Loanne
Loanne écoute dabord la grande en pleine logique dimensionnelle envers Hadrien sur les Norses
ou pas.
Vint ensuite le géant qui récupère Sofiène histoire dêtre à la même longueur donde de sa douce plutôt piquante en ce moment et lui fait une leçon de clous.
La sauvageonne à un mal fou soudain à suivre les explications de chacun, sans doute que sa connaissance de la langue nest pas parfaite, dans les cuisines du château ou elle a séjourné ce nétait pas la préoccupation première mais quant même
Un doute, un soupçon dêtre soudain comparée à un clous rouillé voir une gamine Norse et un soupire plus loin la phrase si compréhensive de Briguitte qui saffiche dans sa tête blonde laide pourtant à re franchir le cap de lorée du campement.
Citation:
- C'est pas mon nom qui fait ce que che suis... C'est mon histoire....
Puis le silence qui suivit et le regard de Arth vers le buisson un peu plus loin fit frémir Loanne, elle ignorait le terme loup en ces lieux mais les réactions humaines étaient universelle à son approche.
Amusée elle regarda Sofiène se précipiter dans la charrette et le géant emprunter le feu au foyer centrale.
Brygh ne lui laissa guère le temps de sen servir ce qui plut beaucoup à Loanne, mais comment expliquer la chose ?
Timidement elle sapprocha de Brgyh pour lui tirer doucement le bras tout en restant un peu loin de Arth, cest quelle se méfiait, il pouvait blesser le loup sil lançait si bien les couteaux.
Après tout personne ne lui avait encore répondu sur le sujet.-Dame Brygh ?
-*Ikke vær redd for ulven, er han alene, han er min venn .... det er ikke som de andre;
Denne ulven er litt brun, og det er hyggelig, men han forsvarte meg mot en gruppe grå ulver.
Loanne nest pas certaine que le groupe de compagnon comprenne son amitié cétaient des humains et ils avaient déjà été si étranges quant ils avaient remarqué quelle était étrangère alors son petit cur se mit à battre très fort :
Dilemme entre les yeux dambre quelle na pas cherché à garder et les voyageurs quelle apprécie par instinct.
La géante nonne la touché par son accent impossible soulevant en elle des morceaux de son passé si longtemps enfuit au fond de son esprit , les gamins lintriguent car elle na pas eut le temps vraiment de jouer avec son petit frère qui ressemblait plutôt à Aisling lorsquelle la perdu .
Ensuite le chef de la caravane qui a des éclats de voix en langue bizarre mais qui sadoucit devant la mère michelle voila qui forme un tout, comme un ensemble, comme un mélange quelle essaye de déchiffrer tel une page dhistoire dhumanité quelle na jamais du faire.
Abaissant la torche vers le feu originelle, elle regarde dans les yeux Brygh avec intensité, son azur essaye de percer le doute qui saffiche dans les prunelles de la géante.
-Pas de danger mais pas le feu, il aime pas du tout
.*N'ayez pas peur du loup, il est seul, il est mon ami .... ce n'est pas comme les autres;
Ce loup est légèrement brun, et c'est bien, mais il m'a défendu contre un groupe de loups gris.
Brygh_ailean Arth avait raison. Un loup est un loup, et il n'était l'ami de personne, pas nécessairement de lui-même non plus. Il savait survivre et admettait dans son mode de vie une certaine forme de hiérarchie, la meute. Cela s'arrêtait là.
Cependant en écoutant la petite, Bryn savait très exactement ce qu'elle ressentait. Encore un coup du sang des fées sans doute. L'un de leur fils vivait quasi maritalement avec un oeuf. Alors, oui, elle comprenait. Elle savait aussi ce que c'est que de n'avoir plus aucun point de repère et de s'accrocher à tout ce qui peut être "amical". Elle se souvint de l'attachement de Patt a sa foutue bestiole aussi. Les loups étaient une forme d'aimant à sauvageonne, visiblement.
Loane. Nous ne ferons pas de mal au loup, juste pour lui faire mal. D'accord ? Mais tu sais que les loups vivent en meute... n'est ce pas ? Alors peut-être que ce loup pense que tu fais partie de sa meute à lui... Mais le chef de la meute, ici, c'est Arth. Son rôle, comme chez les loups, c'est de protéger les gens qui le suivent... moi, toi, Hadrien, Sofiene, Aisling et même Bastide...
Ouais, certes. Imaginer que Bastide ait besoin d'aide pour se protéger, certes. Seulement Bastide avait besoin qu'on la protège beaucoup plus que tout autre qu'on la protège des enfants qui lui jetaient des pierres, par crainte et par défi; des hommes qui ne voyaient en elle qu'une concurrente à leur suprématie, décriant aisément et fort grossièrement le manque de féminité de l'ancienne soudarde ; des femmes enfin dont les langues souvent bifides atteignaient aisément le coeur trop généreux de la brave géante. Il fallait aussi la protéger d'elle-même, de sa propre force, de ses élans trop généreux aussi en matière de castagne.
Alors, Arth va allumer des torches autour de la charette pour nous protéger... car pour l'instant, nous n'avons aucune idée des intentions de ton ami... S'il approche et veut se plier aux règles de notre meute... Il se couchera devant Arth et tout se passera bien. S'il approche et montre les crocs, il se battera forcément avec Arth, parce qu'une meute ne peut admettre qu'un seul chef et que jamais un chef ne plie.
Et Arth le tuera, parce que nous n'avons pas d'autre choix. Mais cela resta une parole muette dans la tête de l'orcadienne.
Il se peut aussi que cela ne l'intéresse pas de rejoindre la meute et dans ce cas, nous nous ignorerons mutuellement.
SAuf qu'Arth conservera la main sur la garde de sa claymore toute la nuit. Ca aussi, il valait mieux ne pas le dire.
Nous lui laisserons nos restes dans le buisson demain matin... Il saura que nous avons un chef de meute, fort et juste... et qu'il peut se coucher devant lui. Cela te convient ?
Après tout, au Couvent, on avait bien les bullenbeisser d'Hélène-Alcide... et à côté, un loup, c'était un peu comme un colibri par rapport à un faucon.
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Loanne
Citation:- Nous lui laisserons nos restes dans le buisson demain matin... Il saura que nous avons un chef de meute, fort et juste... et qu'il peut se coucher devant lui. Cela te convient ?
Loanne avait vécu dans un village, avec un chef de tribus et les hommes autours donc même si elle était très jeune lors de son départ, la notion de meute nétait pas très loin de celle du clan.
Se coucher devant le chef de clan sétait pour elle normal mais elle ignorait malgré tout les intentions du loup.
Elle avait peur de le perdre tout au fond delle-même mais quil parte était chose plus supportable que sa mort alors dans un murmure elle acquiesça aux dires de Brygh en émettant une petite restriction.
-Je veux pas quil meure, vous comprenez ? je veux quil puisse partir sil en a envie comme un cadeau pour celui quil ma fait quant les loups gris mont attaqué.
-Alors vous voulez bien demander à votre chef dêtre patient ? moi aussi je lui laissais des restes mais il nen acceptait pas vraiment le festin sans doute que je ne savais pas vraiment ce quil aimait ?
Loanne ne pouvait lui demander elle-même à Arth , quelque chose sinterposait encore entre elle et « le chef » peut être est ce son franc parlé incompréhensible ou bien le couteau sur le sol ou la façon abrupte de poser ses questions
elle ne savait pas vraiment mais pour linstant il restait la méfiance tout comme Briguitte était « lamie » allez savoir pourquoi.
-Je ne peut pas vous dire ce quil va faire, je ne le connais pas assez pour cela. Je sais juste quil ma respectée et je laime pour cela, mais je comprends pour Arth, il est le chef ici , cest normal quil vous défende
Se reprenant au bout dun moment après avoir mouillé sa langue
-De nous défendre et je suis prête à assumer le rôle denfant du clan si tel est votre décision, jaimerai juste
quil vive
Loanne regarda vers le buisson le cur serré mais elle était suffisamment adulte pour comprendre les différentes parties ; Juste quelle devait en ce moment se plier et choisir.
La chose bien que difficile coulait de source, un compagnonnage entre humain était bien mieux quavec un loup ne serais ce que niveau langage mais son cur voulait laisser chance à tous.
-Vous lui laisserez une chance ? je voudrais écouter lhistoire de votre grand père qui était Norse, au coin du feu, si vous voulez en retour je vous raconterai une histoire aussi .
Loanne se tourne alors vers Arth car sa dernière phrase la un peu choquée :
-Le loup nest pas un serpent, il est droit je lai vu dans son regard !
-Si vous voulez une peau, jen attraperai un gris dici notre arrivée à votre destination, mais pas la sienne.
Loanne prend à témoin toute la communauté comme un dîle, comme une épreuve dans son intégration au clan des géants.
Brygh_ailean Alors, mieux vaut rapidement les manger dès qu'elles seront cuites...
Et ché né taloche pas les troles ! C'est pas pien dé s'en prendre à dé pétites !
Bryn se sentit un peu débordée par les événements. Arth n'avait pas tort même s'il n'avait pas tout à fait raison. Mais il était en mode 'alerte' et elle n'avait juste pas du tout envie de lancer un débat avec lui lorsqu'il était dans cet état. Et puis de toutes façons, elle avait un autre défi à relever : parler gentiment des norses, leur trouver des qualités. Eurf ! Et pour cela, parler d'un grand père qui était mort l'année précédant sa naissance. Effectivement, ce n'était qu'un tout petit défi.
- Mon grand père... hmm... Allez les enfants, asseyez-vous en cercle, je vais parler de grand père Alasdair.
- Elle en a de la chance la n... Loanne. Elle, on lui parle de grand père Alasdair, alors que moi, c'est mon grand-père pour de vrai, et je sais même pas qui c'est.
La grande soupira. Elle ne parlait pas du temps d'avant avec les enfants, parce que le temps d'avant, c'était le temps d'avant... woh, woh. Et puis surtout, parce qu'elle avait peut-être trop parlé du temps de Ben avec son fils, comme pour compenser, sans imaginer que son histoire à elle, put avoir un quelconque intérêt.
Alasdair Sinclair, on dit dans la vraie langue des escotes, comme parle boban. Dans ma langue à moi, un peu norse, il s'appelait Alexander Saint-Claire. C'pareil, hein, c'est juste pour dire...
C'était vraiment un norse ? Passque je croyais que les norses, c'était la chierie des escotes ?
Hmm... J'ai jamais dû dire "chierie", Hadrien.
Naaan... Tu dis "p'tain de saloperie de chierie", en général...
Hmm... Il est vrai que les norses ont envahi les Orcades, depuis avant le grand-père du grand-père du grand père de mon grand-père, justement... et qu'ils ont aussi envahi les îles tout autour de celles des MacFadyen... à Mull... et que les escotes que nous sommes n'étions pas toujours contents...
Donc c'est bien des chieries, hein ?
Hmm... Certes mais pas tous, heureusement. Grand-père Alasdair par exemple... C'était un grand marin et un grand marchand.
Ouais, c'était un pirate, quoi !!! se réveilla Sofiene.
C'était même pas un voleur de poney ???
Hmm... Non, ce n'était pas un éleveur de poneys...
J'ai pas dit éleveur de poneys, j'ai dit VO-LEUR !!! De regarder Loane. Parce que les MacFadyen sont les plus grands des voleurs poneys. C'est un art et une tradition... Un métier d'expert, ma fille ! On ne rigole pas avec l'excellence, quand on est un MacFadyen ! Ca, non !!!
Hmm... Hadrien... Si tu me laissais continuer, sans m'interrompre s'il te plait ?
Et la grande entoura la petite norse de son bras, comme pour la protéger... ou l'empêcher de se barrer : c'est que maintenant qu'elle avait commencé à raconter son histoire...
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Brygh_ailean Lorsque les yeux de la petite fille se mirent à luire étrangement et que son regard sur la benjamine de leur non moins étrange équipage, la grande jugea qu'il était temps aussi, de reprendre son histoire.
Moi aussi, je me souviens des bateaux... De l'odeur du bois enduit de graisse... Oncle Oengus avait hérité d'un des bateaux de grand-père... Le bateau s'appelait Le Rêve de Catriona... Catriona était ma grand-mère. Elle n'était pas norse, non. C'était LA MacFadyen...
Coup d'oeil circulaire pour voir l'effet notamment sur Hadrien, qui ne tarda pas à réagir :
Si c'était LA MacFadyen, comment ça s'fait qu'elle était mariée avec un norse ?
Ca, c'était la question qu'elle attendait. Puis vint celle qu'elle n'avait pas anticipé.
Elle a été forcée comme toi ? Parce que c'était qu'un sale norse qui se croit tout permis ?
De blémir d'abord, avant de se reprendre.
Que nenni, Hadrien. Grand-mère était tombée amoureuse de mon grand-père, tout norse qu'il était, et elle l'avait suivi de son plein gré jusqu'à Hoy... Là où habitait les Saint-Claire.... Enfin, mon grand-père en tout cas. Et les Saint-Claire vivaient en paix sur cette île avec les Stewart. D'autres MacFadyen avaient également suivi grand-père, et c'est ainsi que l'île de Hoy devint progressivement davantage celle des MacFadyen que des Saint-Claire...
Les escotes reprenant leur droit sur les terres. L'envahisseur envahi. Il y avait quelque chose de cocasse dans cette histoire. Aujourd'hui seulement, elle en prenait la mesure.
Grand-père avait les cheveux clairs également et mamagh me racontaient que sa peau était plus foncée que ses cheveux, à force de passer tout son temps sur le pont de son bateau. Grand-père ne supportait pas de rester enfermé... Sauf dans son laboratorium... Et c'est là qu'il est mort. Mamagh n'a jamais pu lui dire que j'allais naître... Tout ce que j'ai connu de grand-père, c'est son bateau... et les souvenirs de grand-mère quand je lui rendais visite...
L'odeur des gateaux et de l'hypocras de grand-mère lui revint. Son sourire, le rire de cousine Kildara, leurs poneys, leurs serments.
C'est mon père, qui était un Leslie, qui m'a appris... pour les poneys. Cela n'a rien à voir avec grand-père.
Puis se tournant vers Loanne.
Les escotes vivaient en paix avec les norses. Ils nous ont même aidé souvent à bouter les angloy hors de nos terres... J'ai grandi dans ce respect mutuel... Mon histoire te suffit-elle ou as-tu des questions ?
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Brygh_ailean Le petite était norse, elle venait d'une île et elle s'appelait Gloranne avant de s'appeler Loanne. Pas la peine de lui expliquer qu'elle même s'était appelée Brunhilde avant de retrouver son vrai prénom, ni que cousine Kildara s'appelait en fait Caoillain Daire, ni même que Soren aurait dû s'appeler Hakon ou que Una avait été appelée Agnes par les Erikksen, parce que c'était la version norroise de Una. Non, pas la peine. D'façons, même chez les MacFadyen, pas sûr que quelqu'un comprenne. C'est aussi pour ça qu'elle était devenue si facilement une Urquhart, avec des chemins très rectilignes par rapport aux siens.
Arth avait raison sur un point. Etre un terrien, c'était ne pas avoir le poids de cette double culture sur les épaules.
Mon oncle est mort et son bateau a disparu avec lui, quand j'avais à peu près ton âge, Gorianne... puisque c'est ainsi que tu t'appelais au pays des norses, n'est-ce pas ? Il ne nous servirait à rien pour retrouver ton île, donc...
De sourire.
Les norses ont toujours aimé les iles, tu sais. Parce que ce sont de bons marins, et de bons pêcheurs aussi. Dans notre pays, celui des hommes libres, ils se sont installés sur toute la côte, là où le soleil se lève, et sur toutes nos iles...
Les escotes, c'est... le peuple d'Arth depuis tout le temps et le mien depuis presque aussi longtemps. Nous portons sur le corps des dessins qui racontent qui nous sommes et qui cachent bien souvent les vilains coups que nous prenons... Certains nous ont appelé les hommes peints...
De la pointe de l'index, l'orcadienne abaissa son décolleté pour dévoiler à la petite le tatouage qui partageait sa poitrine.
Nous sommes les derniers des hommes, les derniers des libres... Et les norses qui ont pu partager nos îles, c'est ceux qui se sont conduits correctement. Comme les Saint-Claire. Sinon, ils ont été nourrir les poissons qu'ils chérissaient tant.
De sourire, en regardant les flammes.
C'était il y a longtemps Loanne. Dans un autre monde qu'aujourd'hui. Ici, nous sommes tout trois des étrangers...
C'est le moment qu'Hadrien choisit pour la ramener.
Et faut pas pleurer, Loanne-qu'est-propre. Tu sais, ça arrive à tout le monde d'oublier. Tu vois, mamagh, elle se souvient de son oncle Oengus et de cousine Kildara, mais nous, pour de vrai, elle nous a oublié. Ca se voit pas, mais là, elle fait semblant....
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Brygh_ailean La forêt nest pas le silence. La forêt, ce sont des sons permanents, omniprésents, envoûtants. Mais ce qui est le plus impressionnant, cest que la forêt chante. Il nest rien de plus harmonieux, de plus rythmé, de plus joyeux, de plus mélancolique, de plus apaisant que ce chant des feuilles qui bruissent, des mousses qui se froissent, des ailes des oiseaux qui battent, des branches qui craquent. Et puis il y a la mélopée de Loanne, si frêle par rapport au chêne centenaire dont on pourrait sûrement tirer douze stères (ce qui est beaucoup moins bucolique comme idée) , son timbre frais, sa voix mal assurée. Bryn guette, espérant quun pivert ne va pas remettre en cause, ce moment de grâce, prête à lui envoyer son coutelas en travers du gosier. Elle écoute... chaque inspiration, chaque accélération de la voix, chaque silence, cette syllabe ponctuée dune voix plus aigüe qui dénote dune intense émotion. Tandis que les feuilles bruissent, que les mousses se froissent, que les ailes des oiseaux battent, que les branches craquent...
« Jai froid, on rentre près du feu maintenant ? »
Hocher la tête, sourire et tendre la main à la blondinette, tandis que le reste de léquipage trouve ses marques naturellement : Bastide soulève doucement Aisling en la chatouillant et la fillette gazouille allègrement.
De marcher en silence jusquau campement, attentive à chaque pas, à chaque pression, à chaque soupir. De retrouver les garçons.
Voici vos champignons, messieurs. Passez-les à la flamme au bout de vos couteaux pour les nettoyer et vous pourrez en fourrer vos volailles... Hadrien ! Sofiene ! Hop, hop, hop ! Vous aidez Loanne et Aisling ! Ce sont les enfants qui choient les parents ce soir... Vous êtes daccord ?
Et calmement, la grande relâche la main de lenfante pour venir se nicher auprès du nessien, enfouissant son nez dans son cou avant de lui murmurer ne fermant les yeux.
Elle est norse, assurément... et son père était sans doute forgeron. Drôle de coïncidence... Elle est seule et bien trop jeune pour supporter le poids de son tourment...
Nous sommes tous seuls, nest-ce pas ? Nous sommes tous les enfants dun ailleurs et dun temps qui nexistent plus vraiment. Le pincement au cur de la grande lui fait manquer de souffle pendant un court instant. Elle jette un nouveau regard vers la petite fille, submergée tout à coup par limpression dun éternel recommencement de la douleur, la renaissance du cycle du malheur. « Et pourtant, cela fera bientôt vingt ans » pense-t-elle en essuyant ses larmes.
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Loanne
(Qui avons nous dans les bois ? si le loup passe là...)
Il nest pas un murmure que Loanne nai entendu dans les broussailles. Chaque moment perdu dans sa solitude lavait rapproché du monde des bois alors elle pensait en faire partie.
Mais lorsque la géante lui tendit la main, elle neut aucune hésitation pour se tourner vers lêtre humain sa nature profonde.
Pourtant derrière eux, elle avait bien entendu un bruit familier, comme un bruissement subtil et lorsque dun mouvement discret elle se retourna, deux yeux dambre restèrent accrochés aux siens un fugace instant.
Dun pas plus léger bercé par les quelques souvenirs échappé de sa tête, elle activa le pas heureuse de retrouver chaleur et compagnon de route même si une appréhension restait ancrée par la dernière conversation avec Arth.
Ou était-il dailleurs ? Lorsquelle entra dans le campement, il était debout, attendant son monde et Brygh se réfugia dans ses épaules.
Celle-ci déclara journée cuisine des « gamins » ce qui enchanta Loanne, elle adorait cuisiner ;
Aussi cest avec un sourire satisfait quelle sortit son couteau et se mit à faire griller à la flamme les champignons recueillit dans son bonnet.
Lodeur des aiguilles de pins fondant sous la chaleur se répandait dans le campement, attisant la faim de la sauvageonne.
Hadrien se précipita sur un bolet
-Ikke ta på sopp !! cest les miens, je les nettoie moi-même pour tout le monde il mange .
Loanne commençait à faire mélange, son héritage linguistique jaillissait soudain comme un bouton de fleurs quune rosée vient déclore.
Baissant les yeux par peur de représailles, le visage flou de Edwind apparut soudain devant elle.
Perplexe ou perdue, elle plissa les paupières et vit la tête curieuse de Sofiène inspectant le champignon de Loanne entrain de cramer sous la flamme.
Loanne retira prestement la main, puis se penchât vers le garçon pour lui murmurer.
-Si tes pas un trouillard, je te montrerai un secret ce soir quant il fera nuit mais faut en parler à personne surtout pas à Hadrien
Satisfaite de sa trouvaille, elle regardât autour delle si Arth ne sétait pas rapproché trop près, après tout la méfiance faisait partie de son corps, et les balafres qui lui brûlaient encore le dos étaient la pour la lui rappeler.