Un enfant perdu

Cela faisait deux jour qu’il marchait, au hasard. Il avait rejoint le groupe armé de sa tutrice à Argentant mais, malheureusement, celui si était parti sans lui. Alors le garçon, une dizaine d’années tout au plus, avait cherché à retrouver son chemin. Sa petite réserve de pain lui offrait une maigre subsistance, mais c’était déjà ça, il ne mourait pas de faim, du moins pas de suite. C’est déjà ça.

Deux jours de marche, harassante, l’avait conduit jusque dans cette ville qui lui était inconnue. Les traits tirés par la fatigue, les cheveux collés par la sueur, les vêtements souillés, le pauvre enfant était venu auprès d’une fontaine. Il s’était désaltéré puis avait mangé un morceau de pain avant de s’assoir tout contre la fontaine pour se reposer.

Maintenant il dormait, un sommeil sans songes, une nuit sans étoile. Il s’était rapidement assoupis dans un repos profond, lourd.

Athenais du haut de ses 8 années maintenant, arpentait comme toujours, seule… les rues du Mans. C’était une de ces matinées ou la chipie avait encore échappée au control qui lui était imposé par sa famille. Rien de plus normal vous me direz quand on a 8 ans, mais pas pour elle. Ce n’était pas normal, elle avait (pour elle) montrer à plusieurs reprise qu’elle savait se débrouiller seule !

Ce matin la elle arriva au bord de a fontaine et vit un jeune garçon que quelques années son aîné, dormir sur la pierre. Couche bien insolite. Mais le jeune homme dont la chevelure était d’un noir de jais, avait des allures de mendiant, ce qui fit que la demoiselle fit un lien. Sale = dormir sur la pierre….

Elle était comme à son habitude joueuse et regorgeait de blague et de bêtises à faire. Elle s’approcha de lui à pas de loup, attrapa de l’eau et lui versa sur le visage. Par malheur elle arrosa aussi le peu de vivre qu’il lui restait …..

C’était un réveil assez brutal, il est assez aisé de le reconnaître ….Elle aura pu aussi choisir un reveil plus doux, comme lui crier dans les oreilles …..

Il sursauta. Il avait l'impression d'être en train de se noyer. Que lui arrivait il ? La fontaine ? Il était tombé dedans ?

Malgré la fatigue qui le tenaillait encore, il fut sur ces pieds en moins de temps qu'il ne le faut pour le dire. D'un revers de manche il se trouva devant une gamine, enfin une fille juste un peu moins âgée que lui.

Il resta un peu hébété et regarda autour de lui. C'est là qu'il aperçu son pain, mouillé. Lui qui avait horreur du pain mouillé ...

Ah ça c'est malin ça !!! Comment que je vais faire maintenant ?

Il lança un regard mauvais ver l'intrigante.

Attend si je t'attrape vile morpionne

Le sursaut la fit rire. Il fut debout en un temps record. Dans un sens elle comprenait sa réaction elle détestait le pain mouillée elle aussi. Mais de la à se voir menacée non !
Effrontée qu’elle était parfois, elle ne m’y que quelque seconde pour réagir et le pousser dan la fontaine.

Voila ce que je te réponds moi ! je ne suis pas une morpionne

Sur ces mots elle lui tira la langue

C’est les fesses qui touchèrent l’eau en premier. C’est la que sentant le vent tourné elle se mit à courir dans les rues de la ville.

Le pauvre être se retrouva mouillé jusqu'aux os. Maudite garce !!! Un voile rouge passa devant ses yeux. La fatigue se dissipa comme par enchantement pour faire place à la colère. Une colère immense qui sur multiplia son énergie.

Il se leva et, sans vraiment trop réfléchir, parti à la poursuite de l'impertinente. Mais était ce de son âge de réfléchir ?

Il était un peut plus grand qu'elle, un peu plus musclé aussi. Ses foulés étaient donc plus grande et plus puissante que les siennes. Il se rapprochait rapidement de sa proie, sans plus ressentir aucune lassitude. Trébuchât, mais se rattrapa avant de saisis la fillette par les hanches.

Énergiquement, il l'attira vers lui, la ceintura et la traina jusqu'à la fontaine. Elle se débâtait bien la bougresse. Il reçut même quelques revers de main au travers du visage. Mais rien n'y changea. Il avait un objectif en tête, et, déterminé, plus rien ne l'empêcherait de l'atteindre.

Enfin il arriva au bord de la fontaine et y plongea la sale gosse, prenant soin de l'y plonger entiérement, tête comprise. Il fit ensuite trois pas en arrière, savourant sa vengeance. La regarda se relever un sourire aux lèvres.

Alors ma mignonne, l'eau est bonne ? Tu connaissait l'histoire de l'arroseur arrosé ? Elle est poilante celle là non ?

Et il éclata d'un grand rire jubilatoire.

Jason longe les rues du Mans, pour aller travailler en son office de Héraut, il a l'allure des gens non pressés, il flâne quelque peu, ses pas le conduisent naturellement vers la grand place, et là devant le spectacle offert a ses yeux, il n'en revenait pas, un gueux s'en prenait à sa fille.

Il pressa le pas, sans que celui-ci s'en aperçoive, il était bien trop attentif de voir sa fille se débattre dans l'eau de la fontaine.

Jason attrapa le vilain par une oreille

Alors mon bonhomme, on s'en prends à moins fort que soi, tu sais que cela pourrais t'emmener directement en prison pour ce crime de lèse-majesté, d'avoir osé toucher une noble.

Mais comme je suppose que cette chipie a du de faire une chamaillerie, je vais être clément.
Tu t'en va et tu ne reviens jamais dans cette ville, sinon je te met moi même dans les cachots de mon Château, tu sais dans l'endroit qui s'appelle les oubliettes.

Tu m'a compris ?

Gabriel était absorbé par le spectacle, pris dans son rire et il fut extrêmement surpris de sentir son oreille s'étendre. La douleur se fit d'un seul coup d'un vigueur intenable.

Il fut alors sujet à remontrance de la part d'un homme qui semblait bien connaitre la "chipie", raison de sa "clémence". Mais qui lui enjoignait de déguerpir au plus vite.

Il se trouvait littéralement agressé par les deux premières personnes qu'il croisait icelieu. Les gens de cette ville étaient ils tous si agressifs ?

Monsieur, je vous en prie, dans cette histoire c'est moi l'agressai et non l'agresseur. Voyez vous mes maigres provisions ? trempées. Voyez vous mon vêtement ? Même punissions.

Permettez que je proteste messire. Me voici perdu, dans une ville que je ne connais point, alors même que je me reposais, après une marche haletante. Réveillé en sursaut, par la volonté de la personne que vous venez défendre.

Et par ses bonnes grâces, me voici à présent trempé jusqu'aux os. Est ce ainsi, messire, que l'on traite les personnes égarées dans vos contrées ? Est ce ainsi que l'on traite les fils de bonne maison ?