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(RP) quand fleurissent les vignes, récit d'une renaissance

Williamss
Une douce fraîcheur l'envahissait lentement au travers du néant. La mort n'était donc pas si désagréable que ça...
Puis rapidement, les douleurs se réveillèrent. C'était donc en enfer qu'il avait eu sa place, sans grande surprise.
Quelques instant de plus et ses esprits s'éclaircissaient, abandonnant son coma pour un dur retour à la réalité. Serait il possible que... Mais oui, il n'avait pas encore péri!
Certes il lui était possible de sentir toutes ses côtes, certainement cassées pour certaines, et son bras le lançait d'un mal de chien, mais il était en vie...

Ouvrant un œil, Williamss aperçut face à lui un de ses bourreaux occupé à lui verser une gourde sur la tête.
Ne pouvant bouger, ni tenter quoi que ce soit, il se contenta d'observer sans un mot.
On l'avait ligoté et comme si ça ne suffisait pas pour l'humilier, dans le plus simple apparat...
Passez celui qu'il avait aperçu immédiatement, les trois autres étaient eux aussi encore là. Deux s'essayaient déjà avec ses vêtements, tandis que le troisième, celui qu'il avait réussi à empaler, se tenait assis, une bouteille à la main. La sueur lui coulait sur le visage et sa mine blême contrastait avec la rougeur du bandage qui lui entouré le ventre. Ayant passé suffisamment de temps sur les bancs de l'université pour avoir développer quelques connaissance en médecine, Gilly n'avait pas besoin de l’ausculter pour savoir qu'il était mourant.


Et joe, s'réveil le bonhomme
le petit voulu se lever mais ne pu y arriver.

Aide moi averrell, j'veux causer à c'fils de chien
Aidé du plus grand, il se planta devant will, regard méchant.

Ça fanfaronne moins d'un coup. Tu vas m'dire ou qu'ta planqué tes affaires. Pas possible qu'un col blanc comme toi voyage avec si peu...

Williamss le fixa calmement et ne disant toujours rien. Une calotte du revers de la main lui fit tourner la tête.

tu vas parler bâtard ou j'te les coupe.
Will pouvait sentir le froid de la lame sur ses bijoux de famille, l'homme ayant ajouté le geste à la menace.
les supplier de l'épargner aurait sûrement était peine perdu et leur faire trop honneur. Le regardant de nouveau, le prisonnier se décida à lui répondre


Tue moi petit homme et qu'on en finisse. Tu n'auras rien de moi et je t'ai déjà emporté dans la tombe...

Si y'a qu'ça pour te faire plaisir!
Joe avait armé son poignard, prêt à porter le coup fatal quand un de ses frère l'interrompit.

Joe, joe, j'crois qu'on vient par ici!
Regarde, on voit des torches s'approcher au loin.


En effet, sortant de la pénombre, il était possible d'apercevoir plusieurs flambeaux semblant se diriger à vive allure vers eux.

L'vioc a dû donner l'alerte, suis sûr que c'est la garde. faut qu'on file.

Crève, espèce de chafouin puant, hurla le gredin, bien décidé à exécuter l'homme à sa merci. Mais sa propre blessure l'en empêcha, pris d'une soudaine quinte de toux sanguinolente, il manqua de s'écrouler.

vite vite faut y aller les gars, plions tout et tirons nous

Ramassant tout autour d'eux, y compris leur petit frère mal en point, les frères Dalton mirent les bouts bien vite, se fondant rapidement dans l'obscurité comme ils étaient venu...
Williamss relâcha un soupir. C'était pas passé loin...
Tout son corps endolori, il laissa la souffrance l'emporter et reperdit connaissance.

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Les petits voleurs sont pendus, les grands sont salués.
Alice.....
Alice ayant entendu les appels au secours d'un homme, elle regarda ce qu'il se passait, voyant l'Homme s'écrouler, elle accourut afin de l'aider

Monsieur, tout va bien ? Que se passe t il ?

Elle avait sur elle une gourde remplie d'eau, et le fit boire un peu, lui en mettant aussi sur le visage
Gustave_le_soiffard
(Silence on tourne/ flash-back du vieux, première/ Action)

Le vieux se remettait doucement de sa course folle, son sang commençant à quitter sa tête pour redescendre dans ses pieds, quand une galinette cendrée, alertée par ses cris, s'approcha de lui. S'il avait encore eu l'age de chasser, à coup sûr, il aurait bien joué du fusil...
La mignonne était charmante et serviable, courtement vêtue dans ses haillons, mais l'heure n'était pas aux galanteries!

Acceptant l'eau qu'elle lui offrait sans réfléchir, il retint un haut le coeur... Beurkk, depuis le temps qu'il n'en avait pas bu, le saoulin en avait oublié l'atroce goût.


Merci ma bonne
Eut il quand même la politesse de répondre entre deux essoufflements.

Cherchant plus de l'aide que de la pitié, Gustave bloqua la main de la jeune fille en train de l'éponger.
A la regarder, la blondinette était toute frêle. Bien trop en tout cas pour pouvoir être d'utilité à messire Williamss affrontant ces types, épais au moins trois fois comme elle.
Mais ses gambettes avaient l'air bien faites et ses poumons suffisamment développés pour lui permettre de courir jusqu'au poste de garde et alerter la milice, lui n'ayant plus la force d'aller plus loin.
De plus, une jeune fille en détresse serait sûrement bien plus à même pour trouver galants hommes forts, prêts à voler à sa rescousse, qu'un vieux soiffard comme lui, qu'on penserait à coup sûr en plein délire...


dam'zelle aidez moi j'vous en supplie
Mon maître et là bas, d'l'autre côté d'que butte.
Heureusement pour elle et Williamss, l'homme indiquait la direction d'une main
L'est au prise avec des brigands.
Prev'nez la garde qu'ils y aillent vite.
Pourra pas t'nir longtemps...

Enchaîna t il, chaque phrase coupée d'un halètement.
Alice.....
Alice écouta le monsieur, et s'horrifia au nom brigand,

D'accord, je vais les chercher !

Elle courut vers la caserne pour aller chercher les soldats, en deux minutes elle leur avait expliqué, et ils mirent en route dans la direction qu'elle leur indiquait.

Elle retourna ensuite auprès du sir
Ne vous inquiétez pas, ils vont l'aider. Je vais vous aider à vous relever, ma maison est juste là, vous y serez mieux que par terre

Elle l'aida à se relever
Gustave_le_soiffard
Loin d'être gâteux, le vieux n'en perdit pas une miette quand elle se pencha pour l'aider
Les yeux rivés dans son décolleté il sentit sa vigueur lui revenir. Et oui, en plus d'être un soiffard, Gustave était aussi un gros vicelard...


C'serait avec joie qu'j'découvrirai votre intérieur, mignonnette, mais l'sort de mon m'ssire Williamss m'préoccupe trop pour que j'puisse y être tout à mon aise
Aidez plutôt que vieillard que j'suis à rejoindre la sortie du village
j'y'attendra l'retour d'la patrouille et j'espère avec eux d'mon brave saint et sauf.


L'ancêtre s'était accroché à la jeunette comme une mouche sur un goret. En le regardant de près, on aurait pu distinguer un filet de bave lui suintant au coin de la bouche...
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Pour que le vin fasse du bien aux femmes, il faut que ce soient les hommes qui le boivent.
Alice.....
Alice lui sourit

Oh c'est sir Williams ? C'est sa cape que je porte sur les épaules. Je comprend allons l'attendre là bas.

Alice sourit, faisant style qu'elle ne le voyait pas la reluquer et l'emmena a la sortie du village pour attendre Will et les gardes
gustave_le_soiffard, incarné par Williamss
Campé en sortie de Sémur, le vieux scrutait l'obscurité inquiet, mais n'oubliant pas régulièrement de lorgner sur sa béquille, se redonnant ainsi du baume au coeur.

Les voila!
S'écria t il soudain, distinguant une lance de cavaliers émerger de la nuit.
Le détachement s'approcha rapidement.
Cherchant désespérément à apercevoir Williamss à leur côté, notre soiffard en oublia la petite qu'il lâcha et s'avança à leur avance. L'homme se décomposa ne le voyant pas à première vu.

Serait il possible qu'ils soient arrivé trop tard?

Mon bon Williamss... sa gorge se serait et les larmes commençaient à lui monter.

Se mêlant aux bêtes sans se soucier de se faire renverser, Gustave perdait petit à petit tout espoir, quand soudain, son regard s’arrêta sur la dernière monture et son jockey. Derrière lui l'homme transportait un bien drôle de paquet...
Le serviteur n'en cru pas ses yeux... n'ayant pourtant pas l'impression d'être aussi rond qu'à l'accoutumé pour cette heure, il cru tout de même être en proie aux hallucinations.
C'était bien une croupe qu'il apercevait, mais en aucun cas celle d'un cheval...
Chargé en sac à patate, son maître restait immobile,fessier à l'air, dépourvu de tout honneur.


Nous avons trouvé celui ci ligoté à un arbre, c'est bien l'homme que vous recherchiez? annonça un garde en voyant le vieux se précipiter.
Il s'est fait passer à tabac et bien qu'en sale état, il semble encore vivant.
Ramenez le donc chez lui et soignez le.


Déchargeant le colis avec précaution, Gustave ne savait quoi dire devant la condition de son sauveur, car sans son intervention un peu plus tôt au feu de camp, sûrement serait il mort à cette heure...
Alice.....
Alice attendait, le cœur lourd, voyant le visage du serviteur lorgner la forêt. Elle avait peur, peur pour Sir Williams qu'elle avait rencontré un peu plus tôt en taverne. Serait-ce la fin ? Non elle ne pouvais penser de choses pareils et cacher son inquiétude, regardant en attendant que les gardes reviennent. Elle souriait de temps en temps au serviteur, cachant ses doutes et ses angoisses comme elle l'avais toujours fait. Quand elle vit les gardes arriver, L'homme partit à leur rencontre cherchant désespéramment. Elle ne savait que faire, attendre était la meilleur des choses, elle chercha, elle aussi, de loin, Williams, le coeur lourd, elle serrait le poing voyant l'homme sur le point de verser une larme. Elle savait que trop bien ce que c'était de perdre un être cher. Elle attendait désespéramment. Et puis, il était là, certe bien amauché.

Nous avons trouvé celui ci ligoté à un arbre, c'est bien l'homme que vous recherchiez? annonça un garde en voyant le vieux se précipiter.
Il s'est fait passer à tabac et bien qu'en sale état, il semble encore vivant.
Ramenez le donc chez lui et soignez le.


En entendant ces mots, elle poussa un léger soupire de soulagement, elle s'approcha enfin et posa sa main sur l'épaule du serviteur, affichant un léger sourire. Elle se tourna vers lui :

Je pourrais vous aider à vous en occuper si vous le voulez. Le temps qu'il aille mieux, ma mère m'a appris à soigner et je pourrais rester à son chevet.

Elle lui addressa un sourire plein de tendresse. Elle ne voulait pas le laisser se débrouiller tout seul, comprenant tout ce qu'il aurait à faire en attendant le rétablissement de Williams. Elle regardait Williams.
Williamss
Ce ne fût que le lendemain matin que Williamss rouvrit les yeux, avec pour dernier souvenir celui de son arbre où il avait été ficelé.
Pourtant, il se trouvait belle et bien dans son lit confortable et douillé. Aurait il rêvé tout ça? Ses douleurs se rappelant immédiatement à lui, lui prouvèrent que non.
Comment avait il bien pu finir ici, il l'ignorait, mais on avait dû le trouver pour le ramener. Gustave certainement... brave vieux, que serait il sans lui?
Cherchant l'homme autour de lui, il ne mit pas longtemps à s'apercevoir que bouger lui était difficile. impossible même de se redresser seul, son abdomen le faisant atrocement souffrir.
Aucun signe de l'homme aux alentours. Sa chambre semblait commune à ses habitudes, une seule exception, et pas des moindre, retenant son attention.

Là, au pied de sa couche, une chevelure blonde reposée sur deux bras pliés entre eux, faisait office de couvre lit...
Au vu de la tignasse, cela ne pouvait être qu'une femme. Des lustres qu'il n'en avait pas reçu chez lui, alors encore bien moins sur son lit!
Qui cela pouvait il bien être et que faisait elle ici?
Trop de questions sans réponses, la cafetière commençait déjà à lui chauffer. S'il avait l'habitude des réveils difficiles, n'étant pas toujours du matin, et bien là, c'était le pompon.

Gustave
Appela t il doucement, le son de sa voix trahissant ses interrogations. Mais le serviteur n'apparu point, certainement occupé plus loin à je ne sais quelles bricoles....
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Les petits voleurs sont pendus, les grands sont salués.
Williamss
La donzelle ayant fini par relever la tête, certainement réveillée par un Williamss agité, il l'avait reconnu comme la jeune paysanne à qui il avait offert sa cape pour se couvrir.
Gustave lui apportant son petit déjeuné lui avait ensuite expliqué comment elle l'avait aidé, prévenant d'abord les secours, puis à son chevet à panser ses plaies et son corps meurtri.
Épuisée, elle s'était endormi sur place et le vieux n'avait pas eu le coeur de la réveiller, se disant qu'un peu de jeunesse manquait bien à cette maison...

Pour tout ça, Gilly n'avait pas manqué de la remercier, lui proposant même quelques écus, qu'elle refusa en tout bien tout honneur.

les jours qui suivirent, la charmante continua à lui rendre visite, aidant même le vieux pour s'occuper des lieux et du pacha, difficile à maintenir au lit...

Au bout d'une semaine, le temps, couplé d'un régime sur-protéiné, le maître des lieux avait fini par reprendre la forme et avec elle le chemin des tavernes.
Là bas, il avait continué à fréquenter la blondinette, rencontrant même ses amis et bien d'autres encore.
La vie reprenait son cour et tout semblait aller pour le mieux dans le meilleur des mondes, Will s'accoquinant d'un côté avec sa bienfaitrice et découvrant de l'autre sémurois et sémuroises dont certains resteraient cher à son coeur...

Et oui, nous avons bien dit "resteraient", car bien que semblant filer des jours heureux ici bas, l'idée farfelue de reprendre la route lui trottait encore dans la tête. Trop de choses lui rappelant le passé et surtout une d'ailleurs, partir lui semblait être devenu une obligation!
tant et si bien qu'un soir de beuverie, l'homme sauta sur l'occasion, ses acolytes de comptoir énumérant chacun leurs souhaits de destinations, il leur promis dans son élan de les y conduire et de les ramener.
Ainsi venait de se former la compagnie, non pas de l'anneau, mais du goulot...
Varenne, Dieppe, Bertincourt, la tache était facile, toutes ces contrées étant dans la même direction. Mais charité bien ordonnée commençant par soi même, il commencerait par Nevers, leur faisant faire un détour à tous.

Chaque jours précédents leur voyage, les amis s'étaient réjouit de l'aventure qui les attendait. Les préparatifs touchaient à leur fin, vivres et écus mis de côté.
Pour tous, l'idée de quitter Sémur pour environ un mois semblait être une bénédiction, telle une récréation qu'il prendrait plaisir à raconter une fois de retour.
Tous, sauf un... Williamss dans son coin avait tu certaines facettes de son engagement. Certes, il tiendrait parole, accomplissant sa tache jusqu'au bout. Mais son détour par Nevers n'était pas anodin... là bas gisait son père, et sur sa tombe, il voulait une dernière fois se recueillir. Car pour lui, le voyage ne ferait que commencer. Demain serait le jour du grand départ, espérant de tout son coeur que les chemins lui feraient passer celles qui le tourmentaient...

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Les petits voleurs sont pendus, les grands sont salués.
Gustave_le_soiffard
Bien que ne faisant pas parti du voyage, Gustave avait été mis à contribution pour les préparatifs.
Williamss étant plutôt du genre insouciant, il fallait bien que quelqu'un pense à tout...
Il s'était donc occupé de charger la charrette, s'encourageant, comme à son habitude, d'un petit verre de vin entre chaque allés retours.
Consciencieux, il avait vérifier deux fois et donc bu le double par la même occasion...
La veille du départ, tout était prêt, enfin presque... Il y avait eu cette requête de dernière minute qui avait surpris le vieux.
Gustave, tu me porteras l'épée de Gilly au forgeron pour qu'il l'aiguise. Je la veux assez tranchante pour fendre une feuille de papier qui viendrait se poser dessus. Lui avait il ordonné.
L'épée de gilly, ayant appartenu au défunt Wishmerhil, Williamss ne la sortait que très peu, pour les grandes occasion, s'en servant plus d'apparat que d'arme, tellement il y tenait et s'en serait voulu de l’abîmer.

tout ceci n'avait fait que confirmer les doutes du serviteur. Cette nuit là, près de leur feu de camp, Will avait bien évoqué l'envie de reprendre la route, et dans sa bouche, le soiffard savait bien qu'il ne s'agissait pas seulement d'un vulgaire voyage pour se distraire.

L'homme avait espéré que les plaisirs de la blondinette égailleraient le coeur de son bon maître et le ferait renoncer. Mais que nini, la bougresse au contraire l'avait encouragé dans son sens.
Il lui semblait revoir son pauvre père, bien des années avant lui, le seigneur de Gilly sur Loire s'était perdu entre les bras des filles de joie, buvant plus que de raison pour oublier ses démons.
Si seulement Wish avait pu savoir, plutôt que sur son lit de mort, qu'il avait eu un fils, les choses auraient peut être pu tourner différemment pour eux deux...

C'était donc avec nostalgie et peine que le vieil homme avait fait ce qui lui avait été demandé., fulminant contre la malédiction des Gilly, visiblement tous condamnés à finir seul...

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Williamss
Le jour du départ étant venu, Williamss s'était levé à l'aube, ayant eu du mal a dormir, certainement à cause de l'excitation...
L'heure était venue
Du revers de la manche, il avait essuyé un vieux bouclier poussiéreux, afin de lui redonner un semblant de brillance avant de le passer à son bras. A sa ceinture, dans son fourreau, il avait accroché l'épée de Gilly, magnifique ouvrage, il ne pouvait pas rêver mieux comme arme pour l'accompagner.
Dernier préparatif, il avait troqué sa toque habituelle contre un heaume protégeant bien mieux sa tête.
Ainsi équipé, il était fin prêt.

N'aimant pas les adieux, il avait ensuite longuement hésité avant de se présenter en ville pour son petit déjeuné. Depuis quelques jours, il avait pris cette habitude, commençant la journée en bien charmante compagnie.
Et puis après tout, depuis le temps qu'il se mentait déjà à lui même, il n'était plus à un petit mensonge près.
La dame était là, assise à la table comme chaque matins. L'ayant aperçu par la fenêtre, il avait pris une grande inspiration, comme un acteur montant sur scène, il devait encore jouer son rôle une dernière fois, tenir bon et ne rien révéler sur son départ.
Jeu du destin, ou acte providentielle, les choses avaient pris toute autre tournure que ceux à quoi il s'attendait.
Préoccupé par l'intrusion d'une armée berrichonne, celle qu'il avait entendu surnommée par certains "le glaçon", lui avait montré toute sa froideur.
Peut être en était il mieux ainsi, lui facilitant la tache. Ne s'étant pas attardé, il partirait un peu moins a contre coeur...

Un dernier passage par son vignoble, seule fierté qui lui restait encore, il pris quelques minutes, jugeant du potentiel de la futur récolte.
La fleur était en grande partie terminée, les grains de raisin commençant à apparaître. Moins de trois mois à présent et viendrait le moment des vendanges.

Will avait donné rendez vous à ses cinq compagnons chez lui, ayant une surprise pour bien commencer ce voyage.
Le notable, pas vraiment en peine, avait vendu une bonne partie de son stock de vin et en avait profité pour équiper la compagnie de chevaux.
Au moins ça que le vieux ne boira pas, s'était il fait comme réflexion, amusé.

Après une dernière accolade chaleureuse à son soiffard, il les attendait donc sur le bord du chemin et ils viendraient, il en était sûr.

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Les petits voleurs sont pendus, les grands sont salués.
Gustave_le_soiffard
Quelques jours seulement...
Quelques jours déjà...
Quelques jours et il ne s'en remettait pas...
Quoiqu'il puisse faire ou dire, Williamss lui manquait et pour bien des raisons...

Fini de veiller l'un sur l'autre, fini leurs longues discussions, fini aussi leurs rires éthyliques... plus qu'un maître, le vieux avait perdu son ami, sa seule famille.

Sur la table du séjour, les bouteilles s'étaient accumulées. Vidées au fur et à mesure que lui se remplissait, le soiffard, n'ayant pas volé son surnom, noyait son chagrin dans l'alcool.


Reusement y a ma bouteille
avec qui j'm'entend bien
Ah ça pour elle je suis quelqu'un...

Moitié saoul, l'homme chantonnait, troublant sa solitude et brisant un silence morbide.

Asservi par ces diablesses de cristal aux atours de passion, il s'oubliait, ne se nourrissant uniquement que quand il y pensait...

Triste coup de vieux qu'il avait pris avec cette séparation. Livré à lui même, seul face à ses années et privé de se rendre utile, Gustave, visiblement,n'avait plus qu'à attendre son heure...

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Pour que le vin fasse du bien aux femmes, il faut que ce soient les hommes qui le boivent.
Wendoline
Une promesse est une promesse. Son ami Williamss parti depuis plusieurs jours maintenant donnait régulièrement de ses nouvelles ainsi que celles de ses compagnons d'aventure.

Partie malade, la jeune Alice n'aurait peut-être pas dû entreprendre un tel voyage. Mais comment raisonner la jeunesse de l'ivresse d'aventure et de nouvelles découvertes font bien souvent oublier toute prudence. Elle espérait néanmoins que sa santé s'améliorerait rapidement.

Son second mandat avait débuté, ne lui octroyant que peu, voire pas du tout de repos et de moment de détente. La seule distraction qu'elle s'autorisait consistait à s'occuper de ses enfants, de rire avec Tristan et entourer sa petite Lise de toute la douceur qui était encore en elle. Rien qu'à cette pensée, son coeur se fit plus léger.

Mais une promesse est une promesse.

Elle n'avait pas oublié, elle irait rendre visite à Gustave, l'homme de main de son ami auquel elle le savait très attaché. Plusieurs fois elle avait dû retarder mais ce lundi, après avoir terminé ses courriers et dossiers urgents de la matinée, elle s'était promis d'aller découvrir ces fameuses vignes d'où provenait le fût de vin de Bourgogne offert par Williamss pour la naissance de sa fille. Elle espérait que Gustave lui servirait de guide et ainsi le distraire quelque peu de sa monotonie.

Approchant des terres et de la demeure, elle frappa le heurtoir


Gustave ! êtes-vous là ?

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Gustave_le_soiffard
Le vieux avait eu bien du mal a se lever ce matin. Affaibli, une quinte de toux grasse avait même failli le faire rendre tripes et boyaux.
Manquerait plus que le vieux se choppe une glairette ou autres raclure... à son age, le moindre pet de travers le conduirait vite entre quatre planches.

les volets étaient resté clos, fuyant ces jours qui passaient tous plus vite que les autres sans se soucier du malheureux.
Une odeur d'écurie s'était progressivement installée dans la pièce principal où il passait le plus grand de son temps.
Assis là, l'homme regardait ennuyé la missive qu'un coursier était venu lui porter un peu plus tôt.
Il pouvait bien tourner et retourner le bout de papier dans tous les sens, notre soiffard ne savait point lire... Ayant tout de même reconnu le caché de Gilly, au moins, il savait qui lui avait écrit. Preuve que son obligé ne l'avait pas oublié, déjà, l'intention lui réchauffait le coeur.


Citation:
Mon cher Gustave

J'espère que tu pourras trouver quelqu'un pour te lire ça et que de ton côté, tout va bien.
Je profite de notre arrêt à l'abbaye du Tastevin pour prendre la plume, le silence des moines se prêtant plus à la réflexion qu'a la distraction.
Promis, je goutterai leur vin de messe pour toi, mais je crains qu'il ne soit que piquette en comparaison de ce que nous produisons.

Jusqu'ici, la compagnie du goulot a fait route sans embûche. Seul la blondinette nous a contracté une petite maladie, mais elle semble se remettre pour le mieux, cela ne devait pas être si grave que ça.
Les autres suivent bien rigoureusement, sans jamais se plaindre, la route en leur compagnie est donc agréable.

Demain, nous devrions arriver sur notre premier objectif Bertincourt. Dieppe se situant juste à côté, nous pouvons dire avoir fait quasiment la moitié du chemin.
Nous nous y reposerons quelques jours, histoire de ne pas ruiner le moral des troupes par la fatigue et je les sens impatients de pouvoir se lâcher dans une de leur beuverie.

Si l'on a coutume de dire "loin des yeux, loin du coeur" je peux aujourd'hui te dire qu'il n'en est rien...
Prends bien soin de toi mon vieil ami.
Williamss


La journée devait elle être sous le signe de bonne augure? Déjà cette lettre, bien qu'en ignorant le contenu semblait l'avoir un peu requinqué, et maintenant, v'la t'y pas qu'on tambourinait à sa porte. Une femme de surcroît au vue de la voix qui l'appelait.
Qui cela pouvait il bien être? Pour le savoir, qu'une seule solution, le vieux se leva et se dirigea vers la porte pour l'ouvrir


voila voila, j'arrive petite quinte de toux alors que la clef tournait dans la serrure.
sur le seuil, une dame se tenait devant lui, son visage familier, mais pourtant inconnu.

b'jour, j'peux quequ'chose pour vous belle enfant?

Peu au fait des affaires de la ville, le vieillard n'avait pas reconnu la mairesse
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