Sylven La dame qui s'était offusqué se ravisa admettant bien volontiers s'être un peu emballée. Qu'à cela ne tienne, faute avouée à demi pardonnée ne disait on pas ? C'est donc à la suite de ses propos qu'il décida d'éclaircir sa lanterne.
Eh bien voici la teneur exacte de ce que j'ai pu dire à l'annonce de ce concours.
Citation:A l'issue de ces premières nominations, les candidates se présenteront en gargote à l'appel de leur nom et devront se livrer à deux épreuves.
- La première sera d'exposer aux yeux de la population les immenses qualités de son village, ses atouts, ses particularités, tout ce qui fait qu'il est unique aux yeux de ses villageois.
- La deuxième sera de dévoiler un talent personnel et particulier dans le domaine qu'elle aura choisi. Cela peut aller de la confection de collier de lombrics à la collection d'anses de chopes brisées ou plus traditionnellement de chants, poèmes, coutures, broderies et autres oeuvres artistiques. J'insiste néanmoins sur le côté personnel de la prestation.
Voyez qu'il y avait donc tout loisir pour que votre fronde puisse nous émerveiller. Et vous pourrez chercher autant que vous voudrez dans les propos, il n'y a là aucune évocation d'un quelconque défilé de créatures sulfureuses. Il espérait cette fois que les choses étaient plus claires pour tout le monde. Il ne tenait pas à être accusé d'incitation à l'atteinte aux bonnes murs. _________________
Elenne Elenne, très patriote, est toujours prête à entendre ce genre d'arguments. Pas contre la broderie, et même très admirative des multiples savoirs-faire féminins, mais bon, faut varier les plaisirs...
- Hé hé ! Pas d'refus !
Elle songe : * faudra pas qu'j'oublie de sortir la fiole de liqueur très languedocienne et très goûtue que j'ai dans la grande poche de mon tablier. Je suis sûre que la dame saura apprécier. Pas pour les garçonnets celle-là !*
Mutine Après un long passage en taverne à discuter soule autour de quelques verres, la Mutine avait été tenir sa garde. Depuis plusieurs jours elle sengageait dans la milice et surveillait les entrées de la ville de Béziers, faisant le matin son petit rapport à son bon Maire.
Ses amis lui ayant appris qu'elle avait été désignée pour représenter la ville à un concours, elle prit le chemin de Montpellier. Là sur la place elle vit tout de suite des connaissances en pleine discussion avec quelques inconnus.
Essayant pour une fois d'être un peu discrète et bien élevée elle écouta les autres avant de parler.
On discutait du titre de la gagnante. Le coté un peu incompréhensible du titre proposé par Syl l'amusait. A chacune d'essayer d'y mettre un contenu.
Donc, Missanges c'était elle, la nouvelle maire de Narbonne à ce qu'on lui avait dit entre deux bières, celle qui listait des qualités requises qui eurent le don de la faire rire. Elle était sûre de posséder toutes ces qualités mais quelle femme ne les possède pas au fond d'elle ? On lui avait déjà expliqué qu'être jeune et jolie n'était que très rarement un handicap, sauf pour celles qui croyaient que cela suffisait.
Mutine se rapprocha de Don et de sa femme et les salua discrètement. Elle alla ensuite se placer à coté de Rhadia, la digne capitaine de leur équipe de soule, et attendit un petit silence dans la conversation pour se présenter.
Cette occasion lui fut offerte par Missanges, qui montant ainsi brusquement dans son estime, proposa à boire.
Bonjour à tous, je suis Mutine, de Béziers. C'est moi qui vais avoir le bonheur de représenter ma ville.
Elle en profita pour faire un beau sourire. Elle adorait sourire la Mutine.
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La joie de vivre c'est important mais ça ne nourrit pas.
Elenne Elenne assiste à la scène, narines humantes et oreilles au vent.
* Donc, y en a qui viennent exprimer leur sensibilité et leurs convictions. Après tout ils y ont été conviés, et ils ont eu le courage de venir participer...
Et y a ceux qui triment pour organiser une animation et qui espèrent des critiques constructives : " sinon z'avez qu'à le faire vous même, tiens ! " *
La jeune guérisseuse trouve que tous ces points de vue se comprennent et souhaite apporter sa contribution. Elle extirpe la fiole de liqueur de sa grande poche de tablier et propose :
- Alors trinquons aux bonnes volontés !
... Bon, j'ai pas gobelets, faudra boire au même goulot...
Mais vous inquiétez pas, y a tellement de degrés que les maladies elles peuvent pas passer...
Elle avait lu ça dans un grimoire farfelu, que les maladies elles pouvaient voyager de façon invisible. Idée saugrenue évidemment, mais bon, valait mieux prévenir que périr !!!
Tacitus_dc Il est des moments où la colère peut venir et partir comme le ressac qui porte tantôt sur la plage, tantôt au large, le bois tombé à l'eau. Après avoir vécu pendant 40 ans avec un homme tourmenté par la colère, il sait reconnaître les symptôme sur les gens qui l'entour. Il n'a pas même besoin de connaître ou non la personne, seulement d'observer le visage, la peau, les doigts, les mouvements. Tous ont ce langage qui, plus tard, sera étudié de façon scientifique, mais qu'aujourd'hui, le Silencieux utilise de façon empirique.
Il voit la colère, l'entend, la ressent parmi au moins deux personnes. L'une est la suzeraine du Patron, l'autre est le fils du Patron. Si pour la première, il sait les colère froide et discrète, et toujours bien placé, il sait aussi que pour le second, la colère peut-être bien pire! Largement pire que ce que tous et chacun peuvent être habitué. Il se tient donc prêt à réagir. Il en vient même a ne plus penser! Oh Miracle!
Et puis, il se tait. Il ne répond pas, voyant qu'on ne s'adresse pas à lui. Et puis non, tient! Tacitus muet ce n'est pas Tacitus... heu, enfin... Oui bon d'accord, ce n'est pas très cohérent. Tacitus EST Silencieux, toujours! Il ne parle que s'il y a nécessité. Pourtant, là, il a bien envie d'ajouter un petit détail, un petit commentaire, question que le message passe bien.
Parce qu'après tout, s'ils recherchent tant de bonnes volontés, pourquoi les brimer sitôt qu'elles se présentent?
Si certain, comme Tacitus, réfléchisse parfois un peu trop, d'autre, comme... on ne nommera pas... d'autre gagnerait à tenter l'exercice. Il regarde donc la jeune femme, la Miss, pas l'autre qui offre à boire, et répond placidement.
Si vous n'avez rien de plus brillant à dire à une Vicomtesse, mestra, taisez-vous. Ça vaudra mieux.
Et de regarder l'autre qui offre à boire en prenant à son tour la fiole des mains de Adelphe et d'en prendre une bonne rasade aussi.
Aux bonnes volontés qui prennent le temps de la réflexion!
Et de sourire, finalement, de façon clairement, parfaitement, totalement méprisante envers l'autre miss.
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"Sempre pel Asombralh"
Elenne Elenne reste à l'écart : ça sent le grabuge. Elle suit d'un oeil les belligérants ici présents, et de l'autre sa fiole dont le contenu baisse à vue d'oeil.
Elle songe :
* On va trouver un autre nom que Miss ? Chouette alors ! *
Mais ça, dans une ambiance tendue comme un gésier d'oie du Languedoc, elle se garde bien de le prononcer à voix haute !
Elenne Elenne a réussit l'impossible : récupérer sa fiole point encore complètement vide : elle en avale une bonne goulée. Et c'est l'esprit encore clair, elle en est sûre, qu'elle se remémore la première intervention de la dame qui voulait modifier le nom de Miss.
Citation:Je ne fais pas de politique depuis des années, mais je n'approuve pas davantage le nom de stand ou les mots que l'ouïe occitane n'entend point. Mais stand n'est pas un terme officiel, et beaucoup parlent plutôt de tribune, alors que là, le... "miss" que vous utilisez est le titre que vous comptez décerner. Et il faut donc le changer.
Voilà ce à quoi j'ai pensé, pendant que vos affaires avançaient :
Nous ouvrons une enquête, avec quelques propositions de départ, et une certaine durée pour que la population en propose d'autres.
Ensuite, nous laissons la population choisir au sein de toutes les propositions éligibles - je veux dire qu'on censurerait celles qui ne correspondent de toute évidence pas à la logique du concours. Enfin, notre Comtesse trancherait entre les propositions qui recueillent le plus de suffrage.
Et se dit en son for intérieur - elle tremble à l'idée que l'on puisse lire dans ses pensées - que cela avait été plutôt courtois... Mais bon, elle qui avait hurlé tout rouge était sans doute mal placée pour se prononcer sur la question...
Elle laisse échapper d'un air rêveur :
- Et si on organisait un concours de damoiseaux...
* OUPS ! Raté une occasion de se taire, ça c'est sûr !!! *