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[RP] La rate n'est jamais loin de la cotelette

Cassian_bc
Et, alors que ça bavassait sévère à l'intérieur, à l'extérieur, un messager se présenta, venu tout droit de Corcelles.

A sa main un pli, à ce pli un scel, sous ce scel ceci :


Citation:
Ma chère Maud,

J'espère que vous allez bien ? Pour ma part je me porte comme un charme, lors même que l'humanité entière semble s'être liguée contre moi. Vous me croirez, ou pas, mais une horde d'huissiers lombards me poursuit par mont et par vaux. J'ai même du, pour les semer, me rendre en Alençon, c'est dire !

Ils ont appris que je n'étais que le fils adoptif de mon père et me réclament aujourd'hui toutes les créances (30 000 écus et des poussières) qu'en tant que fils du roi ils m'avaient accordés. Mais je ne suis pas dupe : c’est cette garce de Volpilhat qui leur a craché le morceau, elle et son vilain petit moinillon !

En tout cas, je suis fâché contre vous : en cela que vous êtes une vilaine petite cachottière et que si j'avais été mon père je me serais fait un plaisir de vous fesser pour vous en guérir. Que vous fassiez fie de la demande en mariage que vous me fîtes, pour aller caresser quelques braies ? Soit, mais tenez-moi au courant, foutredieu !

J'étais à deux doigts de recracher mon vin quand on m'a annoncé, hier, tout de go, que vous vous offriez en monture au baron de Cudot. Je ne critique pas votre choix, attention, en femme libre vous pouvez bien vous faire foutre par qui vous voulez. Je ne suis pas rancunier, et ce Roland fut autrefois l'ami de mon père, il doit bien avoir quelques qualités que j'ignore, MAIS la prochaine fois PREVENEZ, bon sang, PREVENEZ !

Sur ce, la bonne journée à vous.

Cassian.

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[Avatar personnel made in Noë.]
Maud
Les confidences, ça épuise et Hélène piquait un petit somme dans une des chambres de Sennecey. Pieds sur son bureau , Maud profitait d' un dernier verre de Gevrey Chambertin. Marion un pli en main. Un scel qui lui rappelait vaguement quelque chose.
Ce pique assiette est de retour?
Un terme très affectueux de la part de Maud quand il s'agissait du jeune Blanc Combaz.
Fébrilement, elle parcourut le courrier..

Ah bah voilà, il a encore des dettes. Faudra en parler à Jusoor.. Elle va être contente la soeurette.
Et de secouer la tête à l'évocation de Jehanne Volpillat
Il a toujours pas digéré le lapin qu'elle lui a posé..
Elle n'aurait pas du reprendre une gorgée de vin à ce moment là.. sauf que parler de sa demande en mariage il y a plus de six mois l'attendrit un peu. Mauvais réflexe Maud.
Pfffffrttttt!
Ca fait un peu ce bruit là quand on recrache du vin sous l'effet de surprise. Bon ou mauvais vin d'ailleurs.
Moi avec ce... ce .. ce.. Avec Wolfar!
Un bond pour se lever avec une grimace..
Non mais.. Non mais.. elle n'en trouvait plus les mots tellement elle était choquée. Outrée. je fais pas dans les vieilleries moi!
Vous remarquerez que ce n'est pas tant le fait que Cassian lui prête un amant qui choquait Maud, mais bien le nom du supposé amant.

Epongeant le vin du parchemin, ça fusait. Ah mais, il allait goûter à sa réponse le jeune paon.


Citation:
Cher Cassian et néanmoins malotru de Blanc Combaz-digne-fils-de-son-père

C'est donc en Alençon que vous vous cachiez.
Je connais vos disparitions aussi soudaines qu'incongrues.
Ma demande en mariage vous aurait-elle donc fait si peur que vous ayez noyé votre indécision dans tous les tripots d'Alençon et fait des dettes aussi énormes que vos talents à répandre des ragots?

Mais enfin Cassian, il fallait bien que je trompe mon ennui et juste mon ennui en attendant votre retour. Si vous saviez comme vous m'avez manqué.

Qui donc a pu vous parler de ce rapprochement des braies de Wolfar avec les miennes? J'en aurais le coeur net et vous êtes priés de venir me rendre visite aussi vite que possible à Sennecey pour vous en expliquer de vive voix.

J'oubliais. Ma cave est remplie de bon vin.. et ma table est une des meilleures de Bourgogne. Il faudra aussi que je vous parle de la disparition soudaine de Angélyque.

A vous voir propre, chaussé de vos mules à pompons qui m'ont toujours fait de l'effet.




Elle ne parlerait pas de sa fortune, il rappliquerait bien trop vite. si il venait en plus. Et la missive suivante risquait de faire des remous.

Citation:
A Wolfar, Seigneur de Tillenay
De Maud saint Anthelme, Vicomtesse de Sennecey


    Salutations pressées

    Qu'entends-je Wolfar?
    Vous répandez des ragots sur mon compte?
    Voilà t'il pas que de source absolument fiable entre toutes, j'apprends que vous vous gargarisez de me "chevaucher" et je reprends fidèlement le mot rapporté, vous pensez bien.
    Vous ennuyez-vous tant de ne plus avoir maille à partir avec la duchesse Angélyque que vous vous en prenez à moi?
    Votre vie à Macon est si terne que vous colportez ces rumeurs à tout un chacun pour qu'elles parviennent à mes oreilles ?
    Ou nourrissez-vous vraiment un tel penchant à mon égard que vous prenez vos désirs pour des réalités?
    Je vous somme donc de m'envoyer un démenti au plus vite ou au mieux de venir à Sennecey présenter vos excuses.
    Ou de m'avouer en face cette attirance à mon égard.



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Cassian_bc
[En pleine campagne, sur les terres de Sennecey.]

« Mais que fait-elle ? J'ai pourtant mis tout en œuvre pour être invité à la seconde. » Pour sûr qu'il l'avait fait, il lui avait même prêté une histoire de coucherie avec un de ses ennemis, pour qu'elle le fasse venir aussitôt. « Rah ! Et ce patelin qui ne possède même pas une auberge digne de ce nom ; on y sert que du Pouilly, tudieu ! Du Pouilly ! Mais que fait-elle ? »

D'habitude il ne prenait jamais autant de pincettes pour se faire inviter chez les gens, puisqu'il s'y invitait lui-même, mais avec la Vicomtesse c'était différent. La Maud avait ses humeurs et mieux valait tâter le terrain avant d'y mettre les pieds. « Las, je m'en vais à l'extérieur m'aérer les roubignoles et faire pleurer l'Aristote, qu'on me prévienne s'il y a du nouveau ! »

Et c'est alors qu'il faisait son affaire, que le messager se pointa. Ni une ni deux, le Blanc Combaz, ordonna, en ces mots, qu'on prenne les choses en main : « Ah ! Enfin ! Tiens la moi donc, que je lise ce que cette castratrice m'a... MAIS QUE... Vire ta sale patte de là, bougre d'âne ! Quand je dis tiens-la moi, c'est de la MISSIVE que je parle ! »

Une fois que cette scène bien gênante eut quittée les esprits, il pu enfin se concentrer sur la lettre pour y apporter une réponse. Les dernières recommandations furent données au messager puis tous purent se mettre en chemin, bien qu'il insista avant sur un point qui lui paraissait essentiel :
« Et n'oublie pas le drôle, dès que la Vicomtesse aura terminé sa lecture, dis lui que je suis à la porte ! Allez, file donc à présent ! »

Citation:
A la Vicomtesse de Sennecey,

Fort bien, j'attends !

PS : Des mules à pompons ? Me prenez-vous pour un tocard ? A moins que ne soyez à la ramasse, vous savez bien que la mode est aux bottinettes à bourdalous, voyons !

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[Avatar personnel made in Noë.]
Maud
Plus une goutte, mais pas une seule .. La dernière venait de rejoindre les autres dans le gosier de Maud et faut bien dire que du Gevrey Chambertin qui gambade dans le sang, ça mettrait de bonne humeur n'importe qui. Mieux que de la bonne humeur, le vin rendait Maud souvent gaie et joyeuse. Une vraie bourguignonne quoi.

Des bottinettes à bourdalous!

Et voilà que la douce euphorie dans laquelle elle baignait fut rompue d'un seul coup à la lecture du courrier de Cassian.

Mais quel tocard!

Agitant le courrier sous le nez du pauvre messager qui lui ne savait plus sur quel pied danser.

Ah que oui, je vais aller le chercher à la porte, le jeune paon!

Ni une ni deux.. en fait presque trois avec ce foutu cocxys encore douloureux et un long couloir pour laisser les effets du Gevrey Chambertin reprendre le dessus. Il était bien à la porte le jeune paon .

Mon Bourdaloulou!

Et elle se jeta à son cou.. Bah oui, on vous l'a dit, le Gevrey Chambertin, ça rend Maud toute chose.

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Cassian_bc
[Où il est question de crottes.]

« La peste soit des chevaux et de tous les équidés ! », le Blanc Combaz rageait comme à son habitude. Si le trajet s'était déroulé sans encombre, sitôt descendu de cheval, son pied gauche avait rencontré le crottin. Trop occupé à penser, il ne s'en était rendu compte qu'au seuil du logis seigneurial. Bien entendu, il aurait pu se trouver un coin d'herbe et y frotter ses bottines ni vu, ni connu, mais il était de nature superstitieuse. Or, si le proverbe dit que marcher dans la merde du pied gauche porte chance, la chance ne s'annule-t-elle pas sitôt le pied immaculé ?

Le dilemme était rude et lui occupa l'esprit jusqu'à l'arrivée de son hôte. La bougresse ne se fit guère attendre et l'imprévisible arriva : la vicomtesse, sûrement sous le coup d'une crise d'affectionite aiguë, lui sauta dessus, le pied encrotté dérapa sous le poids de la surprise et tous deux finirent sur le sol, l'une au-dessus de l'autre.

Alors, le sourire niais, un corsage sous le pif, le jeune homme songea qu'il s'en fallait parfois de peu pour que la providence vous sourît : "Éphèbes de tous horizons, ne lavez plus vos bottes, tudieu ! Crottez-les à foison !"

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[Avatar personnel made in Noë.]
Maud
Elle en était juste à "Bourdaloulou" , et qui aurait été témoin de la scène aurait cru à un mirage.. un rêve ou un cauchemar pour certains. Parce que se laisser aller comme elle venait de le faire par la parole et le geste, c'était à l'opposé de Maud.

Pour qui ne connaissaient que la Maud publique. mais pas la privée. Il fallait la voir gagatiser avec son fils Donall chaque jour à Sennecey.. Et puis le vin aidant.. et puis.. la surprise.. Et puis Cassian quoi.. celui qui réapparaissait tous les six mois..qui chassait la vicomtesse fortunée comme d'autres les lapins.


Euh...

De debout , elle se trouva couchée brutalement contre le jeune homme.. Elle aurait pu rester là.. Outrée de sentir le pif de Cassian dans son décolleté ou même séduite... Mais la surprise était bien trop grande. Elle ne bougea pas et la première chose qui lui vint à l'esprit ou plutôt au nez.

Mais vous puez la crotte!
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Cassian_bc
Diable ! Que cette bonne femme est terre à terre, au lieu de profiter de l'instant elle venait de tout gâcher par pragmatisme. Las, le Blanc Combaz tourna la tête pour mieux lui répondre. « C'est ça, vous en parlerez à votre cheval ! Bon allez hop ! Où en est cette collation que vous m'aviez promis ? » Et pour mieux faire bouger la Vicomtesse il accompagna son "hop" d'une petite tape sur le derrière. C'était un peu cavalier, mais ils n'étaient plus à ça près, si ?

« Il faudra ensuite que nous trouvions tous deux le temps de parler sérieusement. », c'était à lui d'être pragmatique pour le coup. Il entreprit donc de s'extirper, mais alors qu'il était sur le point d'y parvenir, une douleur fulgurante envahit son bas ventre.« BORDEL ! Maud, VOTRE GENOUX ! »
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[Avatar personnel made in Noë.]
Maud
Touchez pas mes fesses, s'pèce de Blanc Combaz! Vous n'êtes pas obligé de ressembler à votre père en tous points!

Un véritable yoyo d'humeurs elle traversait là. M'sieurs dames, pour le romantisme vous repasserez. Et comme si elle avait été piquée par une guêpe, elle se releva très vite. Vite et mal en fait. Enfin, elle le comprit au cri de Cassian. Et tout en lissant sa chemise et ses braies pour reprendre un peu de prestance.

Eh bien, vous ne mangez quand même pas avec votre entrejambe. Et gentiment, parce que l'air de rien , elle l'aimait bien ce jeune paon.

Allons allons.. Vous vous remettrez bien vite devant le repas que je vais faire préparer rien que pour vous. Et je ferai même nettoyer vos bourdalous tout crottés par mes gens... Détachée d'un seul coup..Parler sérieusement vous dites?

Maud était à cent lieues de se douter du sujet.
S'il s'agit de vos dettes, je n'ai pas un sou!
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Cassian_bc
« Ai-je tant que ça l'air d'un mendiant ? », tout en se relevant à son tour, le Blanc Combaz lâcha un juron, tout encrassé et la botte crotté il n'en était peut être pas si loin après tout. Rapidement il s'épousseta. « J'ai connu un temps où la Bourgogne était moins pingre, on s'entraidait entre voisins. Tenez, savez-vous qu'en compagnie de mon père nous en avions fait le tour, pour renflouer les caisses de Mâcon la rusée qui venait alors d'être pillée ? A cette glorieuse époque on savait ce que charité veut dire, on aurait pas laissé un ami se faire agonir par quelques pisse-vinaigres. Baste ! Les temps changent, je le vois bien et ne vous en tiendrais point rigueur. »

Son laïus terminé, il en avait presque oublié cette chose sérieuse qu'il voulait aborder. Puis, il abandonna ses godasses et le voilà qui franchissait la porte et suivait à présent la Vicomtesse jusqu'à sa salle de réception. Alors, il s'installa confortablement, présentant au monde un éventail de doigts de pied que la crasse avait plus que brunis. Et, attendant la suite des événements, il reprit son badinage l'air de rien. « Comment avance la dissolution de votre mariage, au fait ? Montréal ne vous crachera-t-il pas quelques deniers au passage ? Car c'est bien VOUS la grande perdante dans cette affaire, vous perdez un Duché et un mari ! Moi que l'on m'encorne ainsi et c'est pas moins de trente mille écus que j'extirperai à l'impudente, de quoi mettre de côté pour moi et d'éventuels bons amis en difficulté...
D'ailleurs en parlant mariage, cette alliance que vous me proposiez, y avez vous déjà réfléchi sérieusement ? »
, tout en disant cela, il avait ramené l'un de ses pieds sur ses cuisses et, concentré à la tache, en arrachait quelques bouts de peaux mortes qu'il lassait choir sur le sol.
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[Avatar personnel made in Noë.]
Maud
Olala...Comme elle avait bien fait de lui mentir..
Elle se souvenait bien de sa lettre où il parlait de lombards à qui il devait des écus.. Et elle n'avait pas oublié son côté dépensier.. des chemises en dentelles de Flandres il portait la dernière fois qu'elle l'avait vu. Et faut dire aussi que Maud était du genre économe.. Pas pingre mais près de ses sous. Un vieux réflexe de son passé de paysanne.

Eh bien là c'est Cosne qui vient de se faire piller et le maire est parti avec son butin, devinez où,? Au Berry!
Que penseriez-vous d'y aller pour leur faire les poches?

Et de trottiner avec lui jusqu'à la salle de réception. Comme tout Blanc Combaz qui se respecte, il se sentait tout de suite chez lui. Amusée d'abord par sa désinvolture . Il était loin des mondanités compassées.
Faites com...
Pas la peine, il s'installait tranquille.. Non mais heureusement qu'elle avait mangé depuis quelques heures. La vue de ces pieds lui donna un haut le coeur
Cassian! Vous…
Et la suite la laissa pantoise. Presqu'effondrée sur son fauteuil
Lui demander des écus!
Elle n'y avait jamais songé en fait. Mais Maud, t'es une quiche se morigéna t'elle.
Mais mais… Ouiiiiiiii!
Elle l'aurait bien embrassé pour cette idée géniale qui traversa son esprit que quelques secondes pour fondre comme neige au soleil et de la laisser avec une moue..
Mais non...C'est trop tard! trop tard.. trop tard.. comme la voix qui mourrait avec les écus fantômes..Veau, vache, cochon..
C'est votre faute! Vous m'auriez conseillée plus tôt, je vous en aurais bien entendu versé une part… je veux dire, je vous aurais dédommagé pour votre peine. Enfin bon.. Une centaine d'écus au moins!
Et de s'échauffer de nouveau
Vous pouvez être certain que le prochain, je ferai un contrat si bien ficelé qu'il devra même demander mon autorisation pour dépenser un écu!Il lui fallait quelque chose pour se remettre la tête à l'endroit. Bombardée elle était ..et le coup de grâce. Elle était pas en état de réfléchir.. Elle se versa un verre de Macon bien rouge..
Euh… Oui bien sûr.. une alliance..Elle n'y avait pas pensé du tout depuis le jour où elle avait écrit ce courrier à Jusoor pensant jouer un bon tour au godelureau qui avait voulu la trousser sur son bureau de bailli. Elle s'était prise au jeu mais sans vraiment y accorder trop d'attention et montrant la cruche de vin à Cassian..Vous en voulez?
Tellement en vrac qu'elle ne remarqua même pas l'épluchage en règle des panards crasseux.

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Cassian_bc
« D'une alliance ? Mais bien sûr que j'en veux ! Je ne vais pas rester vieux garçon toute ma vie, ce serait là un terrible gâchis ! », trop occupé par ses pieds, il n'avait pas bien compris le coup du pinard. « Pour ce qui est de cette dite autorisation pour pouvoir dépenser ne serait-ce qu'un écu, vous ne pouvez pas mettre ça dans un contrat, c’est indécent. » Pour ne pas dire infâme, ignoble, intolérable ! Qu'elle castratrice que cette Maud, c'était là son plus grand défaut. « Il suffit de préciser une compensation financière au cas ou l'un des deux partis décide de le rompre, par volonté propre, négligence, ou par irrespect des termes. Il n'y avait aucune close à ce sujet dans votre précédant contrat de mariage ? Si c'est le cas, vous ne pouvez vous en prendre qu'à vous même, vous auriez en effet du me consulter avant de signer. »

Il va de soi que pour le Blanc Combaz il était impensable que Maud ai pu se marier sans contrat. S'il n'était pas noble de naissance il avait passé toute sa vie, à compter de ses six ans, en compagnie d'Eusaias, il avait peu ou prou reçu la même éducation que tous les sangs bleu.
« Si jamais nous avons à aller tous les deux jusque là dotez-vous d'un bon conseiller cette fois, je n'aimerais pas avoir à vous entuber pour vous entendre ensuite geindre à mes oreilles ! » Las, il cessa enfin de se trifouiller les arpions et redressant la tête, fronça les sourcils avant de s'écrier outré : « Mais c’est qu'en plus vous picolez en douce telle une huguenote ! »

En attendant d'être servi, parce que mine de rien il avait soif, il la questionna tout de même. « Et donc quels seraient selon vous les points forts et les points faibles d'une alliance entre nous ? »
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[Avatar personnel made in Noë.]
Maud
Mais c'est degoûtant!
Cruche qui fait un "Blam". Les pieds que Cassian continuait à manucurer et que Maud observait horrifiée d'un seul coup
Otez donc votre crasse de la table!
Ayé, elle avait retrouvé ses esprits là. Sérieux? Il était vraiment sérieux? Ou à moitié? Ou pas du tout comme un nouveau tour à lui jouer.
Vous voulez vraiment que nous convolions en justes noces?
Toute paf quand même..Et secouant la tête pour que la proposition ait le temps d'y tomber au fond, elle servit le vin au jeune paon, reposa doucement la cruche.. prit un gorgeon de vin.. Je ne suis pas huguenote. Les huguenots ne savent pas boire ou ils s'imbibent de bière dans des tavernes mal famées. Bah oui..elle pensait à Falco justement à ce moment là.. et un autre gorgeon
Et comme ça , vous pensez déjà m'entuber avant même que j'aie dit oui! Tout votre père ça.. Elle aurait pu dire aussi tout Rome mais elle s'en garderait bien. Et penchant la tête
Mais dites-moi Cassian.. Parlons peu mais parlons bien.. Votre seigneurie là.. elle rapporte?
Certains bien coincés auraient dit.; Oh non.. on ne parle pas d'argent et gnagnagna
Et la vicomtesse que vous auriez engrossée.. elle a disparu?
C'est même pas que Maud soit méfiante. Pourtant elle aurait pu l'être après l'enfer marital déjà vécu.
Vous avez raison, je ne referai pas la même erreur deux fois.. Un bon contrat bien rédigé avec compensation financière et sévices corporels en cas de rupture pour quelque motif que ce soit.. Vous êtes prêt à mettre combien?
Et en buvant un dernier gorgeon
Quant aux points forts et faibles..
Eh bien j'ai une vicomté, trois vassaux sur mes neuf fiefs. Tous prospères.
Et un dernier gorgeon pour le plus important.
Euh.. et juste une question. Et elle prit sa voix la plus douce.; parce qu'elle l'aimait bien le blanc Combaz comme un viel ami d'enfance avec qui elle avait commis plusieurs bêtises du temps où rien n'était sérieux hormi d'en faire le plus possible. mais de là à passer à l'horizontale.
Vous voudrez consommer le mariage?
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Cassian.de.blanc.combaz
A l'exclamation de la Vicomtesse il balaya la table d'une main et s'empressa de ranger ses pieds. N'avait-elle jamais de corne celle-là pour s'emporter pour si peu ? Ravalant un râle, il se contenta d’obtempérer, pour mieux poursuivre la discussion.

« Bien entendu, je voudrai au moins un héritier ou deux Maud, l'idéal serait deux garçons pour commencer : Puissant Eusaias Modeste et Auguste Éphèbe Karyl ; puis une fille : Belle Aleanore Candide. Vos hormones sont elles d'assez bonne nature pour pondre filles et garçons sur commande ? », la question était étrange mais le Blanc-Combaz n'y connaissait pas grand chose à ces choses là. En tout cas son avis était arrêté et il savait déjà ce qu'il voulait.

« Par contre je n'ai pas dit que je désirais que nous convolions en juste noce, c'est vous, par vos insinuations douteuses, qui m'avez amener à me poser la question assez sérieusement pour que j'en arrive à penser qu'elle mérite qu'on s'y attarde.

Chez une femme, je recherche une alliée ; pour la bagatelle et les mièvreries, tant que chacun est discret, ça peut se trouver ailleurs. Ce que j'entends par là c'est que je différencie clairement mariage et amour : l'amour est futile et éphémère, le mariage est une chose sérieuse et durable. En cela, je ne verrai aucun intérêt à vous faire le coup que Montréal vous a fait, lui et moi ne voyons sûrement pas les choses de la même manière. Pour prendre un exemple mon père était très amoureux de ma mère adoptive : Aleanore. Je ne suis pas sûr qu'il l'était d'Agnès. La première l'a rendu fou ; la deuxième l'a aidé à conquérir un trône. A choisir, je préfère un trône. Bref, pour l'engagement financier, je suis près à mettre ce que vous voulez.

Comme la Princesse de Dammartin, vous êtes une femme forte et une amie fidèle, c'est principalement en cela vous rentrez dans mes critères. »


Et voilà qu'elle parlait d'argent, question épineuse, sa seigneurie il ne l'avait pas géré depuis des mois, les bénéfices étaient nuls, les métayers et paysans ne payaient plus leur, c'était l'anarchie complète. « Ma foi, avec une bonne gestion Corcelles pourrait devenir rentable. Elle ne l'ai pas en ce moment car je me suis laissé un peu aller et ai été très présent. Mes revenus proviennent tous de notre bonne Duchesse Angélyque qui me paie pour m'occuper de sa fille. Cela dit je pense reprendre les choses en main et ce sera bien vite réglé. »

Maud avait l'avantage pour le coup c'était certain, dans un tel mariage c'était principalement lui qui serait gagnant. Il aurait été fils légitime la donne aurait changé, mais là s'il y devait y avoir mésalliance se serait surtout pour elle. « En fait, tout ce que j'ai à vous offrir, c'est un nom qui ne m'appartient pas vraiment, une situation qui me confère un pouvoir et une position limité, des amitiés qui sont peu ou prou les mêmes que les vôtres et des dettes que je peine à rembourser. Le tableau n'est pas flatteur, mais en contrepartie je ne suis pas un mauvais bougre, je vous défendrais si besoin et pour peu qu'on me botte un peu le derrière, j'ai de l'ambition. S'il vous faut un gage, vous pouvez exigez que fasse en sorte de devenir au moins Baron ou Vicomte, avant de poursuivre cette discussion plus en aval. Je suis franc avec vous : ça se fait. Même si ça pourrait prendre du temps, vous me connaissez. »

Pour l'instant tout allait plutôt dans le sens de Maud, il l'avait bien rassurée, caressée, presque flattée, à lui d'attaquer. « Pour terminer, il faut cependant que vous preniez conscience que vous n'êtes pas une première main, que vous avez déjà un môme, perdu un téton, que votre nom n'est pas illustre, que sans être moche vous n'êtes pas non plus une beauté fatale, qu'un jour il va bien falloir que vous vous recasiez, que je ne suis pas plus mal que bien d'autres, que la balle est à présent dans votre camp, que j'ai foutrement soif et que mon verre est vide ! »
Helene.guerande


    Comme la belle au bois dormant, geste très célèbre à nostre époque, je m'éveillais, la bave à la commissure des lèvres. Combien de temps avais-je dormi? La boustifaille était excellente, l'alcool avait tapé sur ma pauvre tête blonde. J'essuyais la bave distinctement et avec élégance. Quel mal de crâne, à en faire défriser un mouton! Je me levais doucement mais surement, j'allais regarder ma tête dans un petit miroir, oh my god! Je défis ma natte et je brossais un peu pour lisser ma tignasse. Avec dextérité, je montais une nouvelle natte. Puis, je pris l'eau parfumée pour faire des ablutions et enlever les morceaux de viande que j'avais sur le visage et un truc aussi dont je ne savais pas l'origine. Comment avais-je atterrit de table au lit? J'avais un trou de mémoire. Je changeais de robe pour aller voir où était ma rate. Je laissais ma chambre dans un état assez désordonné.

    J'interpellais un membre de sa mesnie "Où est la rate? Enfin la Vicomtesse?". Il me répondit dans la salle de réception avec un homme.
    Oooops, des mecs à poils j'espère! Elle m'avait fait une surprise pour égayer mon voyage. Je débarquais dans la salle de réception avec mes prunelles bleues illuminées à la perspective d'un spectacle! Mais quelle déception...personne n'était nue et il y avait qu'un homme qui ne me plaisait guère. Où étaient les muscles?!

    J'étais étonnée, la bouche en cul de poule un peu, tournant une mèche blonde, je dis tout simplement:


    - Messer, bien le bonjour. Maud, je ne vous interromps pas? Tu veux que je regagnes mon décuvage dans le lit?
Maud
Tout Cassian. L'art de la faire passer d'une humeur à l'autre en deux secondes.
Offusquée:

Trois enfants vous dites? Et que me parlez-vous d'hormones? Je suis en parfaite santé moi! Et cette fois-ci, je choisirai les noms.. mais vous aurez votre mot à dire bien entendu. Pas fermée la Maud mais pas se laisser faire non plus.
Soupirante:

Nous allons donc devoir passer à l'horizontale ou à la verticale comme vous vouliez le faire sur mon ancien bureau de bailli?
Pleine d'espoir
Vous êtes encore puceau?
Méfiante:
Et après une vicomtesse qui aurait été engrossée alors que vous vous disiez puceau, vous me parlez maintenant d'une Princesse! Oui oui.. Maud a beau être secrétaire d'Etat, les titres et elle parfois, ça fait deux.
Attentive et un peu rusée quand même
Je ferai des insinuations douteuses alors que vous me faites l'article.
Bienveillante et séduite, parce que elle connaissait parfaitement sa situation héraldique mais l'entendre lui dire honnêtement, ça lui plaisait. Elle savait bien que certains diraient qu'elle contracterait une mésalliance. Mais elle s'en fichait pas mal de ceux-là.
Oh mais je sais que vous êtes adopté Cassian! Je ne suis pas une coureuse de titres. Mais vous connaissez ma loyauté et mon estime indéfectibles envers la famille Blanc Combaz et ça depuis ma prime jeunesse. En faire partie serait un honneur pour moi.
Soulagée
Eh bien nous sommes au moins d'accord sur le genre d'alliance à contracter. Et je vous considère comme un ami aussi Cassian. Mais que vous courriez la bagatelle en public et je serai sans pitié.
Faisant la moue
Je vois que votre Seigneurie ne vaut pas tripettes. Et la Duchesse Angélyque est bien bonne de vous fournir une rente pour la garde de sa fille.. Et en son for intérieur: "Une vraie vache à lait oui!"
Complètement outrée cette fois-ci à sa dernière tirade et lui lançant son verre de vin à la tête:
Le voilà votre vin, malotru! Que sais-je de votre anatomie par contre? Avez-vous tout ce qu'il faut pour procréer?
Calmée et presque affectueuse
En avez-vous parlé à votre soeur Aînée Jusoor? Avez-vous besoin de son consentement pour m'épouser?
Se reprenant
Enfin.. je n'ai pas encore dit oui..
Et stupéfaite en voyant son amie débarquer dans la salle de réception
Hélène... euh..
Presque gênée pour le coup alors qu'il n'y avait rien de choquant.
Je te présente Cassian d'Arlezac, fils aîné Blanc Combaz de feu le Roy Eusaias .
Vous voyez... les montagnes russes avec ce bougre d'animal .
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