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[RP] Les liaisons dangereuses

Bellha
Tu vas cesser de te débattre !!!

Elle remuait pourtant encore et toujours dans son lit. Empoignant ses draps, tirant sur sa nuisette pour la maintenir en place. Elle gémissait et se tortillait mais il pesait si fort sur elle que son souffle en était coupé. Il parcourait son corps fragile avec fureur ignorant les pleures de la rouquine. Au contraire, plus Bellha luttait contre l’Homme, plus il semblait y prendre plaisir et il fallait en plus qu’il souille sa personne en la prenant de force ? Et malgré la douleur qu’elle ressentit lorsqu’il lui déroba sauvagement ce qu’une femme a de plus précieux, la jeune Lanas ne cessa pas de se débattre. Elle luttait, encaissant les coups autant qu’elle le pouvait au moins il n’aurait pas la satisfaction de l’avoir eu aussi facilement. La danseuse aux pieds nus qu’il avait tant admiré, savait aussi danser pour se défendre, pour fuir, tout n’était que danse, dans la mesure où son corps bougeait, elle survivrait.

Nooooooooon !!!!!


Sa voix trancha le silence de la nuit comme l’homme avait tranché sa chair avant de la laisser inconsciente aux abords de cette petite clairière qu’elle affectionnait tant. Bellha se redressa dans son lit, tenant ses genoux contre sa poitrine, tremblant comme une feuille au vent. Elle était seule dans sa petite chaumière, seule avec ses démons qui dansaient dans sa tête comme elle pouvait danser au coin du feu de la taverne pour amuser les gens. Elle passa ses mains sur son visage, chassant sa tignasse indompté de ses yeux puis essaya de calquer sa respiration au rythme des chants des grillons. Elle tourna la tête et regarda l’astre nocturne qu’elle maudissait. Maîtresse de ses terreurs nocturnes, voilà maintenant que la lune laissait planer sur elle le doute d’une troublante vérité. Il y avait bien près de quatre semaines qu’elle ne dormait plus, surveillant les croissants de lune et… toujours rien. Une attente lourde de conséquences, entraînants des répercussions énormes. Vasco… La regardait-il aussi la lune ? Se traînant hors du lit, Bellha alluma une chandelle et se saisit de sa plume de son encrier et d’un vélin. Elle devait faire quelque chose, mais quoi? Se décharger de son secret, de ses inquiétudes en les balayant dans la cours d’un autre ? Mais personne ne saurait s’y prendre. Et elle-même ne voyait plus la lumière qui lui indiquerait le chemin de sa rédemption.


Citation:
« Vasco… j’ai peur… je suis dans le noir et oui, j’ai horriblement peur. Contrairement à toi, je n’ai pas peur de l’admettre. Ne doutes donc tu jamais ? Pourquoi être partit en laissant une simple note… Ne méritais-je pas mieux que cela après… après tout non ? J’ai besoin de toi, de ta présence. Si seulement je savais ou tu te trouves en ce moment… mais jamais tu ne m’as retourné un seul de mes pigeons ! Vasco je t’en supplie, ou que tu te trouves, ne me laisse pas dans le silence pas maintenant !!
Bellha »


Bellha essuya sa plume sur le rebord de l’encrier, soufflant sur le papier pour en faire sécher plus rapidement l’encre qui luisait encore sous la lueur de la chandelle, puis elle roula le vélin qu’elle enroula autour de la patte d’un pigeon… Il fallait qu’il lise… qu’il sache… qu’il assume ! … mais comment ? Peu importe, tant qu’elle pouvait décharger de ses angoisses sur quelqu’un de plus fort qu’elle, elle survivrait. Car de toute façon, au fond d’elle-même, elle savait que jamais Le Visconti ne donnerait suite à son appel. Elle n’était qu’une femme parmi tant d’autre, dont la compagnie l’avait amusé un tant soit peu puis le plaisir estompé, il avait fuis, laissant sur sa porte une simple lettre qu’elle avait tant lu et relu, que les plis se déchiraient d’eux-mêmes. Cette maudite lettre ! Bellha tira sur le tiroir de sa table et en sortit la lettre.

Va au diable Vasco !!!

Son visage ruisselant de larme, elle passa le papier au-dessus de la flamme et le regarda se consumer, se soulevant au-dessus de la chaleur, comme un corps en ébullition dans une danse effrénée. Et pour ajouter une touche d’ironie, le pigeon n’attendit pas son aval pour quitter le bord de sa fenêtre emportant avec lui la énième lettre de Bellha.
Velasco_visconti



    « Elle s'était levée, avait envoyé paître ses chausses dans deux coins distincts de la pièce. Ce soir-là, ils étaient seuls dans la taverne chambérienne. Son regard avait pris un fini velouté. Ses yeux plissés étaient une véritable invitation à venir la rejoindre. Le sicilien, lui, la jambe droit posée sur le genou gauche, n'avait pas bougé d'un iota. Il se contenta de la regarder faire son petit numéro de séduction...mais elle le l'aurait pas. Les pans de sa robe ondulaient au rythme de danse qu'elle voulait empreinte de charme et de sensualité, dévoilant au passage ses jambes nues jusqu'à la hauteur du genou. Ses cheveux de feu planaient autour d'elle, laissant une trainée d'étincelles dans son sillon. La fluidité de ses mouvements contribuait à son charme, ses lèvres entr'ouvertes à la touche de séduction dont elle parsemait son numéro. Plusieurs fois, son corps vint frôler celui du sicilien. Lui ne bougea pas, la suivant simplement du regard et se délectant du spectacle. Elle tournait autour de lui, tourbillonnait sur elle-même, dansant au rythme d'une danse imaginaire dont la mélodie devait nimber son esprit. Son bras se tendit vers lui, son regard planté dans le sien, les paupières mi-closes, les cheveux ébouriffés. Il ne l'avait pas pris. Elle ne s'en désabusa pas. cambrant son corps pour mettre ses formes féminines en évidence.

    Au deuxième tour de table, elle vint lui prendre la main, le tirant vers lui avec insistance. Il poussa un soupir de dépit et se laissa entrainer dans sa chorégraphie. Elle plaqua son corps contre le sien. Désormais, pour elle, il faisait partie du décor avec lequel elle jouait. Sa poitrine s'écrasa contre son torse, levant ses yeux brillants en direction des siens. Ses mains parcoururent ses cuisses musclées par des jours et des jours de marche au travers du royaume et de l'Empire. Ses lèvres se tendirent vers les siennes, bouche mi-close, espérant un geste de sa part, une initiative, une envie... Elle murmura son prénom trois fois, dans un souffle qui se voulait ensorcelant. Si elle avait pu faire appel aux forces occultes pour le forcer à agir, elle l'aurait fait. Lui était toujours impassible, posant un regard froid qui contrastait avec la braise de ses yeux. Elle est venue, elle l'a vu, il l'a vaincu. Ses mains d'homme se posèrent dans son cou. La paume de ses doigts sillonnèrent sa joue avant de descendre le long de sa gorge au niveau de son décolleté. Depuis le début de dans, il n'avait dit mot. Tirant sur les lacets de son chemisier, le Visconti les délaça avec lenteur, son regard toujours dardé dans le sien. Puis, posant ses mains sur ses épaules, il les firent glisser le long de ses bras, les emportant dans son dos au passage. C'est alors qu'il se mit en mouvement. De son corps, il la poussa lentement jusqu'au mur de la taverne situé derrière elle. Ses yeux n'avaient rien perdu de leur dureté, sa bouche close contribuant alors à renforcer l'atmosphère malsaine qui les entourait. Les yeux de la chambérienne étaient encore empreinte de cette envie de désir qu'elle souhaitait propager chez le sicilien. Son dos vint alors buter contre le mur. Le Visconti esquissa son rire des mauvais jours. Il approcha ses lèvres de sa partenaire. Ses yeux de femme se fermèrent, ses lèvres se dessoudèrent, prête à recevoir le baiser qu'elle attendait depuis le début de la soirée. Et puis, tout s'est emballé. De baiser, il n'y en eut point. Le sicilien arracha sauvagement la chemise de chambérienne. L'inquiétude remplaça le désir dans les yeux de la danseuse alors que son agresseur venait fourrer son visage dans son décolleté. Elle tenta une première fois de le repousser gentiment mais plaqué entre le corps du brigand le mur, ses mouvements étaient ont ne peut plus restreints. Elle sentit les mains du Visconti venir s'infiltrer sous sa robe, remontant le long de ses cuisses à la recherche de son intimité. Elle lui demande de s'arrêter mais il ne fit qu'amplifier sa pression et ses investigations sur son corps. Elle se débattit. En vain. Elle lui avait offert ses lèvres, il lui prenait tout. Elle tenta de se libérer. Il la roua de coups. Cris, gifles, raclées...D'une main d'une main il la maintint solidement contre le mur. De l'autre, il remonta les pans de robe jusqu'à la taille et baissa les bras. Dans des braillements de douleurs et d'appel à l'aide, il prit possession de son intimité.»


C'était un mauvais jour pour Velasco Visconti, un jour de plus. Depuis son départ de Chambéry, il n'avait pas eu de nouvelles d'Ina et rien que ça, c'était à la fois rassurant et inquiétant. L'ambiguité des sentiments qu'il éprouvait à son égard n'avait cessé de s'amplifier à tel point qu'aujourd'hui, il se sentait écartelée entre ces deux opposées : l'envie de lui faire mordre la poussière et l'envie de poursuivre leurs explorations charnelles quel que soit l'endroit. Et puis, il dormait mal. Son sommeil n'avait rien de réparateur. Il se réveillait plusieurs fois par nuit, en proie à une peur incontrôlée et fantasmagorique. Il ne se rappelait jamais de ses rêves, mais il savait qu'ils le torturaient. Il en était même arrivé à retarder au maximum le moment où il s'endormait. Impression de mal être, terreur nocturne, peur de mourir, doute... Se réveillerait-il si le sommeil venait le quérir? Ina lui trancherait-elle la gorge sans même le réveiller, un peu comme les bouchers font avec les cochons ou les boeufs?

Et puis, il y avait ces rumeurs qui étaient parvenues à ses oreilles. Une fois de plus, il semblait qu'on voulait lui plaquer une paternité sur le dos. Bellha...Aux dires de certains, il courrait grand bruit dans le duché que la noble savoyarde serait enceinte d'un brigand, une de ces raclures qui s'était attaquée en vain à la capitale savoyarde, un italien... Deux noms circulaient parmi les possibles pères agresseurs: Gabriele Corleone et Velasco Visconti. Décidément, on dirait que quelqu'un là-haut voulait absolument flanquer un moutard dans les jambes du marin!


Citation:


    Buongiorno Bellha!

    De drôles de rumeurs sont parvenues à moi jusqu'ici. Il parait que tu es enceinte? Mes félicitations! Puis-je te demander un service? Pourrais-tu faire taire ces ragots prétendant que je serais le père? Sinon, il faudra que je vienne moi-même couper la langue de ceux qui les colportent.

    Passe mes salutations à ta belle-soeur! Je sais que je dois lui manquer. Ne s'ennuie t-elle pas trop depuis que je suis parti? Et ton projet de maison close? Est-il toujours d'actualité?

    Vasco.


Achille
-Ce que je sais, je le déplore.

Voici les paroles dites à voix basse dans la taverne de Juzstina. Trois hommes s’y trouvaient dans un coin et restaient discrets.

-Je trouve cela horrible ce qui leur arrivent, ils ne méritent pas tant d’épreuves.

Même si Achille savait que les épreuves du Très Haut, étaient à la hauteur de la foi de ceux qui les recevait.

-Il est allé voir sa Sœur, je le sais, j’étais avec lui.

Les deux autres étaient soudain pendus aux lèvres d’Achille. Cela faisait plusieurs années que le trio travaillait pour Gamalinas. Achille, Hectore et Archildald faisait partie du décor de Saint Gervais à Larche. Ils avaient vu les réussites et les malheurs.

-Il est venu la voir, avant de se tordre le genou, encore un malheur. Il voulait savoir pourquoi ça n’allait pas : « Bonjour Bellha, j’espère que je ne te dérange pas ? »

Les trois se rapprochèrent encore pour mieux confier leurs secrets, mais une choppe vint se poser devant le nez d’Archibald, le plus vieux et tous reprirent un air neutre. Ils remercièrent d’un sourire la serveuse puis jetèrent un œil rapide à Juzstina, qui se trouvait plus loin.


-Ensuite il a poursuit ainsi : « Je te trouve triste et inquiète, tu sais tu peux tout me dire, je suis là pour t’aider. Cela me rend triste que tu le sois. »

Achille s’arrêta et se redressa sur sa chaise. Il prit le temps de boire une gorgée et reposa son gobelet. Les deux autres se regardèrent interloqués de suspens.


+Et alors ! ?

Achille fit un haussement d’épaule tout simple, de la simplicité du juste.

-Ils ont fermé la porte et je suis resté dehors.
Bellha
Il y avait foule ce jour-là à la taverne, à croire que le tout Chambéry était assoiffé. Bellha ne suffisait plus à passer de table en table chargé de son cabaret, distribuant les verres pleins, ramassant les vides, courant à la cuisine chercher quelques brioches ou de délicieuse patte de porcs braisé à la perfection. Et quelle chaleur ! Ses cheveux couleur de feu étaient remontés en un lâche chignon sur le dessus de sa tête dont de longues mèches venaient lui lécher la nuque et les épaule. Et que dire de toutes ces épaisseurs de vêtements ! Tisserande de son état, elle ne comprenait pas pour autant la nécessité d’engouffrer les Dames dans ses sarcophages de tissus. La mode était clairement dictée par un homme qui n’en avait jamais fait l’expérience. Si les femmes avaient une taille de guêpes c’est qu’elles fondaient pour sûr ! Soufflant sur une mèche de cheveux qui lui barrait la vue, Bellha déposa trois chopes de bière bien fraîche à la table qu’occupait Achille et ses camarades qu’elle reconnaissait comme étant au service de son frère mais aussi comme de véritables fouines, messieurs ayant une opinion sur tout et pour tout. Un semblant de vie en s’introduisant dans celle des autres par des bavardages, pas toujours bien sentie. Jamais malsains mais parfois un peu tiré par les cheveux. Mais quand Bellha s’approcha d’eux, quand elle leur offrit un sourit sentis en leur livrant leur commande, elle eut un sentiment étrange, un picotement de l’âme, une grafigne au cœur. Ils s’étaient étrangement tue a son approche et la regardait avec une douteuse lueur compatissante qu’ils camouflaient maladroitement sous un masque niait.

Ouais… Il y avait bien quelque chose d’étrange avec le trio qui, quand ils quittèrent vinrent poser directement leur verres sur le comptoir en lui laissant des pièces dessous. Des pièces ? Vraiment? Et depuis quand ! Elle remercia tout de même l’initiative et rangea les pièces dans les coffres de Juzstina. Valait mieux être équitable. De toute façon l’argent n’était pas la principale source de préoccupation de la rouquine qui en avait plus que trop à gérer… et digérer.

Deux jours plus tôt, Gamalinas avait retondit chez elle en grande pompe. L’air à la fois complètement dévaster, anxieux et en colère. S’en était suivit une conversation haute en émotions. En grand-frère protecteur qu’il était, il avait servi à Bellha une vague, un tsunami de mots qu’elle avait eu peine a assimilé tant il y en avait eu.


Il a quand même voulu t’enlever pour te vendre !

Bien sûr il parlait de ces soirées passé en taverne avec Vasco et cie. De l’intention affirmé de Vasco de faire d’elle un objet de convoitise pour des Sultans en manque de divertissement. Bellha s’en était d’ailleurs bien amusé. L’idée l’avait séduite, mais pas pour les mêmes raisons que Vasco. Elle y avait vu une opportunité, de partir, de voyager, de danser… de vivre !

Il ne te veut pas de bien, tu iras de mauvaises nouvelles en mauvaises nouvelles avec lui.

Mais qu’est-ce que tu en sais ! Tu ne le connais même pas ! TU NE ME CONNAIS MÊME PAS ! Sinon… Sinon tu saurais que je ne l’aime pas comme tu crois que je l’aime… mais que j’aime et envie sa liberté ! J’étouffe Gamalinas ! J’ai mal ne comprends tu pas ? Il m’a regardé comme on ne m’a jamais regardé… Oui il m’a séduite, mais je parle de mon âme… pas de mon cœur !

La jeune Lanas avait fondu en larmes puis son frère l’avait enlacé, longtemps, la berçant en silence. Puis Bellha, gagné de confiance, avait fini par cracher le morceau. La nuit en taverne… La danse pour Vasco, langoureuse, sensuelle, à la limite de la vulgarité. Oui elle se l’avouait à elle-même elle avait manqué de jugement, se sentant femme sous les yeux d’un homme. L’ivresse de sicilien, comment il l’avait raccompagné chez elle, les propos outrageusement explicites qu’il lui avait tenue… puis l’agression… comment Vasco avait fui la ville par la suite. Bellha avait bien provoquer la Matrone Corleonne, ceci expliquant cela, mais il était hors de question qu’elle se laisse intimidé chez elle… et puis Gabriele, le frère de l’autre, beau comme un dieu mais sans cervelle ! Comment il avait joué de la lame sur elle. Bellha en tremblait encore même si elle n’avait rien laisser transparaître à ce moment-là, il en avait d’ailleurs franchement paru décontenancé. Puis le pire qu’elle avait pu annoncer à son frère… son état. Enceinte !
La jeune femme ferma ses yeux, serrant son cabaret contre elle. Elle avait reçu ce matin-là une lettre de Vasco qu’elle aurait été tenté de lui enfoncer dans la gorge s’il s’était trouvé devant elle.


Citation:
Buongiorno Bellha!

De drôles de rumeurs sont parvenues à moi jusqu'ici. Il parait que tu es enceinte? Mes félicitations! Puis-je te demander un service? Pourrais-tu faire taire ces ragots prétendant que je serais le père? Sinon, il faudra que je vienne moi-même couper la langue de ceux qui les colportent.

Passe mes salutations à ta belle-soeur! Je sais que je dois lui manquer. Ne s'ennuie t-elle pas trop depuis que je suis parti? Et ton projet de maison close? Est-il toujours d'actualité?

Vasco.


Elle avait répondu du tac-o-tac, lui retournant son propre pigeon affamé, n'ayant que faire qu'il reçoive ou non sa réponse, de toute façon, l'attendait-il vraiment ?

Citation:

Mais de quoi t’étonnes-tu ? Franchement, tu disparais en me promettant de revenir, en me demandant que quoi qu'il arrive, je dois continuer de danser, de sourire et... et... Et puis tu sais ! Au fond de toi tu sais alors qu'attends tu de moi Visconti ? Qu'importe ce que je te dirai, tu as déjà ton idée...

Ciao, comme tu dirais !
Bellha


Parce que maintenant elle l’intéressait ? Non. Erreur… Il s’inquiétait de savoir s’il devrait ou pas reconnaître un bâtard… Bah tiens ! N'était-ce pas un jour comme les autres pour Velasco Visconti ?
Gamalinas
-Ah oui !

Voilà par quelle réponse Gamalinas avait suivit l'annonce de l'heureux évènement. Bien que ce... comment il s'appelait déjà ? Tellement redoutable comme brigand, qu'il n'était pas connu.


-Et puis il t'abandonne ? Tu sais Bellha, je te comprends, moi aussi j'ai voyagé. J'ai vu de près et de loin ce que certain appelle la liberté. Des contraintes et des dangers, comme ici. Peut importe où nous vivons, nous sommes soumis aux mêmes règles.


Il écoutait sa soeur avec méfiance, redoutant le pire à chacune de ses paroles. des fois il la prenait dans ses bras, à d'autres il la laissait reprendre son souffle. Elle est encore fragile et aussi si forte.

-Tu as une famille et des amis qui sont là pour te protéger et t'aider. Seule toi peut prendre les décisions qui te plaisent. Je n'ai pas à interférer là dedans.

Il regardait Bellha constamment, ignorant la jolie décoration et l'ameublement de la maison de sa soeur. Elle avait cette sensibilité, cette créativité et cette volonté à réussir. Peut être était elle trop confiance et entrait facilement dans les problèmes.

-J'aurai bien des difficulté à apprécier ce brigand, cette inconnu.

C'était une manière nuancée de parler de détestation et de mépris.

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Velasco_visconti


Un chapelet de jurons religieux à l'accent sicilien sortit de la bouche du Visconti. Quelques instants plus tôt, le message en provenance de Savoie avait fini en boule au pied de la cheminée. Chiabrena! Pas une réponse, pas une seule esquisse de réponse même, juste des questions. Il était à Rodez depuis trop de jours désormais et il commençait à trouver le temps long. Qu'attendait-il au juste? Que Niceaux termine son œuvre. Le Visconti l'avait rencontré il y a de cela plusieurs mois. L'artiste lui avait alors fait une première toile dont il avait été très satisfait. A l'époque, il n'avait pas encore basculé profondément du côté violent et sanglant. A l'époque, il se contentait de contrebande, de petites arnaques, de tromperies sans importances. Et puis son chemin avait croisé celui de la Spiritu Sanguis et d'Ina Corleone.

Le gamin entra sur ces entrefaites, comme à chaque jour depuis son arrivée dans la capitale rouergate. Il venait lui apportait son repas et celui de sa captive. L'enfant avait appris à ne pas poser de trop de questions, surtout quand Vasco faisait cette tête-là. Le sicilien l'effrayait mais il payait bien. Jamais le Visconti ne l'avait frappé et pourtant, il savait qu'il pourrait le faire. Il le lisait dans son regard, dans ses gestes. Vasco était non seulement un homme aux abois, mais il était aussi quelqu'un qui avait beaucoup de rancœur et de contrariété en lui. Deux pains, deux pots de beurre, une bouteille de vin, un gros morceau de lard et deux pommes. Voilà ce qu'il avait amené cette fois. Il allait quitter la pièce et la maison après que le Visconti lui eut payé son dû lorsque le sicilien, la main droite triturant sa barbichette qui avait repoussé, le regard perdu dans le vague lui demanda quelles étaient les dernières nouvelles qui se colportaient dans la ville. Le gamin prit sagement place sur le banc à l’entrée de la maison, maudissant le Très-Haut de ne pas l’avoir laissé filé avant que le Visconti n’ouvre la bouche. Il balança une ribambelle de platitudes qui n’éveillèrent rien chez Velasco jusqu’à ce que le nom de Corleone ne soit prononcé. Un sourcil qui se haussa, une tête qui se tourna de quelques degrés, une jambe qui se croisa et une main qui vint titiller sa boucle d’oreille : voilà ce qu’extérieurement, la nouvelle suscita chez le Visconti… Ainsi donc la ville de Sarlat était tombée entre les mains d’Elwenn et donc d’Ina Corleone. Une image fugace traversa l’esprit du sicilien : y aller, se présenter aux autorités du comté…et dénoncer tous les membres de la Spiritu Sanguis. Tel aurait été la vengeance de Velasco Visconti envers Agnesina Corleone. Aussitôt née, aussitôt disparue. L’idée ne resta pas longtemps dans son esprit toujours aussi partagé envers Agnesina. Et puis, mêler des autorités comtales à leur différend manquait singulièrement de classe et d’ambition. D’un geste agacé, il congédia le gamin qui n’en demandait pas tant. Sarlat et les Corleone attendront. Pour le moment, il devait régler le problème Bellha. L’enfant, à vrai dire, lui importait peu. Le problème était plutôt l’atteinte à sa réputation, le fait que tout le monde pouvait penser qu’il avait couché avec la chambérienne, cédé aux plaisirs de la chair avec une fille rencontré un soir en taverne. Si certains savaient que cela était physiquement impossible pour le sicilien, d’autres le jugeraient à son visage avenant et à ses présentes activités professionnelles qui ne plaidaient guère en sa faveur. Séduisant le Visconti? On le lui avait dit. Plusieurs fois. Séducteur? Pas le moins du monde… Rien à voir avec Gabriele Corleone. Alors à quoi jouait Bellha? Elle n’avait pas répondu à ses interrogations, n’avait même pas confirmé qu’elle était enceinte. Les rumeurs qu’il avait entendues? Elle ne les avait pas évoquées non plus. La missive de Bellha avait créé en lui une colère sourde. Si elle voulait jouer avec lui, elle allait devoir accepter les règles du jeu…et les risques inhérents à la défaite. Enceinte…Un ventre qui allait s’enfler, une démarche qui allait devenir pataude : elle venait soudain de perdre toute intérêt commercial aux yeux du sicilien. Si ses clients se foutaient de la virginité de la marchandise, des formes agréables étaient indispensable à l’exécution d’une danse gracieuse. Si elle voulait salir ainsi sa réputation, il devrait trouver une autre façon de lui faire payer son outrecuidance.


Citation:

    Dernier avertissement! Fais taire immédiatement tous ces ragots prétendant que je puisse être le père de cet enfant. Toi et moi savons qu’il n’en n’est rien et j’aime laisser une image propre de moi derrière mon passage. J’imagine que tu me comprends n’est-ce pas?

    J’ai dit que je reviendrais un jour et je le ferais. Ne sois donc pas si pressé à courir au-devant des dangers et des problèmes. Et puis, il faut bien que je donne un peu de repos à ces sottards de prévôt et de maire de Chambéry. Sans ça leurs épouses vont les trouver bien trop tendus!

    Nos relations ont été cordiales jusqu’à présent. Je n’aimerais pas devoir user de force avec toi pour obtenir ce que je désire, j’ai d’autres chats bien plus retors à fouetter en ce moment.

    Vasco.



Et surtout, il avait une artiste prisonnière qui n’avait pas encore terminée le travail qu’il lui avait confié. L’image du fils Corleone le revint en tête. Gabriele…Si Bellha était vraiment enceinte, Gabriele pouvait très bien en être le père. Lui ne savait résister à une jolie fille comme en témoignait son attraction pour Sianne. Lui aurait pu coucher avec Bellha, la mettre enceinte. Et si tout cela était un plan savamment pensé? Et si Ina s’était arrangée pour pousser son frère dans les bras de Bellha? Ina connaissait indubitablement la faiblesse de son frère. Elle se doutait bien qu’il céderait. Elle n’avait même pas besoin de le mettre dans la confidence, Gabriele ferait gentiment ce qu’elle voudrait sans même s’en rendre compte. Ina est assez manipulatrice pour ça. Reste Bellha. Pourquoi Bellha aurait plongé dans un plan pareil? Ou pourquoi aurait-elle eu envie de coucher avec Gabriele? Et Ina? Pourquoi aurait-elle mis un tel plan en branle? Pour se débarrasser de lui? Ou pour se venger a posteriori?



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