Umbra
[Nuit languedocienne prémices dété 1462]
Des traces de charbon imprimées sur le cuir livide comme si le faciès était calciné, des lèvres sèches sentrouvrent pour suffoquer la moiteur ambiante. La peau transpirante davoir sué toute la journée à six pieds sous terre : là-bas, lair y était insoutenable. Ardent, il sengouffrait dans les poumons pour vous consumer de lintérieur. Sous les cris et gémissements des uns et des autres, le vacarme des coups répétés, on se brisait les reins et le dos à la tâche pour une misère. Ingrate éternité. Les tenebres étaient éclairés quà la lueur de longues flammes dansantes, narguantes. Le pire, cest quand on pensait avoir touché le fond...parce quil fallait encore et toujours gratter. Percer la roche jusquà creuser sa tombe. Vous laurez bien compris, lEnfer, cest ici-bas.
Les iris de jais cernés dune intense fatigue se sont enfin clos pour fuir ce calvaire. Les muscles encore contractés de leffort du jour se dénouent peu à peu et bientôt, cest à lesprit de divaguer...
*
Une sombre silhouette erra sur des pavés tortueux dont chaque pas modifia le décor environnant. Des arbres noueux laissèrent place à des lierres grimpants qui se muèrent à leur tour en pans de mur délabré. La féerie vrilla au cauchemar et la joie à l'effroi. Lombre brumeuse marcha longuement dans ce que lon crut un dédale infini où le temps sembla être en suspens. Ce cheminement aboutit devant un large miroir. Tous les parages disparurent dans lobscurité pour ne laisser que ce terrifiant reflet à la vision de lâme vagabonde. Toute de noir vêtue, le teint blafard, la chevelure de cendre et les lèvres pâles, le regard éteint fixa le semblable jusquà ce que la bouche de la réflexion souvrit :
Alors, cest toi.
- Oui, cest moi.
Les deux corps se dévisagèrent un moment en silence. Avant que le premier ne tourna les talons en lâchant un hautain :
Il me reste encore quelques heures devant toi.
La seconde entité prisonnière du verre observa tristement son reflet disparaître de sa vue, ce dernier ne laissant dans son sillage que solitude et désolation.
Les hématites sécarquillent alors quUmbra se redresse en sursaut de son lit. Son poitrail décharné se gonfle doxygène bouillant pour aussitôt se vider de carbone brûlant. Le coeur battant à tout rompre dans tout son être, des sueurs froides serpentant et hérissant son épiderme, Ombeline pantelle bruyamment.
Vient-elle réellement de voir sa Mort?
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Kit by JD Gygy
Des traces de charbon imprimées sur le cuir livide comme si le faciès était calciné, des lèvres sèches sentrouvrent pour suffoquer la moiteur ambiante. La peau transpirante davoir sué toute la journée à six pieds sous terre : là-bas, lair y était insoutenable. Ardent, il sengouffrait dans les poumons pour vous consumer de lintérieur. Sous les cris et gémissements des uns et des autres, le vacarme des coups répétés, on se brisait les reins et le dos à la tâche pour une misère. Ingrate éternité. Les tenebres étaient éclairés quà la lueur de longues flammes dansantes, narguantes. Le pire, cest quand on pensait avoir touché le fond...parce quil fallait encore et toujours gratter. Percer la roche jusquà creuser sa tombe. Vous laurez bien compris, lEnfer, cest ici-bas.
Les iris de jais cernés dune intense fatigue se sont enfin clos pour fuir ce calvaire. Les muscles encore contractés de leffort du jour se dénouent peu à peu et bientôt, cest à lesprit de divaguer...
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Une sombre silhouette erra sur des pavés tortueux dont chaque pas modifia le décor environnant. Des arbres noueux laissèrent place à des lierres grimpants qui se muèrent à leur tour en pans de mur délabré. La féerie vrilla au cauchemar et la joie à l'effroi. Lombre brumeuse marcha longuement dans ce que lon crut un dédale infini où le temps sembla être en suspens. Ce cheminement aboutit devant un large miroir. Tous les parages disparurent dans lobscurité pour ne laisser que ce terrifiant reflet à la vision de lâme vagabonde. Toute de noir vêtue, le teint blafard, la chevelure de cendre et les lèvres pâles, le regard éteint fixa le semblable jusquà ce que la bouche de la réflexion souvrit :
Alors, cest toi.
- Oui, cest moi.
Les deux corps se dévisagèrent un moment en silence. Avant que le premier ne tourna les talons en lâchant un hautain :
Il me reste encore quelques heures devant toi.
La seconde entité prisonnière du verre observa tristement son reflet disparaître de sa vue, ce dernier ne laissant dans son sillage que solitude et désolation.
Les hématites sécarquillent alors quUmbra se redresse en sursaut de son lit. Son poitrail décharné se gonfle doxygène bouillant pour aussitôt se vider de carbone brûlant. Le coeur battant à tout rompre dans tout son être, des sueurs froides serpentant et hérissant son épiderme, Ombeline pantelle bruyamment.
Vient-elle réellement de voir sa Mort?
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