Marzina
Une petite allumeuse oui, elle l'avait toujours été, menant les hommes par le bout du nez pour obtenir ce qu'elle souhaitait. Là où la noblesse française la qualifiait de prostituée, lors même qu'elles écartaient les cuisses, la Bretonne leur volait les regards en se contentant de faire languir et de torturer par des suggestions. Les habitudes se perdent difficilement, surtout quand ce sont celles qui vous ont fait survivre. Si l'Irlandais a survécu grâce à son maniement des armes et de la négociation, la Blonde a fait sa place par la ruse et la séduction. Elle ne dépose pas facilement les armes, surtout quand elle ne l'a pas décidé elle-même.
Alors qu'il menace, elle grogne et marmonne, laissant craindre de mordre s'il continue sur la même voie. Les muscles se tendent alors pendant que sa main à tâtons part chercher sa dague qu'elle ne garde jamais loin, vieux réflexe depuis le viol du polonais. S'il continue de lui chercher des noises, tant pis, elle le fera taire de gré ou de force. Elle a pris l'habitude de lui forcer la main pour obtenir de lui ce qu'elle désire, que ce soit par ses beaux yeux ou par les armes, ou même la ruse. Elle n'avait cependant pas imaginé que l'Irlandais aurait la perfidie de contrer son attaque de cette façon. Car si le manque s'était créé chez lui par l'abstinence causée par la naissance de leur enfant, il savait pertinemment qu'elle souffrait désormais du même mal. Seulement habituellement il se contentait de grogner et de menacer, et n'avait pas eu l'idée de venir attiser la souffrance de son côté.
Cette nuit-là, la Bretonne découvrit que l'Irlandais avait appris. Qu'il avait appris de ses manigances et autres jeux de cils et ronds de jambe. Qu'il avait appris qu'on obtenait plus par la perfidie que par la menace. Alors qu'elle s'attendait à ce qu'il dorme à l'opposé d'elle, elle le sentit donc venir se coller au plus proche d'elle. Sa méfiance s'éveilla, la faisant craindre une réaction extrême comme il en avait le secret, à vouloir la ligoter pour la trainer jusqu'au château, ou autre action de ce genre. Mais il était beaucoup plus vil cette nuit pensa-t-elle, alors qu'elle devine à travers le tissu la caresse de sa main et que son souffle vient faire frissonner sa peau.
La chair est faible, le corps est le pire traitre qu'on puisse avoir dans son entourage. La Blonde ne le sait que trop bien, c'est sa technique qu'il tente d'appliquer sur elle.
Alors, sachant très bien que si elle le laissait faire, ce ne serait qu'une question de temps avant que sa volonté à elle ne cède, et n'ayant par ailleurs aucune envie de céder, elle lance à son tour une contre-contre-attaque. Se retournant vers l'assaillant elle l'enjambe et lui plaque les épaules contre le sol, se retrouvant à califourchon sur lui, la dague toujours à la main, posant négligemment la lame sur son cou. Plissant les yeux dans le noir, elle tente de distinguer les contours de son visage et marmonne:
"C'est odieux, ODIEUX de vouloir retourner les techniques de quelqu'un contre lui!"
Prenant une grande inspiration, elle propose alors d'un ton qui se veut dégagé:
"Mais j'ai un marché à vous proposer..."
Une arnaqueuse professionnelle ne se fait pas arnaquer si facilement que ça!
"...je voudrais que vous m'enseigniez à nouveau le combat. Je sais très bien ce que vous allez dire, vous allez encore grogner! Mais je m'engagerai à être une meilleure élève, je vous jure! Je ne perturberais plus le maître d'armes...du moins plus volontairement!"
Et, sans lui laisser le temps de répliquer, d'un geste elle fait passer sa robe par dessus sa tête, découvrant à la faible lueur de la lune sa peau d'albâtre, un corps petit et chétif auquel la récente grossesse avait daigné laisser quelques rondeurs venant adoucir les contours auparavant abruptes. Prenant la voix de sirène tentatrice qui lui avait valu l'emblème de son blason, elle lui proposa:
"Acceptez, et je vous concède ce que vous avez sous les mains et les yeux. Pour toute la nuit."
Ce disant, elle attrapa alors la main précédemment aventureuse et vint lui faire épouser la rondeur d'une fesse, tandis qu'elle positionne l'autre sur la courbe prometteuse d'un sein. Un sourire en coin se dessine sur les lèvres fines de l'Altesse tandis qu'elle susurre:
"Je ferais de vous un homme comblé qui demain ne se souciera guère plus de notre destination, mais plutôt de savoir s'il arrivera dignement à enfourcher son cheval."
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Alors qu'il menace, elle grogne et marmonne, laissant craindre de mordre s'il continue sur la même voie. Les muscles se tendent alors pendant que sa main à tâtons part chercher sa dague qu'elle ne garde jamais loin, vieux réflexe depuis le viol du polonais. S'il continue de lui chercher des noises, tant pis, elle le fera taire de gré ou de force. Elle a pris l'habitude de lui forcer la main pour obtenir de lui ce qu'elle désire, que ce soit par ses beaux yeux ou par les armes, ou même la ruse. Elle n'avait cependant pas imaginé que l'Irlandais aurait la perfidie de contrer son attaque de cette façon. Car si le manque s'était créé chez lui par l'abstinence causée par la naissance de leur enfant, il savait pertinemment qu'elle souffrait désormais du même mal. Seulement habituellement il se contentait de grogner et de menacer, et n'avait pas eu l'idée de venir attiser la souffrance de son côté.
Cette nuit-là, la Bretonne découvrit que l'Irlandais avait appris. Qu'il avait appris de ses manigances et autres jeux de cils et ronds de jambe. Qu'il avait appris qu'on obtenait plus par la perfidie que par la menace. Alors qu'elle s'attendait à ce qu'il dorme à l'opposé d'elle, elle le sentit donc venir se coller au plus proche d'elle. Sa méfiance s'éveilla, la faisant craindre une réaction extrême comme il en avait le secret, à vouloir la ligoter pour la trainer jusqu'au château, ou autre action de ce genre. Mais il était beaucoup plus vil cette nuit pensa-t-elle, alors qu'elle devine à travers le tissu la caresse de sa main et que son souffle vient faire frissonner sa peau.
La chair est faible, le corps est le pire traitre qu'on puisse avoir dans son entourage. La Blonde ne le sait que trop bien, c'est sa technique qu'il tente d'appliquer sur elle.
Alors, sachant très bien que si elle le laissait faire, ce ne serait qu'une question de temps avant que sa volonté à elle ne cède, et n'ayant par ailleurs aucune envie de céder, elle lance à son tour une contre-contre-attaque. Se retournant vers l'assaillant elle l'enjambe et lui plaque les épaules contre le sol, se retrouvant à califourchon sur lui, la dague toujours à la main, posant négligemment la lame sur son cou. Plissant les yeux dans le noir, elle tente de distinguer les contours de son visage et marmonne:
"C'est odieux, ODIEUX de vouloir retourner les techniques de quelqu'un contre lui!"
Prenant une grande inspiration, elle propose alors d'un ton qui se veut dégagé:
"Mais j'ai un marché à vous proposer..."
Une arnaqueuse professionnelle ne se fait pas arnaquer si facilement que ça!
"...je voudrais que vous m'enseigniez à nouveau le combat. Je sais très bien ce que vous allez dire, vous allez encore grogner! Mais je m'engagerai à être une meilleure élève, je vous jure! Je ne perturberais plus le maître d'armes...du moins plus volontairement!"
Et, sans lui laisser le temps de répliquer, d'un geste elle fait passer sa robe par dessus sa tête, découvrant à la faible lueur de la lune sa peau d'albâtre, un corps petit et chétif auquel la récente grossesse avait daigné laisser quelques rondeurs venant adoucir les contours auparavant abruptes. Prenant la voix de sirène tentatrice qui lui avait valu l'emblème de son blason, elle lui proposa:
"Acceptez, et je vous concède ce que vous avez sous les mains et les yeux. Pour toute la nuit."
Ce disant, elle attrapa alors la main précédemment aventureuse et vint lui faire épouser la rondeur d'une fesse, tandis qu'elle positionne l'autre sur la courbe prometteuse d'un sein. Un sourire en coin se dessine sur les lèvres fines de l'Altesse tandis qu'elle susurre:
"Je ferais de vous un homme comblé qui demain ne se souciera guère plus de notre destination, mais plutôt de savoir s'il arrivera dignement à enfourcher son cheval."
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