[RP] Quand la cupidité entraine des dommages collatéraux

Ambroise.

Le voyage se passa sans encombre. Ambroise connaissait bien la route pour en éviter les embuscades de marauds. La demoiselle se reposait dans la voiture tandis qu’Asselyne et Ambroise devisaient sur l’avenir de l’hospice. Le jeune frère lui faisait part de son désarroi de voir autant de violence chez ses congénères, tout cela pour dérober le peu de biens qu’elle possédait. Mais le pire de tout pour le jeune frère fût qu’on touche à une future mère. Cela le mettait dans une telle tristesse. Les brigands sans foy ni loy, étaient de plus en plus nombreux. Et ce n’était même pas pour survivre, mais juste pour le frisson de l’aventure, et de s’opposer à l’autorité. C’est ça qui le blessait à chaque fois qu’il croise la route d’une des victimes.

Ambroise veillait sur la demoiselle allongée à présent sur une couche. Elle s’était endormie, surement épuisée ses dernières épreuves. Il avait demandé à Asselyne de se rendre à la cuisine pour apporter un repas à la patiente.
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Asselyne_de_lavieu

Ils transportèrent la blessée au cabinet d'Ambroise, un voyage jusqu'à l'hospice eut été imprudent vu l'état général de la jeune femme. Asselyne n'avait encore jamais vu de blessé grave auparavant, elle fut un peu choquée mais sut se rendre très utile. Tout ce qu'elle espérait et elle priait dans ce sens, c'est que la jeune dame s'en sorte, ainsi que son bébé.

Ils arrivèrent sans encombre à l'hospice, Ambroise connaissait la route et savait éviter les dangers. Ils discutèrent tous les deux de l'avenir de l'hospice et Lyne, fut très enthousiasmée par les projets d'Ambroise. Elle était heureuse d'avoir rencontré cet homme au cœur si bon, à la foi si grande et remercia Dieu de l'avoir mit sur sa route.

Ambroise avait allongé la jeune femme sur une couche. Par prudence, il était resté pour la surveiller, elle s'était endormie sans doute épuisée, son pouls battait encore faiblement mais son visage semblait être apaisé, comme si elle se sentait rassurée.

Il lui demanda d'aller préparer un repas pour la patiente. Elle chercha un peu de partout dans la cuisine car elle ne connaissait pas du tout l'endroit et trouva de quoi préparer un bol de maïs mélangé à du lait de brebis. Un repas simple mais consistant, de quoi lui redonner un peu de force. Lyne arriva quelques minutes plus tard, avec un plateau et le déposa au pied du lit de la patiente. Ambroise avait les yeux fermés et sursauta lorsqu'elle arriva, elle esquissa un sourire se voulant rassurante.

J'espère que cela sera suffisant frère Ambroise ? sinon il en reste encore un peu en cuisine.

La patiente dormait toujours alors Lyne se pencha vers le frère Ambroise et lui chuchota

Et le bébé, vous avez écouté si son cœur battait toujours ?
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Ambroise.

La patiente ne semblait toujours pas avoir émergé de son sommeil. Pourtant, il avait cru qu’elle allait reprendre conscience, mais c’était juste pour se retourner dans le lit. Asselyne revient avant le repas qu’elle dépose sur la table de chevet et elle lui demande gentiment si tout lui convenait.

Oui Asselyne, c’est suffisant pour l’heure. Il va falloir la réveiller car il est important qu’elle mange un peu.

On a beau dire qui dort dîne. Là, il était important pour la patiente de se nourrir un peu. Et le jeune frère répondit à l’autre question.

Oui, je l’ai écouté. Son cœur bat toujours. Heureusement !
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Emilliane

Après avoir croisée le frère Ambroise, Emilliane n’avait pu résister aux douleurs et à son état. Son corp ne tenant plus, elle n’avait pu que chuchoter quelques mots, implorer l’aide à cet homme qu’elle avait croisée.
Rassurée de croiser un homme d’église, elle se laissa aller, abandonnant toutes force de résistance en perdant connaissance sur sa monture.
Inconsciente, elle s’était faite emmener et transporter dans une hospice ou elle avait été placer sur une couche.
Quelques heures après d’égarement, elle commença à bouger sur la couche en se retournant simplement et lentement emil reprit connaissance.
Elle aperçut faiblement deux silhouettes devant elle sans les reconnaitre et dans une voix paniquée, elle dit

Ou suis.. je ? Qui êtes-vous… ? L’enfant.. ?

Elle plaqua ses mains faiblement sur son ventre.
L'enfant remuait, il était toujours vivant et prêt à pointer son nez.
Emilliane grimaca en le sentant s'agiter à l'intérieur d'elle..

Non.. pas maintenant...
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Asselyne_de_lavieu

Une grimace douloureuse altérait son visage, des mèches de cheveux toutes mouillées se collaient à son front. Lyne sortit des draps propres d'une petite armoire. La femme ouvrit les yeux, se tordit les mains et se mit à gémir en une plainte douloureuse

Ou suis.. je ? Qui êtes-vous… ? L’enfant.. ?

La patiente gémissait, s'étirait, s'agripper, chiffonnait le drap. Mais comment la soulager, Lyne n'avait jamais assisté à un accouchement. Elle regarda Ambroise, son visage était solennel et grave.

Doucement, doucement... disais-je en prenant délicatement la main de la jeune femme.

Tout va bien, l'enfant est vivant, il va avoir besoin de toutes vos forces...

Il était grand temps de prendre une quelconque décision.
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Emilliane

Faiblement, emilliane grimaçait de douleur sur la couche, sentant chaque coups de pied de l’enfant plus douloureux les uns des autres.
La jeune fille allait mettre au monde son premier enfant. Elle n’avait aucune expérience et craignait de devoir accoucher dans ce lieu inconnu.
Dela sueur dégoulinait de son front et ses cheveux étaient trempées, humides.
Allait t’elle avoir suffisament de force pour tenir a cette délivrance ? La question était belle et bien à se poser. De sa voix maigre, elle chuchotta..

Prévenez…prévenez…mon oncle… le vicomte Gilgaalad de Noldor..En berry…je vous en prie…si je…faites que cet enfant.. arrive …chez mon oncle…

La peur se lisait dans ses yeux.
La jeune fille s’agitait faiblement sur la couche , gémissant devant ces deux silouhettes.
Elle sentait une main attraper la sienne et la serrer même si elle voyait que vaguement cette femme, elle serra sa main dans la douleur..

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Ambroise.

Tandis que la demoiselle dont il ne connaissait toujours pas le nom se réveilla, cette dernière fût assez paniquée, pensant d’abord l’enfant qu’elle portait en elle. Asselyne la rassura comme elle pouvait. La patiente se confia alors à elle d’un murmure. Ambroise fût bien trop loin pour bien entendre toutes ses paroles.

Quoiqu’il en soit, il avait besoin de l’aide d’Angeline. A prêt tout, l’accouchement était une histoire de femmes ne dit-on pas ? Du moins, tel était la tradition. Ambroise murmure à Asselyne quelques mots : Je reviens, je vais chercher de l'aide …

Il sorti de la salle des malades et s’enquit de trouver sa Douce dans ce dédale qu’était l’hospice.

Angeline ? … Angeline ? où es-tu ? J’ai besoin de toi. Il y a urgence … s’époumona le jouvenceau dans le couloir.
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Asselyne_de_lavieu

Lyne n'avait pas tout saisi de ce que lui avait dit la patiente, on verrait cela plus tard, son bébé et sa vie était bien plus important. Sa voix était encore bien trop faible, il lui fallait économiser ses forces.

Devant l'urgence de la situation, elle empila des oreillers sous la jeune femme, sans rencontrer de résistance, pendant qu'Ambroise allait chercher Angéline. On ne serait pas trop de trois !

Elle saisit la main de la femme et se pencha à son oreille.

Ecoutez-moi, jeune fille. Votre bébé est toujours vivant mais vous devez m'aider à le mettre au monde. Le moment venu, vous devrez pousser de toutes vos forces. Je sais que vous êtes fatiguée mais vous devez penser à l'enfant et faire de votre mieux.

Parfois, lorsque la mère était trop faible pour pousser, il suffisait d'une bouffée de poivre de Cayenne et le furieux éternuement pouvait expulser l'enfant. A l'arrivée d'Angéline, elle lui demanderait s'il était possible d'en trouver à l'hospice. Elle l'avait vu faire très souvent par les sages femmes, lors d'accouchements difficiles mais elle n'avait jamais testé personnellement ayant toujours été spectatrice jusqu'à aujourd'hui .

Lyne lui caressa le front, repoussant une mèche de cheveux humide. Elle prit les deux mains dans les siennes.

Je suis entrain de déverser ma propre force en vous. J'en ai assez pour nous deux. Sentez-la entrer dans votre corps et servez-vous en.
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Emilliane

Quand il était l’heure, rien pouvait empécher la venue.
Emilliane en souffrait de cette délivrance, gémissant faiblement et douloureusement quand l’enfant remuant, souhaitant qu’une envie voir le jour, se débattre en suivant le chemin naturel et étroit.
Du sang commençait à couler sur ses cuisses et sa robe s’assombrit, se tachant par le sang. Une flaque grossissait sous la robe, tachant la couche.
Elle était trempée de sueur, sentant des grosses gouttes dégoulinait et ses cheveux collaient et s’entremêlaient quand elle bougeait le visage.
Grimaçant de douleur et s’agitant faiblement sur la couche, l’enfant se frayait son chemin, forçant à chaque avancée. Elle poussa des cries faiblement pour donner de tout son être même si elle était fatiguée.

Rhaaa …pourquoi..maintenant….

Elle serra de tout ses forces les deux mains de la femme pour pousser et mettre cet enfant au monde..

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Asselyne_de_lavieu

Alors qu'ici, moi, j'étais absolument toute seule, et une femme était en train de souffrir entre mes mains ; j'étais responsable d'elle. Mais comment la soulager, je l'ignorais, Me renfrognant, je continuais de palper son ventre un peu partout. Mes gestes, en effet, étaient assurés, corrects et mon inquiétude, je m'étais efforcée de l'enfouir le plus profondément possible et de ne la montrer sous aucun prétexte.

Bon, soupirai-je et comme il n'y avait plus à examiner à l'extérieur, je me levai du lit

Voyons à l'intérieur.

Je m'enduisais mes mains d'onguent brun. J'entendis les froissements du drap et remarquai que la patiente avait perdu du sang. J'introduisis ma main dans son ventre. Un sentiment d'assurance m'envahit et un plan parfaitement défini, rigoureux, se forgea dans ma tête. Une seule chose avait de l'importance, je devais introduire une main à l'intérieur et de l'autre aider le bébé à sortir vers l'extérieur. Je devais avec précaution, mais en insistant, faire descendre un pied et par ce pied tirer le bébé. Je priai le Très Haut pour que tout se passe bien et espérai voir enfin arriver Ambroise et Angéline.
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Emilliane

Emilliane poussait et repoussait, gesticulant dans tous les sens faiblement sur la couche.
Elle saignait et l’enfant continuait à descendre, forçant lentement le passage pour arriver.
Serrant les draps très fort, elle sentit l’aide de la femme pour l’aider dans la délivrance qui était très très difficile.
La jeune fille était épuisée et plus elle poussait, plus elle devenait faible pourtant après plusieurs minutes, la tête commencait à voir le jour, du sang continuait à couler cependant..
Elle poussa des cries de douleurs et déchirant dans la pièce pour permettre à cet enfant de voir le jour

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Asselyne_de_lavieu

Lyne se rendit à l'évidence, personne n'allait venir l'aider, cela faisait maintenant deux bonnes heures que le travail avait commencer et toujours pas d'Angéline.

Courage Dame, tout va bien se passer, je vois et je peux sentir le bébé mais il va falloir m'aider en poussant très fort maintenant.

Respirez profondément et poussez très fort, nous y sommes presque !

Lyne passa ses mains pour aider à la délivrance.

Allez poussez M'dame, poussez !

Le bébé, par chance s'était retourné et Lyne attrapa doucement la tête qui commençait à sortir. Elle regarda la jeune femme qui semblait épuisée, il ne fallait surtout pas qu'elle perde connaissance.

Courage ma belle encore quelques poussées et l'enfant sera là !

Elle sourit.
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Ambroise.

Deux heures plus tard, Ambroise revient une bosse sur la tête, et sans Angeline … Il entre, reste en retrait et demande à Asselyne de le rejoindre.

Sœur Asselyne ? Vraiment désolé de vous avoir abandonné. J’ai eu un petit accrochage avec une échelle qui m’a assommé quelque peu …

Où en est la délivrance ? Lui avez-vous donné quelque chose pour faciliter le travail ? Et avez-vous vérifié que l’enfant été bien placé ?
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Asselyne_de_lavieu

Entendant du bruit, elle se retourne machinalement, l'enfant était prêt à venir au monde, elle sourit lorsqu'elle vit Ambroise mais s'inquiéta de suite en voyant son visage et en entendant ses paroles.

Citation:

Sœur Asselyne ? Vraiment désolé de vous avoir abandonné. J’ai eu un petit accrochage avec une échelle qui m’a assommé quelque peu …

Oh frère Ambroise, mon sauveur !

J'espère que vous allez mieux maintenant car j'ai besoin de vous, enfin rien de bien compliqué, je vous rassure.

Il faudrait que vous teniez les mains de cette jeune femme et l'empêcher de perdre connaissance, sinon pas de bébé !

Elle était clair dans ses propos, l'enfant allait bien et avait pris une bonne position, prêt à voir le jour.

Citation:

Où en est la délivrance ? Lui avez-vous donné quelque chose pour faciliter le travail ? Et avez-vous vérifié que l’enfant été bien placé ?

Mon frère, je n'en ai pas eu le temps, quant à l'enfant, oui tout va bien, enfin, je l'espère !

Elle grimaça. "Bonté Divine, ce n'était pas le moment de la laisser, elle regarda la jeune femme et lui murmura à l'oreille.

Je reviens dans moins de cinq minutes continuez à bien respirer et à pousser, allez courage, c'est bientôt fini !

Elle lui passa sa main dans les cheveux, lui essuya le front avec une serviette puis rejoint Ambroise.

Vite mon frère, le travail a commencé, l'enfant va naître d'une minute à l'autre...

Elle le regarda avec des yeux inquiets.
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Ambroise.

Ambroise regardait la parturiente, puis Asselyne. Son regard passait de l’une à l’autre tout en écoutant son apprentie.

Je vais vous aider à tenir les mains. Je pensais qu’Angeline était dans les parages, mais elle a dû s’absenter hélas.

Ce qui ne l’arrangeait pas car c’était son premier accouchement. La théorie était bien jolie mais la pratique était tout autre. Ambroise se positionna derrière afin que la patiente soit adossée à lui, lui tenant les mains.

Allez-y Emillianne, courage … Bien bloqué votre respiration et poussez quand Sœur Asselyne vous le dit.

Il regarde Asselyne et lui parle à nouveau.

Par tous les Saints, j’espère que l’enfant est bien positionné alors. Prenez de l’huile de violette et de laurier que j’ai apporté. Enduisez-vous en la main et aidez là à dilater le col. Et vérifiez au passage si l’enfançon est bien positionné sinon repoussez-le pour l'aider à bien se mettre, la tête la première.

Le jeune frère lui tend la fiole en question qu’il avait été cherché dans l’armoire médicale.
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Emilliane

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Emilliane

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Emilliane

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Emilliane

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Ambroise.

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Asselyne_de_lavieu

Citation:

Sœur Asselyne ? Vraiment désolé de vous avoir abandonné. J’ai eu un petit accrochage avec une échelle qui m’a assommé quelque peu …

Citation:

Où en est la délivrance ? Lui avez-vous donné quelque chose pour faciliter le travail ? Et avez-vous vérifié que l’enfant été bien placé ?

Ambroise.

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Asselyne_de_lavieu

[La délivrance]

L'après-midi tirait à sa fin, un après-midi lourd et oppressant dont les dernières lueurs s'étaient brusquement réfugiées sur les arbres et sur les maisons. Je craignais de m'être trompée sur la position de l'enfant, de malmener l'être qui allait venir au monde par mes mains, la peur des hémorragies, des évanouissements, des traumatismes m'obsédait et je voyais déjà devant moi, un nouveau-né blessé et estropié. J'écoutai le frère Ambroise et j'enduisis mes mains d'huile de violette et de laurier. La femme gémissait et respirait de plus en plus fort. C'était le moment, je fis le signe de croix avant d'introduire ma main lentement dans son ventre et lui dit d'une voix forte pour qu'elle puisse entendre.

Poussez, poussez.... allez poussez très fort maintenant jeune fille, l'heure de la délivrance arrive !

Les yeux de la jeune femme s'ouvrirent en papillonnant, le visage rougit pendant qu'elle poussait grognant sous l'effort. Elle retomba sur le lit, à bout de souffle et murmura : Est-ce que je vais mourir ? Sur ces mots, elle poussa très fort en hurlant, puis sa tête pencha de côté et elle parut sans vie.

Des gémissements, le silence, la tiédeur des respirations, une lumière vacillante et funèbre de lampe à huile, de grands efforts de mes poignets arrachant non seulement l'enfant mais ce ventre endolori... et la tête du nouveau-né apparut. L'enfant arriva intact dans mes mains héroïquement ensanglantées. Je regardai toute émue, le frère Ambroise, une larme coulait sur ma joue, les yeux du jouvenceau étaient remplis d'émotion, nous étions soulagés pour l'enfant, il allait bien, c'était un garçon. Nos regards se portèrent sur la mère.
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Emilliane

Le travail avait duré des heures et des heures. Le ciel lumineux qui égayait la pièce s’assombrit au file du temps.
Emilliane n’en pouvait plus, elle donna ses derniers efforts pour que cet enfant puisse naître.
Elle gémissait et souffrait de cet accouchement qui tirait à sa fin.
Avec l’aide des deux personnes, elle dégagea de son ventre ce petit être fragile et bien en chair.
Un beau gros bébé en forme naissait dans cette hospice.
Malheureusement, au moment ou cet enfant finissait sa course de la libération, la jeune mère perdit conscience.
Elle avait perdue trop de sang et son visage humide de sueur se relâcha lentement.
La jeune fille vivait encore cependant on voyait qu’elle passerait pas la nuit. Elle était trop faible…
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Asselyne_de_lavieu

Lyne fit signe à Ambroise de s'approcher.

Approche Ambroise, tu vas le prendre avec toi et t'en occuper. tu sauras ?

Elle déposa l'enfant dans les bras tendu du jouvenceau et poursuivit les soins à la jeune mère.

Hélas, l'écoulement de sang était tellement important qu'elle eut toute les peines du monde à en trouver l'origine et la stopper mais vu l'étendu de l'hémorragie, elle n'avait que bien peu d'espoir.

Posant son regard sur le corps inerte d'une pâleurs extrême reposant sur un océan de linge rougit de sang, elle se dit que non, ce n'était vraiment pas un spectacle. Il est des fois où Aristote impose sa loi, quoique nous nous fassions.

Elle épongea le front de la patiente et versa quelques gouttes d'huile de lavande sur une serviette pour enlever les traces de sang sur sa peau. La blonde dut se rendre à l'évidence, qu'il était déjà trop tard, et que presque exsangue, la jeune femme allait rejoindre Aristote. Elle termina la toilette de la mère en lui éparpillant les cheveux sur l'oreiller.

Comme elle détestait de se sentir si impuissante face à la mort !

Elle se tourna vers Ambroise, les larmes pleins les yeux.

Je crois que c'est fini pour elle mon frère, elle ne respire presque plus et les battements de son cœur sont très faibles, qu'allons-nous faire de ce petit bout de chou ?
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Ambroise.

L’enfant était né. Asselyne avait coupé le cordon à quatre doigts comme c’était la coutume. L’enfant avait poussé son premier cri, ses premiers pleurs. C’était un bébé un peu joufflu, un garçon plein vigueur et qui semblait en très bonne santé. Asselyne l’avait lavé et emmailloté comme Ambroise l’avait conseillé. Elle le lui tendit ensuite.

Euh oui … répondit-il bien embarrassé.

Ambroise prit l’enfant délicatement à la demande de son amie. Le jeune frère était si fébrile …

Quant à la mère, elle s’était tellement battue pour mettre au monde son enfant qu’elle était épuisée. Elle était tellement faible qu’elle ne passerait pas la nuit hélas. Asselyne le sentait qu’elle prend soin de la jeune femme à lui faire une toilette. Une vie pour une vie. Le Très-Haut rappelait la mère pour laisser vivre ce petit garçon. Ambroise aurait aimé que pour son premier accouchement cela se passe autrement mais il savait qu’à leur époque une femme sur deux ne survivait pas à la délivrance. Les conditions pour une bonne délivrance ne s’y prêtaient pas suite au racket que la jeune femme avait subi.

Ambroise tenait le bébé dans ses bras. C’était la première fois qu’il avait enfant dans ses bras. Et rien qu’à le voir si innocent, anima sa fibre paternelle. Il avait envie un jour d’être père oui. Père d’une petite Angeline ou d’un petit Ambroise. Asselyne lui demandait quoi faire de l'enfant et il lui rétorque doucement.

Ma sœur, il faut tenter de connaitre ses dernières volontés et l’entendre en confession pour lui donner l'absolution ...

C'est la seule chose qu'il pouvait faire à présent. Aider la mère a trouver le salut. Il rend l’enfant à Asselyne et se penche auprès de la patiente afin de lui parler. Il devait lui donner le dernier sacrement avant qu’elle rejoigne les cieux. Il regarde la jeune femme qui semblait inconsciente. Il cherchait à capter son attention.

Emelliane ?
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Emilliane

Emilliane avait abandonnée tout espoir de se battre.
Elle était fatiguée, trop fatiguée par tant d’éffort dont le début de l’accouchement était trop faible.
Toute cette énergie l’avait fait perdre conscience sur la couche. La jeune fille respirait lentement et son cœur battait faiblement.
Tout signe d’une fin approchante à grand pas.
La jeune fille entendit une voix faible près d’elle et ses yeux s’ouvrirent lentement
Elle répéta lentement le même discourt, plusieurs fois, que ses mots soient entendu

Il..il faut…prévenez Le vicomte de Savigny..au berry ...mon oncle..Gilgaalad de Noldor…donnez-lui l’enfant…faites qu’il arrive chez mon oncle…promettez moi..

Elle bougea lentement sa main vers son cou et montra un bijou que son oncle lui avait offert. Un petit symbole dont tout deux connaissaient la signification.

Que ce bijoux lui soit donné.. Promettez moi…

Elle le regarda faiblement, attendant sa parole pour qu’elle puisse partir en paix et que cet enfant soit auprès de son oncle.
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Asselyne_de_lavieu

Elle savait très bien que la jeune femme n'en avait plus pour très longtemps à vivre, que c'était sans doute, ses derniers souffles de vie. Elle se pencha, lui caressa le visage et lui demanda dans l'espoir qu'elle puisse lui répondre.

Comment doit s'appeler ce garçon Emilliane ?

Elle pencha un peu plus la tête pour mieux entendre.
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Emilliane

Emilliane avait dit ces dernières volontés au frère ambroise.
Elle tourna son regard faiblement vers la femme, demandant le plus important, le prénom de l’enfant.
Tout ce voyage, elle avait réfléchi aux noms qu’il porterait.
Elle lui répondit faiblement mais distinguement le nom de son fils.

Ursion… Ursion de Vissac-Bazaumont-Noldor..

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Ambroise.

Ambroise restait de la patiente. Il écoutait ses dernières volontés. Asselyne gardait le nourrisson dans ses bras et se demandait comment appeler l’enfant. La réponse ne se fait pas attendre. Enfin, le jeune frère sentait que la jeune maman rejoindrait bientôt le Très-Haut et il ne pouvait que la conseiller au mieux, partager sa foy et son amour pour Dieu.

Chère Emilliane, avez-vous des regrets, une dernières confessions, des péchés que vous regrettez à me dire pour que je puisse vous donner l’absolution …
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Emilliane

Emilliane regarda son fils une dernière fois. De sa position, elle voyait que vaguement son visage.
Elle tourna son regard vers le frère et lui répondit lentement

Que dieu m’en soit témoin, j’ai toujours été bonne épouse… j’ai toujours obéis à la volonté de mon frère…qu’il me pardonne de point être rester auprès de mon époux…Ma blessure de savoir qu’il m’avait trahis…était si dure…que je n’ai pensé qu’a m’enfuir…fuir…et retrouver ..celui qui..a toujours été..chère en mon cœur…celui qui..m’a élevé…Malheureusement, je sens que la fin est proche… je j’aurai aimé revoir son visage…non…dites lui… que jamais…j’ai failli…croyez vous que le très haut me pardonnera.. ? prier pour moi..

Elle sentait son souffle devenir difficile..

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Ambroise.

Penché vers Emilliane, le jeune frère écoute les révélations de sa patiente avec toute sa compassion. Ambroise était triste pour cette jeune mère qui ne pourra pas voir grandir son enfant. La tristesse le gagne mais il devait à présent lui donner l’absolution.

Que Dieu, notre Père Céleste, vous montre sa miséricorde ! Par la sagesse d’Aristote et par le sacrifice de Christos sur la Croix, par le Ministère de la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, qu’il vous donne le pardon et la paix ! Et moi, je vous pardonne tous vos péchés.

Amen !

Il enchaine avec le dernier sacrement. Il appose ses deux mains sur la tête de sa patiente et prie.

Délivrez, Seigneur, l'âme de votre servante Emilliane, afin que morte à la terre elle vive en vous au paradis solaire ; et que le pardon de votre bonté miséricordieuse efface ce que lui aurait fait commettre en sa vie mortelle la fragilité de la chair. Par Aristote et Christos, donnez-lui Seigneur le repos éternel, et que la lumière sans fin brille pour elle. Qu’elle repose en paix.

Ainsi soit-il.

Il fit un signe de croix sur son front et fait signe à Asselyne de laisser l’enfançon près de sa mère pour les derniers instants de sa vie terrestre. Nul doute que le Très-Haut l’accueillerait au paradis solaire.
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Asselyne_de_lavieu

La jeune mère dans un de ses derniers souffles de vie avait pu annoncer ses dernières volontés ainsi que le nom qu'elle souhaitait donner à l'enfant. Le visage d'Ambroise était, rempli d'une profonde tristesse et d'une voix grave, lui donna l'absolution puis le dernier sacrement. La Blonde ne put s'empêcher de verser des larmes et les yeux mouillés, le cœur rongé par la tristesse, pria en silence. Absorbée par la prière, les yeux rivés sur la mère et l'enfant, spectacle glauque d'une fin proche, elle n'entendit qu'à demi mot, les paroles du jouvenceau.

Elle se signa, prit alors le nourrisson dans ses bras, le serrant contre sa poitrine, comme si c'était son enfant, le berçant et caressant son visage, elle s'avança jusqu'au chevet de la mère et le déposa avec délicatesse sur son ventre. La petite blonde se retourna vers le jouvenceau, baissant ses paupières quelques secondes, lui adressant un sourire d'encouragement et de compassion.
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