--L_ardente_petra
Il lui avait ordonné de la suivre à Montluçon, un dernier coup qui devait leurs rapporter richesse lui avait-il dit en larrachant du lit en plein sommeil. Elle sétait réveillée en sursaut, un goût de vielles bières dans la bouche avalées la veille avec ses complices. Sans ménagement, il lavait levée puis après sêtre assuré que Petra avait bien les paupières soulevées, sétait mit à tourner en rond dans la pièce comme un lion en cage. Il parlait vite et fort, excité comme un adolescent hors Hannibal était un homme plutôt réfléchi.
A peine le temps de comprendre quelle allait devoir quitter sa cabane de fortune pour un long périple fructueux quelle se retrouva jetée sur le couchage. Lhomme quelle aimait plus que sa vie prenait possession de son corps et de son âme de la façon la plus virile quil ne puisse exister. Elle aimait quand il la prenait de la sorte, elle se sentait fragile, vulnérable, prisonnière de son propre corps et nétait plus que bénédiction aux caprices dun homme viscéral. Elle devenait lui et rien ne pouvait briser cette folie meurtrière qui prenait possession delle comme son sexe dans son ventre. Il lembrasait, embrasait son sexe et son âme avec pour outil un tisonnier phallique. Elle sentait la haine lenvahir au diapason avec le plaisir quil lui prodiguait et une fois leurs ébats presque animaux terminés, elle se sentait invincible et déterminée à tuer pour lui. Inlassablement, ils jouaient ce même rituel, il partait devant avec pour promesse de lui faire lamour à lépuiser et elle le suivait avec pour seule motivation, ce brasier qui la prenait aux trippes.
Les volutes qui sortaient des naseaux de sa jument se mêler à son souffle haletant comme dans un épais brouillard, le bruit des sabots foulant la terre battue se mêler aux coups talons quelle donnait pour maintenir la jument à pleine vitesse. Elle galopait depuis des jours au travers des cottages, le visage couvert de poussières et de boues. Ses cheveux attachés en catogan dissimulés derrière la capuche de sa pèlerine lui donnaient un air sévère et méprisant. Est-ce la coiffure ou la rage qui lanimait en permanence ? Une seule personne pouvait répondre à cette question, il se trouvait au combat sur les remparts.
Fichtre, si cette servante sétait montrée plus coopérante pour donner sa bourse, elle naurait pas prit ce retard. Le cri suppliant de la jeune femme quand elle lui avait tranché la gorge raisonnait encore en elle. Les traces de sangs séchés sur ses braies rouges carmin lui faisaient défaut. Quelle idiote de domestique, sagripper à elle quand la vie labandonnait cruellement. Quavait-elle espéré, que Petra eu pitié delle et regrette son geste ? Bien au contraire tuer apaisait son désir ardant. Alors pour se débarrasser de cette quidam, elle lui avait saisit la tignasse, lui avait rejetée la tête en arrière et sétait repu de son sang qui maintenant jaillissait de sa gorge laiteuse.
Une fois le corps sans vie et dépourvu de son âme, Petra talonna sa jument tout en gardant la masse de cheveux dans la main. Elle lavait trainée sur plusieurs mètres avant de sen défaire dans un virage surplombant une vallée verdoyante. Le corps avait roulé dans lépaisse verdure et avait disparu au profit des loups affamés qui se jetèrent dessus. La seule trace qui restait de son crime était cette bourse au maigre revenu. Elle contenait la paye dune semaine, cétait peu mais suffisant pour que Petra soffre un bon repas dans une taverne isolée du prochain hameau.
Elle attacha sa jument à un piquet et remarqua une croupe qui ne lui était pas inconnue. La jument de son amie se reposait. Elle posa sa main sur le pelage et remarqua que lanimal était encore fiévreux. Elle était là depuis peu, ce qui arracha un sourire à Petra. Hannibal avait informé ses deux maitresses de son plan et les avaient motivées de la même façon. Il lavait informé avant et sans ce retard Petra serait devant mais peu importe, revoir son amie et mener le combat à ses cotés valait tous les retards et tous les quidams du monde. Elle hâta le pas et envoya un grand coup de pied dans la porte de la taverne, ce qui eu pour effet de la briser contre ses gonds. Elle avança assuré au milieu des tables et tout en jetant la bourse sur le tavernier sécria :
Bsoir ! Le ragoût du jour, un pichet de bière et le reste pour la porte !
Elle se saisit du dossier dune chaise, la retourna et sassit à califourchon en face de son amie qui la regardait un sourire au coin des lèvres.
Pas solide cette porte ! Jespère que ces chiens galleux de Montluçonnais ne crèveront pas aussi vite que cette P*** de servante !
Un rire satanique éclata dans toute la pièce, faisant fuir un chat miteux sans queue et à lil crevé. Petra y jeta un regard et pensa que cétait encore plus cruel de laisser cette bête en vie que de la tuer, elle lui crèvera le deuxième avant de partir.
Quel plaisir de te revoir mon amie !!! Comment vont tes affaires ?
La question était vague mais répondait au code des brigands