Le_comte_dutrouperdu
[Sur les chemins]
Assis sur un gros rocher, La tête entre les mains, le comte, comme il aimait se faire appeler de son nom de scène, essayait de reprendre ses esprits.
Pourquoi donc s'était il laissé entraîner dans pareil beuverie la veille d'un départ.
A présent, son crane jouait du tambourin et ses cheveux lui poussaient à l'envers... Gueule de bois et pots cassés... lui à qui il ne fallait point trop en promettre pour le faire picoler, avait trouvé contrepartie.
Bride de souvenirs, paroles prononcées et... et... et baisers échangés.
Mais qu'avait il fait l'imprudent!!!
Il s'était pourtant juré de rester discret pendant ce voyage, ne voulant se faire remarquer plus que de raison, pour ses compagnons, trop inexpérimentés et ne pouvant comprendre toute l'étendue de son art.
Car oui, bien qu'en piteuse état actuellement, l'homme avait du talent! Bien caché certes, sa discipline demandant un minimum de secret, mais on aurait même pu considérer qu'il y excellait...
Leur court séjour en Artois n'aurait pas dû poser plus de souci que ça à sa volonté, mais l'homme était faible et chassez en son naturel, il y revient bien vite au galop.
Ce n'était pas pour une miche ôté de la bouche d'une malheureuse, ni pour ces quelques bouts de viandes escroqués à leur vendeur, qu'on le jetterait en prison. Non, son véritable butin était ailleurs...
Le goût sucré de ses lèvres accompagné de la douce fragrance, encore imbibé sur sa chemise, ne pouvaient le tromper.
C'était bien un coeur qu'il avait volé et emporter avec lui, sa comtesse d'un soir ne s'étant pas suffisamment méfiée.
Combien de galants hardi, avaient pu finir ainsi embroché par un mari jaloux. L'idée ne pu que lui arracher un sourire...
Trompe la mort, jusqu'à ce qu'elle te trompe a ton tour bougonna t'il dans un semi éclat de rire
L'heure n'était plus à regarder vers le passé, les choses faites ne pouvant être effacées. Et pour l'instant, il lui fallait surtout penser à récupérer pour poursuivre leur route, tous ses moyens en sa possession.
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Il y a plus de philosophie dans une bouteille de vin que dans tous les livres.
(PJ masqué, incarnant son côté obscur)
Perette_la_cremiere
Légère et court vêtue, Pérette, son pot au lait à la main, s'en allait gaiement au marché...
Ah non, ceci était encore une autre histoire, mais corrigeons et reprenons!
Exhibant tout de même ses gambettes, la brunette sautillait moqueuse, autour d'un coquet bien mal embouché.
Alors mon bon comte, ça distille encore la dedans?
Sa jupette virevoltant autour de lui comme pour appuyer ses railleries.
Faut dire que vous nous avez gâté hier soir, enfourchant votre canasson à l'envers et saisissant sa queue en guise de crinière...
Son regard malicieux accablait l'homme se massant les tempes, essayant surement ainsi, de faire passer son mal de tête, faute d'un silence salvateur.
A votre EN AVANT, nous avons bien cru devoir vous ramasser malgré notre amusement.
Vous pouvez remercier votre brave bête d'être si docile, ELLE!
La paysanne ne se gênait pas avec ce coquin qu'elle avait appris à connaître de bien des manières...
Joueuse, folichonne, voir même un brin jalouse peut être, n'ayant pu louper le parfum féminin accompagnant l'ivrogne, elle prenait un malin plaisir à hausser la voix.
Peut être voudriez vous un peu de mon lait pour vous remettre les yeux en face des trous?
Il est frais et à pour vertu de rendre intelligent. Chose qui semble vous manquer grossièrement par moment...
Son ton s'était fait plus piquant pour appuyer sa dernière remarque, trahissant de ce fait un certain agacement.
Pourtant, elle ne semblait pas vouloir en rester là, cette maîtresse trompée, comme bien trop souvent. Ainsi elle continua donc à le tarabiscoter, bien décidé à lui faire regretter ses différents abus...
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Mais ne voyais-tu pas, dans mes emportements
Que mon cœur démentait ma bouche à tous moments ?
Le_comte_dutrouperdu
Faites taire cette femelle! Qu'on lui coupe la langue et qu'on l'étouffe avec.
Ainsi pouvait se résumer les quelques pensées du brigand en plein décuvage.
Du lait??? Non mais pour qui le prenait elle. Si encore il s'agissait d'une nourrice, surement se serait il volontiers régalé de son breuvage... Mais venant du pis d'une vache ou d'un quelconque ovins, très peu pour lui!
Garde ton laitage rance pour quelqu'un d'autre diablesse!
Geste agacé de la main l'invitant à déguerpir alors que le simple fait de parler lui était un effort incommensurable.
Mais la donzelle ne semblait pas vouloir s'y soumettre, revenant de plus belle à la charge, les mots commençant même à monter en règlement de comptes.
Que cherches tu la gueuse. Crois tu que tes cuisses soient les seules à mériter d'être honorées?
Au bord de l’énervement, le comte s'était extirpé de son perchoir pour se dresser devant elle, enfin aussi droit que sa forme le lui permettait, et la fusillait de son regard noir.
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(PJ masqué, incarnant son côté obscur)
Perette_la_cremiere
L'homme s'était levé face à elle et aurait pu faire pitié si elle n'avait été en colère à présent.
L'alcool lui coulait en sueur sur le visage et déformait encore les traits de sa figure rougeaude.
Pour sûr, le soiffard n'aurait pu séduire personne à cet instant...
Mes cuisses, mes cuisses, tu sais ce qu'elle te disent mes cuisses???
La jeunette s'était vexée et dans l'emportement, s'était mise a frapper le torse du macho avec ses points.
Tu pourras toujours te la coller sur l'oreille, quand au coin du feu, tu n'auras plus qu'elles pour te divertir...
Pérette retenait ses larmes. Pleurer aurait été lui faire trop d'honneur et trahir les sentiments qu'elle pouvait ressentir pour lui.
Tu...tu... tu es un porc, te plaisant à te rouler dans la fange...
Je te HAISSSS!!!!!!
Demi tour sur ses talons, bras en croix sous sa poitrine et tronche de six pieds de long, la pauvrette s'était tournée pour bouder, réflexe primitif chez la femme blessée...
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Mais ne voyais-tu pas, dans mes emportements
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Le_comte_dutrouperdu
le comte soupira, conscient d'avoir été trop loin avec la brunette.
S'il n'avait plus éprouver de sentiment depuis belle lurette, mis à part du désir pour assouvir ses pulsions bestiales, il appréciait tout de même cette compagne d'infortune.
Elle, au moins, le supportait et lui avait toujours passé ses escapades...
Bien plus fort que la mignonne, ses coups sur lui n'avaient eu d'autres incidences, que de lui remettre légèrement les idées en place.
Jeux de mains, jeu de vilains et finissent bien souvent coquins... Instinctivement devant ce derrière qui se présentait, l'homme riant, y claqua la main en guise de fessée bien mérité pour l'avoir tourmenté.
Qui veut aller loin doit ménager sa monture... ainsi, il s'était radouci, venant se coller dans son dos pour l'enlacer.
T'énerve pas comme ça Pérette...
Tu sais bien que tout cela est plus fort que moi
lui glissa t il au creux de l'oreille, ses mains ne se contentant pas de rester bien sagement sur ses bras...
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Perette_la_cremiere
Surprise, la main correctionnelle l'avait fait sursauter.
Mais quel culot avait il d'inverser ainsi les rôles.
Ses bras autour d'elle à présent, le chaton voulait faire le dos rond...
La drôlesse avait bien essayé de se dégager, mais son étreinte, si musclée et si douce en même temps, l'en avait bien vite dissuadé.
Elle allait encore lui céder, elle le savait. Et même son haleine, pourtant si chargée, ne pourrait rien y changer à présent qu'il la chérissait. C'est t'y pas beau l'amour?
Restant silencieuse comme pour essayer de retarder au maximum sa faiblesse, elle tentait de lui résister, faisant mine de faire encore la tête. Mais ses mains vicieuses, parcourant sa poitrine, déclenchaient en elle sa passion, pour lui qui savait si bien l'enflammer.
Elle était sienne, quoiqu'il puisse arriver...
Sans bien le vouloir, ses doigts avaient été se mêler au siens et ses hanches commençaient à chalouper, la frottant à lui... Tout son corps semblait l'appeler, sa respiration s'emballant, bien loin à présent, de leur dispute passée...
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Le_comte_dutrouperdu
Comme bon nombre de querelles d'amoureux, celle ci allait finir au lit!
J'entend déjà ces féministes convaincues crier au scandale, hurler qu'aucune femme ne devrait être traitée de la sorte... mais, mesdames, que votre chair est faible et que ne seriez vous pas prête à faire pour les faveurs de votre homme...
Encore une fois, le mâle dans toute sa splendeur l'avait dominé, la marquant au fer rouge de son empreinte malfaisante.
Sous ses doigts dégoulinants de ses charmes, la jeunette n'était plus qu'un jouet, éprise du maraud et prête à se donner, troquant volontiers son âme au diable, s'il lui permettait de le garder.
Tendrement, comme il savait aussi le faire, le comte avait entraîné la crémière à l'écart du campement, leurs autres compagnons n'ayant pas besoin d'assister à ce qui allait suivre...
Voila, l'histoire s’arrêtera ici, laissant à votre imagination tout loisir d'écrire la suite.
Et pour moral de tout ceci, je ne soulèverai qu'une seule petite question :
Connaissez vous plus doux moyens pour chasser une migraine?
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