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Baptême de Richard de Cetzes

Oane
["La maman du petit Richard de Cetzes est attendu au baptême de son rejeton, près des fonts baptismaux, en face de la caisse centrale...La maman du petit Richard...."]

Et merde, j'suis en retard faut qu'j'les prévienne, bah où est mon page
Oh non j'l'ai laissé à la taverne, c'est bien ma veine, olété sous la table
A tous les coups on m'la piqué ou une gueuse saoule l'a embarqué
J'dois être à la chapelle dans deux cloches j'y serai pas à cause de ce gniard aie ! ma tenue est foutue et elle pue l'renvoi...*


Faites l'amour pas la guerre qu'ils disaient : tu parles ! Mieux vaut encore le vacarme des camps et l'odeur de graisse, de fer, de sueur et de sang mêlé des camps militaires que ces pleurs de mioche et ce fumet de lait croupi, sans compter les douleurs de l'enfantement. Soupir nostalgique de la comtesse guerrière. L'Oane affiche un air dégoutté et tend Richard à Blanche le tenant bien à bout de bras histoire que s'il a pas finit de renvoyer le contenu de son estimac, ça tombe sur une autre qu'elle. Elle sort son mouchoir en dentelle à ses initiales et essuie tant bien que mal sa vêture en troussant son nez tout en disant :

Bon, il est nourri, olé déjà ça... veillez à ce qu'il soy présentable pour son baptême, Blanche. Histoere qu'il nous embaume pas la pièce au moment crucial. Son royal père pourrait bien l'renier direct s'il présume qu'il a la chiasse !

Ce sur quoi, le carrosse aux armes de la Surgères se remet en marche vers le Louvre.
La Surgères met pied à terre enfin devant la Chapelle Royale et se retournant vers le carrosse attends que Gandrélina et Blanche en débarque avec son héritier. Elle est un brin nerveuse, elle n'a pas fréquenté Jean en dehors d’événements officiels depuis... depuis la veille de sa chute. Celle où précisément elle eut pu perdre le bambin. La fameuse nuit où tous les chats étant gris, les béarnais qu'ils - l'armée royale ou Air Force Oane- allaient secourir les ont attaqué... "oops scusez, on s'est gourré!" Nan, mais je vous jure. Ils sont fous ces béarnais ! N'empêche. Elle a pas perdu le gamin mais elle a perdu le père qui, non content de ne s’être jamais rendu à son chevet pour s'enquérir de sa santé ou, à défaut, de celle de leur descendance, la congédié vertement quelques jours après. Congédier dans tous le sens du terme. La capitaine comme la maîtresse. La tête déjà ailleurs, dans d'autres jupons, poitevins eux aussi. La Surgères alors très amoureuse de Jean en avait été émue, certes mais point trop n'en faut Jean s'étant comporté comme un mufle lors de la rupture, cela n'avait fait qu'alimenter la croyance de l'ex-Pucelle-limite-vieille-fille : les mecs sont tous des salauds. Si faict. Elle se marierait avec l'un d'eux, plus précisément Hadrien-Marcus Von Sparte, par pur devoer et baste ! Elle s'était bien jurée qu'on ne l'y reprendrai plus ; finit les histoires d'amour, les envolées lyriques, les poèmes, la pâmoison. Et retour au Fer et à la maille : tandem !
La comtesse était un brin nerveuse, Oui. Car en sus de revoer son ex-amant et père de son bambin potelet, le roy de France, son futur époux, le Sparte, non moins royal, y serait aussi, sans doute, s'il arrivait à quitter le champs de bataille dans le pays teuton comme il le lui avait rappelé par missive. Non pas que ce fut une première, les majestés ayant tout fait pour se refourguer la comtesse. L'un la voulait, l'autre n'en voulait plus, bref, ils étaient d'accord. Et tout devrait adonc se passer comme sur des roulettes, non?

Deux inspirations plus tard. Voilà la Surgères qui suit
la voiture d'enfant offerte par le couple d'Epannes lors de leur ennoblissement à Frontenay.
. Elle se penche un instant au dessus de la face du marmot : tout a l'air de bien se dérouler ; Richard est de bonne humeur : il gazouille même s'il est un peu étriqué par ses vêtements de cérémonie. La main blanche se fait plume et replace le col dans un geste affectueux. Il y a parfois des moments de grâce chez la guerrière.

La voiture d'enfant pénètre dans la coursive centrale de la chapelle. L'Oane se penche au dessus de la poussette offerte par le couple d'Epannes, elle prends Richard dans ses bras, il a l'air d'un sushi géant ainsi affublé et chuchote à l'oreille de son petit gars :

Pas de rot, pas de renvoi, pas de remplissage de lange, sage comme un ange !

Ses immenses yeux au milieu de sa bouille fripée rivés vers sa mère, l'enfant répondit à son sourire par une esquisse du même acabit.
Oane avance en fendant la foule de leurs hôtes pour ce baptême. Un sourire par ci un autre par là

Bonadié mes amis,
chers collègues,
chers vassaux,
je suis si heureuse que vous soyez venus
ma cousine... (germaine)
mon bien cher frère,

et mes soeurs : ça serait le bonheur ; Oooohohohoh !

Ils ont massivement répondu à son invitation, signe de l'importance que l'on accorde en ce temps là à la naissance d'un enfant en bonne santé et encore plus à un héritier, mâle de surcroît, fut-il un bâtard royal. ODS marche lentement laissant le temps aux uns et aux autres de découvrir la trombine du Cetzes-Surgères, Richard de son prénom, : un condensé de boule de billard rouge et fripée et d'une grenouille attentive.
Puis, l'opale de porcelaine se fige un instant, les océans s'agrandissent à la vue d'une forme massive tassée dans un fauteuil à roulettes ? Après un bref instant d'éternité à happer l'air comme un brochet (celui de ses armes) mais hors de l'eau, voilà la poitevine qui s'écrie devant la foule assemblée dans l'expectative de son arrivée, enfin de celle du fruit de ses mois de couveuse et de ses heures d'efforts pour l'expulsion


Seurn ! Vous vivant ?! Par Sainte Wildeforte, que le Très Haut en soy loué !

Et la Surgères de songer à se signer mais vala : elle a les mains prises. Songeuse, elle ajoute à voix de basse :


Vous icelieu, ce jour d'hui...

En même temps, c'est elle qui a envoyé le faire part, donc la présence du barbare-amateur-de-cabane-à-suer-au-fond-du-jardin ne devrait pas l'étonner sauf qu'elle ne savait pas si Soren MacFadyen-Eriksen était vivant ou -toujours- mort au moment où elle a scellé le parchemin. Après sa venue à ses funérailles et le miracle opérée par la sainte, elle avait cru voir un souffle de vie dans la grande carcasse, et elle avait espéré ; puis, faute de nouvelles, se croyant tout bonnement folle, victime d'une hallucination liée à son chagrin, la comtesse des Saints Songes avait poursuivit son chemin, qui avait croisé celui de l'alors comte Jean transformant sa vie en vie rêvée d'Oane et comme tout rêve prend fin au réveil... celui de son altesse Hadrien-Marcus ; au demeurant, son futur mari-pour-la-vie-bien-réelle, c'est-à-dire pour le meilleur ET le pire comme prévu lors de leurspourparlers. Pourvu que le premier domine le second.
Malgré sa vie tumultueuse, la comtesse guerrière avait égrainé chaque jour une pensée pour l'abominable-barbare-malodorant--fieffé coquin-aux-épluchures jusqu'à ce baptême où elle avait ressenti le besoin pressant, étonnant, extravaguant de faire-part de la "bonne nouvelle" à Celui qu'elle avait aimé et, à qui elle avait renoncé jadis, puisqu'il était (é)pris d'une blonde bayle. La nouvelle étant de taille -quoique le barbare lui soit réduit dans son fauteuil-, la Surgères en oublia quelques instants de trop ses convives, le baptême, tout ça pour un gueux mal fagoté et handicapé de surcroît ! Allez savoir...


* anais, Christina, paroles retouchées pour la cause

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Soren
L'ail? L'ennui avec les médecins c'est qu'ils ont tous un avis différent de leurs confrères. Vous allez en voir un pour des douleurs de ventre, et il vous dit que c'est dû à votre alimentation trop riche en fèves blanches et vous demande de modérer votre consommation de cassoulet. Vous passez en voir un autre pour le même problème et il prétend que c'est dû à vos glaires trop visqueuses et vous prescrit une potion imbuvable de sa fabrication, potion qui au passage vous coutera les yeux de la tête. Le troisième vous dira que c'est le trop plein de sang qui comprime vos viscères et vous proposera de pratiquer une saignée qui elle, vous coutera la peau des fesses cette fois. Le quatrième ne vous regardera même pas et vous dira qu'en période menstruelle, c'est tout à fait normal et qu'il n'y a qu'à attendre que ça passe. Quand au dernier, il vous dira qu'il étudie la question et sitôt que vous aurez le dos tourné, il appellera SOS-Exorcistes pour leur annoncer qu'il vient de leur trouver un client. Et pour en revenir à l'ail...Parfois il faut en manger parce que ça éclaircit le sang, et parfois ça crée des remugles indésirables et il faut s'abstenir! Et si je vous disais que la plupart des médecins sont des femmes, ça vous étonnerait vous? En attendez, la menthe au moins, c'est une valeur sure! Ça ne fait guère viril, je le reconnais, mais c'est toujours mieux que la Lavande, le chèvrefeuille ou la rose.

- Baiser la Reyne...Baiser la Reyne, comme vous y allez Zephyre! Les titres dont on m'a déchu au Danemark ne sont peut-être pas reconnus par la hérauderie française, il n'en reste pas moins que j'ai tout de même une certaine éducation et que je sais me tenir dans la haute société. Vous rappelez-vous face à la chancelière du Maine? Tenue de route irréprochable non?

Nous avons fini par pénétrer dans la chapelle. Personne ne nous en a empêché. Il faut croire que parmi les gardes royaux placés çà et là pour assurer la sécurité des têtes couronnées, qu'elles soient royales, ducales, comtales, vicomtales, baronniales ou autre, quelqu'un sait que je suis Søren MacFadyen Eriksen et que je suis bien invité par le Reyne de France pour assister au baptême de royal marmot qui n'a pas encore fait de marmelade dans les royales langes. Louangé soit le Très-Haut! « Hé ! Laisse passer le barbare du nord qui sent l’ail, c’est un ami de la Reyne ! »

- Une femme qui ne sait pas se faire attendre, ma chère, ne peut être qu'une fille de joie ou alors ce n’est pas une femme! Or là en l'occurrence, c'est de la Reyne de France que nous parlons. Au fait, la menthe a t-elle fait son effet? L'odeur d'ail dans l'air ça a disparu? Non parce que s'il y en a encore, ça n'est certes pas moi. Peut-être la Montagne de muscle là-bas. Il a une tête à manger de l'ail ne trouvez-vous pas? A moins que ça ne vienne de l'emmîtré près de l'autel... ou encore de l'homme qui a une tête à manger des biscuits, là-bas, accompagné de la dame brune. En fait, ils font tous une drôle de tête. Ça doit être parce que je n'ai pas l'habitude des réunions de la noblesse de France. C'est bien plus guindé qu'au Danemark vous savez. Comment dire...Moins rustre peut-être? Mais franchement, j'ai l'impression d'assister à une scène d'une pièce de théâtre que j'ai vu à Helsingør. Ça s'appelait "Petits meurtres entre amis" et ça racontait l'histoire d'une bande d'amis qui avaient sorti leurs longs couteaux pour...

Pas le temps de terminer. Voilà que le Reyne de France et le royal poupon fait son entrée dans la chapelle. Mieux vaut se taire maintenant, la cérémonie ne va pas tarder à commencer. Petit coup d'oeil du côté d'Enguerrand : ça va, mon fidèle porteur du jour a l'air de ne pas trop piquer du nez. Zef...Zef?

- Rassurez-vous, je vais très bien. Je ne pense pas que je vais faire une crise aujourd'hui et ce, quoi qu'il arrive. Il...

Petit geste de la main pour désigner ma tête, geste aussi sérieux que le ton de la phrase précédente.

- ... est solidement ancré à ses chaînes et ne tire pas dessus. Il dort paisiblement.

Le premier drame de la journée a l'air de se passer au moment où la Reyne passe à mes côtés. Elle suffoque? Elle tombe en pâmoison? Elle a senti elle-aussi cette odeur d'ail qui flotte dans l'air? J'ai encore un morceau de feuille de menthe collé sur les dents de devant? Søren? Elle a bien dit mon prénom? Coup de coude dans les côtes du porteur, geste de la tête en direction de la Reyne. Qu'il m'approche ce porteur for fanden! Qu'il m'approche d’Oane!

- Votre Majesté, mes hommages ! J’espère que la délivrance n’a pas été trop pénible à supporte. Excusez de ne point me plier en quatre pour exécuter la révérence qui sied à votre rang mais un accident indépendant de ma volonté me prive actuellement de mes membres inférieurs. Vivant? Hum... Ma foi oui! Vivant...je crois. Béni soit le Très-Haut de ne pas m'avoir rappeler à ses côtés.

Enfin, encore qu'à ses côtés, vu la vie que je mène, je ne risque pas d'y aller....même après ma mort! Ceci dit...Après les habitants de Sarlat, ça fait tout de même la deuxième rencontre avec quelqu'un qui doute encore de ma relative bonne santé! Me croyait-elle mort elle aussi? Aurait-elle même, comme les sarladais, assisté à mes funérailles? Est-ce pour cela qu'elle m'aurait quitté pour le Roy? Parce que j'étais mort? Enfin mort...c'est tout de même relatif! Sainte-Wilgeforte n'est quand même pas venu me chercher dans les limbes pour me donner un coup de pied aux fesses et me renvoyer sur terre!

- Votre Majesté, je vous présente Zephyre, mon médecin attitré. Elle a pris sur elle de trouver le remède miracle pour me rendre l'usage de mes jambes, et accessoirement elle s'occupe aussi de...

...Du dérangement qu'il y a dans ma tête? De me faire progresser dans l'acceptation de ma nouvelle vie? De cette amnésie? Non. Mieux valait ne pas trop insister là-dessus parce que la Conciergerie ne devait pas être si loin que ça!

Paralysie oblige, d'un petit geste discret du doigt - D'aucun diront plus tard que j'aurais sans doute du utiliser le petit doigt mais tant pis - j'invite la Reyne à se pencher vers moi pour lui murmurer.


- Dites-moi Oane, de vous à moi... votre enfant est-il réellement du Roy ou...de moi?

Quoi? Avec la lettre d'amour que j'ai reçue, en l'absence de tout souvenir de ces deux dernières années, je suis bien en droit de me poser la question non? Espérons juste que, dans la chapelle, les murs n'ont pas de trop grandes oreilles...

- Ah ! Et j’ai un petit cadeau pour votre fils. Trois fois rien. Vous me direz où et quand je dois le déposer n’est-ce pas ?
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Chidelric
Chidelric, juge d'appel de son état, avait reçu une invitation au baptême du fils de sa chère et tendre amie Oane.
Rien ne pouvait le rendre plus heureux et il partit sans attendre vers la chapelle du Louvres.

Arrivé sur place, il se tint à l'écart, un peu en retrait. Ah bah fichtre, il n'allait tout de même pas s'adresser directement à toute cette assemblée qu'il ne connaissait pas personnellement. Non qu'il fût timide, mais cela ne se faisait point.

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--..oane..


- Votre Majesté, mes hommages ! J’espère que la délivrance n’a pas été trop pénible à supporter. Excusez de ne point me plier en quatre pour exécuter la révérence qui sied à votre rang mais un accident indépendant de ma volonté me prive actuellement de mes membres inférieurs. Vivant? Hum... Ma foi oui! Vivant...je crois. Béni soit le Très-Haut de ne pas m'avoir rappeler à ses côtés.

L'estocade. C'était comme si l'Oane avait pris un direct du droit dans le bide ! Le voilà qui après des lustres d'absence, et alors qu'elle avait toutes les raisons de le croire mort, dead, raide, caput, muerte, il venait faire le fanfaron et ce, comme si de rien n'était... encore un peu, il lui causerait du dernier match de soule autour d'une bonne bière. La moutarde lui montait au nez à la Surgères.

Votre Majesté, je vous présente Zephyre, mon médecin attitré. Elle a pris sur elle de trouver le remède miracle pour me rendre l'usage de mes jambes, et accessoirement elle s'occupe aussi de... 

Ah, le gougnafier ! Elle dit de sa voix de basse au blondinet :

Vous passez l'arme à gauche, je vous enterre, une sainte viole mon intimité pour vous sauver des ... limbes ou de je ne sais où, je ne sais plus si vous êtes vivant ou mort, si je suis saine d'esprit ou complètement barrée ; je vous écrit pleine d'espoir, vous faites le mort et puis là vous vous pointez la bouche en fleur sans prévenir ? Olé certain que vostre séjour parmi les morts ne vous point rendu moins cuistre !

La Surgères revoit le corps du barbare sans vie, puis, cet étrange rêve éveillé ou une présence, plus grande qu'elle, avait envahi son corps, l'illuminant de sa clarté et la baignant dans sa douce chaleur et cette poitrine qui se souleva un bref instant. Un souffle de vie insufflée par Sainte Wildeforte. Un fil ténu. Du moins, lui avait-il semblé. Elle avait confié le barbare à Una Mac Fadyen, la sœur de Seurn. Depuis, elle ne savait quoi que ce soit sur son devenir, son unique missive était restée sans réponse. Jusqu'à ce jour béni, qui célébrait la vie de bien des manières en somme, en la chapelle royale ; elle a bien remarqué qu'en revanche  le MacFadyen n'a pas retrouvé l'usage de ses jambes et doit se faire porté mais cet handicap existait avant sa mort tragique par empoisonnement, il y a des lunes de cela. La souffrance d'alors à l'idée de l'avoir perdu pour toujours vient effacer la colère de l'instant face à son insouciance habituelle. Elle ajoute cependant à sa discrétion :

Et puis, ne me donnez poinct du « Majesté » car je ne suis poinct reyne de France et nostre roy, la véritable « Majesté », pourrait en prendre ombrage vu qu'il est icelieu présent et un poil « chatouilleux » comme qui dirait... Nous pourrions finir tous deux au pilori pour usurpation de titres, enfin surtout vous ; moe il me réserverait sans doute une autre punition plus digne de mon statut comme ... broder de la layette pendant trois lunes. Notez que si d'aventure je devais vous balancer de nouveau des épluchures nauséabondes à la face, cela me mettrait en joy et nous rappelleraient notre enconstre !

La comtesse rieuse à ce souvenir heureux sentit sa colère refluer se muer en joie, elle se tourna vers la jeune femme brune et ajouta à son adresse :

Enchantée mestresse Zéphyre, ainsi est-ce vous qui avez supporté l' abominable MacFadyen Eriksen dans sa convalescence ; je vous en suis reconnaissante. Le revoer bouillonnant de vie et toujours aussi plein de délicatesse relève du miracle ou de la catastrophe : allez savoer !

Le blond rugueux l'invite à se pencher, ce qu'elle fait presque mécaniquement comme irrésistiblement attirée, de sa haute stature, son enfant lové dans ses bras.

- Dites-moi Oane, de vous à moi... votre enfant est-il réellement du Roy ou...de moi? 

Tandis que Richard profite que sa mère se soit baissée pour tenter d'attraper de sa quenotte maladroite une lourde boucle de cheveux noir de jais qui fait l'échappée belle, l'Oane se relève agitée d'un rire cristallin qui se répand dans la chapelle et semble ne plus pouvoir en finir. Un fou rire en somme, de ceux qui font tressauter sa grande carcasse. Bientôt l'on pourrait croire qu'elle va en mourir : de rire. Elle croit dur comme fer à une blague du facétieux barbare, il en est coutumier du fait et elle n'a pas connaissance qu'il a perdu deux ans de mémoire.

Seurn, en effect : je ne suis pucelle que j'étais !

Tout d'abord rieuse, l'ovale de porcelaine affiche une ride qui barre le frontibus, elle ajoute :

Le pire, olé que vous avez l'air sérieux.

La Surgères ajoute alors de sa voix de basse à l'oreille du périgourdin, puisqu'il est venu lui jouer un tour de cochon, elle lui rend la pareille dans le secret de leurs messes basses. A taquin, taquine et demi, non ?

Ma foy, si nostre nuit partagée et chaude comme la braise a pu engendrer de telles merveilles alors ça pourrait estre votre fils que je tiens là ! Le fruit d'un baiser de reyne !
« Papa Seurn », ça sonne bien non ?


L'Oane affiche un faux air grave et étrécit ses yeux bleus dans lesquels luit un éclat de malice. En fauit de quoi, les deux là s’étaient fréquenter des mois "en tout ben tout hosneur". À l'exception d'un baiser. La Surgères l'avait longtemps gardé en travers cet unique baiser à sens unique. Après tout, le barbare avait « juste » omis de l'informer qu'il avait une maîtresse secrète depuis des mois et n'était donc pas disponible malgré son attitude à son endroit. L'embrasser en public en guise de déclaration s'était transformé en bévue socialement inadaptée pour une bonne intégration. Tiens d'ailleurs, elle est où sa blonde moitié, l'Anne-So ? Olé plutôt elle qui risquerait d'être en cloque du suédois. Car de juste, Richard ne pouvait être conçu que par le seul homme avec qui l'ex-pucelle poitevine avait couché de sa vie entière, 25 ans de vie de Pucelle avait semblé lourd à porter sur la fin, la rendant un brin hystérique, genre rêve la nuit de la visite d'une sainte, somnambulisme, fada quoi ! Pis, le craquage sur Jean Evidemment, elle ne croit pas instant que Seurn puisse croire qu'on peut faire un enfant par un unique baiser, fut il sur la bouche hein ! Mais, elle ne peut deviner non plus qu'il ne sait pas, qu'il ne sait plus qu'ils n'ont jamais rien partagé d'autres qu'une nuit très mouvementée certes, en compagnie de coupe jarrets qui ont voulu les réduire en esclavage et que la comtesse-guerrière a du occire pour sauver leurs peaux. En guise de nuit d'amour, on fait mieux, nan ? Mais voilà l’ostrogoth a, lui, perdu la mémoire, allez savoir comment il va prendre la chose ?

- Ah ! Et j’ai un petit cadeau pour votre fils. Trois fois rien. Vous me direz où et quand je dois le déposer n’est-ce pas ?

Un présent, voilà qui est fort aimable de vostre part. Confiez-le adonc à Gandrélina.

La bocèle reconnaissable entre toute à sa silhouette généreuse est tout près d'eux et pourtant l'ex-prévôt périgourdin qui la connaît bien pour l'avoir foutu au trou ne réagit pas, ce qui trouble la comtesse. Quelque chose cloche, olé certain mais quoi ? Elle n'a aps le temps de s'uy attarder devant al foule des invités.

Vous ne pouvez poinct avoer oublié l'espagnole ! Celle là même qui m'a conduite ce jour fatal au pilori que vous teniez alors et vous a bombardé d'épluchures !

Quoi c'était-elle la coupable ?

Seurn, j’espère que j'aurai le plaisir de palabrer avec vous plus avant après le baptême de Richard. Pour l'heure, il semble que nous nous soyons déjà assez faict attendre...

Et la comtesse des Saints Songes d'approcher sans plus attendre de l'officiant et du roi dont la patience est limitée tout comme son précieux temps.

Vostre bien aimée Majesté,

dit-elle en ployant légèrement du genou sans pouvoir faire meilleure révérence pour ne pas faire choir le besson. L'Oane releva la tête et croisa le regard de Jean de Cetzes, cet homme qu'elle avait passionnément aimé, mais qu'elle ne s'autorisait plus à aimer tout comme Seurn, puisqu'ils avaient pris d'autres chemins, un aiguillon lui frappa la poitrine donnant naissance à deux coquelicots sur ses joues. Elle inspira et dit de sa voix haute et claire :

Voici Richard, nostre fils.

Oane murmura à Richard en écartant le col de sa vêture du jour que celui-ci suçotait activement de sa bouche tout en bavant allègrement

Voilà ton père, Jean de Ceztes, roy de France

Puis, elle tendit Richard à Jean, lors que mille roulements de tambours raisonnaient dans sa tour vermeille.

Sabaude
Un baptême d'enfant! Deux choses qu'il déteste, réunies sur une seule invitation. Ceux qui le connaissent savent qu'il ne supporte pas les enfants et traîne des pieds pour les événements.

Chère consoeur, c'est bien parce que c'est vous! Lance-t-il à voix haute aux écrits tendus sous son nez.


On remarquera qu'il n'a pas relevé que le père était le roi, lui même étant un bâtard, que Sa Majesté sème un peu partout ne le surprend nullement.

Bref le voilà qui ne sait où se mettre, dans sa tenue des grands jours, l'air de chercher une tête connue et de venir discrètement prendre place près de son autre confrère, époux de son infirmière, le Cassel d'Ailhaud.

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Angelo_de_montemayor
Une fois la chapelle rempli angelo débuta l'évênement .

Bienvenu à vous en cette journée ! Nous sommes donc tous réunis aujourd’hui afin d’accueillir le jeune richard dans la grande famille aristotélicienne. Par le saint sacrement du baptême, il s’avancera sur le chemin de l’Illumination de son âme, chemin qui le conduira jusqu’au Paradis solaire.

En attendant je souhaite que l'enfant soit portée devant moi par la marraine accompagnée du parrain


Lorsque les deux furent devant lui il continua


Récitez tous après moi

Cali
Elle avait promis de venir. Une promesse ne vaut que si elle est tenue. Ni ténue, ni tendue, avec naturel en la chapelle Cali s'était rendue. Pourtant bien des questions trottinaient dans le cerveau en ébullition sous le chapeau de paille dont la jeune femme se défit avec soulagement dans la fraîcheur bienvenue des pierres saintes. Ceinte elle même de nulle part puisqu'elle se rendait seule au baptême de l'enfant.
Devant l'invitation d'Oane elle avait hésité. Sa relation épisodique avec la dame De Surgères était faite de rencontres furtives, de froissements de robes quand l'une arrivait croisant l'autre qui partait, de nouvelles épistolaires, d'échappées poétiques sur les planches du théâtre, faisant naître un respect mutuelle. Pourquoi donc la jeune femme de Fer, nom donné à Oane quand elle était apparue un jour ainsi vêtue d'une armure étincelante à l'Imaginarium, tenait tant à la présence de Cali?

Amies elles ne l'étaient pas, sachant toutes deux le sens sacré d'une relation profonde et durable. Connaissances, elles ne l'étaient plus, allant un peu plus loin que la relative superficialité de la relation éphémère.
Ainsi donc le ventre rebondi que Oane arborait comme une fleur des champs à Dampierre, au domaine de Datan, était le fruit d'un amour avec le Roy?

La Thouarsaise roula des yeux, inspectant les lieux, la sérénité de l'endroit, l'alignement des têtes installées sur des troncs, eux même installés fesses bien calées sur les bancs.
Puis son regard se porta sur Oane, resplendissante comme toujours, sur l'enfant dont elle ne distinguait qu'un bout de bras grassouillet, et sur le Roy, auteur de ses jours.
Cali aurait du se sentir impressionnée. Le faste, le lieu, personnages, brocards et vieilles dentelles, comme dans un livre d'histoire.
Mais non. La jeune femme se sentait sereine, à la fraîche ,toutes pensées tournées vers l'enfant. Des enfants elle en avait fait naître. Femmes fécondes ou grossesses improbables, et à chaque fois le miracle de la vie s'accomplissait la laissant ravie pour les parents mais pensive sur le devenir de ces enfants.

Sortie de sa rêverie à la voix qui s'élevait, ricochant sur les murs de la chapelle, elle se fit plus attentive et sourit en apercevant furtivement le profil d'un Phoenix au panache toujours aussi élégant.

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Anthy
L'ambiance était a la fête a ce moment quand sa sœur ou demi du moins arriva a la chapelle avec le royal bébé. Du monde semblait encore affluer mais surement des poitevins vu qu'il n'en connaissait que très peu. Entre les Guyennois et Poitevins, nous avions droit là a un savoureux mélange même si cela ne s’arrêtait point aux frontière de ces belles provinces.
Après avoir salué sa sœur en s'inclinant légèrement, il posa son regard sur le petit puis écouta l’Archevêque qui demanda au parrain marraine de Richard d'avancer. Il s'exécuta sans mot dire , lâchant un moment la compagnie de sa brune tout en souriant a la reyne des biscuit lui laissant le soin d'apporter l'enfant jusqu’à l'hotel puis a sa soeur lui glissant un simple.


"Bonjour ma soeur, vous semblez vous porter a merveille, tout aussi bien que le petit Richard."

Un sourire sur les lèvres avant de continuer a avancer lentement vers l'hotel ou aurait lieu le baptême.
Fallait dire qu'il était venu pour rester un peu en retrait et veiller a la sécurité des lieux mais le Roy avait préféré l'envoyer en première ligne; non pour le déplaire que d’être parrain de son neveu mais il n’était pas du tout habitué a cela et la dernière fois qu'il avait mis ses chausses dans une cérémonie de baptême, c’était pour le sien et les églises, il ne connaissait que peu malgré qu'il aimait a y passer a l'occasion.

Vint ensuite le moment de répéter, c’était là le genre d'instant a pas marmonner pour éviter les médisances, le genre de médisances qui venait rapidement dans ce genre d'endroits comme le fait d'arriver en retard dans une messe dominicale et croisé les regards aristotélicien convaincu. Il reprit alors tout en essayant de ne pas avoir d'avance ou de retard sur les autres pour ne pas faire une puré incompréhensible de recueil.


'Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés;
En la Vie Eternelle....'


Une fois dit, il attendit la suite, ne pouvant qu'avoir en cet instant une pensée pour sa marraine qu'il n'avait pas revu depuis des lunes et des lunes; se rappelant de moments passés avant de reporter son regard vers l'enfant baptisé en ce jour et de glisser un sourire a ce petit d'homme se demandant ce que la vie lui réserverait.

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Sancte
Bâtard de Roy, fils de Comtesse, le gamin n'est déjà pas à la côte. On ne choisit pas ses dotations avant de les avoir en main, et certains naissent assurément avec plus d'atouts que d'autres. L'irruption du Credo le place subitement dans l'impossibilité de donner perpétuité à ses pensements contre lesquels n'aurait pas daigné cracher une commère. D'aussi loin qu'il se rappelle, jusqu'à sa plus tendre enfance, il se connait cette manie. Mais c'est une manie assez vénielle, dans son cas. Une manie que les armes lui font peu à peu désapprendre, l'effritant morceaux par morceaux, pour n'en laisser qu'un substrat présent et qui ne bouge que fort peu depuis le règne de Nebisa. Revenu à l'état de conscience, il se hâte de braquer ses soupiraux vers le nouveau né, tandis qu'il récite une prose qui lui semble aujourd'hui totalement étrangère. Richard s'endormira Romain cette nuit. Mais son optimisme insiste toutefois pour lui adresser un profond souris, tel un vieillard débordant de savoir dans l'atonie que lui cède de bonne grâce le temps, maître de tous, même de ceux qui n'en ont pas.

« Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint les Cieux où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne, Une et Indivisible;
Gnia, gnia, gnia;
En la rémission des péchés;
En la Vie Éternelle.

AMEN. »


Et sur ce, puisqu'il s'ennuyait, il se penche vers Zoyah et lui murmure :

« Au fait, cette question vous paraîtra idiote, et le moment incongru pour la poser, mais quelle est votre mauvaise main ? »
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Alix_du_vivier
[La communion, être si proche et si loin à la fois ]

Quand Jean s'approcha l'air ennuyé et murmura à son compagnon la phrase à Anthy, elle fût autant surprise que ce dernier.
Un léger sourire s'afficha à ses lèvres devant l'étonnement de son compagnon qui accepta la proposition.
Oane toujours aussi resplendissante arriva avec l'enfant suivi de plusieurs personnes.
Puis Anthy allait devenir parrain de son neveu. Il s’avança laissant Alix sur son banc perdu dans ses pensées.
L'heure un crédo arriva elle le récita lentement au rythme de l'assemblée


'Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés;
En la Vie Eternelle....'

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Sabaude
Les crédos il les laisse aux autres, n'aimant pas ânonner bien que croyant.
Des mots qui sonnent creux et dont il n'a que faire, surtout qu'il vient de l'apercevoir: la bergère!

Il ne l'a revue depuis la soirée donnée par le von Frayner. Secrètement il espère qu'elle a oublié la présentation qui fut faite de lui, peu flatteuse. Gredin de Judas.

Au moment propice il se lève sans bruit, délaissant son confrère pour une compagnie plus féminine, plus inattendue. Il y a les femmes auxquelles il n'accorde que peu d'attention et celles qui éveillent respect et curiosité, vives, auréolées d'un charme audacieux. Elle est de celles-ci. A mi voix il se mêle aux saintes paroles pour n'être entendu que de sa voisine.


Cali, par votre présence vous me faite reconsidérer mon peu de disposition pour les cérémonies. Je suis ravi de vous revoir.
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Helene.blackney
    Quand on parle du loup on en voit le bout du museau. Ainsi la mère arriva avec l'enfant, le présenta au père et à un inconnue au bataillon. Par contre, elle ne me le présenta pas. Je trouvais l'attitude étrange. Je rentrais à l'unisson avec les autres invités, venant m'installer devant et en retrait.
    Je patientais sagement, Misenhor s'exprima haut et fort. Je devais prendre un enfant baveur dans mes bras. J'eus une légère moue de dégoût. J'avais eu un seul enfant et pour lui, j'avais du combattre ma réversion pour ces petites choses bruyantes. Il est temps que je le fasse aussi pour mon futur filleul. Le petit avait été mis dans les bras de son padre royal.
    Je pris une profonde respiration et je tendais les mains.


    - Vostre Majesté, permettez moi de prendre vostre fils.

    Je respirais à nouveau un bon coup et je me saisissais de l'enfant. Il bavait...sur ma jolie robe. Hummm je suis très malheureuse. Je m'avançais avec l'enfant et je récitais également le credo.

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Zoyah
Zoé ignora les grognements d'impatience de son voisin. Elle lui en voulait pour le baptême qu'elle estimait complètement raté de leur fils et se contenta de s'envelopper d'une expression profondément froide et indifférente. Les azurs s'allumèrent toutefois lorsque la mère et l'enfant parurent ce qui lui permis de s'amuser au jeu « mais à qui donc ressemble le plus cet enfant potelé ? » Elle ne savait pas. Finalement, le von Frayner revint à la charge et la tira de son observation attentive qui avait contribué à adoucir ses traits. Elle décrocha ses longs yeux du marmot pour les poser – un rien hagard – sur son voisin.

Où est le piège ? C'est la première question qui fusa sous la caboche brune de la Valençay qui, au lieu de rester pantoise, ne put se défendre de ressentir un soupçon de méfiance. Loin de se départir totalement de sa petite mine rechignée, elle tendit le cou afin de parcourir l'endroit du regard, scrutant, cherchant un motif qui aurait pu motiver la question. Rien. Elle revint vers lui et se mordit la lèvre, refoulant quelques paroles ironiques et acides qui parvinrent tout de même à prendre le large :
« Ma mauvaise main ? Celle qui aurait dû vous matraquer la tronche le 31 mai ... peut-être ? Hum.. ?» A cette idée, elle ne put cacher un sourire mutin qui ne demandait qu'à naître puis répondit assez simplement en agitant sa senestre .. « la main gauche. » A dire vrai, elle s'étonna qu'il ne sache pas depuis le temps avec quelle main, elle était le plus habile ! Zoé se pencha alors vers lui, lèvres non loin de son oreille entaillée … « J'ignore quelle idée vous avez en tête, mais je le dis de suite … c'est vous qui irez porter les cadeaux au petit Richard. » .. et de planter un très léger baiser sur sa joue avant de se replacer, droite, le cul bien calé sur le banc.
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Soren
For fanden! Mais c'est une véritable conspiration anti-danoise que je vis là! Une Kabbale! On veut vraiment ma mort. Après les sarladais, la Plume et sa famille, ne voilà t-il pas que la Reyne de France elle-même prétend que je suis mort! Eh oh! Vous ne trouvez pas que je suis plutôt en bonne santé pour un mort? Quoi l'haleine? Le mélange d'ail et de menthe? Justement! Vous avez déjà vu des morts qui sentent l'ail et la menthe vous? Pardon? Les jambes? Ne vous attardez pas aux jambes, c'est accessoire!

- Avec tout le respect que je dois à Votre Majesté, Je crains fort que de parler avec un mort ne vous envoie rapidement sur un bucher de la Sainte-Inquisition. Je prie donc Votre Majesté de ne point tenter trop le Sans-Nom en se faisant le vecteur de ragots sans fondement au sujet de ma mort!

Et toc! Poli, simple, élégant...Ça, ça doit être le côté MacFadyen! L'art de la diplomatie à l'état brut: comment remettre les choses à leur place sans pour autant trop mal paraitre. Vous avez de la chance votre Majesté que je n'ai pas qu'un côté Eriksen: la diplomatie y est un peu plus...comment dire...rudimentaire? J'ai toujours assumé mes gestes: les bons comme les mauvais mais là, me dire que je suis mort, c'est me prendre pour le plus benêt des benêts du Cantal! Quoi? Non, je n'ai rien contre les habitants du Cantal mais il fallait bien prendre une région comme exemple!

Ah tiens! Elle aussi, elle a le sens de la diplomatie! Eh bien, je suis heureux de voir qu'il y en a au moins un qui le possède à la cour. Ainsi donc elle n'est pas la Reyne de France? Le Roy ne l'a pas encore épousé? For fanden, pour engrosser ils sont plus rapides à la cour de France que dans la basse-cour du père Lachaise! Au moins le coq, lui, montre au reste de la basse cour la poulette qu'il a choisi avant de la trousser.


- Chatouilleux sa Majesté? Je croyais qu'un Roy ne devait avoir aucun point faible pour gouverner. Si cela arrivait aux oreilles des angloys ou des indépendantistes françoys, nul doute qu'ils sauraient en tirer profit pour faire avancer leur cause. Vous voyez les gros titres à l'AAP? "Le Béarn gagne son indépendance grâce à une plume et une voute plantaire sensible." ..Quand au pilori votre Grasce...

Ça, à défaut de "Votre Majesté", ça fait l'affaire?

- ...Sachez que les seuls titres que j'usurperai volontiers sont ceux qui sont hors de portée de votre Amant... A moins que la France ne décide de se mêler des affaires internes du Danemark!

Vous comprenez ce qu'elle raconte vous? Moi pas. Balancer des épluchures nauséabondes à la face...J'ai fait ça moi? On m'avait dit que les françoyses étaient un tantinet étrange, mais là, ça dépasse tout. Que voilà donc un drôle de jeu de la séduction! A moins qu'il n'y ait un sens caché à sa phrase que seul moi pourrait comprendre? Comme par exemple...épluchures nauséabondes...linge de corps porté pendant deux ou trois semaines? Il parait que les odeurs fortes jouent un rôle important dans les ébats amoureux de certains. Se peut-il que ce soit ça que je lui ai envoyé à la face? Søren mon petit, parfois ne pas savoir ce que tu as fait dans le passé amène une bonne dose d'inconfort dans tes expériences présentes! Bah! Au moins elle rit. Pour elle, ça a donc du être un bon souvenir. Détends-toi danois, détends-toi...Fais comme si tu as tout compris de ce qu'elle a dit et ajoute un clin d'oeil discret. Ça a son charme, ça établit une certaine connivence et ça va lui confirmer votre complicité actuelle...Même si for fanden, je ne me rappelle plus rien d'elle!

Et là, c'est le coup de Grâce! Non, non, pas Grâce la femme. Grâce la gracieuseté! Le doute...Le doute que j'avais dans l'esprit, la petite graine d'incertitude de rien du tout, elle vient l'arroser avec ses paroles à double tranchant! "Papa Seurn"... Je reste coi. Toute certitude, toute arrogance, toute impertinence sur mon visage vient de disparaître d'un coup comme si une lame de fond venait de tout emporter sur son passage. En réalité, elle ne sait pas de qui est l'enfant... "Papa Seurn"... Quelle affreuse expression! Après mon oncle, après les mariages, il n'y a rien que je déteste plus que la paternité. Le sang des Eriksen est un sang maudit! Avoir une descendance mâle, cela signifie oeuvrer à la pérennité de cette malédiction, continuer à répandre le mal autour de soi. Si cet enfant est de moi, le baptême ne le protègera pas. Il est déjà trop tard et elle, elle ne s'en rend pas compte. Blême...Je dois être aussi blême qu'un cadavre oublié là pendant 3 jours. On dirait que tout le sang de mon corps vient subitement de s'évaporer dans l'air ambiant, me laissant sans force. J'ai l'impression que je vais défaillir. For fanden de for fanden de for fanden! Pourquoi ne me l'a t-elle pas dit avant?


- Zephyre? Avez-vous vu la couleur des yeux et des cheveux du nouveaux-nés? Comment sont-ils? Le bambin est-il maigrelet ou corpulent? Chétif ou bonne santé?

Je ne peux tout de même pas laisser un héritier Eriksen potentiel à la cour de France. C'est...impossible! Il faut que j'en sache plus. Il faut que j'en ai le coeur net. Les paroles qui suivent? Le credo? Tout ça passe à la trappe de mon esprit. Aucun intérêt. La seule chose qui compte maintenant, c'est de savoir qui est le père du gamin qu'on est entrain de baptiser?
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Cali
Un corps statique n'a d'autre choix que de laisser son esprit vagabonder.
Dubitative, la bouche en forme de couvre-chef de la maréchaussée, parce que la bouche en cul de poule c'est moins esthétique, Cali regardait la sainte famille en se demandant pourquoi le Roy n'épousait-il pas Oane. Elle ferait une reine à la hauteur. Belle, gracieuse, mordante et intelligente. Parce qu'après tout, s'ils avaient fait crak crak c'est qu'elle lui plaisait au demeurant.
Puis elle haussa les épaules, consciente qu'elle n'y entendait rien en étiquette, convenances et autres moeurs nobliottes qui la dépassaient. Par contre, un mouvement venant de côté lui fit refouler un rire naissant au fond de sa gorge. Amusée elle suivait des yeux la progression d'un Phoenix, tel un chameau, qui d'ailleurs ne l'était pas étant plutôt respectueux et prévenant, arrondissant le dos en traversant un désert sableux jusqu'à venir poser son fessier à ses côtés et lui murmurer:


Cali, par votre présence vous me faite reconsidérer mon peu de disposition pour les cérémonies. Je suis ravi de vous revoir.

Elle aussi en était ravie et tandis que les voix à l’unisson répétaient le Credo, elle en profita pour lui glisser quelques mots dans un créneau.

Je crois aussi... J'ai grand plaisir à vous voir....
Né de Maria et de.. .... Sabaude Renard.
Il a voué sa... Cette cérémonie prend une toute autre couleur...
C'est ainsi qu'après...... avec le panache du Phoenix.

Détournant son regard juste un instant de la scène du baptême elle lui sourit.

Comment allez-vous depuis cette fameuse rencontre Judaesque ?... nous sauver.
Au fait! vous êtes....... où l'attendait Aristote ....
... du côté de la mariée ou du marié?

Cali haussa deux fois les sourcils pour accompagner cette taquinerie sur la phrase typique rencontrée au cours des mariages.
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