Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   1, 2   >   >>

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

Sarlat, nous r'voilą ! Pillage avec les Corleone.

Arsene
    « Le Mal n'est jamais spectaculaire, il a toujours forme humaine, il partage notre lit et mange à notre table. » W.H. Auden


    Paniquée et fébrile. La jeune lionne fait les cent pas et tourne en rond. La tignasse de feu se balance indolemment, suivant le rythme imposé par une carne en proie à une agitation singulière. Les mèches bouclées caressent lentement la peau pâle et s'insinue même jusqu'au minois bordé de tâches de rousseur. L'épi s'impose et s'installe sur la trogne fatiguée. En fier conquérant, il tente de détrôner le despote actuel et de le retrancher dans un coin sombre et oublié de la caboche frénétique. Mais la nervosité est une dictatrice intransigeante et sans pitié. La place est sienne et elle défend ses positions afin de se faire empereur unique. Les prémices de la bataille qui aura lieu dans la soirée sur le parvis de la mairie, se déroule et déjà le cliquetis des armes s'entrechoquant retentit. Elle inspire pour chasser ses appréhensions. Le levé de rideaux est pour ce soir et Corleone n'a pas le droit à l'erreur pour montrer sa valeur et sa légitimité.

    Silencieusement, la maigre carcasse vient se réfugier dans l'alcôve apaisante des bras de l'époux. Le petit corps se pressant avec avidité contre sa musculature tandis que les doigts délicats s'aventurent à effleurer l'épiderme masculin. Les lèvres cherchent dans un automatisme bien rodé ses jumelles choyées pour y déposer quelques baisers troublants. L'attente langoureuse se déroule ainsi au rythme d'une étreinte lascive et charnelle. Les deux corps se cherchant pour un peau à peau réconfortant et sécurisant. Pour une danse désirée et salvatrice. Quelques mots aux accents chantant d'Italie sont prononcés et résonnent aux tempes du jeune homme. Et une promesse tacite et silencieuse est conclue entre les deux amants.

    A la tombée de la nuit, les corps entremêlés se quittent finalement. La rousse s'avance, la démarche fière et fluide. Elle rejoint les siens à grandes et rapides enjambées. Pressée d'en découdre et de se décharger d'une pression accumulée et angoissante. Comme une soupape prête à imploser, le vermeil bouille dans les veines de la roussâtre. La silhouette se faufile entre les membres du clan et des affiliés et elle prend la tête du groupe, dispersant les derniers ordres et conseils. Dégainant son fauchon imposant, la Frêle tire en arrière sa tignasse volumineuse, les muscles se tendent imperceptiblement et les mirettes scrutent nerveusement les alentours.

    Le signal est donné d'un signe évident de main et Spiritu Sanguis et collaborateurs s'élance comme un seul homme contre les gardes. Dans une cohésion habituée et un ensemble logique, les coups pleuvent et les lames s'entrechoquent avec fracas. Dans un automatisme bien rodé, le corps se tord et se plie aux exigences d'un combat épuisant. Le revers de l'arme vient percuter une épaule et larde ensuite une cuisse. Concentrée et tendue, la Meneuse prend le temps d'observer ses jeunes recrues. Comme une louve couve ses petits, Corleone défend ses membres. L'air revêche et déterminé, elle continue sa route entraînant dans son sillon macabre un garde malchanceux.

    Une lame adverse cueille la brindille dans son élan. Effilochant l'épiderme féminin au niveau d'un bras imprudent, elle évite de justesse un deuxième coups qui entaille sérieusement sa large chemise et elle assène un premier coup de genou dans l'entrejambe masculine, le poignard venant mordre silencieusement et rapidement la peau du cou. Elle abandonne l'homme à son sort pour rejoindre le parvis de la mairie.

    Et le Cerbère finit par entrer dans la mairie. Le chambranle de la porte principale pend mollement, symbole déchu du règne de l'huis et de la mairesse. La brindille s'installe et s’assoit sur le bureau municipal, un fin sourire satisfait trônant sur le visage avenant. Après un an, Corleone revient et trousse de nouveau la ville. Bien décidé à marquer durablement les esprits.

_________________
Argawaen
" Dans les révoltes, il y a deux sortes de gens : ceux qui les font et ceux qui en profitent. " Napoléon Bonaparte

Le vétéran revenait tranquillement de sa place-forte de Cosnac en Limousin lorsqu'en arrivant au petit matin à Sarlat il vit de la fumée au centre ville. Se disant que ce n'était pas encore les feux de la Saint-Jean il avait du se passer quelque chose dans la nuit.
Pénétrant dans l'enceinte de la ville les crieurs annonçaient que les Corleone avaient de nouveau sévit ici et qu'ils s'étaient emparés de la ville.
Ne montrant aucun étonnement particulier le vieil homme prit la direction de l'auberge dans laquelle la tribu s'était réunie avant le grand départ lorsqu'une certaine personne lui demanda de l'aide.

L'homme avait répondu d'un écrit positif mais avait d'abord envie de profiter de la journée. Sarlat ne serait bientôt plus son problème, bien que cela ne l'était plus depuis un moment mais il avait envie de donner un petit coup de main. Pour l'heure il aspirait à un peu de calme et de repos. Il se rendit au lac, laissant la populasse s'agiter et les brigands imposer leur loi. Après tout si cela faisait comme la dernière fois ils partiraient d'eux-mêmes. Mais autant leur donner un peu de fil à retordre avant.

La journée se passa sans grand événement particulier, mais il était temps de se préparer pour une nuit qui allait être agitée et déterminante pour la suite. L'homme se fit aider à mettre son plastron et ses gantelets. Il mit son vieux casque de soldat, glissa une dague dans sa botte, l'autre à la ceinture et y joignit son épée. Se disant qu'il n'avait certainement pas assez il attrapa la hache offerte par sa suzeraine, une Jeneffe Corleone d'ailleurs, et la cala sur son épaule.
Il quitta l'auberge dans laquelle il se trouvait et marchait d'un pas lourd et tranquille en direction du lieu de rassemblement pour tenter de reprendre la mairie.

Une fois sur place le vieil homme alla s'installer dans un coin, bailla un grand coup, se prit un morceau de pain qu'il dégustait tranquillement et se mit à chantonner un petit air...


Peuple Sarladais, peuple de frères,
Peux-tu voir sans frémir d'horreur,
Le crime arborer les bannières
Du carnage et de la terreur ?

Tu souffres qu'une horde atroce
Et d'assassins et de brigands,
Souille par son souffle féroce
Le territoire des vivants.

Quelle est cette lenteur barbare ?
Hâte-toi, peuple souverain,
De rendre aux monstres du Ténare
Tous ces buveurs de sang humain !

Guerre à tous les agents du crime !
Poursuivons les jusqu'au trépas ;
Partage l'horreur qui m'anime !
Ils ne nous échapperont pas.

Ah ! qu'ils périssent ces infâmes,
Et ces égorgeurs dévorants,
Qui portent au fond de leurs âmes
Le crime et l'amour des tyrans !

Mânes plaintifs de l'innocence,
Apaisez-vous dans vos tombeaux ;
Le jour tardif de la vengeance
Fait enfin pâlir vos bourreaux.

Voyez déjà comme ils frémissent ;
Ils n'osent fuir, les scélérats !
Les traces de sang qu'ils vomissent
Décèleraient bientôt leurs pas.

Oui, nous jurons sur votre tombe,
Par notre pays malheureux,
De ne faire qu'une hécatombe
De ces cannibales affreux.

Représentants d'un peuple juste,
O vous ! législateurs humains !
De qui la contenance auguste
Fait trembler nos vils assassins,

Suivez le cours de votre gloire ;
Vos noms, chers à l'humanité,
Volent au temple de mémoire,
Au sein de l'immortalité.


Et il répétait ce chant en murmurant, attendant patiemment le signal de départ...
_________________
Nanoiaque
Lâché en première ligne. Des gardes devants, des bandits derrière. Un couteau dans la main. Une odeur de merde comme seule défense.

La lune n'était pas très clair cette nuit et il profita de cette opportunité pour tracer tout droit. Il avait effleuré un garde de sa lame qui se mit à crier un
"aie" de stupeur. ll continua sa course et voulu défoncer la porte qui était gardé. Il changea alors d'itinéraire pour faire le tour de la mairie et décida d'attendre dehors avant de rentrer. Planquer derrière la mairie; Près de la fenêtre; il regarda l’intérieur où campaient quelques gardes. Il en profita pour voir les lieux.

Une fenêtre ouverte non loin. Près d'une porte fermé qui ne menait à aucune fenêtre. De son expérience, c'est une salle des archives. Quel merveilleuse cachette !

Il entra donc par la fenêtre et ouvrit la porte où un garde l'attendait. Surpris il hurla et détalla au plus vite par la fenêtre d'où il venait. Il s'était pissé dessus mais en avait prit l'habitude. C'est pas ça qui le ferait sentir plus mauvais ou plus sale de toute façon. M’enfin un garde le suivit et appela les autres. Ce qui les déconcentra un peu. Peut être qu'il avait aidé à cette prise de mairie...
Cmyrille
"Ce n'est pas la révolte en elle-même qui est noble, mais ce qu'elle exige, même si ce qu'elle obtient est encore ignoble." (A. Camus)


Encore une lettre de Beeeellllleee-Maman. A force, il commençait à regretter de savoir lire. Et écrire aussi. Parce que si vous faites l'erreur de pas répondre, y'en a pour des jours et des jours de complaintes et de réprimandes... C'est l'horreur. La vraie. Enfin...

Cette fois-ci il faut aller à la marave pour les beaux yeux de la mairesse. Et ben allons-y... Quand on est couillon...
Bref, une fois n'est pas coutume le voilà même engagé dans la milice, à faire la ronde comme un bon petit soldat. Évidemment c'est relativement stupide de surveiller ce qu'il y a dehors alors que le trouble est déjà dans les murs, mais bon. "Tais-toi et marche" comme disais un prophète. Alors il marche, attendant patiemment l'inévitable. Il se murmure que ce sont les mêmes baltringues que l'été dernier. Autant dire que les sarladais vont se prendre une grosse branlée le premier soir et galérer pendant plusieurs jours pour récupérer leur bien. Et autant dire que Cmyrille sera en première ligne à chaque fois, en se marrant, même si au fond il s'en bat l'oreille avec une babouche de la mairie.

L'heure avancée, il sait pertinemment que tourner sur les remparts est aussi utile que faucher le blé avec une pelle et décide de prendre place dans la mairie, pas trop loin d'une fenêtre, histoire de pas étouffer par une chaleur pareille. Au bout de quelques minutes (ou heures?) d'une attente oppressante, il entend un brouhaha monter de la place en contrebas du perron de la mairie. Ca y'est, c'est parti. Un instant il hésite à rester bien planqué dans la salle d'archive puis décide finalement de se diriger vers le couloir menant à l'entrée. Il ferme la porte derrière lui et s'éloigne de quelques pas quand la porte s'ouvre brusquement. Surpris il ne réagit pas au hurlement strident de la donzelle qui s'est infiltrée. Le temps de reprendre ses esprits il la voie s'échapper par la fenêtre qu'il a imprudemment laissée ouverte. Il se précipite jusqu'à l'ouverture mais la pointe de son épée rate de peu l'arrière-train de la fuyarde. Il la regarde s'éloigner d'un œil torve avant de se rendre compte de sa méprise.


Merde, c'est un homme qui couine comme ça...
Ils font vraiment n'importe quoi ces gens...

L'heure n'étant pas tellement à l'interrogation philosophique sur le bien-fondé d'engager des fiottes dans un groupe de brigand, il ferme la fenêtre et file mettre sur la gueule des assaillant.
_________________
Rochechouart,
tes rues ça pue,
ça sent les fleurs
du mal que t'as fait à mon cœur.
Jurgen.
"Meine Wut will nicht sterben. Meine Wut stirbt nie.,,


Vas y, Jurgen, c'est le moment.
Fait exaltant de se retrouver l'arme à la main encore une fois. Fait exaltant d'être en compagnie d'étrangers, se battant pour une même cause. Et quelle cause ! Celle de l'argent, la meilleure. La meilleure après l'amour, aurait dit le pirate, si on l'avait forcé un peu. Mais parfois, la pudeur reprenait le dessus, et son machisme se montrait alors un peu plus acculant pour sa dulcinée. Des heures d'attentes. Des heures où son coeur battait la chamade pour son premier amour: le sang.
Si le Teuton était radin et avare d'or, il l'était aussi pour la vie. Il s'imaginerait bientôt que chaque vie qu'il retirerait prolongerait la sienne. Bientôt, car pour l'instant, il ne s'agissait que d'un plaisir, celui lié à son enfance désastreuse et aux morts qu'ils avait maintes fois frôlé.


-Bien, Liebe, t'oublies pas, hein. ta hache, à deux main. T'restes derrière moi, hein. Pas d'conn'rie.

Il lui rabâchait ça depuis des minutes, de longues minutes, mais sa présence le gênait, comme pendant les combats de Pau contre les armées du Roy chiasseux. Pas qu'elle le dérangeait, mais il souhaitait la protéger. Pourtant, il n'avait pas à s'en faire, sa femme avait prouvé sa valeur. Combien en tuerait-elle, cette nuit? Combien en abimerait-elle, sa Sirène?

Quelques heures après, encore, l'appel fut donné. le coeur sortit pratiquement de la cage thoracique, et d'une main ferme, il empoigna la taille de sa femme.

-Je t'aime, Liebe.

C'était dit. Ce serait sa devise "Je t'aime, Liebe". ce serait ce qu'il dira à chaque combat. Il s'agissait de ne pas mourir avec des regrets, et d'être sûr qu'elle était consciente de son amour.
Et quand la Corleone prit la tête, il courra à son tour, sabre en main. Il ne criait pas. Cette habitude l'avait quitté depuis quelques temps. depuis le naufrage en réalité. Lorsqu'il naviguait encore -rêve qu'il caressait de retrouver, avant chaque harponnage, ils se peignaient la figure de dessins morbides. Les quelques poulets étaient vidés de leur sang, parfois plusieurs jours avant, et ils s'en recouvraient généreusement. cela avait pour effet d'effrayer l'ennemi et de le rendre plus vulnérable.

Quelques fractions de secondes plus tard, le sabre toucha la première cible, au niveau de la poitrine. Une blessure qui ne l'arrêterait probablement pas, le bougre. Le score, malgré la révolte aboutie, ne fut pas élevé. Il n'avait tué qu'une femme, dans un simulacre de combat singulier. Celle-ci l'avait défié. Il s'en était plié de rire avant de recevoir un coup dans la tempe qui l’assomma trois secondes. Son épaule avait été touchée par une épée et saignait. Mais la rage s'était éprise de lui, et il s'était épris d'elle. La femme, la rage et le pirate dansèrent quelques minutes. De quoi laisser le temps à Jurgen de lui trancher la gorge et de cracher à Terre, en signe d’irrespect total pour la femme, la mère, la soeur ou l'épouse qu'elle était.




Ma rage ne veut pas mourir. Ma rage ne mourra jamais*
Puhdys, Till Lindemann, Richard Z Kruspe - Meine Wut will nicht sterben.

_________________
Lubna
quelques part sur dans la campagne

oup allez
on se met en groupe on les attaquent


quoi de plus blésant qu'un briguants de faisant dépouiller
vous là et vous ici
l'armée la

op op pp

on as l accord du comte tous mort.s.. les survivants seront donnés aux cochons pour la bouffe

opppp


et pour les roubignoles arracher les mort ou vifs on va les faire flamber
puis


la donzelle laissez la moi
j aimerai l enfermer dans la grange


eh eh eh là elle va saigner

et faite venir les corbacks... y'aura a bouffer

juger non
ces morbacks ont le ter simplement


et la blonde d'envoyer a touts la amis à toutes les contrés voisines les noms avec portés des pouilleux écris en gros

tuez les.... dépouillez les.... brulez les... a la fausse

missive en Guyenne
missive en Limousin
missives en poitou
missives partout quand on est chancelière on peut

_________________
Leandro_luciano
Trois ans.

Chaque jour est une découverte du monde. Accompagné de sa famille, Leandro apprend à chaque instant, des choses plus ou moins utiles. Il est un enfant comme tant d'autres, copiant et mimant ce qu'il voit autour de lui. Trop souvent on lui répète qu'il est trop petit pour faire ceci ou cela. Aujourd'hui est pour lui l'occasion de montrer ce qu'il vaut. Bien qu'on lui ait dit de ne pas trop foncer dans le tas pour éviter toute blessure, il a une tout autre idée en tête. Chacun sait qu'il est têtu comme n'importe quel Corleone.
Il aurait aimé avoir son couteau pour ce soir mais il lui a été confisqué suite à une bête blessure. Trancher des genoux était pourtant dans ses capacités, et surtout à sa hauteur, il n'aurait plus qu'eu à taillader les gorges pour abréger les souffrances des gardes mais il en sera autrement. Le temps passe lentement et l'impatience grandit. Depuis des jours et jours, Arsene lui parle de la surprise et esquive ses questions avec un sempiternel "Pose pas tant d'questions".

Enfin la nuit tombe. La tension monte au sein du campement. Puis Arsene se montre, sonnant le départ. Caché dans l'ombre de sa soeur, le petit Corleone se prépare pour sa première attaque. Elle fonce, il fonce !
Pas armé, il se faufile entre les jambes, offrant des coups de poing derrière des genoux. Il ne fait sans doute pas grand mal avec ses petits bras mais espère arriver à déséquilibrer suffisamment ses adversaires pour qu'un autre finisse le travail à sa suite. Ses dents rencontrent des mollets qui subissent la morsure des mâchoires juvéniles. Cette bataille n'est pour lui qu'un jeu. Il ne voit pas les conséquences et ne les verra sans doute que quand le sang de sa famille coulera.
Un peu perdu dans la cohue, mais profitant de sa petite taille, Leandro parvient à ne pas perdre sa soeur de vue et lui emboite le pas sur le parvis de la mairie.

Spritu Sanguis broie une nouvelle fois Sarlat.

_________________
Lililith
L’enfant est là, elle attend. La nuit est venue, et elle est venue parce que ce soir est un grand soir. Le silence est là, il fait partie du jeu comme il fait partie d’elle. Elle se retrouve là avec son Clan.

Elle sent la fébrilité la gagner, l’excitation chauffe son sang et son corps. Elle a hâte. Elle passe son doigt sur sa lame tirée. La Minusculissime regarde les rares qui parlent, songeant que si elle préfère le silence, d’autres, demain, préfèreront les insultes. C’est toujours ainsi. Ils parlent trop pour ne rien dire. Elle attend le signal. Il ne vient pas. Alors elle les observe tous, ces visages qu’elle connaît plus ou moins bien. Et enfin, le geste de la main est là. Lili regarde Gabriele, dans un mouvement tacite de confiance, pour lui dire qu’elle va se battre. Et lors, tout le cortège s’ébranle en direction de la mairie. Mais pas elle. Elle, elle part en direction inverse, cavale comme pas deux, comme si elle avait la Forme aux trousses.

Elle s’appuie sur le rebord d’une fenêtre, sur le chambranle d’une porte, elle grimpe sur une poutre et est enfin sur le toit. Elle vole de toit en toit, songeant que leur proximité serait néfaste pour les habitants de cette ville en cas d’incendie. Elle court en silence, parce qu’il est son domaine même si elle n’en a plus besoin. « Elle ne parle que quand c’est important », a dit le jumeau. Et il a raison. Elle se fiche bien des autres et de ce qu’ils pensent, elle se tait et ne parle que lorsqu’elle le veut vraiment. Et ce n’est pas toujours pour leur grand plaisir.

Enfin elle est là près de la mairie, juchée sur un toit où personne ne l’aperçoit. Elle s’aplatit comme elle a vu Pandou le faire si souvent. Elle s’aplatit et elle examine chacun. Enfin elle voit ce qu’elle cherchait : sa demi-sœur aux prises avec un ennemi. Elle se prépare et s’élance dans le vide, sans peur. Elle est tombée une fois, dans un puits. Elle en est sortie le bras cassé mais il s’en est remis, grâce aux soins d’Ama’. Alors elle ne craint rien.

L’Étoile tombe sur l’ennemi ; peut-être est-ce une femme mais peu importe. On ne touche pas aux membres du Clan sans impunité. La personne est-elle morte ? Oui. Lili vient de lui ouvrir le dos en chutant. Et puis, elle reste là, allongée sur le sol. « Debout. Bats-toi. », semble lui dire une étoile qui clignote là-haut et qui est, elle en est certaine, la Mamma. Alors elle se relève, grâce à une main secourable tendue par un membre du groupe qui disparaît aussitôt et qu’elle n’a pas eu le temps de reconnaître pour le remercier plus tard. Elle bondit ici et là, prête à en découdre avec tous ceux qui se dresseraient devant elle. Si jeune, et déjà si mauvaise en son âme.

Sauter ici et là pour le combat ne la fatigue pas, mais elle sent une douleur qui la lance à la jambe, résultat certain de sa chute. Elle prend quelques secondes pour la masser avant de repartir à l’assaut. Elle coupe, cisaille, tue peut-être, mais qu’importe ? elle veut en atteindre le plus possible, faciliter la tâche de ceux qui suivent. Un jour peut-être, finira-t-elle le travail. Mais pas maintenant.

Ce soir, ils feront ripaille. Ce soir, ils auront la mairie.

_________________
Grayne
Le soir de la prise.

L'air semblait vibrer tout entier autour d'eux, plein d'une tension jouissive et grisante.
Comme dans une gigantesque bergerie aux moutons somnolents, la mute de chiens grognant doucement leur envie d'en découdre progressait lentement mais surement jusqu'à la mairie. Et au milieu des chiens... Des canards.

Grayne derrière une grange un peu plus loin se préparait pour le grand défilé. Ce n'était plus qu'une question de minute avant que les autres bourrins qu'ils étaient en train d'aider ne défoncent les portes de la mairie comme un soudard force les cuisses d'une donzelle. Bien, il fallait bien que certains s'en chargent. Elle, elle ferait ce qu'elle sait faire de mieux. Se faire remarquer, crier, et faire diversion.

Et vu que c'est dans les vieux alambics qu'on fait les meilleures gnôles, ça serait sa technique préférée : animaux + grossièretés + crier fort. Si avec ce foutoir quelques gardes ne se décident pas à la suivre, c'est vraiment que les gens du sud ont un problème.

Il n'avait pas fallut longtemps pour rassembler les"outils" nécessaires au grand charivari. Après tout, quelle mare ne possède pas son troupeau de volatils palmés ? Le plus dur avait été de les faire rentrer dans les deux grandes caisses d'osier sans réveiller le voisinage. Les deux caisses étaient maintenant ficelés sur une mule plutôt rétive. Grayne monta donc sur l'animal, son masque des grands jours visés sur le nez pour se donner un air théâtral.

C'est le jeu de scène qui fait tout.

Les autres devaient déjà être prêts à l'assaut....

C'est l'heure...

Elle souffla un grand coup dans le biniou accroché à son épaule, déclenchant un long bourdonnement tonitruant déchirant le silence nocturne.


POoouuUUUuuuuiiiIIiiiiiIIIIIIIiiiin !

L'animal pris de panique se décida enfin à galoper à travers la place du village. Grayne entonna alors de sa voix la plus forte :

Alors sudeux ! R'gardez qui viens vous rendre visite ! DU CANARD !

Elle lança la première malle d'osier qui, se fracassant sur le sol laissa échapper deux trois canards étourdis dans un tourbillon de plumes désordonné.

Alors ? On veut tâter du Pique les Sarlais ? R'GARDEZ ! V'nez vous en couper une tranche !

Sur ce, redressée sur la mule, elle baissa ses braies, exposant son séant à la foule potentielle et se frappa la fesse d'une bonne claque plusieurs fois.


V'NEZ TÂTER BANDE DE MOUS DU GLANDS !


Elle décrocha d'un coup de pied la seconde caisse dont s'échappèrent les autres canards, pas dans un meilleur état.

ATTRAPEZ MOI SI VOUS AVEZ LES COUILLES ! MOUAHAHA ! VOUS AVEZ L'BONJOUR D'LA COUR BRISSEL !LES CANARDS VOUS PISSENT A LA RAIE !

Et hurlant de rire, Grayne sonna un nouveau coup de biniou, sa monture réagissant au quart de tour. Et espérant qu'une bonne troupe se chargerais de la suivre loin des hostilités, elle fit plusieurs fois le tour de la place et galopa plus loin dans la nuit en continuant de crier, laissant derrière elle les canards assommés, les nuages de plumes et les portes de la mairie.

car la diversion est un art, il faut souvent y donner de sa personne.

_________________
Gabriele.
Bonsoir, ici Spiritu Sanguis. Corleone au rendez-vous. C'est pour un petit pillage.

Il faut dire qu'ici, c'est un peu comme chez nous. Ce n'est pas la première fois qu'on s'y retrouve, et ce n'est sûrement pas la dernière. Nous ? Oui, nous, Corleone, Spiritu et alliés. Ce soir nous allons encore prouver que le Cerbère ne peut être arrêté. Jamais.
Mais pour l'heure les préparatifs, chacun se concentre comme il le peut avant d'aller danser sur les cendres. Pour ma part, je passe ces derniers instants auprès de mon fils et ma toute nouvelle épouse. Ma Daeneryss Corleone – Je crois bien que je ne me lasserai jamais de voir ce nom à côté de ce prénom. Depuis le temps qu'elle mérite de devenir officiellement l'une des nôtres, de rejoindre la famille italienne au sang si fameux. Voilà, maintenant, c'est fait. Et moi, je profite de chaque instant pour lui rappeler, pour l'embraser et découvrir si notre amour est plus intense en portant ce même nom. Je n'avais pas besoin de cette interrogation pour unir nos corps dans une étreinte passionnée avant, mais tous les prétextes sont bons pour nous enflammer. La préparation maintenant, la fête de la victoire tout à l'heure, lorsque les portes auront été forcées par notre passage inéluctable.

Les derniers soupirs lascifs s'échappent alors que la nuit peine à trouver sa place dans la ville, nous voilà bras dans les bras, profitant des derniers instants avant qu'un
« Il faut y aller. » ne nous tire de notre contemplation.
Alors les amants bestiaux deviennent bêtes sanglantes, les regards se font concentrés et avides de vermeil. Nous nous rhabillons, prenons épée et dagues, et j'en profite pour récupérer la besace contenant de quoi effectuer les premiers soins si nécessaire, sur les nôtres, certain que je n'en aurais pas l'utilité. Le rassemblement est rapide, mais surtout discret, malgré le nombre que nous sommes. Je distingue les meneuse au-devant, un sourire fier sur le visage, car c'est ce que je suis, même si je ne l'admettrais jamais : Mes petites sœurs en ont fait, du chemin. Dans l'ombre de la rousse le petit dernier fratrie presque entièrement réunie pour l'attaque. Une pensée fugace pour mon jumeau, avant de revenir aux présents.
Ma petite protégée, Lili, est là aussi, non-loin de sa grande sœur dont ce serait la première prise avec nous, mais en aucun cas la dernière. Promesse intérieure : Veiller sur les filles de Rodrielle ce soir. L'une novice, l'autre encore trop jeune pour ce genre d'exercice périlleux. Les autres n'ont pas besoin d'une surveillance spéciale ma Nordique est habituée maintenant, et ne doute pas que la promesse de nos retrouvailles futures va lui donner des ailes.
Le signal est donné, j'empoigne ma dague, cadeau de mon frère, pour me porter à l'assaut. D'un regard circulaire, j'embrasse la scène, prenant le recul nécessaire pour évaluer précisément les forces ennemies. Je capte alors celui de la petite Etoile, et un sourire suivi d'un acquiescement lui montrent que j'ai confiance en elle, je sais qu'elle sera digne de son nom.

Petit moment d'inattention, l'un des hommes m'enserre par derrière, appelant l'un de ses alliés pour venir m'achever. Comme si j'avais besoin de mes bras pour le broyer. Ma tête part en arrière avec violence pour venir heurter son visage et, dans un sinistre et mélodieux craquement, lui fait lâcher prise pour se préoccuper de son pif sans aucun doute brisé.
Du coup de l'oeil, je vois la petite s'envoler pour retomber durement sur l'adversaire de Azurine. La technique est intéressante. D'une épaule j'envoie bouler celui qui me barre le chemin et vais relever l'enfant, m'assurant au passage qu'elle ne s'est rien cassée. Ange gardien pour elle, ange de la Mort pour nos ennemis. Un sourire lorsque la dague s'enfonce dans les entrailles d'un nouvel inconscient que je laisse se vider sur le pavé sans me préoccuper de lui donner une mort propre, la faucheuse s'en chargerait bien elle-même, tôt ou tard. Les quelques téméraires restant ne tarderaient pas à prendre leurs jambes à leur cou, d'autant plus que les portes de la mairie viennent de s'ouvrir pour nous.
Un regard vers la descendance de Rodrielle. Azurine et Lili ont l'air de toutes les deux bien se porter. Je souris à la plus âgée, nous nous comprenons sans même avoir besoin de paroles. Elle sait que je vois en elle la Corleone qu'elle est ; Cerbère au même titre que tous les autres.

D'un pas vainqueur, je rejoins ma Nordique, mon épouse. Elle n'a pas l'air d'avoir plus que quelques éraflures mineures. Ce soir, nous fêterons cela comme il se doit. Il faut bien inaugurer la mairie, non ?

_________________
Trencavel
« Toutes les doctrines, toutes les écoles, toutes les révoltes, n'ont qu'un temps. »

« La force qui ne connaît que la révolte s'y use. »

Une prise de la mairie faite par des catins, libertins, puceaux et mécréants.
A croire que les bas fond du royaume de France s'était donné rendez vous à
Sarlat, tout juste sorti de leurs gourbis puant.

Trencavel avait appris la nouvelle, la prise de la mairie par quelques ruffians
sans éducation, puant la campagne et le vice. A l'annonce de cette nouvelle
par une missive, il avait tout d'abord sourit : Enfin un peu d'action dans ce
comté de ramollis.

Il prit ces armes, l'épée de ses défunts ancêtres tranchantes comme au
premier jours et son bouclier aux couleurs de ses terres cathares et se
dirigea vers l’attroupement qu'avait formé la résistance. Oui, le peuple de
Sarlat était prêt a en découdre, reprendre ce qui lui appartenait, et
rependre des tripes et autres incisives de ces cul de jatte, juste bon à voler
une petite ville, se contenter de petits larcins, tel une nuée de mouche sur
une bouse encore fumante

_________________
Colhomban
Une ronde. Certes. Une ronde ça ne salit pas ? Regard en coin vers le valet qui tend à son maître une veste un peu plus chaude. Je ne vais pas me rouler dans la poussière Bingley, je vais défendre mon village ! Arrêtez de faire cette tête de chien battu sinon je vous donne aux mécréants qui sont dans les murs. Ha oui cela vous rappellera de bons souvenirs que de vous faire lyncher en plein milieu d’une ruelle. Occupez vous plutôt de Cyrielle et ne la lâchez pas d'une semelle.

Colhomban ajuste la veste, en ferme les boutons. Au final un seulement. C’est qu’il ne faudrait pas faire « boudiné » pour aller se promener en ville. Même si la promenade ne promet rien de tranquille. D’un index songeur il tapote sa tempe. Comment diable ont-ils réussi à laisser entrer autant de coquins sans organiser une alerte plus tôt dans la journée ? Le mystère s’épaissit. Il en est ainsi malheureusement, alors il ne leur reste plus que du courage pour aller défendre une mairie déjà bien encerclée. Les heures s’écoulent ainsi, dans le silence de la nuit. Tout ceci ponctué de cris, de chocs sourds et à la lueur du jour nouveau du bruit d’une porte qu’on défonce.

Le brun ferme les yeux, secoue la tête, juché sur son rempart il ne peut pas grand-chose. Sauf…

Citation:
…en chemin, vous avez croisé… Elvy_lee…


Son sang ne fait qu’un tour. Le membre amputé par la jeune femme se rappelant alors à lui.

Peste ! Vous paierez !
_________________
Azurine
    Azurine était vierge.
    Non pas vierge de Luxure – elle connaissait suffisamment le corps masculin pour en répertorié chaque membre – mais vierge de combat. Elle savait se battre, avait appris avec son oncle, mais n’avait jamais eu l’occasion d’appliquer ses connaissances théoriques et pratiques sur le terrain. Comme quoi, la guerre c’est comme le sexe : on n’y connait rien tant qu’on n’a pas essayé. Elle avait donc utilisé ses savoirs pour préparer ses armes, deux belles dagues qu’elle maniait suffisamment bien pour ce genre d’attaque, et avait attendu que le moment soit venu.

    Et, durant cette attente qui lui semblait insupportable, elle regardait les Corleone qui lévitaient autour d’elle. Lili et Gabriele était là, souvent près d’elle, les deux seuls qu’elle connaissait un minimum pour ne pas se sentir à l’écart. Mais les autres, elle n’avait pas encore osé les aborder ; elle se demandait comment ils allaient réagir, ce qu’allaient être leurs remarques par rapport à son ascendance « Rodriellique » qu’elle savait une surprise pour tout le clan. Au moins, ils ne l’avaient pas rejetée, ce qui était une première victoire pour elle. Il faudrait donc qu’à son tour elle fasse l’effort d’avancer, de se mêler à cette famille qui était, finalement, la sienne.

    L’heure du combat avait enfin sonnée. L’ombre comme alliée, l’Azurine se faufilait dans les rues avec une discrétion qu’elle ne se connaissait pas auparavant. Elle guettait, dagues en avant, prête à bondir sur le premier ennemi qu’elle trouverait. L’assaut fut donné. Repérer ses alliés. Avancer. Combattre. C’était le moment ou jamais. Elle avait réussit à venir à bout d’un premier homme, ravie. Ce n’est au second que son manque de pratique se fit remarquer. L’homme plus fort que la jeune novice Corleone, l’avait désarmée, attrapé par le col et s’apprêter à en finir avec elle… Azurine allait donc déjà rejoindre sa mère ? Il n’en fut rien. L’Etoile filante était tombée sur l’ennemi, invincible, et lui avait tranché le dos dans une surprise totale. La brune, soufflée, regarda l’Enfant, sa nouvelle demi-sœur, son sang, et fut interloquée à la fois par le fait qu’elle réussisse à se battre à son âge, mais également parce qu’elle lui était venue en aide.

    C’est alors qu’elle comprit toute l’importance du nom Corleone et de ce que lui avait dit Gabriele. Un pour tous, tous pour un. Le regard que lui lança son cousin confirma cette Révélation ; lui aussi était là pour elle, pour elles deux, pour tous. Chacun veillait constamment sur les autres membres du clan, quitte à en perdre sa propre vie. C’est donc cela que sa mère avait créé ? Une loyauté sans faille qui unissait chaque membre de la Famiglia. Et elle devait être digne d’un tel héritage. Alors elle releva l’Etoile et reprit le combat avec plus d’ardeur que jamais. Elle courait, enfonçait sa lame dans la chair des autres ennemis qui se présentaient devant elle. L’Union Corleone la rendait plus forte, lui donnait le courage qu’elle pensait ne pas avoir. Elle avançait, avec eux…

    Les portes de la mairie étaient enfin devant leurs yeux. C’était leur nouvelle habitation jusqu’à nouvel ordre.


_________________
Umbrella
" La longue distance » c’est la première distance de combat. Tu choisiras ta posture, ta garde, je vais t’en enseigner plusieurs. « A longue distance » je te conseille dans un premier temps « la garde de la Couronne ".

La première personne a laquelle pense notre Umb, là, tout de suite alors qu'elle se trouve face à "l'ennemi" c'est ce brave Simeon qui a bien voulu lui inculquer quelques bases de combat et qu'elle devra retourner voir bientôt pour assimiler la suite. Si elle s'en sort, parce que si d'autres sont vierges de combat, la rouille l'est aussi.

" Faut viser les bourses, petite amazone. Toujours ! la partie inférieure. "

Et puis vient la voix Johannes dont elle ignorait le sort. Avait il pu se sortir de Nîmes et de son ennui qui va de paire avec ? Aucune idée, mais s'il fallait choisir une personne à contacter en priorité une fois tout ce bordel terminé, il sera en tête. Comme il avait pu lui écrire, y'a certaines choses qui créent des liens entre les êtres, et le fait qu'il lui ai sauvé la vie d'une certaine manière en faisait partie.

" Un bon coup d'pieds, et PAF il meurt ! Sinon tu tapes les fesses. "

La rousse tente de suivre ce petit groupe dont elle ne connait pas la plupart des membres, alors en pensant à Tisha et sa répartie sur les culs à botter elle met à exécution les quelques conseils qu'on lui a refilé. La garde de la couronne se mélange avec l'expérience bottage de séant et visée des bijoux de famille.

" Ne pensez pas à tuer Umb. Pensez à vous défendre. "

Dernier conseil, mais pas des moindre, celui de Maleus, le borgne pour qui elle a développé une affection particulière.
Ne pas forcément attaquer alors. Mais pointer la dague, parer et éviter.

Dans tout ce brouhaha et ce bordel ambiant, la seule voix qui se détachait des autres était celle de Grayne, qui était désormais un peu de sa famille et bien que n'aimant que peu les canards, la petite tête de noeud qu"était Umb s'était entiché de ce groupe qu'était les Piques. Ils n'étaient fils, frères et vassaux de personne, mais ils étaient tout de même ceux qu'elle avait choisi, et qu'elle aimerait même s'ils ne le voulaient pas.

Nous sommes toujours seul, bien qu'accompagné ? Finalement peut être pas et c'est pleine d'amour car oui Umbrella n'est qu'amour et d'ardeur que la rouquine suit le groupe d'assaillants avec qui elle partagera les locaux de la mairie pour quelques temps.

_________________
Cmyrille
Jour 2: Le pire contre-attaque

Il fait froid. La faim terrasse les ventres et les volontés. La boue, la pluie, le vent, le manque d'hygiène annihilent les forces du pauvre combattant. La fatigue et la lassitude l'enferment dans un profond mutisme. L'horreur des scènes de combat vécues le mine. Les blessures, autant physiques que mentales, aspirent ses espoirs. Plus de joie, plus de soleil, plus d'amour... Rien ne pourra le relever, si ce n'est l'illusion d'une victoire acquise pour l'honneur des siens et le maigre réconfort d'en voir certain pendouiller lentement au rythme de la brise au bout d'une corde en travers de la porte sud.

Ou alors... Ou alors. Le combattant, il en a déjà plein le cul de taper les clampins d'en face en fait. En plus, il a rien bouffé depuis deux jours à cause d'eux. Alors le combattant il a la haine, parce qu'il aime pas avoir faim. Et du coup il tape plus fort. Qui il tapera, il n'en a cure, mais pour sûr, ce sera lui (ou elle) le responsable de sa faim.
Au moment de l'assaut, la première ligne de défense fais face, ou presque. Enfin faut pas s'attendre de la part d'une troupe de couards à trouver tout le monde dehors non plus. Juste les plus idiots. Et là on part déjà de très haut avec le moins, je vous laisse imaginer les dégâts. Du coup, le premier qui passe se prend un bon gros coup d'épée dans la mouille et bascule au sol. Et là, c'est la déferlante. Un hôtel dressé au culte de la boucherie. Une ode à la cruauté. Il frappe l'opposant à la tête, encore et encore, tant et si bien que le casque se fend par le haut. Alors il retape l'homme au sol, encore et encore, jusqu'à ce que le casque pète une seconde fois, sur le côté droit. Et ça continue, d'accord d'accord. Le casque vole en éclat sous l'effet d'une troisième fissure, par la gauche, révélant le visage légèrement tuméfié du bougre vaseux, à moitié assommé. Alors il s'arrête de frapper, fixe la victime dans le yeux.


Toi, tu vas prendre cher... Tellement cher que tu regretteras d'être riche...

Un bon gros bourre-pif dans la mouille et l'affaire est emballée. Il charge son paquet sur l'épaule et s'esquive discrètement par une ruelle. Direction: La grange. Ça sent le collier de dents...
_________________
Rochechouart,
tes rues ça pue,
ça sent les fleurs
du mal que t'as fait à mon cœur.
See the RP information <<   1, 2   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)