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[RP] Bal masqué de Bourgogne

L_impiccato


L'impiccato regardait avec insistance la table où tout plein de bonnes choses étaient étalées de manière exagérément voulues. Le faste et le prestige du grand Duché de Bourgogne impliquait une démonstration de richesse tout droit sortie de la corne d'abondance.

Il s'approcha discrètement d'un grand panier de fruits et il saisit discrètement deux pommes qu'il enfouit rapidement dans la besace qui se cachait sous ses haillons noirs.

Il remarqua ensuite une sorte de fontaine où coulait un nectar joliment coloré de rouge. Il prit une timbale (il avait bien failli mettre sa bouche directement sous le jet de la fontaine !) et la remplit avant de la porter à ses lèvres déjà sèches. Son déguisement lui donnait chaud et il devait s'abreuver au plus vite.

Il se délecta de ce vin délicieux qui lui changeait de l'infâme piquette des bas-fonds de Dijon.

Il regarda autour de lui,l'oeil suspicieux. Aucun garde ne semblait vérifier les identités des gens masqués. Peut-être noteraient-ils les noms qu'ils liraient sur le front des invités comme le faisaient les très talentueux douaniers.

C'est alors qu'au milieu de ses pensées toujours un peu vindicatives, il renifla une douce effluve fleurie qui l'incita à tourner la tête en direction de la fleur qui dégageait cet arôme exquis.

Ses yeux, sous le masque affreux qu'il portait fièrement, vinrent se poser comme une abeille sur le joli bouquet qui sublimait les lieux.

Comme il voyait que la jeune beauté finement fardée et dissimulée sous un loup loin d'être garou, il se décida à l'aborder, en espérant bien lui causer une belle peur presque aussi bleue que les plumes qu'elle exhibait avec grâce.

"Bonsoir Damoiselle, comment allez vous ?

Je suis L'impiccato. Puis-je vous inviter à danser ?"


Il parlait doucement mais son visage repoussant n'était pas des plus avenants auprès de la gent féminine...


Guiizmoo
Il se rapprocha d'elle, pour lui glisser :

- Et si on s'amuser un peu ?

Un petit sourire, comme toujours, se forma sur le visage de Guiiz. La donzelle aimait s'amuser.. mais elle n'eut le temps de répondre, qu'il lui vola un baiser, et s'enfuit en faisant un signe de main. Guiiz, intriguée le suivit des yeux. Ses émeraudes l'observait, alors qu'elle restait plantée là. Elle ne connaissait pas le chateau, mais ce n'était pas grave.. Après tout un chateau restait un chateau, et elle savait bien se débrouiller en forêt.. alors pourquoi un tas de pierres lui ôterait tout sens de l'orientation? Elle attendit quelques instant, espèrant qu'il pense qu'elle ne viendrait pas... Puis, comme poussée par le vent, elle se mit en marche. L'allure fière, et déterminée, elle ne prêta pas plus attention que cela aux personnes qui l'entourait. Elle essayait malgré tout de ne pas les bousculés, mais ne s'écartait pas pour autant de sa trajectoire. Empruntant le même chemin que l'inconnu masqué avec qui elle avait dansé, elle fut vite derrière lui. Apparamment, l'envie qu'elle le suive avait été plus forte pour lui... Lorsqu'il se retourna pour zieuter si elle était là, un sourire amusé tronait sur le visage de Guiiz. Elle s'arrêta un instant, le contemplant. Il avait de l'allure, mais elle ne savait pas trop ce qui était le plus plaisant.. son caractère? Cet allure dégagée? Elle secoua la tête, pensant qu'elle le découvrirait bien assez tot, et réactiva le pas. Quelques instants plus tard, elle se planta face à lui. Curieusement, elle lui murmura :

- Et ou comptez vous aller comme cela? Votre costume va redevenir haillon, et votre carosse citrouille?

Elle sourit, ses références n'étaient certes pas les meilleures lorsqu'on se prétend " de Mauvaise Augure " mais elle trouvait que cela allait particulièrement bien à l'homme. Souriant d'avantage elle lui proposa :

- Vous avez décidé de me faire visiter ce Chateau.. Etant une touriste.. j'ai besoin d'un guide ! Et j'adore lorsqu'il sont ... audacieux, et si bien vêtu..

Elle tourna autour de lui, comme une lionne sur sa proie, prête à attaquer. Ses prunelles se posèrent partout, en grande prédatrice. Puis, lui refaisant face elle ajouta :

- A moins que vous aussi soyez perdu et que l'on découvre pièce par pièce les trésors enfermés ici !

Elle attendit, posant ses yeux dans les siens. Leurs brillances trahissait son amusement. Se penchant sur lui, elle lui vola, à son tour un baiser, et lui glissa du bout des lèvres :

- Nous serons à égalité comme cela !
_________________
Rolan
Elle le suivait. Il cacha son sourire en regardant en avant, continuant d'avancer comme s'il n'avait rien vu. Il regardait maintenant les grands escaliers en face de l'entrée qui menaient aux étages. Des gardes étaient postaient au plus haut.

"Hum... par où les contourner..."

Il n'eût pas le temps de penser plus. La belle colombe venait de se planter devant lui, attirant irrésistiblement son regard dans ses joyaux verts. Il sourit en écoutant son murmure.

Citation:
Et ou comptez vous aller comme cela? Votre costume va redevenir haillon, et votre carosse citrouille?


De nouveau, elle le fit rire. Elle paraissait aimer les contes de fées et il pensa, pour le coup, qu'elle n'avait pas vraiment tort.

Citation:
Vous avez décidé de me faire visiter ce Chateau.. Etant une touriste.. j'ai besoin d'un guide ! Et j'adore lorsqu'il sont ... audacieux, et si bien vêtu..


Il avait sa réponse sans poser de question finalement. Elle ne connaissait pas le château. Lui non plus mais ses paroles résonnèrent comme un écho dans sa tête.

"Guide... Audacieux...Bien vêtu... J'adore..."

Elle se mit finalement a tourner autour de lui. Il ne la quittait pas des yeux, tournant le regard loin derrière son épaule pour le reprendre ensuite de l'autre côté. Il aimait le regard félin qu'elle posait sur lui. Le bel oiseau craintif et délicat venait de laissé place à une prédatrice sûre d'elle et aventureuse. L'As découvrait cette nouvelle face de sa cavalière avec intérêt. La surprise était des plus agréable.

Citation:
A moins que vous aussi soyez perdu et que l'on découvre pièce par pièce les trésors enfermés ici !


Son élan se coupa. Vrai qu'il n'était pas ce guide qui paraissait tant lui plaire et qu'il ne connaissait rien des lieux dans lesquels ils se trouvaient. Son sourire s’effaça un court moment. Il aurait pu joué le jeu pour son plus grand plaisir. Mais jamais il n'aurait pu lui faire croire quoi que ce soit sans paraître ridicule et dévoilait son jeu d'acteur.
Ses yeux se posèrent de nouveau dans les siens alors qu'elle lui faisait face. Elle n'avait rien remarqué de son assombrissement. Il voyait cela a son regard enjoué. Elle lui vola à son tour un baiser.


Citation:
Nous serons à égalité comme cela !


Le sourire revînt sur ses lèvres. Il fallait avoué qu'il était lui aussi perdu dans ce château. Il murmura à son tour.

Vrai que je ne connais rien de ses lieux...


Il zyeuta de nouveau les gardes et chercha autour de l'escalier un moyen d'accéder sans se faire prendre. Il vit un garçon de service sortir d'une porte latérale pour venir garnir une table presque vidée avant de repartir. Il sourit, il avait sa solution. Il replongea ses perles bleues dans ses émeraudes.

Mais je crois savoir par où commencer.

Lui prenant la main, il l'entraîna vers les cuisines. Peut être trouveraient ils une autre porte donnant vers l'intérieur du château.

Il poussa discrètement la porte, la faisant entrer derrière lui. Aucun du personnel de cuisine ne les remarqua à première vue. Ils étaient tous trop occupé à braisé les volailles et gibiers, remplir les cruches d’élixirs et les paniers de fruits. Il y faisait une grande chaleur et l'on pouvait voir les tables pleines d'un heureux désordre. Un peu comme celles des grands banquets paysans auxquels il avait déjà assisté. Mais avec des mets plus raffinés.
Dans un petit sourire malicieux à sa cavalière, ils se faufilèrent entre les cuistanciers, volant une pomme au passage, jusqu’à un petit porche à peine plus large qu'un homme. En s’engouffrant dedans, le sol remontait en une petite pente jusque une autre porte, quelques mètres plus haut. Il regarda derrière eux si ils étaient suivi.


" Personne. "

Il ouvrit la nouvelle porte et ils arrivèrent face à un long couloir sombre et bien calme comparé au reste de la fête. Il fit face à sa belle masquée.

Nous continuons ou vous perdez vos ailes ma mie ?


Il lui sourit, taquin. Maintenant qu'ils étaient plus au calme, il rêvait de découvrir son visage.
Guiizmoo
La blondine, passant d'Oiseau à Lionne n'eu pas remarqué que l'As se changeait à son tour. Perdrait-il la main, l'avantage? Laisserait-il, volontairement, la blonde gagner? Ca personne ne savait encore.. Ni guiiz, ni cet inconnu masqué ! Tout ce que la jolie petite frimousse de Guiiz savait, c'était qu'elle passait une agréable soirée, et qu'elle s'amusait ! Ca n'avait plus été le cas depuis si longtemps.. Un murmure lancé, comme pour ne plus lui faire penser à ces longs moments, elle reporta son attention sur lui, écoutant attentivement les confessions :

- Vrai que je ne connais rien de ses lieux...

Elle haussa les épaules, se fichant presqu'il connaisse ou non les lieux.. Elle ne changerait pas d'avis, elle était décidée à le suivre dans cette petite aventure ! Elle avait peut-être à y gagner, et puis... C'était mieux que de rester dans la grande salle ou le bruit ne permettait meme plus de penser ! Pendant un court moment, elle l'avait laissé analyser la situation dans laquelle ils se trouvaient, et bientôt il lui annonça :

- Mais je crois savoir par où commencer.

Elle opina, ne sachant même pas ce qu'il avait vu qu'elle avait pu louper.. C'était évident qu'elle n'avait rien chercher pour l'aider ! Elle préférait le laisser faire, observant le talent qu'il avait pour analyser si vite une situation.. Pendant qu'elle.. Elle l'observait, s'imaginant de multiples visages sous son masque. De plus, Guiiz était surement moins discrète que lui, alors autant laisser faire l'As aux pattes de velour ! Prenant sa main, il se dirigèrent vers les cuisines. L'odeur qui s'en dégageait fit sourire Guiiz, dévoilant peut-être une nouvelle facette d'elle à son guide ! Elle ne pu s'empêcher d'humer l'air encore et encore, appréciant le parfum dégagé. Pendant presque instant elle aurait pu oublier qu'il était là sans que personnes ne le sachent. Elle aurait pu se relever, et gouter tout ce qui lui convenait ! Pourtant, elle se ravisa. Elle se concentra sur le chemin à suivre. Et, au passage, son cavalier, guide et As de la soirée, s'empara d'une pomme. Aurait-il deviné? Un sourire amusé se posa sur les lèvres de la blonde. Leur mission s'arrêta lorsqu'enfin ils eurent atteint le porche. S'engouffrant tour à tour, il étaient maintenant à l'abris des yeux, et sur que personne ne les verrait. Pourtant, comme pour se rassurer avant d'aller plus loin, il prit la peine de vérifier que personne ne suivait. Après quelques longues secondes de patience, et la confirmation que personne n'allait les déranger, il ouvrit la porte qui n'attendait qu'eux. C'était comme s'il savait lire dans chacune des pensées de Guiiz, qui restait muette. Elle était presque ébahie d'être arrivée ici.. En effet, le calme du couloir lui faisait du bien, et un peu d'obscurité aussi.. Elle aimait les scènes, où seul un rayon de Lune éclairait.. Mais pas le temps d'apprécier qu'il se posta face à elle, et lui demanda :

- Nous continuons ou vous perdez vos ailes ma mie ?

Elle sourit, amusée de la taquinerie. Pour une fois qu'elle ne l'était pas, c'était lui qui s'y mettait. Répondant avec assurance :

- Perdre mes ailes? Nullement ! Continuons.. Où allez-vous m'emmener?

Elle posa sur lui son regard, curieuse. Elle avait a la fois envie de savoir, tout comme envie que le mystère plane.
_________________
Rolan
[dans les couloirs du château]

Citation:
Perdre mes ailes? Nullement ! Continuons.. Où allez-vous m'emmener?


L'As sourit, rassuré. C'est qu'il ne voulait pas l'effrayer. Mais elle paraissait courageuse ou du moins, trop curieuse pour ce soucier du danger. Il la regarda.

Et que pensez vous si je vous dis: "par là"?

Il indiqua le bout du couloir dans un sourire. Ils n'avaient pas beaucoup d'autres choix. Il lui offrit son bras pour une ballade plus "dans les règles", dans un pas calme durant lequel il pouvait apprécier chaque seconde à ses côtés. Sur le sol, les reflets des rayons de lune passant au travers des grands carreaux éclairaient leur chemin.
Il prit le temps d'admirer l'architecture des murs. S'était beau, travaillé et complexe. Pour une fois dans sa vie, il enviait les gens de rangs qui avaient accès à cela. Il regarda sa cavalière aux allures plus que mystérieuses sous les lumières de la nuit. Avait elle les même pensées que lui ? Puisqu'elle ne connaissait pas le château. Ou bien était elle simplement d'ailleurs ?
Il lui tendit la pomme qu'il avait toujours dans sa main depuis les cuisines.


Avez vous faim ? Ou craignez vous qu'elle soit empoisonnée par une vilaine reine ?

Il lui sourit, lui aussi connaissait les contes de fées. Attendant de voir si elle acceptait.
Guiizmoo
[ A petit pas dans la nuit, dans les couloirs d'un chateau ]

- Et que pensez vous si je vous dis: "par là"?

Guiiz regarda le chemin que lui indiquait l'As. Elle sourit amusée, car c'était le seul chemin qu'il pouvait emprunter.. Sans revenir sur leur pas ! Comme il lui offrit son bras, elle accepta, et s'accrocha un lui, d'une façon distinguée. Ils marchèrent plus lentement, et surtout avec moins de folie que les instants précédents. Cette marche plus légère permettait à Guiiz, tout comme son guide, d'apprécier la beauté de ce Chateau qu'elle ne connaissait pas. Elle en avait déjà vu quelques uns des chateaux, et c'était fou comme chacun d'entre eux étaient différents.. Sentant le regard de son partenaire sur elle, elle leva les yeux en sa direction. Il lui tendit la pomme, en ajoutant :

- Avez vous faim ? Ou craignez vous qu'elle soit empoisonnée par une vilaine reine ?

Un sourire espiègle se posa sur les lèvre de la blonde. C'est qu'il s'y connaissait aussi ! Elle n'hésita pas un seul instant et prit l'offrande proposée.

-Je ne crains pas l'empoisonnement.. Il suffira d'un baiser pour que j'ouvre les yeux ! Puis... Ce n'est pas comme ci vous êtiez la vilaine sorcière.. Z'avez plus l'allure du prince !

Elle sourit doucement, accompagnant ses paroles d'un regard sur lui. Reportant son attention sur la belle pomme piquée par le prince des voleurs, elle la porta à ses lèvres, et la gouta. Croquant une petite partie, elle se délecta de son arôme fruité. Une fois qu'elle eut savouré, elle lui proposa, à son tour.

- Elle est divinement exquise ! Souhaitez vous la gouter?
_________________
Asselyne_de_lavieu


Asselyne, du buffet regardait les gens, essayait de deviner qui était qui, derrière les masques, elle ne connaissait que très peu de personne mais cela dit, elle avait trouvé une occupation contre l'ennui, quand soudain, une voix la tira de sa réflexion, une voix d'homme et quel homme, fichtre ! qu'il était laid, un déguisement presque trop parfait, on aurait pu dire en les regardant, "La belle et la Bête"

"Bonsoir Damoiselle, comment allez vous ?

Je suis L'impiccato. Puis-je vous inviter à danser ?"


Elle lui fit un sourire, posa sa coupe de champagne, elle ne buvait pour ainsi dire jamais, donc pour une fois, elle pouvait se le permettre. Elle le regarda sans pour autant le dévisager, sa voix ne lui disait rien, l'envie de lui retirer son masque ne lui manquait pas, l'envie de savoir qui pouvait bien se cacher derrière un masque aussi terrifiant...

Bonjour, je vais très bien et vous ?

Asselyne de Lavieu enchantée L'impiccato.... danser ? euh.... pourquoi pas !


Elle avait accepté, se disant qu'après tout, danser serait certainement plus agréable que de rester assise les fesses sur sa chaise, à mourir d'ennui.

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Rolan
[Dans les couloirs du château, sous les rayons de lune]

Citation:
Je ne crains pas l'empoisonnement.. Il suffira d'un baiser pour que j'ouvre les yeux ! Puis... Ce n'est pas comme ci vous êtiez la vilaine sorcière.. Z'avez plus l'allure du prince !


Ce fut une phrase qui le fit presque rougir sous son masque. Mais il préféra lui sourire en retour, soutenant son regard.

"Décidément... Il faudra vraiment que j'aille revoir se marchand... Cette tenue est un succès total !"

Elle croqua dans le fruit. Il regarda ses lèvres épousaient sa forme arrondie, leur ton rosé se mêlant avec le rouge de la pomme. Puis ses dents blanches qui apparurent de nouveau.

Citation:
Elle est divinement exquise ! Souhaitez vous la gouter?


Oh je n'en ferais rien. Elle est toute à vous ma belle dame.

Il lui sourit et regarda devant eux. Le bout du couloir était déjà là. Il n'y avait pas de porte cette fois, mais les murs s'ouvraient sur un couloir perpendiculaire au leur, qui s'étendait d'autant sur la gauche que sur la droite.
Il regarda des deux sens avant de reprendre la parole.


C'est votre tour de choisir ! Alors à gauche ou ...

Il ne put finir, une porte s'ouvrait sur la droite, laissant la lueur d'une lumière éclairer les murs. Sans crier gare, il prit sa cavalière par la taille, l’entraînant avec lui derrière un grand piédestal aux couleurs or et marbre sur lequel reposait un énorme buste d'un personnage méconnu. Le tout était assez imposant pour cachait une personne. Il posa un doigt sur ses lèvres pour lui faire faire silence et alla ensuite d'un pas vif mais discret se cacher à son tour, en face, derrière le buste jumeau.
Deux voix d'hommes se firent entendre. Leur conversation importait peu à l'As. Le fait qu'ils passent sans les voir lui suffisait amplement. La lumière passa d'un trait à leur niveau dans des bruits de pas et de métal secoué.


"Des gardes..."

Après plusieurs secondes qui parurent une éternité, le bruit des patrouilleurs fini par s'estomper au fond du couloir voisin, celui-là même d'où ils étaient sorti.
Il rejoignit sa cavalière de la nuit, s'assurant qu'elle allait bien.


Pardonnez moi de vous avoir bousculez ma belle dame... Je ne voulais pas vous brusquez, mais je craignais plus encore qu'il vous arrive des ennuis par ma faute...
L_impiccato


L'Impiccato se fit surprendre par la réponse positive de la jolie Damoiselle. Il avait en effet prévu de se faire refouler par n'importe quelle personne qu'il aborderait dans cette salle où il n'avait sans doute pas sa place.

A vrai dire, il était tout à fait décontenancé par la réponse de la belle :

Citation:
Bonjour, je vais très bien et vous ?

Asselyne de Lavieu enchantée L'impiccato.... danser ? euh.... pourquoi pas !


Il n'avait abordé qu'une personne après s'être servi joyeusement dans le buffet et voilà que son apparence repoussante n'avait pas rendu son effet escompté.

Il lui sembla bredouiller un peu et chercher ses mots avant d'esquisser un semblant de réponse à la jeune femme.

Il tenta de masquer (c'était le lieu et le moment !) sa surprise, qu'elle ne pouvait lire que dans ses yeux, et il se reprit en fixant les siens dans son regard bien clair :

"Je vais fort bien Damoiselle Asselyne, je vous remercie de vous en soucier...

Je suis ravi de faire votre connaissance même si icelieu celles-ci sont voilées voire trompeuses."


Elle ne pouvait pas voir son sourire de satisfaction sous le masque abominable mais l'expression de son regard devait parler de lui-même.

Il essayait de reprendre la main sur une situation qui lui avait échappé momentanément et afin d'abréger ses tentatives pour sa raccrocher aux branches, il lui tendit simplement la main droite en s'inclinant vers elle et en faisant semblant de la main gauche de retirer un chapeau, ici imaginaire, comme en portaient les beaux Messieurs. Il savait depuis toujours que les actes valaient bien mieux que les mots.

















Asselyne_de_lavieu


De nature charitable et poussée par la curiosité devant ce personnage vil mais sans gêne, désireuse de savoir qui se cachait derrière cet affreux déguisement, elle avait accepté son invitation à danser. Elle en avait vu des indigents et des malades mais là, quelque chose lui disait que cet homme avait besoin d'aide...

Citation:
"Je vais fort bien Damoiselle Asselyne, je vous remercie de vous en soucier...

Je suis ravi de faire votre connaissance même si icelieu celles-ci sont voilées voire trompeuses."


Elle avait remarqué son grand étonnement, représenté par quelque balbutiement, et esquissa un sourire de compassion, elle sentait bien, qu'il était un peu décontenancé même s'il essayait de s'en cacher.

Vous avez sans doute raison cher ami, les apparences sont parfois tellement trompeuses !

Elle détourna un instant le regard, lui tendit sa main en se levant et se laissa guider vers la piste de danse et là, elle se crut devenue princesse, princesse de conte de fées. Elle portait une robe-bustier dont la forme ravit positivement L'impiccato. La jupe en était très ample et se balançait de façon souple et ondoyante, s'évasant à partir de la taille bien marquée. Au-dessus, en contraste avec cette fluidité de corolle épanouie, les rondeurs féminines étaient fermement dessinées par un bustier à fines bretelles mettant les épaules en valeur et dégageant bien les mouvements gracieux du cou. C'était la robe à danser idéale car elle-même dansante.

L'impiccato quel drôle de nom et pourquoi avait-il choisi de l'inviter ? De nombreuses questions trottaient dans sa tête pendant qu'elle s'évertuait à danser, essayant de ne pas lui piétiner les pieds. C'était une bien piètre danseuse mais elle se trouvait à ce bal non pas pour danser, mais pour oublier son chagrin, se divertir, voir du monde et même, si elle affichait un visage serein, là aussi, elle avait mis son masque. Elle n'avait jamais dansé de sa vie et pourtant, ce soir le rythme était tenu. Maintenant qu'elle était dans les bras de L'impiccato, elle se risqua à jeter un oeil sur la salle qui se remplissait au fur et à mesure.


L_impiccato


Qui aurait parié un seul denier sur les chances de trouver une cavalière au bal pour l'impiccato ?

En tout cas, le voilà qui se retrouvait propulser sur le parquet ciré, en galante compagnie, pour effectuer une basse danse que quelques musiciens de la cour s'évertuaient à animer dans une joyeuse ambiance d'enchevêtrement de notes de musique.

L'impiccato n'était pas plus impressionné par une danse que par un duel à l'épée ou la hache. Il avait déjà participé à plusieurs bals au cours de ses nombreuses pérégrinations en occident et le souvenir du bal du printemps à Lausanne lui revenait en mémoire.

Il avait souvent évoqué une similitude avec les passes d'un Maitre d'arme et les mouvements des danseurs. Il s'agissait de reproduire des gestes théoriques à la base et de donner ensuite à son corps la souplesse voulue ainsi qu'une intensité qui permettait de maintenir la cadence.

Evidemment, l'adversaire au combat devenait partenaire à la danse et il ne fallait plus porter et esquiver les assauts mais entrainer sa duelliste à épouser ses pas et ses gestes.

Il commença donc au son guilleret des instruments à faire la révérence d'usage à la belle danseuse qui lui faisait face. Il se remémora ensuite le début de l'enchaînement et entraina sa sémillante cavalière dans les premiers mouvements. Il posa le pied droit légèrement en arrière du gauche, sur la pointe, puis le pied gauche à gauche en se tournant à droite vers l'élégante damoiselle. Il poursuivit son mouvement en posant le pied droit légèrement en arrière du gauche, sur la pointe, en revenant à sa position initiale.

Il plongea alors son regard dans le sien et tenta d'exprimer son bien-être puisque seuls ses yeux laissaient transparaitre l'émotion sur son visage affreusement grimé.

Il tint alors sa main douce avec plus de vigueur pour bien lui montrer qu'il conduisait la danse d'une manière assurée.

Elle n'avait qu'à suivre ses mouvements et tout irait bien. La Belle et la Bête s'exhibaient au bal masqué et l'impiccato était assez fier de tenir la main de la plus femme de la salle du bal. Il fit ensuite deux petits pas latéraux à gauche puis à droite, le corps accompagnant le mouvement d'une légère oscillation.

La reprise se poursuivit avec le pied gauche en avant, puis le droit qui vint rejoindre le gauche et inversement. A chaque fois qu'il lui lâchait la main pour les pas de face, il avait hâte de sentir à nouveau ses doigts fins et sa peau douce dans le creux de sa paume usée et rapeuse.

Il termina le mouvement dansant par trois pas marchés gauche, droite, gauche, puis s'en alla joindre le droit au gauche et recommença le double par trois pas marchés, droite, gauche, droite avant de joindre le gauche au droit.

Le mouvement entier était ainsi achevé et à chaque reprise de la musique il fallait recommencer en se déplaçant sur la piste de danse.

Sa cavalière du soir était légère et gracieuse et il lui semblait que ses pieds effleuraient tout juste le sol. Elle était ravissante et envoutante et l'impiccato, tout en dansant, n'avait de cesse d'admirer son visage délicieux et ses formes divines qui le poussaient à se sublimer...

Asselyne_de_lavieu




Lorsque l'homme lui avait proposé son bras, afin de l'inviter à danser, Lyne avait hésité quelques instants, avant d'accepter. Même si elle savait que c'était en tout bien tout honneur, cela faisait tellement longtemps qu'un homme ne l'avait prise dans ses bras, qu'elle n'avait pas senti de mains masculines sur ses hanches et ses épaules, qu'elle ressentait une certaine appréhension.

**Allez ne soit pas stupide, profite donc de cette soirée** se dit-elle intérieurement.

Elle prit donc le bras qu'il lui offrait, et ils s'élancèrent sur la piste. Ses pas étaient maladroits, et ses bras tremblaient, mais l'homme semblait maîtriser la situation, la faisant virevolter aux quatre coins de la salle.

Il n'avait pas dit un mot depuis leur arrivée sur la piste. Elle non plus d'ailleurs. Cela ne la dérangeait pas. Ses cheveux virevoltaient à mesure que ses pas rythmaient la cadence. Elle se faisait légère entre ses bras répondant d’instinct à son rythme dans une communion parfaite. Leurs corps semblaient se mouvoir dans une harmonie parfaite. Elle flottait entre ses bras, les sens complètement en alerte et répondait parfaitement à chacun de leurs pas. Ils se croisaient, s'effleuraient, passaient l'un derrière l'autre, s'éloignaient, se retrouvaient pour tout recommencer... Son regard à lui, semblait vouloir pénétrer son esprit, elle sourit, laissant le mystère les envelopper tous deux. Il resserra sa taille, sa main frôlant ses hanches. Le trouble ne la quittait plus...! Leurs regards se parlaient, complicité éphémère entre deux âmes qui se racontent.

Elle sourit, songeant qu'elle n'était pas loin de commettre l'irréparable. L'aurait-elle seulement commis ? Son cœur disait non, mais sa tête disait oui ! La blonde avait tout oublié, l'espace d'un instant, l'espace d'une danse. Le masque ne tombera pas, pas plus qu'elle n'avait l'envie de lui révéler son identité.

Elle lui murmura, tout près de l'oreille :


La galanterie est l'art de mettre une femme en valeur, laissez moi me souvenir qu'un soir, j'ai rencontré un homme qui maîtrisait cet art ! Gardez votre masque pour que je me souvienne de cet instant, emportez un morceau de mon âme, je ne vous l'offre pas, vous me l'avez ravi !

Elle plongea ses yeux dans les siens, lui sourit, il avait rendu ce bal inoubliable, elle ne l'oubliera jamais !


L_impiccato


Le bal comptait bien moins de danseurs que prévu sans doute par les organisateurs. Il valait mieux se trouver en effet, à la remise de la toison d'or ou encore à la cérémonie d'allégeance au duc (l'interminable cérémonie qui se déroulait jusqu'au bout du mandat ducal). Il était de bon ton de se montrer au Palais de Dijon devant le duc et d'y faire la carpette, le lèche-botte ou l'hypocrite. Les Nobles étaient passés maitres dans ces arts alors que l'étymologie du mot noblesse exprimait tout le contraire : Dignité, élévation des idées et des sentiments, mélange de générosité, de dépouillement et d'élégance.

Les Nobles avaient perdu toute fierté et dignité, se revêtant d'un habit d'orgueil et d'une cape de fourberie. Il fallait à tout prix et par tous les moyens, obtenir un poste In Gratibus. Certains couchaient, certains autres retournaient leur veste au gré du vent. Les Olivier, Niall, Antonio et compagnie ressemblaient à des pots de chambre dans lesquels le Duc pouvait toujours se soulager et cela quelque était son opinion.

Les Maud, Angélyque, Tammara, Della, Kachina et autres parvenues offraient leurs corps aux premiers venus pourvu qu'ils furent riches et puissants. Tout était bon pour garder son poste, ses privilèges et ses "amis" bien placés.

Le simple d'esprit qui dirigeait la Bourgogne, issu d'une union obscure et familiale, le fameux El Toro, trouvait toute sa splendeur mirifique même après avoir été coupable de vols et bien d'autres infamies.

Les Grands Bourguignons, sans aucune fierté, venaient encore s'agenouiller et beugler leur fidélité corruptible dans l'espoir d'être remarqués et pourquoi pas d'être récompensés...

L'impiccato, qui continuait ses pas dansants avec la Belle, fut tiré de ses pensées par celle-ci, quand il entendit à son oreille le doux murmure d'une voix suave et sensuelle :

Citation:
"La galanterie est l'art de mettre une femme en valeur, laissez moi me souvenir qu'un soir, j'ai rencontré un homme qui maîtrisait cet art ! Gardez votre masque pour que je me souvienne de cet instant, emportez un morceau de mon âme, je ne vous l'offre pas, vous me l'avez ravi !"


Il n'avait pas dit mot depuis les présentations d'usage et visiblement la Belle appréciait la danse et sa présence malgré son masque horrible qui aurait fait blêmir Etienne Lahire dict le Pleutre.

Il plissa les yeux et fit un sourire masqué à sa cavalière avant lui aussi de se pencher vers son cou délicat et de lui souffler, au travers de son visage de mort, une réponse amusée :

"Comment savez vous que je suis un voleur ?" Il se mit à rire doucement.

"Vous n'avez besoin de personne pour vous mettre en valeur jolie Damoiselle et le voleur que je suis est irrésistiblement attiré par le joyau brillant que vous êtes et qu'il m'est plaisant d'admirer le temps d'une danse.

Merci pour le compliment Damoiselle, mais le seul art que je maitrise ce soir, est celui d'ouvrir un écrin de beauté recélant une précieuse et éclatante gemme..."


Il inclina légèrement la tête vers sa cavalière, pour la remercier de son mot doux susurré à son oreille et pour rendre hommage à sa gentillesse et à sa beauté.

L'invitation à danser avait dépassé tout ce qu'il eut pu imaginer...















Asselyne_de_lavieu




Dès sa plus jeune enfance, elle s'était rendue compte, comment même, certains nobles agissaient pour arriver à leur fin, n'hésitant pas à piétiner ce qui les gênaient sur leur passage, à voler les pauvres et à s'en mettre plein les poches, à leurs dépens. Elle ne faisait aucune politique, préférant venir en aide à ceux qui en avaient besoin. Pour cela, elle œuvrait en ce sens, en passant ses journées à l'Hospice Sainte Hildegarde, éclairée par la justice divine et l'amour de son prochain. La justice divine, oui celle dont on dit qu'elle n’admet aucune sorte d’honneurs et de gloire, aucune sorte de richesse et de savoir dans un but d’intérêt.

Elle n'avait pas eu une vie irréprochable non plus, mais elle avait été toujours honnête et sincère dans tout ce qu'elle avait entrepris. La chance ne lui avait pas sourit. Orpheline à la naissance, recueillie par un paysan miséreux, obligée de voler pour survivre, mariée puis abandonnée avec une fille en bas âge, aujourd'hui, enfin, elle avait trouvé sa voie et ne remercierait jamais assez le frère Ambroise qui avait, par sa gentillesse et sa patience, sut la ramener dans le droit chemin.

Citation:
"Comment savez vous que je suis un voleur ?"


Sourire de la blonde envers l'impiccato, de ce sourire qu'elle a de charmeur et d'envoûtant à la fois. A sa question, elle ne put que lui dire, ce qu'elle pensait.

Je m'en doutais, sir, vous êtes trop mal vêtu pour être un noble, même déguisé, il s'y refuserait, trouvant l'habit trop répugnant. Vous ne pouvez être qu'un voleur ou un pauvre paysan ! lui chuchota t-elle.

Citation:
Vous n'avez besoin de personne pour vous mettre en valeur jolie Damoiselle et le voleur que je suis est irrésistiblement attiré par le joyau brillant que vous êtes et qu'il m'est plaisant d'admirer le temps d'une danse.


A ses belles paroles, la blonde fut troublée et ses pommettes virèrent au rouge. Elle lui adressa un petit sourire avant de baisser la tête et fixer les tables, où les invités se précipitaient pour déguster quelques douceurs. Elle reprit son souffle, continua mais cette fois ci, un ton plus haut...

Vous me flattez sir et vous m'en voyez ravie, cependant, une petite chose me gêne, je voudrais bien connaître les raisons de votre choix en m'invitant à danser car je ne suis pas riche et n'ai rien à voler ?


Même si cela dérangeait à quelque-part son cavalier, après tout, elle aimait la franchise, elle était fort intriguée de sa présence icilieu et s'il avait besoin de son aide, elle n'hésiterait pas une seconde.
















L_impiccato


La danse se terminait et la Belle commençait un interrogatoire presque en règle.

Pourquoi un homme choisit-il la plus belle des femmes pour l'inviter à danser ?

Une jeune et belle femme...

Seule...

Le temps imparti à L'impiccato semblait toucher à son terme et il était désormais vital de quitter les lieux avant que la souricière ne se referme sur lui. C'est sur, il s'était fait remarquer avec son habit de mort. La Belle venait d'ailleurs de lui en faire la remarque.

Le choix de sa cavalière et de sa beauté avait encore plus attiré l'attention au beau milieu de la salle.

Il crut entendre une sorte d'agitation et comme des cliquetis métalliques qui venaient des grandes portes d'entrée de la salle. Des hommes d'armes ?

Il était à présent résolu à quitter la place même si les beaux yeux clairs de la Belle l'incitaient à rester comme un délicieux envoutement.

"Je vous prie de m'excuser Damoiselle, mais je dois m'éclipser."

Il lui fit un clin d'oeil et ajouta solennellement :

"Je suis ravi de vous avoir connu et d'avoir partagé ce merveilleux instant en votre douce et séduisante compagnie. Désolé si je vous ai volé un peu de votre temps, je suis sur que la galanterie des autres gentilshommes de cette salle ne saura rester insensible à vos atours. Je vous remercie pour le privilège que vous m'avez accordé."

Sans dire un mot de plus, il s'inclina et fit une révérence à la Belle avant de faire volte face et repartir rapidement vers la porte de service par laquelle il avait réussi à s'introduire.

Il réussit à se faufiler dans les cuisines puis vers l'extérieur en rejoignant une coursive qui menait vers un chemin de garde. Il retira ses habits et son déguisement de Mort et il jeta le tout par dessus le rempart en direction de l'eau des douves.

Il regarda vers le bas mais la nuit noire l'empêchait de distinguer correctement les douves. Il détacha un morceau de pierre légèrement descellé du mur et il le lança en contrebas. Il entendit le bruit sourd de la pierre qui avait heurté l'eau et il bondit sur le rebord du créneau en prenant son souffle.

Un regard vers les fenêtres éclairées de la salle de bal, le souvenir du doux parfum de sa cavalière encore flottant autour de lui, ses doux chuchotements à son oreille qui le mettait presque sous hypnose, la beauté de ses yeux qui brillaient comme les étoiles du ciel...

Il fléchit ses jambes et sauta dans le vide entouré d'un silence énorme et de l'enveloppe noire de la nuit...

Un nouveau bruit sourd se fit entendre provocant l'envolée de quelques canards dénichés subitement...

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