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[RP] Nuit de Juin, Reception

Etienne_de_ligny
Tout arrive à point à qui sait attendre.

Préoccupé, occupé, le propriétaire noyé sous la paperasse et son rôle de père se montre, malgré lui, peu présent. Ombre qui se faufile pendant que tous dorment, statue masculine figée sur son fauteuil lourd de responsabilité, Etienne en oublie les plaisirs simples et Son plaisir. La peau du comptable lui manque, tout comme celles de ces amantes éphémères et s’il brillait par son absence, son corps conservait tant bien que mal, les marques de sa frustration. Un regard, un parfum et le bas ventre du Griffé n’aspirait qu’à éteindre avec force le corps de son amant contre les alcôves sournoises du bordel.

D’ailleurs, le retard est rattrapé, les accords licencieux se mettent en place et attentif, il conserve dans le creux de son esprit, les paroles glacées et perdues de Sybil qui, dupée dans son amitié, désirait quitter le lupanar. Mais comment le pouvait-elle ? Malgré son désir de la protéger, de la savoir hors de ces murs, les courtisanes restaient par défaut, condamnées à la servitude. Une prison dorée dont aucune ne s’était échappée, une prison qu’il désirait alors protectrice et accueillante pour les satisfaire au mieux, tout en sachant, hypocrite, que leurs courbes vieilliraient au cœur de ces murs. Une putain, quelle qu’elle soit, n’est jamais libre. Seule sa condition et sa survie dépend de son bourreau, mais l’avenir lui, reste aussi froid et indifférent que de coutume.

D’ailleurs, il se décide enfin à les rejoindre. Les rumeurs s’étaient échappées, vaporeuses, jusqu’à ses oreilles. Une nouvelle barmaid, une future courtisane, un nouveau portier. Alphonse savait recruter mais les entretiens restaient néanmoins, son fardeau et sa décision. Comment pouvait-il juger de la performance d’une courtisane alors qu’il s’était déjà fourvoyé. Bien des putains avaient circulées dans ces murs, bien des motivations avaient été jugées suffisantes et pourtant…C’est silencieuses et fourbes qu’elles s’étaient échappées de ses murs sans une onde de reconnaissance et de respect. Désormais, il ne se fera plus duper et il en coûtera à qui essayera à nouveau de se jouer de l’Aphrodite.

Le Salon se dessine enfin et Sybil s’empare déjà du couple présent. Pour une courtisane qui souhait, morose, s’évader du lupanar elle se montrait bien appliquée et délicieuse. Mais le regard se glisse aussitôt sur les courbes du Faune qu’il dévore de ses iris vairons. Les pas s’avancent, la taille du comptable est saisie et une main se presse contre sa nuque en un massage aussi pervers qu’indécent. Devant lui, le Griffé observe la barmaid pressée ainsi que la nouvelle courtisane, tandis que le regard se détourne pour observe ce couple d’amants Interdits qui s’enlisent dans leur mutisme alors que tous, connaissent avec précision la nature de leur relation destructrice.

Se tournant vers Adelaide.

Alors pour moi, cela sera de l’Absinthe. Et il en sera toujours ainsi. Un mélange frais et parfait. Vous comptez rester uniquement derrière ce bar ou également vous lancer dans l’arène ?

Puis vers Riesling.

Quant à vous, ne soyez donc pas si hâtive. Tout vient à point à qui sait attendre. Je me charge de votre entretien et j’ose espérer que vous serez en mesure de maîtriser votre ardeur pour être capable de jouer du désir et de la langueur. Le plaisir est un savoir-faire sadique. Il vous faudra être fourbe et joueuse, garce et gourmande.

Puis des courbes féminines et enfantines se glissent dans l'ombre. Angella...Sa serveuse préférée.

Ma chère Angella...Je vous en prie, venez-donc ma Belle Enfant.

_________________

L'Aphrodite, une invitation indécente.
Adelaide.
Il y avait du monde en cette soirée au lupanar, c'était appréciable, l'ennui n'était jamais au rendez-vous et tant mieux car Adélaïde ne supportait pas de ne rien faire, de rester inactive. La vie était bien trop courte pour ne pas en profiter et pour laisser le temps filer entre ses mains. Il y avait tellement de choses à faire, à vivre, à ressentir. Les verres se remplissaient, se vidaient aussi vite pour certains et pour d'autres, ils prenaient le temps de déguster le nectar de différentes teintes suivant l'alcool choisi. Pour ne pas se faire submerger par une montagne de verres sales, elle avait pris l'habitude de les nettoyer, de les essuyer et de les ranger au fur et à mesure. La jeune femme était organisée.

Dans un premier temps, elle servit la jeune femme qui lui demande un verre d'Hydromel, cette boisson exclusivement fermentée, composée d'eau et de miel. Elle appréciait bien aussi cela Adélaïde. C'était un alcool peu fort, rien à voir avec la Fée verte qu'allait commander Etienne. Elle sourit à la demoiselle en lui posant le verre devant elle.


Puis une brune apparut au comptoir, première fois qu'elle la rencontrait. Camille, une belle jeune fille aux allures fragiles et douces à première vue. En un sourire, la barmaid inclina légèrement la tête pour la saluer avant de se présenter à son tour, tout en lui servant ce qu'elle désirait, un bon verre de vin rouge, de Bourgogne celui là.

Enchantée Camille, je suis Adélaïde, nouvelle barmaid de l'Aphrodite. Et voilà pour vous, à la votre !

Un petit sourire se dessina sur ses lèvres pulpeuses pendant que son regard repartait et couvrait l'ensemble de la pièce.

Peu de temps après, le maitre des lieux fit son entrée. Un homme avec un charisme et un charme indiscutable. Etienne salua le Comptable à sa manière, ce qui soutira à la Flamboyante un sourire plutôt amusée. Peu de choses pouvaient la choquer, il ne fallait pas être une chochotte pour travailler dans un bordel, si c'était le cas, on passait son chemin pour aller voir plus loin. Puis il se tourna vers elle. Tout en l'écoutant, à son tour elle lui adressa un salut grâce à un signe de tête. Dans son esprit, elle fit une association d'idée qu'elle rangea dans un de ses multiples tiroirs, absinthe et Etienne. À retenir pour l'avenir. Puis ses prunelles azures vinrent accrocher les siennes pour lui répondre.

En aucun cas je compte passer de l'autre côté de la scène, mon rôle est d'être barmaid, d'être serviable envers les autres, puis vous avez ce qu'il faut niveau courtisans et courtisanes je pense.

Est ce qu'elle aurait oser dire cependant qu'elle aimerait bien, peut être, retomber dans les souvenirs, les sensations et les plaisirs vécus avec Alphonse? Teuh, chacun avait son petit jardin secret. Si un jour elle devait dévoiler cette partie là, ce serait directement à l'intéressé et rien qu'à lui. Ses yeux glissèrent doucement sur lui, se figea quelques secondes dessus avant de retourner à ses occupations.
Alphonse_tabouret

A Sybil, il répondit par la fausseté pleine d’un silence arrogant, ne relevant ni l’astuce, ni l’ombre d’un sourire pour lui signaler qu’il avait compris les rouages de l’idée, faisant mine, dans l’insolence de son attitude, d’accorder là toute l’attention requise aux droits de la courtisane, jusqu’au baiser qu’elle déposa à ses lèvres et auquel il répondit en enferrant fermement le cou pour l’allonger, décisionnaire du moindre plaisir à s’octroyer avec les largeurs de celui qui ne paye pas. La proposition courtisane amena à ses lèvres la peinture d’une perversion consentie, et il lui serait tout aussi facile de se diriger vers les judas des contreforts secrets de la maison, que de les ignorer une fois devant pour rejoindre son bureau et s’y attarder le temps que la besogne de la blonde soit accomplie et que le jeu ne reprenne ses droits sur le théâtre déjà pourtant systématique du bordel.
Il se doutait qu’Adryan aurait du mal à avaler les couleuvres les plus grosses qu’ils lui présenteraient, comme cette subite passion maquerelle les liant Sybil et lui, jusqu’à l’exploitation, mais le point d’orgue de leur complot ne demeurait pas là, pas dans sa performance à lui, sans que ça n’entache la qualité de son jeu, mais toute entière sur les épaules fraiches de la catin dont il fixait dans une lueur carnassière la croupe délicate oscillant sous la robe virginale quand elle rejoignait le couple. Le parasite le connaissait trop bien pour s’arrêter à cette surface là, mais le chat, cruel animal, ne comptait pas sur cela pour aiguiser ses aigreurs, fioriture vite écornée quand celle de l’idylle aveugle représentait un intérêt tellement plus acidulé. Qu’Alphonse joue les tauliers pour l’agacer était une chose que le Castillon percerait à jour sans grand mal, mais la feinte des sentiments de Sybil était d’une toute autre palette, possible, potentielle, et il ne tenait qu’à eux de la rendre avilissante pour le soit disant plaisir du chat et pour les beaux yeux du nobliau.

La main d’Étienne à ses hanches écrasa un instant la moindre de ses pensées, éradiquant, loin, l’existence même des autres, la chair s’enhardissant d’une envie d’immédiat, forçant l’animal à la museler derrière le sourire lascif qu’il laissa venir à ses lèvres quand les doigts amants prenaient possession de sa peau dans un audacieux ballet. La voix du Griffé retentit, le chat ne prêtant quasi aucune importance aux mots, ne s’y intéressant qu’à l’aube du désir germant à ses nerfs, se laissant bercer par ses teintes plutôt que le sens apprêté, retrouvant dans les accents mâles, l’écho frissonnant de leurs nuits fauves trop rares ces derniers temps. Détourné du jeu un instant, il attendit que le silence revienne pour empoigner le col de chemise d’Étienne et mordre ses lèvres d’un baiser avant de le relâcher, lançant les présentations en regardant Riesling dans un sourire de chat repu tout autant qu’affamé.


Demoiselle, vous vouliez le patron, le voilà…


Sa main partit à la conquête d’un nouveau verre rempli, adressant un sourire en coin à Adelaïde pour la remercier de la justesse de son service
_________________
--Sybil
Un Italien, donc. Elle ne l'aurait pas deviné au premier abord, mais l'accent de Gabriele le trahit instantanément, ainsi que son "signora". Paris, ville marchande, moins que Gênes ou Bruges certes, mais enfin les clients étrangers, éloignés de leurs épouses, y étaient souvent légion. Ainsi, alors qu'elle savait à peine lire et écrire, connaissait-elle quelques rudiments de langues étrangères. Des phrases toutes faites, certes, mais bien utiles.

- Piacere.

Enchantée. Elle sourit encore, avant de s'entendre dire, de but en blanc, qu'ils désiraient passer la nuit avec elle. Du moins, qu'il le désirait, puisqu'il semblait aux commandes. Avec le bandeau, Sybil put donc en déduire que sa fiancée avait donc dû lui faire un genre de surprise. Il était chanceux, peu de femmes avaient accepté de se livrer à ce genre de jeux avec leur futur époux. Sans se départir de son petit sourire, la Nymphe lâcha donc un :

- Bien.

A présent... Restait à savoir ce qu'ils souhaitaient faire. Le demander de but en blanc n'était pas des plus délicats, elle avait horreur de discuter le bout de gras avant de se lancer dans l'action. Aussi, plutôt que de se lancer dans d'interminable tergiversions, elle préféra leur demander :

- Désirez-vous que nous allions nous asseoir sur une causeuse afin de faire davantage... Connaissance ?

Ou gagner directement une chambre ? A eux de voir.
--Angella



Durant un infime instant, Angella n’était plus soubrette, mais cliente, attendant sagement sa commande, oubliant pour un temps les abîmes du lupanar, elle laissa ses prunelles saphirs caresser nonchalamment le salon paré de merveilles , sans doute l’aurait elle aimé cet endroit, en d’autres circonstances l’aurait elle souvent fréquenté, sentir le frisson d’un regard sur elle, et devenir l’intérêt premier d’un bel étalon, un homme proche de l’italien non loin, dont les yeux jugeaient la belle blonde, scène dont sa promise semblait presque satisfaites … il fallut quelques minutes a la pauvre ignorante pour comprendre enfin, les paroles échangés la troublèrent, pourtant rien n’aurait pu être plus claire, Sybil était un cadeau, présent des plus incongru, mais ho combien agréable, un homme serait il homme, si telle surprise n’attisait pas ses sens a la vue d’une chaire s’offrant aux interdit les plus exquis.

la voix grave la fit d’abord se retourner, le voila donc, la nouvelle ombre, arrivée remarquée entre toutes, un mot pour chacun, un geste … pour certains et la mine fatiguée, si propre, il y a peu, au comptable, loin était le temps ou le salaud arpentait le salon, l’œil aiguisé, tandis qu’Alphonse se perdait sous la paperasse, les rôles s’inversaient, et ce changement amusait la soubrette, plus qu’il ne l’inquiétait, rien n’était fait sans raison dans ce monde miniature ou chaque parole est mille fois calculée.

L’arrivée de sa commande la détourna de ses pensées, de délice, la frimousse d’Angella s’éclaira d’un sourire, remerciant Adelaïde d’une voix presque timide, elle s’appliqua à déguster son péché mignon, une gorgée du liquide ambrée, douceur mielleuse, presque enfantine face a tant de liqueurs, tout autours d’elle devin alors brouhaha, et rien n’aurait su la sortir de sa bienheureuse torpeur, si ce n’est l’évocation de son nom.

Etienne ? L’appelait-il sa « belle enfant » ?, la pauvre chose s’étouffa presque à ses mots, avant de se reprendre, sa dextre prudente abrita son verre à l’ombre des regards, et c’est à petit pas qu’elle approcha du salaud, ses lèvres encore laqué d’hydromel, le minois halé affichait sa méfiance, qui se mua en amusement, arrivée face a lui.

-bonsoir, en quoi puis je t’être agréable … patron ?
Sourire insolent de celle qui ne croit pas en ce qu’elle dit, doit elle vraiment l’appeler ainsi ?


Riesling
[Comptoir]

Avec le temps, les mises en garde, les reproches, les indices, Riesling avait acquis nombre de certitudes, outre les idées toutes faites qu’elle avait obligeamment fourrées dans sa tête. Mais il en était une qu’elle gardait fréquemment en son esprit aiguisé. On ne marchait jamais seul dans ses pas. On écrasait toujours les traces de ses prédécesseurs. On prenait sur soi le poids de leurs déceptions, la méfiance, leurs blessures et leurs actions aux yeux des autres On payait pour leurs fautes. Et on devenait, involontairement, le reflet du mépris ou de l’admiration qu’ils avaient pu engendrer. Restait à savoir lequel des deux constituait la pente sur laquelle elle s’avançait.

Le Goupil ignorait l’identité du dernier mâle en scène. Mais même elle le soupçonnait aisément, et fut confortée dans ses spéculations par l’apostrophe d’Alphonse. La sentence du patron sonna curieusement à son oreille à la fois comme une menace et un conseil, lui arrachant un curieux mélange de rictus entendu, couplé d’un « oui-da. » Là encore, elle ne formalisa pas davantage des démonstrations charnelles, privilégiant à défaut une lueur presque amusée dans son œil bleu. Il avait engagé une conversation avec la soubrette ; elle en déduisit sa relative liberté. L’homme avait manifestement assez de poigne pour lui laisser entendre quand il désirerait la voir. Aussi se laissa-t-elle aller avec une certaine lascivité dans son assise, comme un animal choisit sa place dans un lieu qui lui convient, et reporta-t-elle un regard brillant sur l’échange entre la courtisane et le couple. Fascinée.
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--Adryan
[Du bar vers la porte avec Lev]

Le premier avantage de ce changement de fonction se traduisait par une première liberté. Celle de n’être plus prisonnier du comptoir de marbre, bien que le Castillon en reste farouchement attaché. Cela lui permettait de ne plus devoir ravaler sa colère et ses contrariétés de longues soirées durant, que ce soit devant les sourires urticants du comptable ou face aux provocations horripilantes que Dacien ne lui avait fait que trop subir, jusqu’à user la mince pellicule de patience que le nobliau s’acharnait à faire reluire.


Ce soir là, la présence d’Alphonse le limait comme jamais, et si la simple proximité de Camille l’apaisait curieusement, voir la porte de l’une des chambres se refermer sur le dos gracile de l’Elève serait une épreuve qu’il refusait d’endurer. Non, pas ce soir, faute aux deux complices mettant les nerfs d’Adryan en pelote. Sa remplaçante au bar, hormis des manières un peu trop désinvoltes à son gout pour le luxe de l’Aphrodite, se débrouillait plutôt bien dans l’ensemble. Les rouages fins lui seraient enseignés plus tard, à l’abri des regards clients. La nouvelle courtisane, malgré sa langue affutée, le laissait pour l’heure totalement indifférent, égoïste trop occupé au sort de son propre nombril. Angella ne semblait pas assagie, et laissait Adélaïde astiquer les verres à sa place alors qu’elle se trémoussait comme la cliente qu’elle n’était pas. Pourtant, étrangement, le Castillon ne s’en agaça pas et fut même amusé de retrouver cette espièglerie qu’il n’avait plus la charge de brider. Regrettant que la paperasse et autres corvées du même acabit ne noient de travail Etienne et les privent de quelques boutades goguenardes, il le salua, puis se leva pour prendre congé. Mieux valait qu’il s’isole dans ses commandes d’alcools s’il voulait éviter l’esclandre avec le comptable en plein milieu du salon. Chasser de sa vision l’odieuse silhouette de l’ennemi intime était la seule garantie au calme. Frôlant à son passage le dos de Camille, il ne put que fermer sous les assauts enivrants du jasmin, peinant à ne pas ralentir son pas qui le menait vers la maison basse.

Pourtant, arrivé à la hauteur de la porte, il entendit frapper. D’un coup d’œil circulaire, il chercha en vain Fabian. Celui-ci avait dû s’absenter quelques minutes, certainement sur les ordres d’Hubert. Si Adryan se méfiait du jeune homme depuis l’échange houleux dans la chambre de Camille, cet odieux soir où elle avait été agressée et violée, le Castillon, malgré les accusations qu’il avait fait pleuvoir sur le dos du portier, le savait néanmoins particulièrement sérieux à sa tâche. Prenant sur lui d’ajouter exceptionnellement une corde à son arc, il ouvrit la porte, et haussa un sourcil pour le moins amusé en reconnaissant la silhouette de Lev rencontré quelques temps auparavant.


Pour un portier, vous n’êtes pas du bon coté de la porte
, le taquina-t-il en se reculant pour le laisser entrer. Bonsoir Lev. Vous tombez à pic, Fabian a dû s’absenter. Etes-vous prêt à prendre la relève ?
Lev.
Lev sent comme une légère grande solitude lui tomber sur les épaules. Il vient soudain de comprendre, que la soirée, la nuit de Juin, il risque de la passer dehors. Il fait une légère moue amusée. La logique aurait voulu s'il prend son poste de portier cette nuit, qu'il soit de l'autre côté. Il lève les yeux au ciel, secoue la tête devant son erreur. Les minutes se font longues. Il s'adosse à la porte avec une certitude qu'elle ne risque pas de s'ouvrir. L'homme porte un oeil scrutateur dans la nuit sombre, à peine éclairée par la lanterne de la porte d'une lueur rouge. Un tour de cou à droite, à gauche. Pas un bruit de pas, de voix. Il fait bon, chaud, un vent léger tiéde parcoure son visage, le berce.

Bon. Lev se motive pour reprendre du poil de la bête. Il est sur le point de tendre son bras pour une seconde tentative lorsque la porte s'ouvre sur Adryan qu'il n'eût aucun mal à se souvenir. Il baisse son bras lentement le long de son corps. Il ne pu retenir un grand sourire amusé, des yeux plissés rieurs, il hoche de la tête:


Bonsoir Adryan. Ravi de vous revoir. En effet, j'étais plongé dans le plus grand moment de solitude de ma vie devant le constat que je n'étais pas du bon côté. Je vous remercie d'avoir eu l'initiative et la curiosité de venir à la porte.

Soulagé et comment. Il laisse un petit rire accompagné ses propos d'avant, puis, son visage se ferme, son corps se dresse de sa prestance féline, il est dans la peau de son rôle de portier:

Je suis prêt Adryan.

Il profite de l'espace que l'homme lui fait pour entrer dans l'Aphrodite.
--Adryan
La rétorque était bien sentie, ce qui présageait des meilleures augures pour la suite des évènements. La recrue avait le sens aigu du verbe. Le Castillon baissa la tête pour camoufler un rire à peine esquissé en réponse à celui de Lev. Mais trop englué dans la nausée de la soirée, la bonne humeur du jeune homme ne parvint pas à retenir ses pas qui n’aspiraient qu’à la solitude.

Alors, tout est parfait. Acquiesça-t-il d’un hochement de tête. Si vous rencontrez des soucis, des récalcitrants ou je ne sais quoi, frappez de trois coups secs le plancher, les hommes d’Hubert alertés vous prêteront main forte dans la minute. Soyez aimable, ça, je ne doute pas que vous sachiez l’être, mais ferme aussi. La lanterne rouge attire toutes sortes d’insectes. Des papillons les plus beaux aux mouches à merde.

Et d’un salut de la tête, il prit congé, s’engouffrant dans le labyrinthe de la maison basse, les pensées à nouveau éparpillées.
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