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[RP] Un dernier coup

--Ghezabele
Petra etait sortie de la chambre, emmenant l'enfant qu'elle semblait vouloir adopter, la laissant seule avec hannibale et le jeune ephebe.

"Allez va me chercher un beau drap blanc, mon minot, on va lui faire un beau linceul a mon homme!!"

Le jeunot toujours sous le charme deguerpi aussitot vers la buanderie.

Elle s'avança alors, visage boulversé, masque tombé,sentiments libérés vers celui qui l'avait sauvé de son enfance desastreuse.

A genoux devant sa depouille sanglante, elle caressa tendrement une meche rebelle de son amour puis prenant sa main la posa sur sa joue en une ultime caresse.


"tu m'avais juré hanni, tu m'avais juré et tu m'as menti, tu me laisses toute seule!! J'ai peur hanni, maintenant il va faire noir tres noir et j'ai peur du noir!!!"


Entendant des pas, elle se releva et se pencha contre l'oreille du mort,

"Tu es en enfer hanni!!! souhaite le bonjour a mon crevard de père, dis lui que sa fille viendra un jour lui faire payer ses saloperies"

Le gamin fit irruption dans la chambre avec un beau drap brodé dans les mains et elle sourit malgrés elle en pensant a la tete de sa mere.

"mets toi de l'autre coté qu'on l'emballe comme il faut."

Chacun d'un coté du lit, ils bataillèrent pour passer le linge sous le cadavre et l'emaillotèrent comme un jambon.

Avant de recouvrir le visage tant aimé, Ghezabelle ne put s'empecher de l'embrasser une derniere fois.

"Allez tu prends les pieds, on va le descendre dans la grande salle, le jour tardera pas faut pas trainer!!"

Se disant elle passa ses mains sous les epaules du corp raide et s'arcboutta pour le lever.

"hooo t'es lourd mon coeur!!!!!"

Accrobaties et ruses pour sortir de la chambre, equilibre et efforts pour la descente d'escalier et ils deboucherent dans la salle.

"Allez zou sur la table mon ptit!!"

Elle deposa son fardeau en soufflant, et decocha un sourir a l'adolescent.

La force de l''habitude, elle lui fit un clin d'oeil prometteur,

"T'es fort comme un turc dis donc, on va bien s'amuser tout les deux!!!"
--L_ardente_petra



Repliée sur elle-même, customisée dans sa haine, le regard vide, la lèvre tremblotante, elle ne parvenait pas à attendre les supplications de la mère au sujet de sa fille. Avait-elle comprit avant que Petra ne lui dise qu’elle venait de perdre sa fille ? Avaient-ils sous-estimés les menaces de Petra ? Sous-estimaient-ils sa cruauté ? Dans un mouvement gracieux de tête, Petra porta son attention sur la tavernière aux cheveux désormais cours et dit dans une voix attendrissante :

Clothilde ma chérie, va donc préparer tes affaires et enfile donc ta plus jolie robe mon chat.

L’enfant protesta, pleura, ne comprenant pas pourquoi elle devait s’exécuter ainsi puis la peur s’empara à nouveau d’elle. Mémoire rapide, peau qui brûle encore, elle porta sa main à sa gorge et partit en courant dans la direction de sa chambre. C’était officiel, cette enfant détesterai Petra jusqu’à la fin de sa vie…

Je vous en supplie Dame, laissez moi ma fille…

Elle tombe à genoux, se tient les joues bouffies entre les mains, presqu’elle ne s’arracherait pas le peu de cheveux qu’il lui reste encore. Sa voix entrecoupée de sanglots, des larmes qui roulent et qui caressent son double menton, bruit de truie en plein orgasme, nez rouge qui se vide dans un tablier crasseux, Petra grimaçant de dégoût assistait à la scène sans le moindre, sans le plus infime sentiment de culpabilité.

Elle vient avec moi, vous avez eu la mort de mon homme ! Je prends la vie de votre fille !!!

Elle se penche sur la mère pliée de chagrin et lui souffle à l’oreille :

- Si perdre votre fille vous est si difficile à vivre, je peux vous ôter la vie avec plaisir ou encore tuer votre fils sans le moindre remords.
- La souffrance deviendrait-elle que vous ne trouveriez repos que balancée au bout du plus joli bijou que le suicide offre aux hommes…


Elle la saisit d’un bras et dans une force digne d’un albâtre, releva la pauvre femme en pleure et l’envoya hors de la cuisine. Elle remarqua au passage qu’elle venait de maculer de sang, le bras de la grosse. Elle ouvre la main, paume tendue vers les cieux et l’examine prise d’effrois.
Elle cherche dans sa mémoire ce qu’il a bien pu se passer et se revoit quelques minutes plutôt en compagnie de Leucémia. Une lame qui glisse sur sa peau, qui l’entaille et qui fait gicler sur le sol poisseux quelques gouttes de son sang. Elle ferme les yeux et se souvient mots pour mots du pacte qu’elles ont sacralisé…

La haine l’envahit de nouveau et d’un pas ferme, elle retourne en salle et s’immobilise immédiatement en voyant le corps de son homme enroulé sur la table. Elle tremble, ses larmes coulent à nouveaux et terminent leurs errances dans son décolleté plongeant. Elle tend la main sur le vieux buffet et s’y accroche de toutes ses forces, une main sur la poitrine pour calmer les soubresauts qui l’animent. Elle respire vite par de petites bouffées d’air, elle se souvient alors qu’elle avait respiré comme ça à la naissance de sa fille, revoit les images, ressent dans son bas ventre ce qu’il s’apparentait à des contractions et se redresse pleine de force, déterminée à donner naissance pour la deuxième fois à Clothilde…

Elle avance doucement au centre de la pièce, fait semblant de rien, se tient droite et fièrement. Ne rien laisser paraître, ne pas montrer son point faible, ne rien laisser deviner. Elle affiche sur son visage une mine assurée et dit :

Clothilde ? Mon chat ? En route, nous t’attendons en bas mon enfant…

Sa voix raisonne étrangement, mélange de tendresse, de détermination, de chagrin, de haine aussi. Petra ne se rend pas compte qu’à ce moment même de sa vie, elle se tue à petit feu. Feu qui la consume depuis si longtemps, feu qu’elle attise malgré elle, braises qu’elle chérit tout particulièrement. En cette nuit, Hannibal dans une toute autre façon continue de lui embrasait le ventre. Il tient sa promesse et elle retrouve dans cette enfant imaginaire, sa fille si cruellement perdue…

Elle tend sa main ensanglantée dans la direction des marches et attend que "sa fille" vienne la lui tenir. Elle regarde ses amies et attend l’heure de la vengeance avec avidité…


--Ghezabele
Le corp a peine posé sur la table, son regard fut attiré par la main ensanglantée de Leucemia provoquant un haussement de sourcil de sa part. Puis la porte de la cuisine s'ouvrit en grand laissant apparaitre la grosse vache tondue qui tenait lieu de taverniere tete la premiere et yeux exhorbités.

S'ensuivit Petra avec la gamine toujours accroché a ses basques.

"Clothilde ? Mon chat ? En route, nous t’attendons en bas mon enfant… "

Decidement on allait emmener la pucelle, elle allait hausser les epaules quand son regard glissa le long du bras de Petra et s'arreta sur une main sanglante elle aussi.

Comprenant soudain le sens de tout ce sang répendu elle eu un air de stupefaction, haaa non c'etait quand meme pas la peine de se mutiler comme ca.

Elle s'approcha tout de meme de Leucé et tendi la main pour prendre la dague, puis, regardant sa jolie main douce et blanche, elle eu une petite moue degoutée.

Bon aller puisque pacte il y avait elle n'allait pas faire sa chochotte, mais pas question de se defiguré pour ca.

Elle se piqua delicatement le bout de l'index, pressa bien fort pour obtenir une belle goutte de sang et tendi la main aux filles.

"On les creveraaa ces chiens galeuxxxxxxxx!!!!!!!"

Puis ayant melés sa gouttelette aux flots sanglant des autres elle prit un mouchoir en dentelle et s'essuya la main avant de sucer le doigt piqué.

"Bon les filles faut enterrer hani pas questions que ces chiens de villageois puissent trouver sa depouille"

Elle glissa jusqu'a l'adolescent et lui glissant une main caressante dans le dos elle susurra

"Aller mon joli va aider papa a creuser un bon trou" puis baissant encore la voix "après tu pourras jouer avec le mien promis"

Puis, après un regard triomphant a la femelle flasque qui lui tenait lieu de mere, elle lui pris le menton et l'embrassa fougueusement sur la bouche.

"Hé la grosse il est trop mignon lui, c'est pas fait pour servir la biere ca! aller je te le prend et j'en ferais un homme moi"

Voyant l'air horrifié de la vieille ,qui allait perdre sa fille et son fils le meme jour, elle eclata de rire

"C'est pas ton jour la truie hein!!! deux d'un coup! ho aller braille pas comme ca je suis sur que ton verrat t'en fera un autre a la prochaine saillie"

Puis voyant le tavernier sortir la tete de sa cachette,

"HHHééé gros lard, va aider ton fils a creuser la tombe de notre homme sinon..."

Elle leva la main a la chevaliere vers lui et fit miroiter son eclat devant son regard effrayé, puis elle laissa glisser sa main sur les fesses de l'ephebe et après les avoir caressé un instant elle le poussa vers son pere

"Aller va!"
--L_ardente_petra



Petra de sa place écoutait son amie donner les instructions, les ordres accompagnées tantôt de menaces, tantôt de promesses. Elle reconnaissait bien son amie, brutale mais efficace en toutes circonstances.
Elle observait l’Aristocrate gominé qui semblait autant obnubilé par Leucémia qu’un ver de terre amoureux de la lune. Il y avait-il une raison pour que celui la ne daigne aider les autres hommes dans cette tâche ? Estimait-il que la vie d’Hannibal n’égalait pas la sienne pour le laisser ainsi sur cette table ?
Les bras croisés sur ses seins, elle avait l’air mauvais. Elle sentait en elle monter la rage, une fièvre inéluctable au point que ses joues s’empourprèrent doucement comme un brûlant rayon de soleil qui vous lèche le visage en plein été.
Elle rumine, commence à se balancer d’une jambe sur l’autre, elle sent ses narines danser nerveusement au rythme de son souffle qui s’accélère puis ne tient plus. Elle le pointe du doigt comme on le pointe sur un insecte répugnant et s’époumone :

Tu te bouges le séant !!! Tout de suite !!!

Elle porte son regard sur Leucémia et poursuit en se radoucissant :

Elle sera encore là avant même que le jour ne se lève…

Puis reprend son ton colérique et menaçant :

Ca ne sera peut-être pas ton cas si tu ne vas pas aider ces hommes !!!

Elle ne tient plus Petra. Chaque secondes deviennent des minutes, chaque minutes se transforment en heures, chaque heures en une insupportable vision que lui offre le corps inanimé de son homme. Elle est partagée entre l’envie de se jeter sur lui pour lui souffler encore un peu de vie et l’envie de l’enterrer pour lui offrir le repos éternel…

Les deux hommes qui désormais soumis à Ghezabelle, cette femme si cruellement martyrisée et que la souffrance emportera dans la tombe quelques solstices plus tard, cette enfant si belle, si innocente que le destin pour ne pas dire Petra arrache à sa famille, ses amies qui semble animées par la même haine qu’elle…

Tout se brouille devant ses yeux, les larmes chaudes ruissèlent de nouveaux sur ses joues. Elle doute, donne l’impression de reculer, d’avoir envie de chasser cette nuit comme on se réveille d’un cauchemar. Elle est à la fois spectatrice, à la fois actrice de la scène essayant du mieux qu’elle peut d’empêcher le navire de sombrer alors que la coque est déjà envahit de cette eau boueuse, mouvante que l’on appelle souffrance…

Et tout s’accélère, le cycle de la vie reprend son court, chaque acteur reprend son existence, chaque chose reprend sa place, chaque élément reprend son rôle. La vie éclate, la vie se réunifie. Qu’elle le veuille ou non, Petra y a son rôle…

L’enfant descend les escaliers dans une petite robe de lin jaune brodée de cygnes blancs sur les pans. L’Aristocrate est dans la cuisine avec les autres. La mère se relève, fonce droit sur Petra, un couteau à la main, bras tendu, lame scintillante et affutée. Elle vise le ventre, s’avance à toute vitesse, déterminée à ne pas rater sa cible et par manque d’expérience rate sa cible qui dans un pas de coté, la laisse planter son arme dans le buffet.
Petra amorphe mais en instinct de survie pare la menace si prévisible, si légitime de la mère.
Un sourire, un rictus se dessine sur sa bouche, elle se rend compte que la vie après lui va continuer et qu’elle n’est pas encore prête à le rejoindre. Non pas sans avoir vengé son nom…

Elle entend un cri de douleur, un cri de mort puis un silence de plomb, se retourne et assiste pour la deuxième fois en cette nuit à la mort. Elle la voit étendue sur le sol, le visage écrasé contre le sol. Une flaque de sang immédiatement bue par les planches de bois qui recouvrent le sol de la taverne. Elle s’est brisé la tête sur la poignée rouillée du buffet. Elle s’avance sur le corps, s’y penche et le retourne. Le spectacle n’est pas joli et lui arrache un haut le cœur.
Elle se relève et va se saisir de la main de sa "fille", laissant là, le corps inanimé de sa mère. Elle lui souffle à l’oreille qu’elles sont désormais liées par le même sentiment de haine.
Elle devient aux yeux de l’enfant l’assassin de sa génitrice et s’en moque ou presque. Elle ne s’occupera pas des funérailles de celle qui a voulu lui ôter la vie, elle ne versera pas une larme sur sa chienne de vie, elle se contentera juste de sortir avec sa "fille" pour assister à ceux de son homme…


--Ghezabele
Elle aurait du s'en douter, Petra sa sombre amie etait mal, tres mal meme, mais la vie reprenait peu a peu ses droits et les automatismes leur place.

Elle ne put réprimer un rire en voyant l'aristo faire un bond quand la brune lui aboya dessus pour qu'il rejoigne le pere et le fils.

"Aller file le saint esprit" ne put elle s'empecher de lancer à son tour.On peut etre demoniaque et connaitre son credo quand meme.

Ho ben ca alors, la vieillasse avait eu un regain de rogne et s'etait jeter toute hargne pointé sur Petra. Elle n'etait pas maligne elle aurait du savoir qu'on surinait pas la belle si facilement.

Celle ci fit un joli ecart et la grosse mère alla fracasser sa trogne sur la poignée de porte droit devant.

Un bruit de citrouille ecrasée, un cri de douleur mortelle et puis un silence lourd.

Voyant Petra retourner la taverniere et avoir un haut le coeur, Ghezabelle s'avança et se pencha pour juger du spectacle.

Elle avait le crane defoncé et un epanchement de cervelle faisait une apparition.

"Hé bé ca alors j'aurais pas cru!! ben dis donc si ca tombe elle etait intelligente alors!! Eh le gros c'est bete, c'est foutu pour la saillie faut trouver une nouvelle truie, celle la fonctionne plus!!"

Elle poussa le cadavre du bout du pied, s'amusant à faire osciller la graisse molle et soupira finalement

"heureusement qu'on va la laisser charogner ici dis donc, faudrais un sacré trou pour ce machin là".


Puis se concentrant sur l'ado au bord des larmes

"tschut tschut pleure pas mignon, tu vas user tes beaux yeux, aller hop hop hop au trou et plus vite que ca"
--Leucemia
C'est avec une indifférence totale que la Leucé observa la grosse dindon s'écraser la face contre le meuble et s'écrouler comme un tonneau vide sur le sol.
Seul le bruit lui arracha une légère grimace, comme un fruit trop mûr sur lequel quelqu'un aurait marché.

Elle s'approcha et examina avec intérêt le résultat produit par la rencontre d'une furie et d'une clé... pas joli à voir, mais au moins maintenant, elle avait une idée exacte de ce qu'elle voulait faire subir à tous ces mécréants du village.

Elle releva la tête.


"Bon on y va? j'ai mes dagues qui me grattent et du sang plein les yeux, j'ai envie que ça saigne!"

Elle se retourna vers l'aristo aux yeux de merlan fris.

"Fais ce que mon amie te dit sans piper un mot et t'auras ce que tu veux quand je rentrerai!" lui intima-t-elle d'un ton sec.

"Et fais lui un beau trou! ce n'est pas n'importe qui, c'est l'homme que l'on a aimé par dessus tout toutes les trois. Et maintenant, il est mort, tu comprends? si tu t'appliques pas non seulement t'auras rien de moi, mais jamais plus aucune femelle non plus, pigé?!"

Puis elle se retourna vers ses amies.

"Allez les filles, faut qu'on soit forte, pour lui, pour nous.... on l'a juré après tout!"

Quelques instants plus tard, le père et le môme revinrent, la pelle emplie de terre. Visiblement le trou était près. L'aristo gominé revint aussi, sa tenue indiquant clairement qu'il avait participé aux opérations et qu'il venait réclamer son dû.

"Plus tard trésor, plus tard, t'auras droit à tout ce que tu veux..." lui susurra-t-elle d'une voix veloutée.

"Pour le moment, on a notre homme à quitter... tu me consolera quand je reviendrai."

Puis elle sortit telle une marionnette rejoindre la dépouille de celui qu'elle aimait par dessus tout.
--L_ardente_petra


Ils le portaient à bout de bras, lui étendu là sur cette planche sortit de nulle part. L’adolescent étant resté auprès de sa mère, seuls l'aristo et le tavernier imitaient les croque-morts.
C’est qu’il avait l’air d’en suer le boucher et la brume matinale collée sur son visage bien gras n’arrangeait pas la sauce huileuse qui coulait de son front à son menton. Penché en avant pour porter du mieux qu’il le pouvait, Petra de sa place remarquait avec rage qu’il arrosait le corps d’Hanni. Mais quelle idée aussi d’avoir prit le haut du corps ? Certainement un tour de fainéantise de l’Aristocrate gominé ! Il était tant que Leucémia en fasse un homme, un vrai ou Petra en ferait son affaire à coup de surin. Mon dieu qu’il était indolent et le soleil qui perçait doucement le ciel bleuté…

Les trois veuves accompagnées de l’enfant marchaient derrière le cortège. Pas lent et silencieux, Petra accrochée à son mouchoir asphyxiait sa peine dans l’étoffe doucereuse.
L’endroit avait été choisit à la perfection. Il se trouvait hors de la ville, à moins d’un mile des hauts remparts de Montluçon. Il serait peut-être enterré sans inhumation mais l’endroit choisit valait toutes les bénédictions du Royaume de France.

Une fois sur le lieu, Petra du bien reconnaître qu’il y avait dans ce choix, la signature de l’Aristocrate. Sans lui, le tavernier aurait très bien pu le jeter dans la fosse commune ou dans une soue. Pour sûr qu’avec ces porcins, le corps d’Hanni n’aurait jamais été retrouvé. Tout le monde ou presque savait que les femmes songeant à se débarrasser d’une bouche de trop à nourrir, nourrissaient leurs porcs en jetant leurs nouveaux nés dans la soue. Tout, ils mangeaient tout ou presque. D’ailleurs ne serait-ce pas le sort qu’il réservait à sa femme ? Il n’avait pas l’air si touché par son décès. Au contraire, Petra avait vu naître sur son visage, un sourire mauvais. Valait mieux le surveiller de près celui la…

Une fois devant lit de terre humide, Petra se figea en prenant conscience que c’était la dernière fois qu’elle verrait le corps de leur homme, de son homme. Elle tourna la tête pour détourner son regard. Elle avait vu sortir de la terre deux grands bras puissants, prêts à lui arracher le corps d’Hanni. Elle chassa sa vision et la nomma : "les bras berçants de la mort…"

Oui, l’endroit était magnifique, il surplombait une vallée douce et veloutée. L’épaisse verdure, les pommiers en fleurs, cette chaumière isolée que seule un premier rayon du soleil laisser deviner. A leurs pieds quelques violettes parfumaient et coloraient le paysage. Il y avait aussi Pâquerettes, Coquelicots, boutons d'or, pissenlits qui fleurissaient les bords de chemin…

Forte, elle devait être forte, c’est ce que Leucémia leurs avait dit avant de partir. Petra serra doucement la main de sa fille et reporta son chagrin sur le cops d’Hanni déjà bercé par la mort. Les deux hommes avaient déjà pelleté la terre sur son corps. Petra souffla doucement un je t’aime à son homme et le dos courbé fit demi tour avec l’enfant. Elle laissa ses deux amies lui dire leurs adieux et invita sa fille à cueillir quelques mètres plus loin, un bouquet de fleurs des champs pour lui. La rosée les rendaient plus belles encore et le soleil plus haut dans les nuages, leurs donnaient une image de pierres précieuses. Les perles de rosée scintillaient doucement et révélaient à la coupe un nectar de parfum floral…


--Ghezabele
Cette fois ci il fallait vraiment le faire. Elles allaient devoir vraiment dire adieu à leur âme damnée.

Elle suivi l'aristo et le porcin qui suait comme un boeuf sous la charge. Pour sur le gominé lui avait refilé le plus lourd, gros malin va!!

Elle glissa un oeil vers Petra, nantie de sa nouvelle fille, puis sur leucé et et son ventre douleureux. Ah elles etaient belle toute les trois maintenant et elle reporta alors son regard sur le paysage.

Des arbres en fleurs, un petit vallon, une chaumiere melancolique nimbé d'une clarté naissante et surtout cette multitude de petites fleurs qui s'ouvraient a la vie; ca aurait pu etre un si doux matin.

Chaque pas qui la rapproche de la tombe de son homme lui arrache un gemissement muet. Elle ne veut pas, elle ne peu pas, elle hurle dans son coeur mais elle serre les dents et presente un visage souriant au monde hostile.

Ils deposent la depouille au fond des entrailles de la terre, dans le froid et l'humidité du sol et quand les premieres pelletées de terre foulent le linceul elle serre les poings à en faire perler le sang de ses paumes.

Il est parti, elle frissonne, elle a froid soudain.

Elle regarde Petra qui entraine la gamine plus loin pour cueillir des fleurettes et porte la main à son cou pour arracher la chaine offerte par hanni.

Elle s'approche de la butte de terre qui recouvre son âme, se baisse et d'un geste rapide l'enfonce dans la terre meuble. Ghezabelle la douce est definitivement morte, elle n'existait que pour lui, ne reste dans ce monde hostile que la rebelle et elle va le faire savoir.

Elle efface rapidement une larme qui a forcé le barrage de ses paupieres et repart vers l'auberge laissant derriere elle son coeur.
--Leucemia
La beauté du lieu qui accueillait Hanni pour sa demeure d'éternité laissait Leucé complètement de marbre.
Il aurait pu être enterré dans un temple doré à l'or fin comme au fond d'une mare boueuse que le résultat n'aurait pas changé, elle n'avait d'yeux que pour le linceul blanc qui gisait maintenant quelques pieds sous la terre, quelques pieds sous elle.... et sans elle.

Sa vue se brouilla à nouveau et elle tomba à genoux sur la terre fraichement retournée.
Qu'avaient-elles donc fait pour mériter la mort de leur bel amant fougueux?
Elle avait demandé aux filles d'être fortes, et à présent, c'est elle qui, misérable, pleurait telle l'enfant perdue qu'elle était.

Il n'était cependant pas l'heure de se laisser aller au sentimentalisme. Elles avaient un village à mettre à feu et à sang en guise de représailles et les filles l'attendaient .

Elle sécha rageusement ses larmes d'un revers de manche, caressa la terre une dernière fois, puis sorti ses lames de ses bottes, prête à donner sa vie pour faire de ce village un tas de cendre.

Elle rejoignit Gheza et Petra. Pas besoin de mots pour savoir ce qu'elle ressentaient elles aussi.


"En route..."
--L_ardente_petra



Elle s’avanca lentement, le petit bouquet de fleurs fraichement cueillit. Elle le posa délicatement sur la tombe de fortune d’Hanni et en se redressant envoya une gifle magistrale à l’Aristocrate qui avait eu l’audace et l’inconvenance de regarder dans son décolleté lorsqu’elle se baissa. On pût voir l’écho de cette gifle onduler sur l’herbe tendre de la vallée. Pour qui il se prenait celui la ? La trace des doigts de Petra sur son visage venait de sonner l’hallali. Oui le cri de chasse venait d’être dit, la bête serait aux aboies…

La stupeur de l’aristocrate laissait de marbre Petra, elle reprit la main de l’enfant dont la blessure recommençait à tâcher son vêtement et c’est ensemble qu’elles rejoignirent les filles.
La pauvre enfant était de plus en plus blême. Les émotions, les blessures, le manque de sommeil, la mort de sa mère sous ses yeux commençaient à avoir raison de sa santé fragile. Elle avait de très petits pieds et ses ballerines trempées ralentissaient leurs pas. Tandis que le tavernier et l’aristocrate suivaient le groupe, Petra du se résoudre à laisser l’enfant avec son père. Une grosse bise claquante sur sa joue, douce caresse sur le front, elle la laissa…

Une fois en route côte à côte, Petra s’enquit auprès de ses amies :

Nous devrions peut être prendre nos montures au cas où la fuite serait notre dernier recours…Qu’en pensez-vous ? Si ces chiens ont eu Hanni, il se pourrait bien qu’ils nous aient aussi.

Elle se mordit la lèvre et reprit :

Ce n’est pas que je me défile mais…

Elle pensa à sa fille, sa nouvelle fille puis chassa vite cette pensée.

On les aura mais en attendant, Leucémia, montres nous où se trouvent ces porcs. Leurs gardes vont bientôt se terminer et nous les aurons un à un !!!

Un éclat de rire jaillit de sa bouche et elle poursuivit :

Celle qui ramène le plus grand nombre de bourses et aux deux sens du terme, payes sa tournée !!! En route les filles !!! Que le sang coule autant que la bière un soir de victoire !!!

Elle accéléra doucement le pas, prête à tout, prête à assouvir sa soif de vengeance…

--Ghezabele
Le bruit d'une gifle qui eclate une joue la fit se retourner pour voir un aristo stupefait et rougeatre. Elle eclata d'un rire mauvais

"Pas volée celle la, bravo ma belle!!!"

Elle ne savait meme pas pourquoi la main avait volé mais pour sûr Petra devait avoir une bonne raison.

Elle se laissa rejoindre par ses deux complices et reprenant rage aux paroles de la balafrée elle rugit

"A mort les porcs!!"

Instinctivement ses mains se portèrent sous sa poitrine pour la remonter fièrement puis glissèrent le long des flancs pour finir en epoustage sur les braies. Cruelle, mais en beauté tout de meme, on ne se refait pas.

"oui on prend les chevaux c'est plus sur, le jeunot nous les tiendra pret sous les remparts au cas ou!!!"

Une manière comme une autre de prendre sous son aile ce jeune ado tout tendre pour le dresser à sa façon.

Elle marchait resolument vers l'auberge pour y prendre ses affaires et le tendron, puis mue par une impulsion elle souffla a Leucé

"Tu l'emmenes ton gominé ? il a l'air accroc ca peut servir comme bouclier"

Petra lança une phrase qui la fit fremir de jubilation

"Des bourses, des bourses ouiiii plein les mains, plein les poches, et que le sang coule à flottttt!!!!!"

Elle entra en coup de vent dans la salle de l'auberge où le gamin avait emballé sa mère dans un drap et lui fit signe de la rejoindre

"Tu ramasses mes affaires et tu viens avec nous, tu vas nous servir pour garder les chevaux"

Puis se pencha et lui souffla dans le cou

"Tu me serviras de bouillotte cette nuit, j'aime pas avoir froid mon p'tit coeur"
--Ghezabele
un petit up le temps qu'elle reflechisse
--Leucemia


Le temps de grimper sur leurs chevaux et les trois donzelles étaient parties en chasse, l'aristo et le gamin à la remorque, l'un destiné à servir de bouclier et l'autre... de bouillotte...

Montluçon se rapprochait rapidement maintenant tant le trop était rapide et leur rage grande.

Elles s'arrêtèrent à un bosquet juste avant la lisière de la forêt, les chevaux rapidement attachés, prêts à être récupérés en cas de fuite.


"Bon et maintenant? on fonce directement vers les portes et on gagne la salle de garde, j'ai des comptes à régler. Même si c'est pas les même qu'hier c'est pas grave...
Faut que quelqu'un fasse diversion par contre.
Qui est volontaire pour montrer ses nichons les filles?
"

Elle se tourna vers l'aristo.


"Toi tu viendras avec moi si je suis victorieuse, je te montrerai ma danse de la victoire et crois moi tu t'en souviendras si longtemps que t'en redemandera avant le coucher du soleil hein mon mignon?"

Elle le regarda à travers ses cils d'un air langoureux tandis qu'elle passait délicatement un bout de langue rose sur ses lèvres, ce qui eu l'air de produire l'effet voulu puisque le pourceau se mit a transpirer et à se trémousser.

"Non pas maintenant, faudra m'aider d'abord... ta récompense souviens-toi..."
--L_ardente_petra



Elle se laisse glisser contre le flanc de l’animal encore chaud et transpirant de la course folle qu’elles viennent de faire. Elle se caresse les joues rougies par le vent froid qui s’est heurté contre sa peau et resserre ses mains sur son front pour attacher ses cheveux en queue haute. Elle la tourne, l’entortille et se fait un chignon qui tiendra par un ruban de soie qu’elle avait glissé entre ses doigts. Elle se mouille les lèvres, se les mord délicatement et avance d’un pas vers ses amies. Elle prend la parole :

Il faut quelqu’un pour montrer sa poitrine ? Humm…Voyons voir…

Elle regarde ses amies accompagnées de leurs hommes éphémères et ajoute d’une voix rendue de tout, un peu monotone :

Il fait trop froid pour moi… Je n’ai pas envie d’avoir les pointes dressées et… Je n’ai pas envie de…

Elle lâche un rire qui raisonne comme un éclat de verre brisé et reprend coquine :

Tu as bien dit que ce n’était peut être pas les mêmes qu’hier ?

Un sourire mutin vogue sur ses lèvres et elle redresse la poitrine presque comme un reflexe.

J’espère qu’il y a un beau blondinet, j’adore les blondinets, je les croque sans préavis…

Elle s’assure que sa dague est bien arrimée à sa taille, tire sur les liens de sa chemise et laisse entrevoir un décolleté vertigineux. Elle se retourne sur l’Aristocrate qui se trémousse devant Leucémia et rigole.

Décidemment les hommes, tous des porcs !!! Heureusement pour nous qu’on sait être cochonne !

Elle rajoute d’un ton plus bas pour elle-même :

Et sur ce coup, je serais une truie violette…

Elle se remonte les mamelles d’un geste provocateur et lance à la compagnie :

Planquez-vous les filles, Petra entre en scène !

Elle ondule des hanches, dandine des fesses et devient une femme fatale prête à taquiner le guilledou. Elle lève la main en direction du garde, se tourne un peu sur le côté et bats des cils en s’adressant à lui :

Oudelaliiiiie ! Mon petit mignon…

Elle s’assure que l’effet est escompté et s’avance sur lui en souriant de plus belle quand elle aperçoit une femme soldat qui sort de nulle part comme une ombre au tableau.

Garce !!! Elle peste Petra

Changement de tactique, il faut qu’elle puisse retomber sur ses pates et le soldat qui lui reluque la poitrine. Elle n’arrive pas à se concentrer la donzelle, la gifle va tomber, elle le sent, elle le sait. On respire et on ne se laisse pas décontenancer par une garce aux yeux amandes.

Qu’est ce que vous faites là à embrigader nos soldats au beau milieu de la nuit ? Votre identité ?

Elle sert les poings Petra, pour un peu, elle lui décrocherait bien une mandale à lui colorer la joue pour la semaine. Elle prend son plus doux sourire charmeuse et sur un ton pincé, répond :

Je suis Iris et je gagne ma vie sergente…euh soldat…Non ramasse…

Elle termine pas sa phrase et ne se laisse pas démonter, elle tend une main légère en direction du soldat et dans un geste aérien, lui redresse le menton de façon à plonger ses pupilles dans les siennes.

Ca n’a pas l’air de te poser souci, hein mon tout beau ? Pendant que ta collègue garde la porte, ça te dit un petit tour dans les bosquets un peu plus loin ?

Elle se retourne et lui montre un feuillage bien épais qui serait susceptible de cacher leurs ébats.

Tu as bien le droit à une pause, non ?

Elle se retourne, pousse volontairement la costumée et en profite pour lui dérober le trousseau de clefs qui se trouve à sa taille.

Oh excusez moi, j’ai glissé sur le sol humide…Oh mais dites moi c’est que vous en avez un beau de ruban dans les cheveux, on dirait presqu’une dame ! On revient…

Elle se marre la peste et prend bras du soldat, l’attire vers le feuillage en ajoutant :

J’ai très envie de t’offrir du bon temps, tu peux garder ton argent, tu me plais bien…

Elle rit intérieurement, elle va le rapporter tout cru à ses amies et pendant qu’elles s’en occuperont, l’aristocrate gominé devra faire ses preuves en matière de séduction. Il y a une pimbeche à charmer et à faire glousser comme une dinde…


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