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[RP] La rate n'est jamais loin de la cotelette

Maud
Marioooooon!

Oui oui quand Maud donnait de la voix à Sennecey, tout juste si les murs ne tremblaient pas. Mais depuis cette foutue blessure aux joutes de Clichy..C'était pire.

'Spèce de rapiat! Pingre! Vieillard racorni!

Les injures lui montaient aux lèvres contre le "Sancte". Son petit os de rien du tout placé en haut de ses fesses si rebondies n'avait pas supporté le dur sol de la lice et Maud reportait chaque élancement contre le Prince. Normal.. Il était vieux. Ses oreilles habituées à toutes sortes d'insultes. Ne lui restait donc le plus souvent que la voix à Maud pour se faire obéir au château. Son souffre-douleur préféré: sa fidèle et loyale Marion, elle aussi aux oreilles aussi lisses que des plumes de canard pour laisser glisser les invectives de sa maitresse.

Des poulardes farcies, des terrines de lièvre.. celui que j'ai braconné pas plus tard que y a une semaine. Eh oui! Maud avait gardé cette marotte de poser des collets elle-même.
Et une pyramide de cuberdons!

En maugréant comme une dragonne, la Marion ne se le fit pas dire deux fois.. la troisième était redoutable de la part de la vicomtesse.

Ma côtelette est arrivée en Bourgogne! On s'active! On bouge! On lui prépare la plus belle chambre!

De hauts esprits ou des conteurs pensaient que le Très Haut avait créé la femme à partir de la côte d'un homme. Et en pensant à son amie, Maud pensa le contraire.

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Helene.blackney
    A présent, c'est repos et rattrapage de tout ce que je n'ai pas pu manger en suivant sa Majesté sur les routes de France. J'avais mérité du repos, malgré tout, je perdais la garde royale. C'était un véritable renoncement de ma part, cela ne me ressemblait pas. J'avais aussi cachée dans mes raisons de démission que je m'inquiétais de ma santé. Mon souffle était court, je me sentais sans discontinuité fatiguée. Je m'étais gardée de le dire sans quoi mon intendant aurait voulu me suivre. Je voulais qu'il poursuive sa propre voie et pas celle que j'avais décidé pour lui.

    Mais j'avais eu du nez pour m'arrêter en Bourgogne où mon amie la rate m'attendait. Me réfugier chez elle était ma principale idée du moment. Je verrais pour mon futur une autre fois...je repoussais car finalement mon future qu'était-il? Manger! Manger! Sennecey était devant moi, les souvenirs des joutes m'étaient douloureux encore. Mes hommes d'armes prirent les devants et amenèrent nos chevaux aux écuries. Je posais le pied à terre et je m'étirais comme un chat. Les bottes crottées, la robe poisseuse, je poussais la porte du domaine de la belle rate. Et c'est avec une voix fortement joyeuse que je proclamais:


    - C'est moiiiiiiiiiiiiiii ma rate! Qu'est-ce qu'on mange?

    Comme l'époux revenant de la guerre, je dénouais la ceinture, je posais ma dague et j'avançais l'air conquérant. Finalement, je l'avais faite la guerre, en Béarn et c'était pas une partie de plaisir. Humm ca sentait drôlement bon par ici, je me frottais le ventre. Je l'avais trouvé ma rate adorée! Beaucoup se dirait que ca sentait le vieux couple...Je venais à elle, faisant une bise sur chacune de ses joues et je lui dis avec le sourire:

    - La retraite ma chère rate, je vais pouvoir enfin me reposer, manger et ...me reposer! Tu as l'air en forme, ca sent drôlement bon dans ta maison. Mercé de m'accueillir chez toi.

    A vrai dire, je savais que Maud m'accueillait à bras ouverts. J'avais envie de rester un peu isolée du reste du monde et elle m'offrait cette possibilité. Je prenais le temps de souffler...enfin si mes poumons voulaient bien fonctionner correctement.

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Maud
Demandez à chacune des deux comment elles étaient devenues amies et vous auriez droit à un récit haut en couleurs. De la couleuvrine que Maud avait apportée au Louvre pour offrir au Roy en dot et que la Blackney, alors garde royale aurait bien aimé s'approprier. Une présentation qui s'était terminée en bagarres de taverne entre les plus hauts titrés de France.
L'amour des armes à feu les réunit et leur participation à différentes joutes fit le reste. La jeune normande , malchanceuse ces derniers temps et avec autant d'envie de gagner que Maud, lui avait promis de lui exploser la rate et Maud de lui briser les côtes si elles s'affrontaient. Une base solide pour une amitié de coeur.

Et comme elle s'y attendait, une tempête joyeuse s'abattit sur Sennecey en quelques instants. Se levant avec une grimace et un juron bien senti
" Clichy, la cliche!", elle envoya balader le coussin qui l'aidait à surmonter ses douleurs coxycales. Y en avait partout des coussins à Sennecey et partout où elle allait aussi. S'agissait quand même pas d'en transporter d'endroit en endroit.

S'inclinant un peu.. pas trop, ça la lançait
Madame la grande Ambassadrice Royale, bienvenue en Bourgogne.

Et avec un rire
Ma côtelette! Tu es ici chez toi.. Et la regardant de pied en cap après lui avoir rendu sa bise sur la joue
Que dirais-tu d'un bon bain chaud et de vêtements propres avant de t'attabler , hum? Tout est prêt pour te recevoir.

Une légère inquiétude la saisit quand même en voyant sa jeune amie presqu'essoufflée après avoir parlé..
Vas-tu bien?

Papotage party en vue entre les deux. Impatiente de tout savoir. Si la Blackney était chez elle et pas dans une des armées royales, c'est qu'il y avait un os dans le pâté.
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Helene.blackney
    Quelle flatteuse cette rate! Après tout, elle n'avait pas tord, j'étais bien LA grande ambassadrice de France. La Bourgogne, je n'en avais pas de grands souvenirs et dire que ma mère était bourguignonne. J'étais ravie de découvrir les terres bourguignonnes en sa compagnie. Elle me faisait sourire en me disant d'aller me laver et de bien m'habiller, on aurait dit moi avec mon fils. J'avais de l'humour à revendre et je répliquais:

    - Comment ça je pue?

    Associant les paroles aux actes, je sentis mes dessous de bras, toujours avec classe et élégance. J’acquiesçais de la tête et je dis:

    - En effet, je vais aller prendre un bain!

    J'essayais d'occulter la question "tu vas bien", je ne voulais pas qu'on s'inquiète pour moi. En plus, en voyant grimacer Maud qui s'inclinait, je m'inquiétais plutôt de sa santé à elle. La diplomatie était aussi l'art d'occulter les questions qui dérangeaient.

    - J'ai pleins de choses à te raconter ma rate, tu m'accompagnes au bain?

    C'est plutôt elle qui me guida jusqu'à une salle d'eau. Elle avait déjà tout prévu à ma venue et sa meschine Marion était en train de verser de l'eau fumante dans le baquet en bois. J'étais très attendue sur les terres de la vicomtesse. Le bain m'attirait, je commençais à enlever mon attirail d'aventurière.
    La dague, je l'avais déjà posé, l'épée aussi, je débutais par défaire les lacets du devant de ma robe jusqu'à qu'elle tombe à mes pieds. En chaisne (qui, je le précise n'était pas plus blanc que blanc), je tirais dessus pour l'enlever également. A poil la côtelette! C'est vrai, je pue légèrement la fumée.

    Je venais au baquet, plongeant ma main pour savoir si c'était à point pour me rôtir. Parfait!
    Je m'immergeais dedans avec un soupire de plaisir. Je dénouais ma natte laissant libre ma tignasse blonde, il y avait bien longtemps que je n'avais pas pris soin de mes cheveux me dis-je en les touchant. Je dis avec un grand sourire à Maud:


    - Tu as de la paille de fer pour me récurer le dos?

    Mes joues étaient rosies par la vapeur de l'eau, j'ajoutais:

    - Et une bonne dose d'eau de rose aussi!

    La garde royale ne m'avait pas permise de prendre soin de moi, en plus des joutes qui avait fait ses dégâts sur ma peau. Les bleus, les cicatrices me rendaient peu jolie à contempler. Je respirais doucement, cette sensation d'étouffement me reprenait.

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Maud
Et en riant tout en la prenant par le bras pour la mener à la salle d'eau.

Ah mais oui tu pues! Je pense bien que la moindre goutte d'eau frémirait en pensant au boulot à faire.

Et Maud de renifler son amie pour l'accompagner derechef. Un petit bijou cette salle d'eau. Un grand baquet.. Une cheminée où le feu brûlait été comme hiver.
Des piles de linge blanc bien plié. Sur une étagère , des flacons de senteurs et une énorme cruche remplie de saponifères sèches.

Maud en prit une poignée, prête à être jetée dans l'eau du bain. Marion, la fée dragon avait tout préparé et deux grands brocs de cuivre d'eau chaude attendaient tranquillement de servir près du feu.

Elle se retourna pour voir son amie à poil..

Mwoui.. eh bien, je vois que tu es presque aussi couturée que moi toi.. Un vilain bleu auréolait le torse de Hélène.

Et avec un sourire..

De la paille de fer ma cotelette et tu n'aurais plus un seul morceau de gras... J'ai bien mieux.

Dans un coin et comme chaque jour, Marion déposait l'indispensable à ses ablutions

De la paille fraîche.. je vais t'étriller et te bouchonner comme un étalon. Et puis après si tu veux.. je peux aussi te fesser aux orties fraîches.. La dernière en boutade.

Voyant son amie plonger avec ravissement dans l'eau chaude.

Raconte-moi tout! Par le menu. Et dis-moi comment Clichy t'a laissée partir pour venir chez moi.

Parce que ça rigolait pas dans la Garde Royale, Maud le savait bien. On gardait le Roy, on suivait les ordres. et on ne bougeait pas le petit doigt sans autorisation du capitaine.

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Helene.blackney
    Elle aussi avait remarqué que le bleu était à la mode! Je le portais merveilleusement bien. La couleur allait bien avec ma chevelure blonde. Des orties fraîches? Mais les orties ca piquent pas un peu? Je le regardais avec un grand air naïf de blonde, faisant même la bouche en cul de poule. Je rebondissais avec une œillade charmeuse et d'une voix sensuelle, je dis:

    - Tu veux me fesser? Petite coquine!

    Je plongeais ma tignasse dans l'eau pour en ressortir aussitôt. Je demandais avec les yeux du chaton battu:

    - Tu me frottes les cheveux ma rate s'il te plaît?

    Je devais tout lui raconter...par où commencer? Ben par le commencement, je dis avec une franchise certaine:

    - Le prince de Clichy il est quand même sacrément beau pour un vieux. C'est indéniable! Tu sais ce qu'il m'a dit avant de partir? Je cite: j'espère que vous laisserez vostre culotte. On retient quoi de moi, qui ait protégé le roi depuis son couronnement et même avant qui ait protégé le roi Nicolas, laissez vostre culotte...Je suis légèrement agacée, mais cela donne le niveau actuel. Je m'accrochais au fait que j'étais un grand officier qui avait coeur d'être avec lui, je me berçais de douces illusions ma rate.

    Ca gratte dans le dos, je me courbaturais pour gratter le point sensible. J'avais terriblement mal lorsque je respirais...je soufflais à nouveau doucement pour me calmer.

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Maud
Hélène!
Croisant les bras offusquée.Enfin un peu..pas trop non plus..

Tu devrais avoir honte! Et trembler à l'idée d'être fessée aux orties! Je peux te dire que le Commissaire aux mines, c'est tout juste si il en fait pas dans ses braies!

Et le meilleur était à venir .. Observant la coulée blonde.. entrer et sortir. Avec un regard à faire fondre .

Te laver ta tignasse mais avec plaisir! Ca lui plaisait Maud de retrouver tout ce naturel de quand elle était jeune et où sans pudeur, une fois par mois.. eh oui, c'était une fois par mois à l'époque, sa mère la plongeait dans un bain pour la décrasser.

Tu n'as pas de poux au moins?

Prenant une poignée de saponifères, elle s'attela donc à nettoyer la longue chevelure blonde de son amie.. Sauf que le récit sur Clichy la rendit.. comment dirait-on.. Un peu brusque ?

Alors comme ça , il en avait à ta culotte.. S'pèce de vieux lubrique!

Scrountch .. scrountch énergique..

Tous pareils ces racornis!

Scratch.. scratch dans la nuque.

Ca me fait penser à Guillaume de Jeneffe

Scritch scritch au dessus des oreilles.

Ils n'ont plus que ça pour que leur virilité se réveille un petit coup! Moi, je te dis qu'il va te regretter. Et le Roy aussi tiens!

Et plein de mousse qui enveloppe la chevelure de son amie.. et comme .. et comme..inquiète..

Ma cotelette tu respires mal.. je l'entends.. ça siffle..


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Helene.blackney
    Oh non, je n'avais pas honte. Ce n'était pas tendancieux, juste un amusement entre moi et Maud. Si je n'avais pas aimé autant les hommes, je l'aurais épousé sans nul doute. Elle aurait été une épouse parfaite, me mitonnant des petits plats alors que je rentrais de missions et me lavant ma chevelure blonde...sauf que là elle me décapait le crâne!

    - C'est sur que si tu frottes aussi fort, les poux vont vite déguerpir!

    Lubrique...je ne le savais pas si il l'était surement que ses maîtresses le sauraient. La mousse commençait à dégouliner sur mon visage, je frottais mes yeux.

    - Je ne crois pas qu'ils me regrettent ma rate, se serait me donner de l'importance. Si j'en avais de l'importance, j'aurais eu un mot gentil de la part de sa Majesté ou de son capitaine et...ce ne fut pas le cas. Je ne demandais pas de la reconnaissance, jamais, juste un mot gentil.

    J'en demandais peut être trop à des personnes qui n'avaient que faire d'une personne supplémentaire ou de moins dans leur garde. J'eus un silence alors qu'elle me frottait la tête avec vigueur, ainsi, je sifflais. Elle avait vu juste, il y avait bien un problème.

    - Depuis mes chutes en joutes, j'ai de difficultés à respirer. J'ai atrocement mal parfois et je me sens étouffer...c'est peut être que passager le temps que mes côtes se remettent des coups que j'ai pris. Ne t'inquiètes pas

    Je plongeais la tête sous l'eau pour enlever l'ensemble de la mousse qui recouvrait ma tignasse. Faisant surface, je dis pour changer rapidement de sujet:

    - J'ai faim et si on allait manger?

    Je me levais du baquet pour demander un linge et m'essuyer soigneusement. Appuyée, je sortis formant une petite flaque autour de mes pieds. Une chemise et une robe avaient été porté de mes propres affaires.

    - Ma rate, veux tu bien m'aider à revêtir la chemise?

    J'avais assez mal pour ne plus arriver à m'habiller seule, chaque contorsion, mouvement des bras m'arrachait un "aïe".

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Maud
Une soeur de coeur parce que Maud en avait une autre mais qu'elle ne voyait plus et depuis longtemps déjà. Elle n'avait pas oublié la délicatesse et la gentillesse de son amie aux joutes de Clichy et comme si ce souvenir devait se rappeler d'une autre manière , elle grimaça de nouveau en faisant un pas trop brusque " Foutre Dieu de Clichy"

Elle sourit à la réflexion de son amie
Ah la gentillesse.. Une denrée rare ma cotelette et parfois, les personnes ont une drôle de manière de l'exprimer ou tout simplement pas le temps.

La voyant se lever du baquet
Pas de bouchonnage à la paille fraîche alors? Tu vas le regretter.. c'est moi qui te le dis.

Et de l'aider à enfiler une chemise propre.
Une des miennes, elle devrait t'aller.. et j'appelle un medicastre. Dans le genre ton qui ne souffre pas de refus..Faudrait voir à bander ton torse ou voir si une de tes côtes n'a rien percé. Nous mangerons dans mon bureau. Parce que la grande salle, je n'y mets jamais les pieds quand je suis seule.. Je prends mes repas dans les cuisines ou dans ma pièce de travail.; Et faudrait que tu me parles un peu plus du Duc d'Aumale Tiens..
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Helene.guerande


    Pourquoi voulait-elle me bouchonner avec de la paille? Elle avait vraiment de drôle d'idées la rate chérie. La gentillesse serait ma perte. J'en étais quasiment certaine. Les femmes gentilles se font avoir. Je ne pouvais renier ma personnalité, ainsi j'étais accomplie. Une chemise propre et une robe par dessus, j'étais à présent prête à manger! Enfin...Avec le sourire et bombant le torse, je dis:

    - Je suis propre allons nous enfin manger!

    J'avais même les ongles tout blancs! Je pouvais les salir convenablement avec du pâté en croûte et des poulardes et...pleins d'autres succulents mets. Je suivais Maud dans sa demeure. Elle ne mangeait pas dans le logis mais dans son office. Étrange. Je ne posais pas d'autres questions, ne souhaitant pas la perturber. Le fait que j'allais voir un médecin n'était pas tombée dans l'oreille d'une sourde.

    - Un médecin dis-tu? Mais pourquoi faire? Je suis juste fatiguée...

    J'entrais dans la pièce, il y avait une petite table en bois avec des céramiques posés dessus.

    - J'ai droit à du Bourgogne je suppose. Je m'en accommoderais dans ce cas, chez les bourguignons on fait comme chez...les bourguignons. Que veux-tu savoir sur le duc d'Aumale ma belle rate?
--Maud.


Et après on dira que Maud est têtue. Mais cette normande là, je vous dis, elle aune idée en tête et elle ne lâche pas d'une dent.

Maud céda devant l'appétit de Hélène. Après tout, elle était son hôte et elle l'hôtesse.
La précédant dans son bureau qu'elle affectionnait particulièrement. La pièce était claire, orientée au Sud dans une des tours. Lui indiquant un fauteuil pour qu'elle s'installe confortablement, elle alla en face pour poser son cul endolori sur un coussin bien moelleux disposé sur son siège à elle..

Tu as raison. Mangeons d'abord et si tes côtes craquent d'avoir trop mangé et bu, nous appellerons le medicastre.

Sers-toi! Poularde farcie aux foies de volaille, fèves revenues dans le jus de cuisson, terrine du lièvre que j'ai braconné moi même et pain pour saucer le tout. On passera au gros manger après.

Bah oui.. juste pour se mettre en appétit.
Et détachant elle-même une cuisse du volatile bien tendre..

Le duc D'Aumale.. Mordant à pleines dents dans la chair. T'as déjà couché avec?
Helene.guerande


    C'est possible que les côtes craquent si le ventre est trop rempli? Elle me mettait le doute la rate, parfois, j'avais quelques réflexions de blonde. Après tout, le grand médecin dans la famille, ce n'était pas moi mais ma mère! Elle aurait su me dire si Maud me disait des bêtises.
    L'annonce des mets présentés me donnait vraiment très faim, mon ventre en gronda de plaisir. Je piochais un peu de tout, formant une assiette bien garnie. Je plongeais ma cuillère et je pris une bonne bouchée. Le soupir de plaisir ne se fit pas attendre.
    Et alors que je ne pensais qu'à me remplir la panse, Maud me fit étouffer par sa question impromptue. Je la regardais avec un grand sourire aux lèvres.


    - Didon toi, tu n'y vas pas par quatre chemin. J'ai couché avec lui oui mais il y a des mois lorsque nous étions fiancés. Il est partit cinq mois...depuis plus rien, aucune activité dans mon lit. C'est difficile qu'il revienne, je suis si tentée.
    Toutefois, je sais que me précipiter serait encore une grosse erreur. Je me suis précipitée pour me marier jeune et je le regrette profondément. Je me suis précipitée dans les bras d'hommes qui m'ont fait énormément de mal.


    J'étais avec mon amie, qui était une femme, peut être comprenait-elle. Je plantais mon couteau dans le morceau de viande et je dis:

    - Mais bon sang ma rate, j'ai vraiment envie de faire l'amour avec lui!!!
--Maud.


Des histoires de femmes.. et blessées à entendre son amie. Un pilon bien en main, elle l'agita presque

Que des ennuis je te dis.. Tout ça pour 5 minutes à compter les mouches au plafond le temps que Môsieur ait fini de te besogner.

Bon, c'était pas tout à fait vrai non plus. Maud avait eu un amant passionné de deux jours qui avaient compté en mois.

Et faut en plus recommencer si t'es pas engrossée! Parce que un héritier, il en faut au moins un.

Là, elle éclaboussait presque la table de la sauce du pilon.

Quand je pense à Angelyque.. Elle en a fait des enfants.. C'est simple.. j'ai toujours eu l'impression qu'il suffisait qu'un homme la regarde pour qu'elle soit grosse.

Mordant un bon coup et après avoir dégluti.. et zut, un morceau de chair coincé entre les dents, c'était l'ennui de la chair de volaille, elle soupira un bon coup et attendrie par les confidences.

Te faire du mal à toi ma côtelette.. C'est une honte.. Faudrait bien les châtier ceux-là. Les.. enfin tu vois..

Elle serait bien partie pour toute une litanie de tortures et s'arrêta net pour partir d'un grand fou rire.
Je vois.. Il était si bien que ça? Et puis, y a des remèdes pour pas que tu sois enflée.

Et détachée
Tu comptes l'épouser cette fois-ci?
Helene.guerande


    Je la regardais la bouche en cul de poule, c'était le moment des confidences intimes autour d'une bonne nourriture. Est-ce qu'une fois j'avais regarder le plafond? Affirmatif. La toute première fois et peut être la deuxième aussi où j'attendais que cela passe rapidement. Je répliquais avec soulagement:

    - Dieu merci, j'ai déjà un héritier!

    Je pensais à la réflexion de Maud sur la duchesse. J'avais essayé de faire la diplomate avec son mari et je me l'étais pris en plein dans la tête, comme une bombarde.

    - Tous disent qu'elle a la plus belle paire de seins du Royaume, c'est peut être ça qui te donne cette impression

    C'est vrai qu'elle avait de beaux nichons. Je comprenais que les hommes la regardent. Pendant qu'on parlait, Maud mangeait.

    - De quels remèdes tu parles?

    Je pris un morceau de pain pour saucer et je faillis encore m'étouffer à la réflexion de ma rate. L'épouser, telle est la question...J'avais du mal à me projeter dans cet avenir.

    - Déjà, il ne m'a pas demandé en mariage. Après, tu sais...le mariage me donne des frissons. Je ne sais pas si j'accepterais, je ne me sens pas prête à revivre ça. Mon seul et unique mariage a été une véritable catastrophe. Le mariage n'est-il pas synonyme de la mort de la passion?

    L'idée de se lier à une personne à jamais me faisait si peur. Est-ce que je pouvais en être capable? Dans ce cas là, je pris du pain et de la terrine, ne jamais se tourmenter sans avoir la panse remplie.
--Maud.


Le moment préféré de Maud arrivait. Tout en ponctuant le discours de son amie d'un "tant mieux" suivi de " les mamelles du royaume disait Feu Eusaias" Maud commença à lécher consciencieusement ses doigts un à un.

La question sur les remèdes la cueillit alors qu'elle en était à l'annulaire. On ne fait pas assez attention à ce doigt là.. a part pour y glisser un anneau.. Et il n'y en avait plus. depuis bien longtemps. Elle ne se souvenait même plus de ce qu'elle en avait fait..

N'empêche que , même en prenant un pilon délicatement entre le pouce et la poigne, eh bien.. ça dégouline. Et là, elle arrêta d'un coup de langue la course folle d'une goutte de sauce de son annulaire vers le dessus de sa main.

Des herbes, ma cotelette. Parait que c'est amer, infect à boire et que seules des vieilles rebouteuses savent encore où les trouver. Enfin.. c'est ce que ma mère m'avait raconté. Et puis, elles sont des tombes elles. Maintenant, tu as des médecins ... Mais.. et se penchant alors que personne ne pouvait entendre ce qu'elles se racontaient: Va pas leur demander, je sais pas si Rome apprécie..

Et pour faire passer l'idée même de la potentielle amertume d'une potion, Maud saisit le carafon de vin rouge.

Bois donc . C'est du Gevrey Chambertin.. Ca vient pas de mes vignes. Mais c'est du tout bon!

Qu'il est doux le son du glouglou dans un verre.. Et réjouie de partager un si bon moment avec la normande, la dernière remarque lui arracha une mini grimace.

Faut pas me demander ce que je pense du mariage ma côtelette, le vin tournerait vinaigre dans ton verre. On va pas gâcher un si bon vin..Mais... Et buvant un gorgeon..

Il est peut-être bien ton soupirant.. Elle est comment sa mère?

Grande et importante question.
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