[Rp] De passage en Limousin, avant l'escorte Royale.

Une rumeur annonça l'arrivée prevu de longue date de l'escorte royale. Elle semblait en avance de quelques jours, mais par une ironie du sort, ou calcul de certains, elle arrivait au coeur des elections.

Celle ci certes importante, n'etait pourtant qu'un des aleas de la vie du royaume.

Il repris sa plume et commença à écrire.Il songea soudainement à Nyu..Et il aurais besoin de sa filleule

Il reçus la missive sur son Bureau.

La champagne venait de voir son chateau tomber. Pendant que la Curia s'amusait à faire de l'ingérence ou parader dans les provinces vassales, elle en oubliait sa mission premiére : proteger le Domaine royal.

Protozoaire, alliés à une poigné d'artesiens avaient donc réeussit son coup, et plus de 270 000 ecus devait l'attendre dans les caisses..

La region la plus riche de france..voila qui n'aiderais pas à rembourser les provinces parties combattre pour la couronne en bretagne.

Mais il etait sans doute plus urgent de se débarasser de deux gamines de 8 ans, que d'accomplir son rôle..privilégier le pouvoir au devoir..Il soupira.

Il se demanda combien de temps mettrait la diplomatie Limousine pour l'apprendre et imagina la réction du conseil.. qui s'empresserait d'aller demander à la curia que penser et que faire.

Il avait été averti qu'une attaque de ce type se preparait sans en connaitre la cible, et songea à ses filles en champagne..

Comme toujours, il pris a nouveau ses dispositions, ecrivant en champagne, en anjou et en artois..

[Limoges, pendant ce temps]

Trokinas ressortait du bureau de la Comtesse. Il avait discuté avec elle pendant 2 heures. Le Roy arrivait, et il était temps de préparer le Comité d'accueil. Ainsi, tout avait été planifié. La Comtesse ne pouvait pas bouger de Limoges, alors elle l'envoyait lui, en tant que Secrétaire d'Etat pour aller accueillir le Roy avec une liste de personnes.

C'était à lui de tout organiser. Cela ne lui faisait pas peur, et cela l'arrangeait. Il allait donc avoir autre chose à faire pendant la période chaude des élections. Alors, il pourrait à nouveau prendre du recul, parce ce qu'il avait vu ne l'avait pas vraiment rassuré.

Il sortait en marchant normalement. Sa canne avait été oublié à la maison, et la douleur de la cuisse gauche ne le lançait plus, bizarrement. Comme quoi l'esprit était bien supérieur au corps. Il se dirigea vers l'écurie du Chateau. Il avait fait l'acquisition d'un cheval récemment, parce qu'il ne pouvait pas faire autrement : avec sa jambe, il ne pouvait plus faire de longues distances à pied comme avant.

En rentrant, il vit son cheval, et surtout Alienaure. Elle l'avait accompagné à Limoges. Cela le réconfortait, car au moins, elle serait du voyage. Ainsi, elle pourrait le soutenir, et cela l'aiderait énormément. D'ailleurs il vit dans sa main droite sa canne. Elle y avait pensé, et c'était bien le signe qu'il attendait. Il porta machinalement sa main à sa cuisse, et la douleur revint. Il se dirigea alors vers elle, et lui sourit.

Bon, nous allons partir, mais avant nous devons réunir la troupe. Vous êtes prête.?

[Limoges...]


Ils avaient fait le voyage entre Rochechouart et Limoges en prenant leur temps. Elle avait insisté, à la façon si délicieuse qu'on les Malemort d'imposer décision,et il n'avait eu d'autre choix que d'obéir.

En arrivant à Limoges, Aliénaure avait ressenti un pincement au cœur. Et en passant devant l'imposant hostel de la maisnie, elle avait eu l'impression que son estomac se serrer. Mais elle avait pris une décision et elle ne changerait pas d'avis. Sa vie était désormais ailleurs qu'ici.
Elle avait profité de l'absence de Trokinas pour se rendre en la luxueuse demeure et y donner ordre de vider sa chambre des derniers affaires qu'elle contenait. Dans quelques jours, la petite échoppe qu'elle avait acquéri à Roche serait investi de ses effets personnels.

En rentrant, constatant que le baron n'était pas revenu de son rendez-vous comtal, elle avait pris la liberté de ranger les effets personnels du sire et avait trouvé la canne traînant sur le lit, la tête du loup d'argent la narguant de sa présence.
Elle s'était assise sur le lit, canne en mains.
Ils s'étaient rencontrés en préparant les élections. Ils avaient partagé des lors un nombre certains d'avis communs. Travailler avec lui au Conseil avait riche d'enseignements et il avait eu la patience de l'aider. Lorsqu'elle avait été blessée, il avait fait très souvent les aller-retour à pieds entre Limoges et Roche, lui apportant brioches, douceurs sucrées, pièces de viandes ou le médaillon.
Elle se leva, gardant la canne dans la main, et se dirigea vers la fenêtre. Il avait risqué beaucoup de choses pour elle, ces derniers jours, et aurait très bien pu y perdre la vie, face à Bastinguet. Et pourtant, même s'il lui avait fait remarqué que le mensonge de sa disparition les mettrait dans des situations difficiles, il ne lui en avait jamais tenu rigueur.
Il avait parlé baptême, mariage. Autant d'engagements qui lui faisaient peur. Elle s'était toujours dit qu'elle n'épouserait jamais d'homme, de crainte de souffrir comme sa mère l'avait fait et le faisant sans aucun doute encore aujourd'hui. Sans oublier que la dite mère crierait au scandale à l'idée qu'une de ses filles puissent unir ses jours avec un homme plus âgé qu'elle aussi peu de temps après leur rencontre. Quoi que... C'était cette même femme qui avait donné sa main à un être abjecte, sans même lui demandé son avis...
Soupirant, elle constata que son avenir s'annoncer compliqué, avec des décisions ardues à prendre. Et elle ne voulait blesser personne.

Ses yeux se posèrent sur une silhouette qui se dirigeait vers l'auberge. Son rendez-vous était fini. Et à voir le boitillement qu'il tentait de cacher, elle allait devoir s'occuper de ses blessures.

Souriant, la jeune fille descendit l'accueillir dans la cour.

Oserais-je vous dire que votre fierté masculine vous donne cette inconscience si typique à votre espèce? A voir où se situe, en cet instant votre main, et la petite ride qui barre votre front, je vais devoir vous obliger à monter dans votre chambre afin que j'applique le baume sur vos plaies. Sinon, avec l'effort que vous aurez à fournir à cheval, jamais vous n'arriverez au bout de cette visite. Ou bien sur la croupe de ma jument. Mais je doute que le Baron que vous êtes accepte d'être conduit par une femme, souligna-t-elle en se retenant de rire.
Une fois cela fait, nous n'aurons plus qu'à partir. Les affaires sont tous dans la salle de l'auberge, prêts à être chargés, et il me semble que nos compagnons de voyage y sont aussi.

Trokinas lut l'amusement et le sérieux en même temps sur le visage de la jeune femme. Cela le fit sourire et le mit en joie. Il prit la canne qu'elle lui tendait, et fut heureux de s'appuyer dessus pour soulager sa jambe. Il n'avait pas eu conscience de la douleur, mais maintenant, elle était bel et bien là.

Vous seriez surpris de ce que le Baron que je suis accepte de faire ou non. Cependant, bien que vous ayez raison sur le point que ma jambe ait besoin de repos, je me vois dans l'obligation de refuser. Le départ nécessite des préparatifs, et ils sont urgents. Je me reposerai ensuite. Je vous demanderai de m'emmener manger dans une taverne de Limoges, je suis sûr que vous en connaissez une bonne. Mais pour l'instant, je vais devoir aller rencontrer les gens qui vont nous accompagner. Nous commencerons par le Prévot.

Il vit alors une ombre passer sur le visage d'Alienaure.

Oui, je sais. Je vous demande de faire preuve de patience avec lui. Je sais que vous avez un passif, mais le pardon est enseigné par Aristote. Certaines choses sont difficiles à pardonner, mais laissez lui sa chance. Il est comme vous en somme, fort caractère et homme pensant avec son coeur. Et puis de toute façon, une chose est sûre : nous rencontrerons aussi votre mêre pendant ce voyage, cela devrait être plus important pour vous.

Il regarda encore le visage, et ce qu'il y lu ne lui plut pas.

Je me doute que ce voyage ne va pas être facile pour vous, vous n'avez pas de blessures physiques, mais les morales sont les pires. Croyez moi, j'en ai mon compte également. Et je suis là pour vous épauler, comme vous, vous l'êtes pour cela. Aidons nous tous les deux, vous en me forçant à me reposer, et moi en vous aidant avec vos soucis relationnels. A deux, nous serons plus forts.

[Limoges...]

Fort bien... Si elle avait échappé à devoir supporter Johane, voyager avec Mic ne lui avait point été épargné. Certes, le Prévôt ne l'avait pas blessé physiquement, comme l'avait fait l'autre mégère, mais il avait un je ne sais quoi qui avait le don de l'agacer. Que ce soit durant la campagne électorale estivale, ou bien au sein du Conseil avorté, il l'avait horripilé avec ses airs suffisants et ses "moi, je sais".

Elle ne put retenir un soupire, repoussant une mèche brune derrière l'oreille.

Bien... Si supporter une personne qui vous sort par les yeux est un des enseignements d'Aristote, alors je vais essayer. Mais je ne vous garantis pas d'être sage au point de ne rien dire! Je ne peux aller contre ma personnalité. Ni vous, ni même Lui, d'ailleurs!
Quant à ce qui est de ma mère, je vous ai promis que je serais ouverte à toute discution. Mais n'espérez pas que je vais lui tomber dans les bras comme si de rien n'était!

Une fois son côté chieuse mis de côté, elle lui sourit et passa son bras sous le sien.

Pour ce qui est de vous reposer, je n'en ai point parlé, messire. J'ai juste suggéré de vous passer un baume apaisant qui fera que la douleur sera bien moindre. mais si vous préférez devoir vous appuyer à mon bras, grand bien vous fasse, ajouta-t-elle de manière taquine. Et votre demande de secouer votre séant, en cas de refus de vous reposer,
n'est point tombée dans l'oreille d'une sourde.
Et je vous emmènerais dans la meilleure taverne de toute Limoges, une fois que tous les derniers détails du voyage seront réglés.