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[R.P] C'est un pays, j'te raconte pas....

Loanne
Citation:
- Nous lui laisserons nos restes dans le buisson demain matin... Il saura que nous avons un chef de meute, fort et juste... et qu'il peut se coucher devant lui. Cela te convient ?


Loanne avait vécu dans un village, avec un chef de tribus et les hommes autours donc même si elle était très jeune lors de son départ, la notion de meute n’était pas très loin de celle du clan.

Se coucher devant le chef de clan s’était pour elle normal mais elle ignorait malgré tout les intentions du loup.
Elle avait peur de le perdre tout au fond d’elle-même mais qu’il parte était chose plus supportable que sa mort alors dans un murmure elle acquiesça aux dires de Brygh en émettant une petite restriction.


-Je veux pas qu’il meure, vous comprenez ? je veux qu’il puisse partir s’il en a envie comme un cadeau pour celui qu’il m’a fait quant les loups gris m’ont attaqué.
-Alors vous voulez bien demander à votre chef d’être patient ? moi aussi je lui laissais des restes mais il n’en acceptait pas vraiment le festin sans doute que je ne savais pas vraiment ce qu’il aimait ?


Loanne ne pouvait lui demander elle-même à Arth , quelque chose s’interposait encore entre elle et « le chef » peut être est ce son franc parlé incompréhensible ou bien le couteau sur le sol ou la façon abrupte de poser ses questions…elle ne savait pas vraiment mais pour l’instant il restait la méfiance tout comme Briguitte était « l’amie » allez savoir pourquoi.

-Je ne peut pas vous dire ce qu’il va faire, je ne le connais pas assez pour cela. Je sais juste qu’il m’a respectée et je l’aime pour cela, mais je comprends pour Arth, il est le chef ici , c’est normal qu’il vous défende

Se reprenant au bout d’un moment après avoir mouillé sa langue…

-De nous défendre et je suis prête à assumer le rôle d’enfant du clan si tel est votre décision, j’aimerai juste…qu’il vive…

Loanne regarda vers le buisson le cœur serré mais elle était suffisamment adulte pour comprendre les différentes parties ; Juste qu’elle devait en ce moment se plier et choisir.

La chose bien que difficile coulait de source, un compagnonnage entre humain était bien mieux qu’avec un loup ne serais ce que niveau langage mais son cœur voulait laisser chance à tous.

-Vous lui laisserez une chance ? je voudrais écouter l’histoire de votre grand père qui était Norse, au coin du feu, si vous voulez en retour je vous raconterai une histoire aussi .

Loanne se tourne alors vers Arth car sa dernière phrase l’a un peu choquée :

-Le loup n’est pas un serpent, il est droit je l’ai vu dans son regard !

-Si vous voulez une peau, j’en attraperai un gris d’ici notre arrivée à votre destination, mais pas la sienne.

Loanne prend à témoin toute la communauté comme un dîle, comme une épreuve dans son intégration au clan des géants.

Loeshan



Un esprit de loup n’est pas chose facile, chaque situation se soupèse comme une survie car l’instinct est roi et aucune erreur n’est acceptable.

Lorsqu’il a fuit devant les torches et les fourches, aucune autres solution n’était venue en son esprit, aucune analyse le temps lui était tout simplement compté.
Ici tout était différent, comment pouvait il s’être attaché à la race qui avait décimé sa propre meute ?

Il n’en savait rien, juste cette odeur de lait ou ce respect et la fragilité de la jeune fille avait sans doute contribué à sa réaction il n’arrivait pas à comprendre lui-même alors comment l’humaine le pourrait elle ?

En ce moment éperdu, l’instinct lui soupirait la fuite mais l’ennui et la solitude lui dictait l’attente.
Nul menace ni agressivité ne venait en son esprit envers la caravane qui avait accueillit son amie mais cela il avait bien conscience que les hommes de la dite troupe n’en savait rien.

Alors en son buisson ou son museau dépasse il est parfaitement conscient qu’on la vu. Mais qu’importe, il n’avait pas pour but de surprendre, juste de voir ou en était le devenir de sa protégée.

Ainsi la réaction turbulente de tous ne le trouble pas outre mesure sauf qu’il n’aime pas le feu.
Chose logique, ca brule, sent mauvais et cause de nombreux dégât sur son pelage, la dernière fois deux bonnes semaines il lui avait fallu pour remettre ses poils à neuf.

Ho il n’avait nul peur envers ces hommes la, il avait déjà jaugé l’affaire, en fait seul danger n’était qu’à partir de peu d’adulte et son corps plus massif que les congénères de la région avait de quoi faire bien plus de dégâts qu’il n’y paraissait.

Pourtant la ou il venait, de très loin dans les steppes, les hommes vivaient en harmonie et seul l’erreur du chef de clan qui les avait emmené loin des terres ancestrales les avaient conduit à leur perte.

Le seul ennui c’était de juger ces hommes, étaient ils obtus envers la race des loups ou acceptaient il un compromis ?
La était la question, mais pour l’instant il laissa le feu s’allumer autour du campement sachant sa compagne sans danger et décida de partir se procurer un perdreau ou un lièvre au sang chaud comme festin du soir.

L’avenir appartient à ceux qui s’adaptent….
Arthanagor
{...Œil pour œil...}

Aristote merci, le Nessien sait encore faire la différence entre un serpent et un loup, ne serait-ce que pour faire une descente de lit tiens d'ailleurs.
Autant avoir un pelage soyeux sous pieds plutôt qu'une peau d'écailles, fussent-elles multicolores
.
- Le regard d'un loup...dit le Nessien. Il soupire doucement, et regardant la gamine...c'est justement là qu'est le piège.

Et comme dirait le vieux Gilmore : il y a un piège dans tous les regards, qu'ils soient humains ou bestiaux. La gamine le comprendra, et usera de cette arme bien assez tôt pense l'Highlander...a moins qu'elle soit déjà experte en la matière.
Le temps d'un souffle et il se demande si d'une certaine façon, elle ne l'a pas...ou ne les a pas piéger, eux.
Il continue
 :
- Ce n'est pas le regard que tu vois qu'il faut craindre....dit-il...mais les autres. Quand ces bêtes sont en meute, ils se partagent les rôles. Arth marque un temps...pendant que tu fixes les yeux de ceux qui sont devant toi...l'autre partie, elle, fait le tour en silence pour te sauter dessus par derrière et alors...il fait claquer ses mâchoires d'un coup de dents rapide, et sinistre...Un peu comme les gamins à Sarlat qui se moquent des Nonnes sur leur passage, sans se rendre compte que Bastide va leur retourner une calotte derrière le crâne.

Puis se tournant vers les garçons.
- Eadar dà sgeul ?! (*) Faites cuire les bécasses, ça doit les attirer...dit-il, montrant les volatiles...Si la No....la gamine en voit qu'un...je n'ai pas spécialement envie de faire connaissance avec le reste de la famille. !!!

(*) Au fait?!

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Brygh_ailean
Alors, mieux vaut rapidement les manger dès qu'elles seront cuites...
Et ché né taloche pas les troles ! C'est pas pien dé s'en prendre à dé pétites !

Bryn se sentit un peu débordée par les événements. Arth n'avait pas tort même s'il n'avait pas tout à fait raison. Mais il était en mode 'alerte' et elle n'avait juste pas du tout envie de lancer un débat avec lui lorsqu'il était dans cet état. Et puis de toutes façons, elle avait un autre défi à relever : parler gentiment des norses, leur trouver des qualités. Eurf ! Et pour cela, parler d'un grand père qui était mort l'année précédant sa naissance. Effectivement, ce n'était qu'un tout petit défi.

- Mon grand père... hmm... Allez les enfants, asseyez-vous en cercle, je vais parler de grand père Alasdair.
- Elle en a de la chance la n... Loanne. Elle, on lui parle de grand père Alasdair, alors que moi, c'est mon grand-père pour de vrai, et je sais même pas qui c'est.


La grande soupira. Elle ne parlait pas du temps d'avant avec les enfants, parce que le temps d'avant, c'était le temps d'avant... woh, woh. Et puis surtout, parce qu'elle avait peut-être trop parlé du temps de Ben avec son fils, comme pour compenser, sans imaginer que son histoire à elle, put avoir un quelconque intérêt.

Alasdair Sinclair, on dit dans la vraie langue des escotes, comme parle boban. Dans ma langue à moi, un peu norse, il s'appelait Alexander Saint-Claire. C'pareil, hein, c'est juste pour dire...
C'était vraiment un norse ? Passque je croyais que les norses, c'était la chierie des escotes ?
Hmm... J'ai jamais dû dire "chierie", Hadrien.
Naaan... Tu dis "p'tain de saloperie de chierie", en général...
Hmm... Il est vrai que les norses ont envahi les Orcades, depuis avant le grand-père du grand-père du grand père de mon grand-père, justement... et qu'ils ont aussi envahi les îles tout autour de celles des MacFadyen... à Mull... et que les escotes que nous sommes n'étions pas toujours contents...
Donc c'est bien des chieries, hein ?
Hmm... Certes mais pas tous, heureusement. Grand-père Alasdair par exemple... C'était un grand marin et un grand marchand.
Ouais, c'était un pirate, quoi !!!
se réveilla Sofiene.
C'était même pas un voleur de poney ???
Hmm... Non, ce n'était pas un éleveur de poneys...
J'ai pas dit éleveur de poneys, j'ai dit VO-LEUR !!!
De regarder Loane. Parce que les MacFadyen sont les plus grands des voleurs poneys. C'est un art et une tradition... Un métier d'expert, ma fille ! On ne rigole pas avec l'excellence, quand on est un MacFadyen ! Ca, non !!!
Hmm... Hadrien... Si tu me laissais continuer, sans m'interrompre s'il te plait ?


Et la grande entoura la petite norse de son bras, comme pour la protéger... ou l'empêcher de se barrer : c'est que maintenant qu'elle avait commencé à raconter son histoire...
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Bandeau en cours...
Loanne
Loanne de nouveau un pied sur l’autre comme à chaque fois que le Nessien lui adresse la parole ..

-Ben MON loup il est tout seul, il est gros et costaud et surtout tout marron et à pas peur des lanceurs de couteaux ni des autres loups qui sont tout gris et tout petit .


Puis Brygh rassemble la troupe près du feu, laissant un bras protecteur sur les épaules de Lo qui attend avec impatience l’histoire du grand père.
Souriante en coin comme savent si bien le faire les sales gamines parfois elle regarde Hadrien s’esclaffer sur son droit à l’histoire du clan alors qu’elle est Norse.


Elle sent bien que cette appartenance provoque chez chacun une attention particulière qu’elle étudie mine de rien .

Briguitte laisse passer vu son état d’étrangère, le Nessien avale sa salive chaque fois qu’il en parle, les enfants ne font que réagir celons ce qu’ils ont assimilés et Brygh malgré sa douceur extérieur, à une douleur au bord des lèvres .

Cela Loanne le ressent comme une rose emplit d’épines. Elle est Norse, sans doute est ce une appartenance guère flatteuse pour le coin mais savoir qu’un certain Alasdair alias Alexander Saint-Claire était patriarche du clan, cela en jette même si elle n’est pas certaine si c’est un clan de voleur ou d’éleveur de poney.

Les flammes dansent dans ses yeux, elle a toujours aimé les feu de camp, celui-ci a une odeur de grillé agréable mais plus important une certaine intimité jamais égalé jusqu’ici..

De ses yeux plein de candeur elle regarde Brygh et demande :


-C’est quoi une raclure de chierie d’escotes ?

Puis elle se penche et ressort son couteau de pierre de sa besace comme si elle s’installe dans le camp.

-Moi je ne me souviens pas de mon grand père mais je peu vous raconter des choses que je rêve parfois …

Un temps de silence et un regard sur le Nessien qui la main sur sa claymore reste debout aux aguets .
Ensuite lorsqu’un peu de lune surgit dans le ciel, Loanne se lance dans un monologue doux comme pour ne pas confondre son rêve avec une réalité qu’elle n’a pas encore raccordé.


-Il était une fois un pays lointain, ou les montagnes rivalisent de cimes vers le toit du monde.
Le soleil se fraye parfois un chemin dans le ciel d’azur entre deux orages et ses rayons ardents se mirent dans les cristaux de glace accrochés aux épines des sapins environnants.
Parfois, l’aurore se confond avec le crépuscule dans un jour orangé permanent.


-Les hommes qui peuplaient ces contrées n’étaient pas plus méchants ou gentils qu’ailleurs, ils avaient juste envie comme chacun de vivre heureux et en paix avec leurs familles.
Pourtant, bien que c’étaient de braves guerriers, toujours prêt à servir leur tribus et protéger leurs enfants , ils aimaient la mer par-dessus tout .
Alors ils construisirent des bateaux, des dizaines de bateaux afin de parcourir les océans et voir plus loin .


-Chaque chef de clan possédait le sien, avec sur la proue une magnifique sculpture en bois représentant souvent un dragon ; animal de légende qui faisait partie des histoires racontés par les anciens.
Ces hommes avaient la peau blême, souvent les cheveux doré et la barbe rousse qu’ils tressaient afin de ne pas l’accrocher lors des combats.


Loanne s’arrêta un instant, regardant dans les fourrés ….son amis avait disparu.

Un petit frisson devant le silence ou seul le crépitement des flammes donnait vie.

Elle change de position, son dos collé à sa chemise lui fait mal..


puis doucement son monologue reprend, pour en devenir plus personnel comme à chaque nuit ou elle se réveille en sueur et complètement perdue.


(Quelque part sur la grève du Royaume des barbares Norses)

-Le ciel était ce soir la d’une couleur d’ocre, les quelques navires en bois résineux battaient pavillon d’un clan nommés *Synge bjørn s’étaient rangés sur le bord du quai.

En groupe serrés, sans un mot une armée d’hommes géants et bourrus empilait des tonneaux et barrique de sel emplit de vin et de viande salée dans les cales.
Chacun savait quoi faire, et aucun ordre n’était besoin de donner, ils connaissaient les manœuvres à la perfection.

Cette expédition comme tant d’autres aurait dû se passer normalement, oui mais voila cette fois ci une chose spéciale était de mise, une femme et des enfants seraient à bord.
Pourquoi ? Seul le dragon connaissait la réponse.

Les marins grommelaient, cela ne se pouvait et portait malheur, pourtant ils obéissaient à leur chef qui surveillait le chargement debout devant la barre.


Puis vint le moment du départ, chaque vieux et femme du village restèrent stoïque sur le quai accompagnant le premier mouvement du navire par un chant spécial venu du profond des âges




** Av guder og djevler
Av fjellene og bølger
Eller finn landet
Fjerne føttene i jorden

Vinden vil være gunstig
Det tar vare på din seil
Endelig på slutten av reise
Du berører fingeren på stjernene.


-Lorsque le vent prit dans les voiles, je regardais pour la dernière fois la plage de ce sable fin si blanc et notre maison de bois à la cheminée fumante.
Les maisons devinrent si petites à l’horizon que seul les nains des montagnes auraient pu y habiter.

Au bout de plusieurs jours de mer, le temps restait beau, un vent doux et chaud tâtait les voiles et faisait vibrer les haubans.

La plupart du temps je restais assise sur le rebord du pont laissant trainer mes jambes au dessus de la mer ce qui n’était pas vraiment du goût de la dame blanche fière statue de sel encapuchonnée dans un foulard de soie qui regardait inlassablement l’horizon.

Dans sa main, elle tenait fermement une petite menotte frêle, celle d’un petit garçon nommé Edwind ; âgé d’environ cinq ans.


Loanne la bouche sèche et les larmes naissantes s’arrêta brusquement en regardant Aisling tel un fantôme devant elle…


* Les Ours chantants

**Par les dieux et les diables
Par les monts et les vagues
La ou se retrouvent les terres
Dépose tes pieds dans la terre

Que le vent te soit favorable
Qu’il prenne soin de ta voile
Qu’enfin au bout du voyage
Tu touche du doigt les étoiles .
Brygh_ailean
Lorsque les yeux de la petite fille se mirent à luire étrangement et que son regard sur la benjamine de leur non moins étrange équipage, la grande jugea qu'il était temps aussi, de reprendre son histoire.

Moi aussi, je me souviens des bateaux... De l'odeur du bois enduit de graisse... Oncle Oengus avait hérité d'un des bateaux de grand-père... Le bateau s'appelait Le Rêve de Catriona... Catriona était ma grand-mère. Elle n'était pas norse, non. C'était LA MacFadyen...

Coup d'oeil circulaire pour voir l'effet notamment sur Hadrien, qui ne tarda pas à réagir :
Si c'était LA MacFadyen, comment ça s'fait qu'elle était mariée avec un norse ?
Ca, c'était la question qu'elle attendait. Puis vint celle qu'elle n'avait pas anticipé.
Elle a été forcée comme toi ? Parce que c'était qu'un sale norse qui se croit tout permis ?
De blémir d'abord, avant de se reprendre.
Que nenni, Hadrien. Grand-mère était tombée amoureuse de mon grand-père, tout norse qu'il était, et elle l'avait suivi de son plein gré jusqu'à Hoy... Là où habitait les Saint-Claire.... Enfin, mon grand-père en tout cas. Et les Saint-Claire vivaient en paix sur cette île avec les Stewart. D'autres MacFadyen avaient également suivi grand-père, et c'est ainsi que l'île de Hoy devint progressivement davantage celle des MacFadyen que des Saint-Claire...
Les escotes reprenant leur droit sur les terres. L'envahisseur envahi. Il y avait quelque chose de cocasse dans cette histoire. Aujourd'hui seulement, elle en prenait la mesure.
Grand-père avait les cheveux clairs également et mamagh me racontaient que sa peau était plus foncée que ses cheveux, à force de passer tout son temps sur le pont de son bateau. Grand-père ne supportait pas de rester enfermé... Sauf dans son laboratorium... Et c'est là qu'il est mort. Mamagh n'a jamais pu lui dire que j'allais naître... Tout ce que j'ai connu de grand-père, c'est son bateau... et les souvenirs de grand-mère quand je lui rendais visite...
L'odeur des gateaux et de l'hypocras de grand-mère lui revint. Son sourire, le rire de cousine Kildara, leurs poneys, leurs serments.
C'est mon père, qui était un Leslie, qui m'a appris... pour les poneys. Cela n'a rien à voir avec grand-père.
Puis se tournant vers Loanne.
Les escotes vivaient en paix avec les norses. Ils nous ont même aidé souvent à bouter les angloy hors de nos terres... J'ai grandi dans ce respect mutuel... Mon histoire te suffit-elle ou as-tu des questions ?
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Bandeau en cours...
Arthanagor
{...Étude comparative...}

C'est ici, dans ces moments là qu'on voit la différence.
D'une phrase, on voit qui régner, que ce soit sur un clan, un comté ou un couvent, et qui a jouer les renards solitaires durant sa vie : Les garçons ignorent totalement les bécasses, préférant écouter une saga nordique.
« O tempora, o mores » comme dirait l'autre.

N'empêche que, s'ils veulent se mettre quelques choses dans le ventre ce soir, il va bien falloir s'y mettre ; Alors le Nessien, s'installe entre les bécasses d'un coté, et les champignons qui ont put être sauvés de l'autre, et commence à farcir les volatiles, écoutant d'une oreilles distraites les ce qui se dit autour du feu.
On y parle norse, poneys, en imaginant les montagnes arides plongeant dans une mer houleuse. Rien a voir avec les rives du Loch, même si celles-ci selon le vents, peuvent parfois y ressembler.
Déjà trois bécasses de farcie, soit une brochette de prête qu'il pourra mettre a griller au dessus des flammes.
Un bruissement près de lui le tire de sa rêverie : Sofiène le regarde d'une faon étrange, une étincelle de déception dans les yeux
.
- B'àill leat ? (*) Demande le Nessien...c’était a vous de le faire à la base hein !!
- C'est parce que t'as peur des loups et que tu fais la cuisine que Bryn t'appelle «  Bobonne ?
- HEIN?!....j'ai pas peur des loups !! j'm'en méfie c'est tout !!
- Ouais... mais tu fais la cuisine !! Pis Bryn elle dit que tu te méfie de tout le monde d'façon.
- Dùin do bheul ! (**)...dit le Nessien...les taches manuelles ne sont pas sans noblesses, et d'une !!...Deux : Elle a dit Boban,...et pas bobonne !! et Trois :...la méfiance, m'a sauver jusque là !!
- Boban....
- « Papa »...et en Gaélique.
- ….

Et le gamin de s'en retourner, visiblement, perturbé écouter la suite des aventures boréales, parce qu'elles le valent bien.
Lui, l'Highlander, attrape d'une main nerveuse un nouveau pique, y plante trois nouvelles bécasse farcie
.
- Les escotes vivaient en paix avec les norses...ils nous ont même aidé souvent a bouter les angloys hors de nos terres dit la grande...J'ai grandi dans ce respect mutuel...
On passe sur les villages brûlés, filles et femmes forcées et réduites en esclavages, et autre joyeusetés. Arth soupire doucement avant de prendre la parole :
- Ben tiens donc...lâche le Nessien...c'étaient pour mieux prendre leur place !! poursuit-il...Ce serait de moi, on les aurait viré a coups de Claymore !!.... "respect mutuel", comme tu dis : qu'ils aillent manger du phoque cru ailleurs !!!

Traduction du Gaélique d’Écosse
(*) Quoi ?
(**) Tais-toi !!

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Loanne
Et de réagir en se frottant violemment les yeux afin de ne pas laisser entrevoir sa faiblesse.

-Ben les Norses sont pas toujours sale moooonsieur le comte Hadrien , c’est toi-même qui la dit que j’était la- Norse- qui- était- propre !!
-Et jmange pas du …..


Loanne réfléchit pour trouver la signification du mot laché par Arth

-Du phoque ni de la claymore.

Et se glisse contre la conteuse au moitié sang qu’elle-même…

-Ainsi les MacFaydyen vivaient sur une ile avec les Stewart et les Saint-Claire ? c’est la que tu est née ? Comment tu as fait pour venir ici c’est pas une ile j’ai essayé d’en faire le tour
-Pi tu as encore le bateau de ton grand père c’est solide le chêne ou le sapin il pourrait m’aider à retrouver MON ile .


Loanne baisse la tête subitement, se rappelant d’un coup la tempête et qu’aucune chance elle n’avait de retrouver quelqu’un de sa famille sans doute disparus sous les flots. Alors à quoi bon…

Butée elle se met à dessiner sur le sol un navire avec la pointe de son couteau, la coque, le grand mât, la cale grande ouverte ou elle aurait du sauter…tout en une seule lignée de bois clouté de fer avec le dragon sensé les protéger.


-Notre byrðingr était grand, mais il y avait d’autres avec plus de gens dessus qui nous escortaient, pourquoi je ne peux me souvenir detout ce qui c’est passé ?

-Les escotes sont ceux qui sont mélangé Norse et MacFadyen ?

-Jsuis ni Leslie, ni Sainte-Claire juste Norse sinon je m’en souviendrais…alors ...


Pourquoi ce trou noir, ce temps d’oubli dans ma tête , juste l’orage, le vent, le ciel sombre et la dame blanche sans son foulard de soie toute belle entourée de ses cheveux d’or ; sa voix, son appel, sa main son cri pour que je vienne avec elle .


-Gorianne, gorianne viens , dépêche toi !!!

Un grand frisson et les larmes qui coulent enfin sur le visage,, Loanne regarde Sofiene puis Arth et enfin Brygh….


(une autre plage, une autre vie)

Un bruit sinistre de bois qui se tord pour résister, une eau froide et salée qui entre partout, une lutte acharnée pour respirer encore, Loanne halète devant le feu , tousse se revoyant dans la mer qui emporte chacun vers sa destinée.

-Il y avait tellement de bruit soudain que je n’ai plus vu personne, j’étais dans l’eau, elle était froide et violente puis j’ai vu un morceau de bois qui flottait, j’ai voulu l’attraper mais il ma cogné la tête, alors ensuite je me suis réveillée sur le sable la bouche remplie de choses infectes et deux messire inconnus devant moi.

Derrière, au milieu du sable fin, le bateau dormait sur le flan, couché à jamais, seul, triste, désarticulé.



(Mais quelle vie désormais ?)


Le Duc de Gascogne adorait faire balade sur la grève, accompagné de son fidèle ami et écuyer, ils parcouraient la plage chaque matin au galop pour humer l’odeur des embruns venant du large.
Ce matin la le ciel gardait encore la brume, trace du violent orage qui avait cracher sa rage toute la nuit précédente…
Assise une fillette recrachait péniblement du sable , les cheveux en bataille, les yeux d’azur complètement exténué.
Le duc se pencha vers l’enfant pour mieux la voir, elle n’était pas du lieu assurément.



Loanne fouillait toujours dans cette nuit implacable afin de comprendre. Elle regarda Brygh et lui contât


-Un des hommes s’est penché sur moi, il avait des beaux habits mais pas comme ceux de chez moi.


-Il m’a dit


-Qui es tu fillette ?


-J’ai répondu car je ne comprenais rien.

-*Gllloranne Jeg, du, eller jeg, eller er mamma?


-L’homme s'est redressé en fronçant les sourcils.


-Joan emmène cet enfant aux cuisines, qu’on s’occupe d’elle et veille à ce qu’elle soit habillée avec décence, elle aidera la cuisinière en échange.

-Bien messire…

-Ah ! oui Joan !

-Oui messire ?

-On l’appellera Loanne, c’est moins païen que ce qu’elle a dit !


Un moment d’hésitation puis Loanne regarde Arth et Sofiene lui lançant naïvement ou peut être un brin ironique car elle n’a rien perdu des mots du gamin :


-On a tous faim, les bestioles sont cuitent ?




*Gloranne je suis, qui êtes vous , ou je suis, ou es maman ?
Brygh_ailean
Le petite était norse, elle venait d'une île et elle s'appelait Gloranne avant de s'appeler Loanne. Pas la peine de lui expliquer qu'elle même s'était appelée Brunhilde avant de retrouver son vrai prénom, ni que cousine Kildara s'appelait en fait Caoillain Daire, ni même que Soren aurait dû s'appeler Hakon ou que Una avait été appelée Agnes par les Erikksen, parce que c'était la version norroise de Una. Non, pas la peine. D'façons, même chez les MacFadyen, pas sûr que quelqu'un comprenne. C'est aussi pour ça qu'elle était devenue si facilement une Urquhart, avec des chemins très rectilignes par rapport aux siens.

Arth avait raison sur un point. Etre un terrien, c'était ne pas avoir le poids de cette double culture sur les épaules.


Mon oncle est mort et son bateau a disparu avec lui, quand j'avais à peu près ton âge, Gorianne... puisque c'est ainsi que tu t'appelais au pays des norses, n'est-ce pas ? Il ne nous servirait à rien pour retrouver ton île, donc...

De sourire.

Les norses ont toujours aimé les iles, tu sais. Parce que ce sont de bons marins, et de bons pêcheurs aussi. Dans notre pays, celui des hommes libres, ils se sont installés sur toute la côte, là où le soleil se lève, et sur toutes nos iles...

Les escotes, c'est... le peuple d'Arth depuis tout le temps et le mien depuis presque aussi longtemps. Nous portons sur le corps des dessins qui racontent qui nous sommes et qui cachent bien souvent les vilains coups que nous prenons... Certains nous ont appelé les hommes peints...


De la pointe de l'index, l'orcadienne abaissa son décolleté pour dévoiler à la petite le tatouage qui partageait sa poitrine.

Nous sommes les derniers des hommes, les derniers des libres... Et les norses qui ont pu partager nos îles, c'est ceux qui se sont conduits correctement. Comme les Saint-Claire. Sinon, ils ont été nourrir les poissons qu'ils chérissaient tant.

De sourire, en regardant les flammes.

C'était il y a longtemps Loanne. Dans un autre monde qu'aujourd'hui. Ici, nous sommes tout trois des étrangers...

C'est le moment qu'Hadrien choisit pour la ramener.

Et faut pas pleurer, Loanne-qu'est-propre. Tu sais, ça arrive à tout le monde d'oublier. Tu vois, mamagh, elle se souvient de son oncle Oengus et de cousine Kildara, mais nous, pour de vrai, elle nous a oublié. Ca se voit pas, mais là, elle fait semblant....
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