Melech
Orthez, encore un patelin bien loin de la mer pour le Mel. Surtout depuis qu'il avait gagné un nouveau navire aux cartes. Mais les derniers événements avaient changé sa main et même s'il ne le dirait jamais -jamais, non mais notez bien le "jamais" celui qu'on doit jamais dire, toussa toussa... ça fait beaucoup de jamais d'un coup là, non ?-, il s'inquiétait pour sa cousine.
Bon, d'un autre côté, c'était la famille contre la liberté, dans un certain sens c'était une liberté contre une autre.
Orthez, donc. La ville avait fini par s'attirer une certaine forme d'intérêt pour le brun et, bien qu'elle n'arriverait jamais à s'attirer autant d'égard qu'une ville portuaire, le fait d'avoir laissé le second de son équipage prendre le capitanat en échange d'un pourcentage de chacune des prises paraissait de moins en moins stupide au pirate.
Il avait rapidement fait le tour de cette ville forestière pour en découvrir la majorité des échappatoires et des bordels, deux choses importantes s'il en était. La grande majorité de l'or qu'il récoltait aux cartes et autres jeux de hasard si peu hasardeux était directement écoulée dans le premier bordel qu'il avait trouvé, endroit où l'une des filles avait retenu son attention -je vous passe les détails ? Ouai, j'vais les passer, on va se faire censurer sinon et c'est pas le but !
Mais Mel savait pertinemment que, s'il ne voulait pas finir fou, il devrait rapidement changer ses journées, la routine étant pour lui une forme de mort avancée. Il se souvint alors d'une autre promesse qu'il avait faite à sa cousine : lui apprendre à chanter ivre et se laisser peindre, pas ivre... Ou alors, si ? Voilà qui pourrait être intéressant, de la peinture ivre ! Le brun ouvrit donc sa bourse un matin de Juin pour se rendre compte qu'il ne lui restait plus tant que cela. Il passa donc cette matinée à se remplir les poches de diverses manières toutes plus immorales les unes que les autres. Ce fut vers l'heure du déjeuner qu'il jugea avoir enfin assez pour acheter quatre caisses de la meilleure gnôle de ce patelin forestier.
Enfin, enseveli sous les caisses d'alcool, il se rendit à l'atelier de sa cousine, atelier qu'il n'avait d'ailleurs toujours pas pris le temps de véritablement observé de jour, la visitant souvent le soir entre une partie de cartes et un pillage de convoi ou d'entrepôt avec les autres joueurs. Les mauvaises habitudes ayant la vie très très dures.
Sa botte alla à la rencontre de la porte plusieurs fois avant que le brun ne lance au vent, estimant que Lou, si elle n'était pas dans son atelier, n'était pas bien loin, pari risqué !
Lou ! C'l'heure d'la peinture ! J'suis dans mon plus beau jour c'te jour !
Et il l'était le bougre ! Il s'était dégoté une paire de braies de forestier et les bottes qui allaient avec, en revanche, il n'avait pas trouvé de chemise à sa taille aussi gardait-il toujours la vieille qui n'allait absolument pas avec le reste.
Allez Lou, ça commence à êt' lourd là !
_________________
Bon, d'un autre côté, c'était la famille contre la liberté, dans un certain sens c'était une liberté contre une autre.
Orthez, donc. La ville avait fini par s'attirer une certaine forme d'intérêt pour le brun et, bien qu'elle n'arriverait jamais à s'attirer autant d'égard qu'une ville portuaire, le fait d'avoir laissé le second de son équipage prendre le capitanat en échange d'un pourcentage de chacune des prises paraissait de moins en moins stupide au pirate.
Il avait rapidement fait le tour de cette ville forestière pour en découvrir la majorité des échappatoires et des bordels, deux choses importantes s'il en était. La grande majorité de l'or qu'il récoltait aux cartes et autres jeux de hasard si peu hasardeux était directement écoulée dans le premier bordel qu'il avait trouvé, endroit où l'une des filles avait retenu son attention -je vous passe les détails ? Ouai, j'vais les passer, on va se faire censurer sinon et c'est pas le but !
Mais Mel savait pertinemment que, s'il ne voulait pas finir fou, il devrait rapidement changer ses journées, la routine étant pour lui une forme de mort avancée. Il se souvint alors d'une autre promesse qu'il avait faite à sa cousine : lui apprendre à chanter ivre et se laisser peindre, pas ivre... Ou alors, si ? Voilà qui pourrait être intéressant, de la peinture ivre ! Le brun ouvrit donc sa bourse un matin de Juin pour se rendre compte qu'il ne lui restait plus tant que cela. Il passa donc cette matinée à se remplir les poches de diverses manières toutes plus immorales les unes que les autres. Ce fut vers l'heure du déjeuner qu'il jugea avoir enfin assez pour acheter quatre caisses de la meilleure gnôle de ce patelin forestier.
Enfin, enseveli sous les caisses d'alcool, il se rendit à l'atelier de sa cousine, atelier qu'il n'avait d'ailleurs toujours pas pris le temps de véritablement observé de jour, la visitant souvent le soir entre une partie de cartes et un pillage de convoi ou d'entrepôt avec les autres joueurs. Les mauvaises habitudes ayant la vie très très dures.
Sa botte alla à la rencontre de la porte plusieurs fois avant que le brun ne lance au vent, estimant que Lou, si elle n'était pas dans son atelier, n'était pas bien loin, pari risqué !
Lou ! C'l'heure d'la peinture ! J'suis dans mon plus beau jour c'te jour !
Et il l'était le bougre ! Il s'était dégoté une paire de braies de forestier et les bottes qui allaient avec, en revanche, il n'avait pas trouvé de chemise à sa taille aussi gardait-il toujours la vieille qui n'allait absolument pas avec le reste.
Allez Lou, ça commence à êt' lourd là !
_________________