Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3   >   >>

[RP]L'amour est une guerre d'endurance

Finn
Appréciant la discrète caresse sur sa manche de doublet, un léger sourire affleure, soulignant l’œil complice qu’il pose sur la Bretonne. Seuls au milieu des pâturages désolés, dans cette lande au relief bigarré, ça rappellerait presque ces douces soirées d’été durant lesquelles ils tentaient de s’apprivoiser hors des sentiers battus.

Las, l’image Épinal se ternit bien vite.


- « … Prendre ? »

Sourcil froncé, l’Irlandais voit apparaître le piège sur lequel il s’était pris le pied un an plus tôt lors d’un défi à l’issue douloureuse. À croire qu’elle s’est mise en tête de raviver tous leurs souvenirs les uns après les autres. Celui-ci est à double tranchant, cependant.

- « Cette vieille mâchoire émoussée n’attraperait pas même un lapereau qui louche ! », grogne Ó Mórdha, ulcéré d’apprendre qu’elle entend le faire chasser, et qui plus est avec ça.

Il s’en empare soudain et balance le bouzin dans un élan rageur. Ils ne sont pas près de passer à table, c’est ce que son estomac lui gronde alors qu’il s’éloigne, furieux, pour tourner dans le campement de fortune comme un lion en cage ; affamé, le lion.


- « Je croyais qu’on reviendrait pour le souper moi, j’ai rien pris à… aaah par tous les SAINTS ! »

Un déclic métallique se fait entendre sous les hautes herbes. Le Gaélique se fige, ses mâchoires se crispent, passant sous silence la vive douleur qui remonte le long de sa jambe. Ses paupières se ferment, il souffle. Le sort s'acharne...

Quand on dit que c’est à double tranchant.

_________________
Marzina
Bon, certes, elle n'a pas vraiiiiment pensé à la nourriture. C'est qu'habituellement, l'Irlandais sait toujours se débrouiller tant qu'il y a quelque gibier dans le coin, elle ne s'en est donc pas inquiétée. Et puis elle avait peu pensé aux détails de cette escapade, elle avait pensé longtemps à son éventualité, mais pas à ses modalités. La décision avait été prise sur un coup de tête, dans l'urgence de l'instant, dans la nécessité impérieuse.
Aussi impérieuse que la faim qui désormais lui meurtrit le ventre.

C'est là que s'arrête le rappel aux souvenirs, car à l'époque cette faim là n'était pas. Elle s'effaçait face à d'autres besoins primaires qui venaient submerger l'être tout entier. C'est l'effet de la guerre, un retour aux sources, tuer ou être tuer, et entre deux combats, chercher à perpétuer l'espèce.


"C'est que j'avais pas d'autre instruments de chasse", se défend-elle.

A vrai dire, elle n'a aucune idée de la façon dont on peut bien chasser le lièvre, elle s'est toujours contenté de chasser le mâle. Voyant ce dernier se débarrasser de son matériel de chasse, elle pousse un soupir et se laisse tomber à terre, ramenant ses genoux contre sa poitrine pour faire taire la faim, surveillant du coin de l'oeil l'O Mordha furax qui ne tardera pas à faire une victime.
Elle espère que la victime sera délicieuse à manger...Avant d'entendre le déclic caractéristique de SON piège. La blonde se met alors à rire mesquinement.


"Vous voyez, ca marche peut-être pas pour les lapereaux qui louchent, mais pour le gros gibier y'a rien de mieux!"

M'enfin, elle se tient à bonne distance quand même. Il n'est jamais bon de se tenir trop proche d'un animal pris au piège qu'on n'aurait pas encore achevé, le fait de n'avoir plus rien à perdre les rend agressifs.
Mais de commenter quand même, parce qu'elle ne perd pas le nord malgré tout:


"J'aurais préféré du lapin. La vieille carne irlandaise, c'est indigeste."

La bretonne croise ensuite les bras en plissant des yeux, préférant mettre direct les choses au point :

"Comptez pas sur moi pour m'occuper de votre blessure. Vous êtes le pire patient qu'un médecin puisse avoir!"
_________________
Finn
À cet instant, si son regard en était capable, la mouette rieuse ne serait plus qu’un tas de cendres fumant. Mais pas façon rayon de soleil, plutôt façon feu grégeois. Durant de longues minutes où le jeune sang se mêle à l’ancien, le Gaélique inspire et expire à intervalle régulier, avant de se décider à écarter les mâchoires métalliques. Libérant ainsi son pied, la « vieille carne irlandaise » se laisse à son tour choir au sol.

- « Je veux pas non plus de votre jeune tendron breton ! », peste-t-il en se malaxant la botte.

Heureusement que les dents étaient de traviole, il n’aurait pas supporté un deuxième atelier couture.


- « Médecin… boucher oui. », grommelle-t-il au souvenir de l’aguille à tricoter avec laquelle elle l’avait tant bien que mal recousu la première fois. Et de la mettre en garde : « M’adressez plus la parole. »

L’ignorer, c’est encore ce qu’il y a de mieux pour ne pas l’étriper. Chacun retranché dans son périmètre, ils tentent de réprimer la faim qui les tiraille comme deux pauvres malheureux, leurs estomacs se répondant à tour de rôle. Impossible de chasser, maintenant qu’il boite. Poser des collets ? Ils ont le temps de crever trois fois avant qu’une bête daigne s’y laisser piéger. Ó Mórdha rumine ces considérations, quand soudain des bruits remontent de la vallée. Un troupeau de moutons défile en contrebas, rentrant sans doute d’une journée de pâture. Donc la panse pleine…

- « Marzina, mon arbalète ! »

C’est leur jour de chance. Ni une ni deux, l’Irlandais se met à ramper jusqu’au bord de la butte, à l’affût du convoi de viande fraîche.

- « Vous voulez lequel ?... », lui souffle-t-il, couché dans l'herbe, à saliver sur le groupe d'ovins. « Je crois que j'ai un faible pour le petit gros tout noir, là-bas. »
_________________
Marzina
AUCUN HUMOUR.
D'ailleurs, c'est à croire que l'Irlandais ne connait même plus le sens de ce mot. Elle lui adresse une grimace assortie d'un regard noir lorsqu'il lui dit qu'il ne veut pas d'elle. Il est gonflé! Elle qui a laissé la moitié d'elle-même à Quiberon, dans ce berceau, elle qui avait du abandonner son fils l'espace de quelques jours pour se retrouver seule avec lui! Quelle ingratitude!
Et de critiquer ses talents de chirurgien, alors que la cicatrice sur sa cheville est pourtant si belle, si réussie! Non vraiment, elle est vexée la blonde, très vexée. Alors, lorsqu'il lui indique de ne plus lui adresser la parole, ça lui convient tout à fait: de toute façon, elle ne comptait plus le faire!


"Très bien. Parfait."

D'afficher une moue boudeuse et de croiser les bras, le fusillant de son regard noir. Elle reste un moment comme ça, et puis se lève brusquement avant de s'installer plus loin encore, marmonnant:

"Je supporte plus votre sale tronche de vieux fou!"

Et de se laisser choir sur l'herbe en lui tournant le dos, croisant les bras autour de son ventre gargouillant, avant de finalement s'allonger totalement sur le sol. Elle fait la morte, ne bougeant pas, n'émettant aucun son. Même lorsque de délicieux bêlements viennent résonner à ses oreilles, annonciateurs d'un bon repas, elle ne bouge pas. Pas même lorsqu'il réclame son arbalète. Elle préfère crever de faim que lui donner un signe de vie.
Ca se voit pas non?! Elle fait la gueule, mallozh doué!

Continuant de faire la morte, elle n'en entend pas moins les commentaires vicieux du mari. Ses observations sur les ovins dessinent l'image du troupeau derrière les paupières de la blonde...Elle voit se profiler un bon gros gigot flanqué de savoureuses côtelettes, avec quatre pattes et une tête avec des frisons comme Finn, mais blancs. Elle voit cette même tête se tourner vers elle avec ses grands yeux niais et lui lâcher entre deux bêlements:


Mêêêêange-mêêêêêoi!

Bien qu'il soit imaginaire, la blonde n'arrive pas à résister plus longtemps à l'appel de la nourriture et cesse de jouer les cadavres pour d'un bond se mettre sur ses pieds et se mettre à dévaler la butte, dague à la main. Fonçant droit sur son repas, la blonde panique le troupeau qui se met à bêler de terreur et part dans tous les sens, pris de panique. Peu attentive à la peur de ce qui n'apparait à ses yeux que comme de la nourriture, la blonde plonge dans le tas.
_________________
Finn
Sans se douter qu’un grain de folie prend racine dans l’esprit déjà bien tourmenté de son épouse, l’Irlandais trouve que son arme tarde à arriver.

- « Mar… »

Il tourne le caisson pour la voir détaler dans la pente, telle la femme de Néandertal chargeant le troupeau de mouflons, silex levé. Ahuri.

- « Oh non mais n’importe quoi là… », râle-t-il en jetant un petit caillou, capitulant devant tant d’amateurisme. De lui crier ensuite : « C’est pas juste ! »

Elle va faire un carnage. La Blonde va tout rafler et il est coincé là, par sa faute. Se résignant malgré lui à rester simple spectateur du massacre en prévision, il cale son menton sur ses bras croisés. D’abord boudeur, le Grisonnant commence à se tordre d'un rire sonore en la suivant des yeux aller et venir en semant la terreur au sein du troupeau ; sacré brin de femme.

- « Chopez-le, chopez-lui la QUEUE ! »

Le voilà qui l’encourage même.

- « À gauche là, il se traîne ! Saignez-moi ce gros lard ! »
_________________
Marzina
Haha.
Il est jaloux, l'époux! Lui qui est censé apporter la nourriture à sa famille en est incapable, et la blonde prend la relève au pied levé! Du moins c'est sa vision tandis qu'elle se jette dans le troupeau avec sa dague, cherchant à agripper un mouton pour l'achever d'un coup de dague: c'est le plan. La réalité est moins classe. Les moutons ca pue, c'est bête et froussard, et la blonde se fait engloutir par le troupeau en panique. Craignant de s'y noyer elle surnage, relevant la tête par dessus les dos frisés pour aspirer de l'air, enfilant un coup de dague au premier mouton à portée de main, l'entendant bêler à la mort avant de prendre la fuite, sa toison blanche tachée de rouge.


"GAST!"

Ca l'énerve, de n'arriver à rien. Ca la rend plus agressive, plus impulsive. Un autre mouton blessé. Puis deux. Trois. Peut-être plus, elle se contente de balancer sa dague dans le tas sans réussir à en achever un, semant la confusion totale. Voyant le troupeau se dissoudre, elle finit par suivre le conseil de son mari: elle choppe la queue d'un mouton gras moins rapide que les autres, l'empêchant de se sauver.

Mêêêêêêêêêêêêêêêê!

La bête ouvre de grands yeux affolés et se met à pousser de toute la force de ses frêles pattes pour s'échapper hors des griffes de la sirène bretonne affamée et couverte de sang. Cette dernière fait de même, campant ses pieds délicats dans le sol boueux, elle tire pour empêcher la bête de s'en sortir. Les deux se jaugent ainsi un moment...et la bête finit par gagner. La blonde s'affale sur l'ovin qui continue sa course effrénée, maintenant libéré de ses chaines. C'est maintenant Marzina qui s'affole, s'accrochant avec la force du désespoir au poil de l'animal qui fonce sur Finn.

"Arrêtez-le mallozh doué!"
_________________
Finn
La masse informe de laine blanche n’était certainement pas préparée à se faire attaquer par une Bretonne vorace. Sous les yeux embués de larmes du Gaélique hilare, la Blonde s’acharne sauvagement sur les bêtes apeurées ; c’est qu’elle va nous repeindre la plaine, à ce train.

- « Attendez, on va pas pouvoir cuire tout ça ! », lui lance-t-il du haut de la butte, railleur.

À la bonne heure, l’Altesse finit par faire un choix, jetant son dévolu sur le plus grassouillet. Un bras de fer s’engage, dont l’animal sort hélas vainqueur. Et la voilà qui improvise un rodéo à dos de mouton.

Tiens, c’est marrant il se rapproche.
À moins qu’il ne lui fonce dessus ?!

L’Irlandais se redresse et lui fait alors de grands gestes pour lui faire comprendre de virer de bord, mais ça n’a pas de rênes ces bestiaux. S’écartant de justesse au passage de la furie, il sautille sur un pied jusqu’à sa selle et y décroche son arbalète de poing. Le temps d’armer un carreau, un pécore enguenillé déboule à ses côtés, voulant faire rempart de son corps.


- « C’est mon mouton ! »
- « C’est ma femme ! »


Le vieux grison s’empresse de tirer avant que le bestiau ne lui casse son épouse, sous les hurlements révoltés du propriétaire. L’animal poursuit sa course folle sur quelques mètres et s’écrase au sol, lâchant son dernier souffle dans une touffe d’herbes.

Regard catastrophé du berger, qu'Ó Mórdha met en joue après avoir rengagé un carreau dans la rainure.


- « Tu donnes le mouton, maintenant. »
_________________
Marzina
L'Irlandais se rapproche. Encore. Et encore. De plus en plus vite. Les grands yeux noirs s'écarquillent lorsque la bretonne se rend compte qu'elle va finir par se prendre son mari à pleine vitesse. Alors elle tire de toutes ses forces sur la toison de l'animal pour le faire dévier, mais la bête ne veut rien savoir. Heureusement l'éclopé a encore suffisamment de mobilité pour éviter de rester sur la trajectoire du projectile ovin.
Lorsqu'elle voit Finn récupérer son arbalète, elle se met à le fusiller du regard en lui balançant des insultes.


"Vous allez me tuer, LOUKEZ!"

Et voilà qu'un paysan déboule de nulle part, comme si c'était fait exprès pour énerver plus encore le mari. Et tandis que la bête continue sa cavalcade, la blonde elle, hurle à la mort:

"Me tuez paaaaaaaaaaaas!"

Traduction: il est hors de question que je meure sur ce tas de laine puante.
Elle manque passer l'arme à gauche lorsqu'elle entend le sifflement du carreau, mais heureusement pour elle, l'Irlandais vise bien mieux que sa propre personne. L'animal finit alors par trébucher, entrainant Marzina dans son roulé-boulé dans l'herbe fraîche. Tentant de se débarrasser du cadavre de l'animal affalé sur elle, elle jette un regard vers son mari qui ne semble pas tellement pressé de l'aider. Avec mauvaise humeur, elle lui fait remarquer:


"Dites, quand vous aurez fini de jouer avec votre nouveau camarade bouseux, vous pourriez penser à me débarrasser de notre repas qui est en train de m'écraser!"

Et de froncer le nez, tentant de repousser l'animal mort en grognant:

"Je vous rappelle que si vous avez passé l'enfance à patauger dans la boue, voire à la manger, c'est pas mon cas!"

______________________________________
Trois plombes plus tard, elle est là à se tourner les pouces en face d'un Irlandais dont les grognements ne sont plus à ses oreilles qu'une douce mélodie ronronnante. Il l'avait fixée un moment après l'avoir débarrassée du poids mort, comme s'il essayait de lui faire comprendre quelque chose d'un simple regard. Non, leur couple n'avait pas encore atteint le stade ultime de la transmission de pensée, ce que son air à la fois révolté et...vide, tentait de signifier à son cher et tendre.
Il semblait alors s'être résigné à faire le repas. La blonde n'y avait pas vu de cause à effet: pour elle, ça coulait de source puisque l'Irlandais lui avait interdit d'approcher les fourneaux.
Elle s'était alors emmitouflée sous sa cape, disparaissant sous la doublure d'hermine. Elle rumine, la bretonne.

"Z'avez failli me tuer. J'suis sûre que vous l'avez fait exprès."

Et de plisser ses yeux noirs sur lui.

"Maintenant que je vous ai fait un héritier, vous voulez vous débarrasser de moi! Mais je meurs pas comme ça moi! L'Ankou est pas prêt de faire ma connaissance!"
_________________
Finn
Le plouc n’a pas trop fait de chichis, détalant comme un lapin après qu’un carreau se soit planté à ses pieds. Un regard à la Bretonne, suivi d’un soupir : la bonne nouvelle, c’est qu’elle est en vie ; la mauvaise, c’est… qu’elle est en vie. Et comme d’habitude, l’Altesse n’escompte pas mettre la main à la pâte.

Qu’à cela ne tienne, débiter de la bidoche a le don de lui adoucir les mœurs. L’Irlandais couche la bête sur le côté et se met aussitôt à la dépecer. Le couteau fend la chair tendre comme du beurre et, tandis qu’il arrache une guirlande d’intestins de la carcasse éventrée, l’épouse choisit quant à elle d’étaler ses reproches. Concentré sur son ouvrage, Ó Mórdha n’en fait pas grand cas, se contentant d’enfiler un beau morceau de gigot sur son épée avant de le faire brunir au-dessus du feu.


- « Dites pas de bêtises, je vous ai sauvé la vie. », répond-t-il finalement en lui confiant la broche de fortune. « Si j’avais voulu me débarrasser de vous, je vous aurais échangée contre un second mouton. »

Un sourire s’étire en coin, narquois.

Faisant mine de retourner à leurs besognes, les mains s’emparent de la tête tranchée de l’ovin. Le Gaélique la présente subitement à l’Altesse grincheuse, tirant ses paupières en arrière de sorte à l’habiller d’une mine affolée tout en faisant claquer les mâchoires.

- « Devinez qui c’est ? ‘Me tuez pas, me tuez paaaas !’. »

Ah qu'est-ce qu'on se marre aux veillées.
_________________
Marzina
Voir l'Irlandais débiter la viande en tranches aurait presque quelque chose de sensuel aux yeux de la Bretonne. Tout au moins, elle trouve ça fascinant. Il faut dire qu'elle avait toujours eu un goût prononcé pour la violence, bien qu'elle se fut essayée au pacifisme durant le vivant de son paternel, histoire de bien le contrarier. A ses yeux l'Irlandais détendu en train de dépecer un mouton bien inoffensif se muait en son mari achevant gaiement un ennemi au milieu de gerbes de sang. Et avec le sourire, s'il vous plait. Elle poussa un soupir d'admiration avant qu'il ne gâche tout en ouvrant la bouche, lui faisant recouvrer son air revêche en même temps que la broche. Elle la tient avec bien peu de bonne volonté, mais bon, elle ne peut quand même pas gâcher la viande par caprice: elle a trop faim.

"Je vaux bien plus qu'un mouton, sale Irlandais insolent!"

Peut-être pas en termes de nourriture, mais beaucoup s'accorderait à dire que ses bras rendrait la mort bien plus douce. Ses remarques la rendraient cependant bien plus longue et douloureuse. Elle fronce les sourcils devant la tête du mouton qu'elle trouve bien trop loquace à son goût. Lançant un regard noir à l'Irlandais, elle enfonce son poing dans la gueule de l'animal, puis cache habilement la douleur de sa main meurtrie derrière un sourire narquois.

"Je vous réserve le même sort si vous ne faites pas silence séance tenante."

Et de le pointer avec la broche en secouant le gigot devant sa poitrine à l'endroit supposé renfermer le cœur de l'animal irish.

"Ou bien je vous embroche comme cette pauvre bête pour vous manger ensuite!"

Et de planter la broche dans le sol avant de bondir tel un lionceau sur le mari, l'enserrant avec bras et jambes pour lui faire perdre l'équilibre.
_________________
Finn
Riant de sa blague, Le Gaélique voit sa marionnette ovine boutée par un crochet de la Blonde. Insolent ? Si peu. Et tandis que la Bretonne s’indigne de l’odieuse comparaison, allant jusqu’à lui imposer le silence, l’effronté marchande :

- « Deux moutons ?... »

Le sourire gouailleur s’efface au profit d’une mine outrée lorsqu’elle le menace avec son gigot mi-cuit. Vouloir retourner l’arme d’un homme contre lui, quelle honte… Probablement a-t-elle pris conscience de l’outrage, puisque l’Altesse se jette sur lui toutes griffes dehors, le faisant chanceler et finalement retomber sur le cul.

Couché sur le tissu d’herbe grasse, l’Irlandais détaille la sublime panthère blonde qui le surplombe.


- « Il va en falloir davantage pour m’abattre, je n’suis pas un vulgaire mouton des landes. », rétorque-t-il, levant dangereusement ses mains pleines du sang de l'animal vers les boucles tombant en cascade. « Et je tache… »
_________________
Marzina
L'attaque porte finalement et l'Irlandais chute tandis que l'Altesse retombe lourdement au dessus de lui, le regard menaçant. A la remarque, elle plisse les yeux et rapproche son visage du sien.

"Encore heureux que vous n'êtes pas un mouton des landes! Vous êtes mon mari, j'aurais honte sinon, je n'oserais plus me montrer en public!"

Lorsque les mains tachées de sang se lèvent vers elle, elle eut tout d'abord un léger mouvement de recul et une grimace. Mais après quelques secondes, les yeux se plissent à nouveau.

"Je n'ai pas peur d'un peu de sang. Je suis bretonne. Et futur chirurgien. J'ai l'habitude d'être couverte de sang!"

Et de relever fièrement la tête, espérant néanmoins qu'il n'en ferait rien: le sang dans les cheveux, c'est une merde à enlever. Pour s'en assurer, elle décide alors de détourner son attention, gigotant sur lui avec un sourire narquois.

"Vous cherchez juste une excuse pour me tripoter en fait!"
_________________
Finn
Ah oui, elle n’oserait plus se montrer en public ? Peut-être devrait-il se transformer en mouton des landes alors, lui qui ne s’est jamais complètement fait à son besoin régulier d’exercice mondain. Tous ces yeux rivés sur elle qui ne demandent qu’à être arrachés, sans oublier le coût en robe et parements divers de chacune de ces réceptions, qu’il aimerait bien arracher aussi. Mais aujourd’hui n’est pas au paraître en public, l’Altesse est en simple robe et la présence humaine réduite à eux seuls.

Retrouvant son ardeur d’antan, l’Irlandais s’empare des joues de son épouse et attaque sauvagement ses lèvres.


- « Vous êtes ma femme, j’ai pas besoin d’excuse pour vous tripoter. »

La renversant alors sur le côté, le Grisonnant se redresse pour s’élever au-dessus d’elle et contempler le visage frappé de deux belles marques de sang symétriques.

- « Mais si c’était le cas, taquiner la bête comme vous venez de le faire en serait une tout à fait valable. Justifiée, même. » Et tandis qu’il presse lentement son bassin contre le sien : « Vous entendez comme elle gronde ? Vous me laissez pas l’choix. »
_________________
Marzina
Ne pouvant se départir de son sourire en coin goguenard, l'Altesse rend son baiser ardent à son ancien chevalier tout en rectifiant:

"Vous n'avez PLUS besoin d'excuse...C'est pas comme si vous n'en aviez jamais usé!"

Provoquer l'Irlandais avait toujours été un petit jeu où elle excellait, qui était devenu au fil du temps leurs préliminaires à eux. Ce que confirme alors la réaction de l'époux qui cherche à reprendre le dessus. Les joues de la Blonde se mettent alors à la tirailler, la laissant deviner qu'elles sont couvertes de sang. Ricanant elle plante ses yeux noirs dans les siens:

"En fait messire O Mordha, vous êtes vraiment gore. J'ai l'impression que ca vous excite de me voir couverte de sang, et de faire l'amour là, à côté d'un...cadavre de...mouton qui...nous regarde?!"

Et de se redresser soudainement en repoussant l'Irlandais avec une grimace.

"Bon, je crois que c'est définitivement l'heure de dormir. Nozvezh vat."

Elle s'enroula alors dans sa cape en marmonnant.

"Et débarrassez vous de cette horrible tête de mouton!"
_________________
Finn
Provoquer l’Irlandais est un jeu auquel la Prinsez excelle, preuve en est de sa devise car s’il se laisse immanquablement transpercer par sa beauté, sa malice abat à coup sûr ses dernières défenses. Preuve en est encore ce soir, où son petit manège a su le séduire au point de le mettre à sa merci et de le rendre corvéable jusqu’au petit jour. Mais sur un coup de tête la Bretonne balaye tout ça d’un revers de main pour se retrancher sous sa cape, sans aucune pitié pour le désir qu’elle a fait naître. Il aurait mieux valu qu’elle l’achève.

- « Et vous, vous n’êtes qu’une petite allumeuse… »

Se redressant, Ó Mórdha grogne et boute du pied la boîte crânienne qui les reluquait de ses yeux morts. Et bien qu’écrasant sa semelle sur le feu mourant, les plongeant ainsi dans le noir, l’Irlandais n’est pas décidé à la laisser s’en tirer à si bon compte. Ce pas vers elle ne resterait pas vain, ou alors elle pourrait toujours se brosser pour assister à un nouvel effort de sa part.

Son caractère borné n’étant en cela plus à prouver, il la rejoint sous le monticule de dalles de pierre formant un dolmen qui leur sert de toit pour la nuit.

Et de reprendre ses propres termes.


- « Vous m’avez entraîné dans cette escapade pour une bonne raison, mais si c’était pour creuser encore un peu plus le fossé qui nous sépare, vous devrez en assumer les conséquences. » Et puisqu’elle le prend comme ça. « J’ferai pas un pas de plus tant que vous ne m’en aurez pas dit davantage sur notre destination. »

C’est qu’il a les moyens de lui tirer les vers du nez. Allongé à ses côtés, l’époux vient se presser contre le dos de l’épouse. Ses jambes se glissent le long des siennes et, faisant fi du rempart de laine, ses doigts rugueux courent sur sa robe. Un souffle chaud vient enfin caresser sa nuque.

- « Parlez. »
_________________
See the RP information <<   <   1, 2, 3   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)