien plus compliqué si nous sommes portés par l’amour du Très-Haut.
Alix_ann
Alix panique, trop occupée à se préoccuper de l'état de sa marraine pour malmener verbalement l'Irlandais qui l'envoi bouler d'un revers de main, et de manquer, gracieusement, de se prendre la coque du bateau en plein tronche, entre dans la cabine à toute hâte. Elle se met aux côtés de sa marraine.

-« Mamm... »

Qu'elle gémit en lui attrapant la main. Ça sort naturellement, car elle ne pouvait être plus mère qu'à ce moment. Qu'est-ce qu'elle en avait voulu, de ce môme. Et sans trop lui en avoir parlé, sans trop connaître l'histoire de sa marraine, Alix savait qu'elle le désirait plus que tout, devenir une mère. Pas la mère qu'elle était avec Alix, dont l'éducation qui lui fût prodigué avait davantage à voir avec un crash test, avec néanmoins beaucoup d'amour, que l'éducation d'une mère. Mais la mère d'un enfant bien à elle.
Pour la mioche ce bébé était une menace, celle de se voir évincer, qu'on ait plus assez d'amour à lui accorder. Mais il était avant tout l'enfant de sa marraine, celle qui avait été davantage sa mère que jamais sa mère ne l'avait été, il était un frère, ou une soeur, sait-on jamais, qu'elle aimait déjà beaucoup. Mais elle préférait quand même un frère, comme celui qu'elle n'avait jamais eut l'occasion de trop aimé, qui était mort trop jeune, son jumeau. Du coup ça la rendrait quand même un peu plus contente que si c'était une chiarde, faut s'le dire.

Bref, Marzina a mal, Alix a mal de la voir mal, et elle s'occupe de pas grand chose d'autre que ça. Il y a bien la mirifique qui tentait de se rendre aussi productive que possible, l'irlandaise revêche qui boycottait dans le fond, mais c'est la chapelaine qui la tire de sa contemplation apitoyée de la situation.

Ma doue ! Pour une fois qu'elle disait quelque chose qui lui plaisait !


-« C'est vrai que c'est un peu beaucoup de votre faute. »

En se souvenant des menaces qu'elle avait proféré tout juste monté sur le bateau à l'irlandais, un truc du genre si il arrive malheur à Marzina je viendrais vous éviscérer dans votre sommeil. Mais l'heure n'était pas au blâme. Ça n'avait pas eut le mérite de réussir à inciter l'irlandais à prendre des précautions pour éviter cet mise au monde burlesque et encore moins de faire avancer le bateau plus vite. Ça aura cependant valu le coup d'essayer. Elle secoue la tête, dans un effort maniéré de mettre ses idées sur ce qui se jouait au clair.
Première constation, Marzina accouchait. Seconde, ça ne pouvait pas attendre (à c'qu'on lui a dit...). Troisième, on était sur un bateau. La quatrième, que ce n'était pas un lieu approprié du tout à ce genre de fait. La cinquième, que personne ne semblait avoir vraiment idée de comment sortir ce môme de l'utérus princier.
La belle merde en somme. C'est qu'il lui arrive d'être perspicace à la blonde.


-« Je suis pas sûre que l'amour du Très Haut nous suffise dans cette situation. »

Et elle n'a pas tellement envie de tenter l'coup. C'est qu'elle lui fait pas très confiance, au sale vioque. D'autant qu'elle doute de ce qu'il pourrait bien réserver à la très modérément pieuse assemblée.
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Finn
Mmh… Ça commence à sentir le roussi. Le Gaélique s’en rend compte alors que tous les regards convergent vers lui pour l’accabler de reproches et que le jeune dogue s’attaque à sa jambe. Il est temps de ramener le calme dans la bergerie.

- « PRIONS alors. »

Et d’inviter tout le monde à se prendre les mains pour former un cercle autour du pageot, en attrapant lui-même deux, avant de baisser humblement la tête sous le regard du Très-Haut.

- « Implorons le Pardon du Seigneur, et souhaitons une prompte dilatation au vagin de ma femme… Après, Sœur Valyria y mettra les doigts. »
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Sakurah
- « PRIONS alors. »

Suite aux dires du Baron, connaissant ses habitudes, c'est d'un naturel qu'elle lui adressa un regard perplexe. Sachant qu'il avait un intérêt pour le vin de messe et moins pour la prière, elle s'avança tout de même vers eux, à l'écart de la Chapelaine bien sûr, et serra la main doucement à ses voisins, se ferma doucement les yeux.

- « Implorons le Pardon du Seigneur, et souhaitons une prompte dilatation au vagin de ma femme… Après, Sœur Valyria y mettra les doigts. »

Oh ?!
A t-il vraiment osé ? Oui !...
À la fois étonnée et amusée, la blondine étouffait un rire.


Étonnée car, pour une prière, l'irlandais n'y allait pas à la légère et amusée, parce que réciter ''dilatation du vagin'' et ''mettra les doigts'' dans une même phrase, et en compagnie de la religieuse, ça avait le mérite de l'amuser et plus que de raison ! Donc elle en profita pour en ajouter ...

Dans ta sagesse, nous t’en prions, les souffrances de son âme et de son corps à la réalité de sa faiblesse. Elle sait que tu lui accorderas la grasse proportionnée à l’épreuve que tu permets.

Comme il était doux de prononcer ces ''saintes'' paroles.
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Valyria
La Chapelaine les écoute, un à un, puis regarde la Princesse se tortiller de douleur. Bon Dieu. La Chapelaine va y mettre les doigts oui. Est-celle la seule à avoir déjà vu une jument au travail ? Personne n’a rien vu d’autre, comme une vache ou une chèvre ? Personne n’a donc jamais vu comme ça détour d’une rue ou d’un champ un animal mettre bas ? Ou encore mieux, une femme ? Apparemment non. C’est elle la seule terreuse du coin qui a vu des naissances. Privilège du Très-Haut dirons-nous.

Elle relève donc ses manches et se place en position frontale avec l’Altesse. Elle ose, enfin, baisser le regard vers le… Vers la partie inférieure de Marzina et prend une profonde inspiration, se signe un coup, murmure une petite prière et s’excuse d’avance auprès du très-Haut pour les horreurs qu’elle peut profaner dans les instants à venir.


- « Marzina je vous prie de saisir la main de Finn et de la serrer, de la mordre, de faire tout ce que vous voulez sur celle-ci lorsque vous souffrez. Il faut pousser, pousser très fort, vous aurez besoin d’un échappatoire à la douleur. Vous n’allez pas passer un moment de douceur et lui causer une petite fracture n’est que rendre la monnaie de sa pièce. » Et de jeter un œil à Finn. « Considérez ça comme une partie de votre pénitence. »

Elle avance ses mains vers les jambes de l’Altesse et les écarte, pensant qu’elle va donner une vie… Oh bordel, le travail a déjà bien avancé. Et c’est sacrément moche. Il faut sauver ceux qui peuvent l’être.

- « Alix-Ann, douce Alix-Ann, allez chercher des tissus, et de l’eau. Et faites autant d’aller-retour que vous pouvez, de brefs retours et beaucoup d'aller. »

Va t-en d’ici temps qu’on peut sauver ta mémoire de cette vue directe et frontale sur la vie pleine de sang et le… La… Enfin vous savez compris. La pauvre petite, elle ne voudra jamais enfanter.

Bon et comment la jument avait fait ? Couchée… pousser. Rien de mieux à faire. C’est la vie qu’ils disent. Mais c’est dégoûtant. Il faut expédier ça, il faut absolument expédier ça. Il faut qu’elle pousse… Si elle l’a fait éternuer ? Non trop faible poussée. Elle regarde autour d’elle et…


- « Hé, vous » Oui oui Sakurah. Elle baisse le ton. « Vous allez faire ce à quoi vous êtes douée. Non n’enlevez pas vos habits ! Agacez-moi la Princesse, agacez-là pour qu’elle pousse. En enivrez la aussi. »

Pleine de courage, la pure Chapelaine avance ses mains vers l’entre-jambe de Marzina, prête à saisir cette petite chose visqueuse que l’on peut supposer être un début de tête.

- « Votre Altesse poussez. Nous sommes tous prêts à accueillir votre héritier. Dites-moi vous souvenez-vous du jours ou nous avons rencontré Sakurah? »
Marzina
La douleur était bien supportable. Les bruits et la panique tout autour un peu moins. Commençant à s'en agacer, la Blonde a le souffle qui s'accélère. Elle peut même pas en placer une, bordel! Une nouvelle contraction, un peu plus forte, un peu plus douloureuse aussi...Un gémissement qui fuse entre ses dents serrées...Non, finalement c'est pas UN PEU douloureux, ça commence carrément à être VACHEMENT douloureux.

"GAST! Je vais crever!"

Parce que c'est la seule chose qui lui est passée par la tête à ce moment-là. Ca et le fait qu'elles aient raison, toutes, c'est la faute de Finn tout ça! Pourquoi il a dit oui, faisons-le, quand elle lui a demandé un enfant?! Et puis pourquoi il était toujours aussi prompt à lui sauter dessus aussi! S'il avait été frigide ou impuissant, elle en serait pas là!
Les réflexions sur Dieu et le bateau qui réclame du sang sont pas pour la rassurer non plus. Elle qui avait pensé que l'enfant lui avait été donné par un geste divin, un genre de bénédiction du Très Haut...tu parles oui! C'était une vengeance du Seigneur parce qu'elle va jamais à la messe. Quelque chose qui ressemble à "tu vas mourir dans d'atroces souffrances, après avoir supporté pendant des mois d'être grosse comme une baleine".
Voilà qu'on la compare à une jument maintenant! Une nouvelle poussée lui arrache un cri et une larme tandis que sa main libre se met en coupe autour du ventre rond et que l'autre écrase la charmante main qui était censée la réconforter. La contraction passée, elle se met à hurler sur l'assemblée:


"Suis-je la seule à connaitre des rudiments d'anatomie ici?!"

Avant de se tourner vers Alix, des larmes plein les yeux.

"C'est pas pour toi mon petit chat."

Sur le coup d'une nouvelle contraction elle libère alors la main d'Alix pour attraper violemment le col de chemise de l'Irlandais et lui hurler dessus:

"Trouvez une solution vous! Vous l'avez forcément fait trop gros! C'est votre faute s'il passe pas tout seul! Et ARRÊTEZ DE PRIER GAST!"

Déjà qu'elle aimait pas les messes, mais alors les messes pendant qu'elle souffrait le martyr, ca lui donnait l'impression qu'on était déjà en train de l'enterrer. Néanmoins les énormités qu'il profère ont le mérite de lui faire prendre conscience que quelqu'un va aller...lui regarder...enfin...mais bordel quoi! Une nouvelle contraction la tord à nouveau de douleur, elle n'a l'impression que de subir, de ne clairement pas faire les choses comme il faut, et que cet enfant est en train de la tuer. Tournant ses yeux plissés vers l'Irlandaise elle vocifère:

"Faites-la taire parce que si je survis, je la tue!"

Vous avez vécu la grossesse de l'Altesse? C'était assurément une partie de plaisir avant l'accouchement, la prochaine étape! La douleur lui rappelle cette fois où on lui avait troué le bide pendant qu'elle soignait les blessés sur le champ de bataille. Maintenant qu'elle compare, elle se dit que cette fois là, c'était un petit chatouillis.
Complètement en panique et le front déjà couvert de sueur, la Blonde suit machinalement les instructions de la Chapelaine, un minimum rassurée de voir que quelqu'un prend les choses en main. Alors elle agrippe une main de Finn dans ce qui autrefois était une main blanche, et qui à l'instant n'est plus qu'une serre d'aigle, du genre qui sert à briser les os. Peu importe qu'il veuille ou non, il avait dit qu'il serait le père, alors maintenant il était temps qu'il assume. Elle l'avait décidé.
Elle se tourne alors vers Alix, joignant ses efforts à ceux de Valyria
:

"Il faut que quelqu'un s'occupe du chien...Morfal n'a pas eu à manger..."

Oui, le chiot EST la priorité. Bien que Marzina trouve réconfortant à cet instant de le voir mordre des chevilles, comme s'il faisait partager un peu de sa douleur à tous les autres...

"Votre Altesse poussez."

Plus facile à dire qu'à faire! La douleur n'aide franchement pas à se concentrer!
Mais la Blonde fait un effort et se concentre à expulser cet enfant, le tout en hurlant et bien entendu, en essayant de briser la main de son époux, définitivement coupable de tout ceci. La panique remonte en flèche tandis que la douleur se fait plus vive que jamais, et elle se met à pleurnicher.


"Je veux pas mourir sans le voir..."
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Sakurah
Il faut être près de ses amis
Mais encore plus de ses ennemis


Bien qu'elle se satisfaisait de voir la princesse souffrir le martyr et suer sang et eau. Cette vue n'était pas jolie à voir, puis, ça sentait pas bon, à croire que la future mère avait bouffer de la charogne. N'ayant jamais assistée à une naissance, l'irlandaise écartilla son regard et se concentrait très fort pour ne pas produire un art abstrait sur le sol.

« Hé, vous »

Elle regardait autour d'elle et se pointa avec l'air de dire ''Moi ?!''.

« Vous allez faire ce à quoi vous êtes douée. Non n’enlevez pas vos habits ! Agacez-moi la Princesse, agacez-là pour qu’elle pousse. En enivrez la aussi. »

Un large sourire se dessinait sur son visage, car de un, elle n'allait plus voir la flore féminine de l'altesse, et de deux, elle s'en réjouissait tout simplement. La chapelaine avait du bon et aussi, de très bonnes idées quand elle le voulait bien. C'est donc qu'elle se rendit au chevet de Marzina afin de lui changer un peu, beaucoup les idées.

"Je veux pas mourir sans le voir..."

Bref roulement de yeux et soupirant légèrement, elle secoua de la tête et sortit sa flasque de whiskey irlandais et en libéra le bouchon.

Allons, vous n'allez pas en crever mildiou ! Vous êtes bien plus forte que vous en paraissez.

Voyant quelques mèches tombés sur son front suintant, elle passa sa main pour libérer ce dernier qui demandait qu'à être rafraîchit.

Aliiiiix ! Ça vient ces compresses oui ? Ça urgeuhhh !!

Aux grands mots les grands remèdes, ses doigts fins se posèrent sur son menton pour entreouvrir les lèvres de la bretonne et doucement, elle lui fit avaler une mince gorgée, puis une autre.

Vous avez de la chance que je vous abreuve de cet alcool qui m'est cher, c'est que je vous aime bien !

Hop ! Une gorgée pour l'irlandaise, une gorgée pour elle, qu'est-ce qu'on s'amusent !

D'ailleurs, j'adore votre compagnie, tellement que j'envisage d'emménager à Quiberon et ne plus jamais en partir ! Je suis si bien avec vous tous !

Verse une fine rasade en sa bouche dans l'espoir de la saoûler à petits feux.

J'ignore si je vous l'ait déjà dit mais, je dois dire que vous avez beaucoup de goût en matière de vêtements. Je vais pouvoir me vêtir de vos plus belles parures, voir toutes puisque, vous constaterez que certains de vos morceaux seront plus à leur place une fois que le mioche sera sorti.

Car le malheur des uns fait le bonheur des autres, profitons en car la mort de la gaëlique est proche, ou pas ... Gloups, une autre gorgée se versa.

En plus d'emprunter votre garde-robe, je pourrais emprunter votre chien et aussi, votre vieux qui vous sert d'époux pour discuter devant ce breuvage que vous savourez en ce moment même. Il adoreeee !

Allons-y encore une fois, cul sec l'altesse !

Je vais bien aimer Quiberon moi, je le sent ! Allons, soyons amies pour toujooouuurs !!! Adopter mouah !

La blondine ne faisait pas les choses à moitié, demandez vous recevrez. C'était chose faite !
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Finn
Alix Ann aux linges et au gardiennage du chiot.
L’Irlandaise aux provocations.
La Chapelaine au bout du tunnel.
Et… Finn aux fraises.

Complètement largué par tout ce qui se déroule autour de lui, l’Irlandais a le regard vide, noyé dans le vague. Les cris de son épouse le tirent de sa torpeur, mais c’est surtout lorsqu’elle l’alpague par le collet pour lui hurler dessus de près qu’il reprend tout à fait vie.

Sa communion avec le Divin n’est pas du goût de tout le monde, manifestement…

Contemplant alors la bête féroce à la panse gonflée et au front suintant, l’époux réalise qu’il a créé un monstre. Y aurait de quoi regretter toutes ces galipettes, ces tentatives de faire céder des ovaires hostiles, quand on voit le résultat. L’accouchement n’est d’ailleurs pas sans rappeler la conception depuis que les délicats petits doigts de l’épouse ont muté en griffes acérés qui tentent de lui détruire les os de la main et que les cris du futur paternel se mêlent à ceux de la future mère.


- « HAA ! Pute borgne, elle va m’estropier ! », s’écrie-t-il brusquement, ayant senti un crac. « Si vous aviez pas passé ces derniers mois à vous empiffrer, peut-être qu’il serait pas aussi gros ! »

C’est bien tout ce qu’il trouve à rétorquer alors que le haut d’un crâne en pâte à modeler semble vouloir s’échapper des cuisses de sa tortionnaire de Princesse. Alors c’est ça ? Les yeux humides de douleur, l’Insulaire jette un coup d’œil à l’entrée – ou la sortie – du tunnel, très perplexe face à ce qu’il croit y apercevoir.

- « Vous êtes sûre que c’est bien l’enfant, ça ? Allez pas vous tromper, ma femme a besoin de ses organes ! »

Ces religieuses, toujours à faire du zèle.
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Luzerne
Lucien retransformé en Luzerne roupillait bien à l'écart, tout au bout du bateau. Il lui avait bien semblé dans son sommeil entendre des coups de hache, des cavalcades et des bruits de voix, mais elle avait transformé le tout en western fluvial et continuait de dormir bien aise, un léger sourire vissé aux lèvres.
A un moment tout de même une paupière fût soulevé suffisamment haut pour voir Alix courir dans un sens, puis dans l'autre des linges entre les mains. Et ce qu'elle avait pris pour le chant lointain des baleines en rut, ressemblait à s'y méprendre - maintenant qu'elle était tout à fait réveillée - à la voix de Marzina, mêlée à celle de Finn...

Est-ce que? Par hasard...?
Ni une ni deux, la cuivrée se leva et enfila ses braies directement sur sa chemisette de nuit. Ok, elle était débraillée, mais vu l'envergure de sa poitrine, personne ne s'en offusquerait.
La bourguignonne partit dans la direction qu'avait prise Alix, dans la direction des brames qui lui parvenaient de plus en plus distinctement. Devant la porte princière, un agglutinement humain à peine pensable. Luzerne rajouta ses anglaises cuivrées au bouquet de têtes qui se pressaient l'une contre l'autre dans la fissure de la porte qu'une main rageuse avait défoncé.
Juste à temps pour voir un paquet de chair affublé de bras et de jambes - un bébé quoi - se détacher pesamment de sa mère.
Alix_ann
Et elle se dépêche la gosse. Sur fond de hurlement sur l'Irlandais. Elle acquiesce silencieusement. Bah bien sur, qu'il y était pour quelque chose.

-« Ouiiiii ! Ça arrriveee ! »

Qu'elle s'égosille en farfouillant du côté où devait se trouver les compresses, dans une des caisses où on avait entreposé le linge qui se trouvait justement par là. Et de revenir, guillerette, les déposer là, sous le nez de la Chapelaine.

-« Làà. »

Pour l'eau chaude, ça allait être un peu plus difficile. Le seul foyer se trouvait plus loin, dans la cuisine, où elle se rue sans plus attendre, avant de faire volte face sur le seuil de la porte.

-« J'ai besoin de votre briquet, l'Irlandais ! »

Bref, elle se démerde. C'est joli de constater à quel point elle se consacrait à son importante tâche, jusqu'à aller nourrir le chien au passage. Le chien qui la suivit jusqu'à la salle où se passait les hostilités.

-« Vous allez venir vivre à Quiberon? Han mais c'est SU-PER ! »

En papillonnant des yeux, avec un regard de trop pour sa marraine.
Choque. Ma doue, ça lui réussissait pas le chouchen.


-« Whhaaaa... Puis outrée : Mais qu'est-ce que vous faîte? Mais lâchez-là enfin ! Vous voyez pas qu'elle souffre? Marzinaa ! »

Puis en louchant sur une forme indescriptible se mouvant par-là, vous voyez, c't'endroit là, et qui ne lui évoquait absolument pas un bébé.

-« Ma doue.. »
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