Elle lui confiait ses inquiétudes et lui il n'avait rien trouvé de mieux que de rire. Un coup de sang a la tête, la gitane fronça les sourcils. -Faites moi donc une place poussez votre joli fessier...vous avez oublier que le bel épi ne passe que rarement par la grande porte , et que donc le douanier peut bien chercher ,il ne saura pas si elle est oui ou non encore la...Bysance et les devoirs de ...cela ne colle pas voyons!
Non seulement il était moqueur, il ajoutait a cela de la grossièreté et avait la prétention de lui apprendre quelque chose sur sa sur.
Si une couleur devait s'imposer cela serait le rouge. Elle sentit sa respiration accélérer et serra les poings entre sa douleur et sa colère. Ne pas craquer, ne pas exprimer la violence qui s'amassait dans ses veines alors que la situation commençait a sérieusement l'exaspérer. ne pas le regarder, ou plutôt si, lui faire lire dans ses yeux ce qu'elle interdisait a sa bouche d'exprimer.
Elle fit un effort sur elle même et le regarda, d'un regard froid et dédaigneux, brillant de colère.
- Qui êtes vous qui pensez connaitre ma sur mieux que moi ?
Elle avait parlé aussi froidement que le vent breton, le toisant comme si elle voulait le faire disparaitre du regard. Sa bouche avait prononcé des mots que sa raison avaient adouci envers et contre son cur bouillonnant.
Lui faire rappeler que sa sur ne passait pas par les voies conventionnelles. Elle fulmina contre elle même, bien sur qu'elle le savait, elle avait maintes fois esquivé la douane surtout dans le sud. Elle avait parlé du douanier uniquement pour se rassurer elle même, montrer qu'elle ne laissait rien au hasard et lui se moquait d'elle. Comment avait elle pu lui donner un baton pour lui taper dessus a ce point?
Elle s'en voulait et cette remarque passait aussi bien qu'une gifle assénée par un parfait inconnu.
Le voila qui a présent prenait ses aises. Son souffle sur la nuque la fit frissonner, mais aucun plaisir n'en sortit. Un homme charmant qui vous souffle sur la nuque, des profanes auraient vu dans cette scène un quelque chose de sensuel mais la gitane n'avait plus le cur a jouer surtout pas avec un quidam qui s'amusait a la faire languir des réponses qu'il pouvait apporter a sa quête.
Elle serra encore plus fort les points, une veine se dessinant doucement sur son front. -Oui je connais votre sur, c'est je peux le dire une bonne amie..Je suis un homme qu'elle a sauvé..sans trop le faire exprès,IL y a quelques mois a la mine...forcement je lui suis redevable et forcement votre sur est si charmante qu'on ne peut que l'aimer.n'est ce pas?
La première pensée qui lui vint et cela elle le devait a la colère fut que n'a t'il pas disparu dans cette mine! au moins il ne serait pas là a se jouer d'elle. Elle le regarda de toute sa froideur ? as t'elle été mauvaise sur au point que l'épi trouve le confort auprès de cet homme qui faisait si peu d'effort de délicatesse malgré des débuts prometteurs?
C'est la qu'elle sentit sa peau effleurer la sienne, son épaule, puis sa joue. Le poil hérissé la gitane eut en instinct de s'écarter, mais le flux de colère montait en elle comme une vague déferlante qui aurait pu s'abattre a n'importe quel moment. Elle resta stoïque les poings serrés a s'enfoncer les ongles dans la chair. Il aurait aussi bien pu être un serpent. elle entendit sa voix dans son oreille résonnant comme un persifflement insupportable.
-Je ne sais pas ce que vous lui avait fait, jolie Attia, mais elle a mal, elle vous en veut et je crois plus encore, qu'elle s'en veut de vous aimer tant encore.Elle m'as dit avoir besoin de ne pas vous voir quelque temps, pour pouvoir a nouveau retrouver la sur qu'elle aimer...
vous devez savoir ce qu'elle veut dire non?
C'en était trop, la goute d'eau qui allait faire déborder le vase, comme une flèche dans son cur. A présent il se permettait de la juger, de questionner la moralité de sa conduite envers sa sur. Elle se mordit a lèvre presqu' au sang, luttant contre une irrépressible violence.
Elle baissa la tête les poings fermés avant de sourire froidement.
Elle leva les yeux et le regarda.
Elle se lève doucement et le regarde toujours en souriant. Il voulait jouer elle jouerait également. Elle se planta devant lui avant de s'asseoir a califourchon sur ses genoux, le regardant dans les yeux.
Elle porta sa main a sa ceinture et serra les poings autour du manche de sa dague qu'elle planta d'un coup sec dans le bois a coté d'elle avant que sa main ne vienne se saisir du menton de l'homme en face d'elle.
Elle enfonça sans ménagement aucun ses doigts dans ses pommettes serrant sans même s'en rendre compte. Le regard brulant plongé dans le sien elle s'apprêtait a parler. Elle aurait pu hurler pour se défouler mais il ne s'agissait pas d'une simple querelle de poissonnier. Elle expira avant de s'adresser a lui d'une voix qu'elle voulait calme.
- Il semblerait que vous vous soyez fourvoyé a mon compte. Qui êtes vous pour ainsi vous adresser a moi? Vous qui n'avez ni nom ni existence pour moi ?
Peut être connaissez vous ma sur, mais vous ne la connaitrez jamais mieux que moi.Vous ne savez qui je suis, ni ce dont je suis capable ...
Elle se pencha en avant son souffle venant chatouiller l'oreille de son hôte.
- Les confidences que vous ont faites ma sur vous permettent peut être d'en savoir plus que moi... Mais sachez une chose... Il n'y a que de ma sur que j'accepterai quelconque reproche sur ma conduite, et je n'aurai de cesse de la chercher ou qu'elle se cache encore de moi jusqu'à ce qu'elle puisse me dire en personne ce qu'elle ressent.
Elle marqua une pause avant de tirer sur sa dague. Elle se redressa et le regard toujours planté dans le sien , promenant sa lame devant son regard avant de la présenter sa paume .
- je retrouverai ma sur...
Les yeux brillants, elle enfonça la lame dans sa chair laissant un filet de sang s'épandre sans considération aucune pour la personne qui lui servait de siège.
-...je le jure sur mon sang!
Sans montrer aucun signe de douleur qu'un froncement de sourcil, elle rangea sa dague dans son fourreau et se laissa glisser des genoux de devy pour se relever.
Elle fouilla une nouvelle fois dans sa besace pour en sortir une bourse qu'elle lui jeta.
- Pour la chemise... Payez vous une putain avec le reste, cela vous fera passer le temps au lieu de m'en faire perdre...
Elle se retourna se mordant la lèvre de ses dernières paroles méchantes.
Il lui fallait s'en aller au plus vite. Sa cacher du monde pour laisser sa peine s'exprimer, car s'il n'y avait mis aucune manière, l'homme n'avait pas menti, elle le savait au fond de son cur blessé.
Elle retenait en vain les larmes qui maintenant lui roulaient sur le visage alors que du sang coulait encore de sa main sans qu'elle sente rien, la douleur morale se trouvant plus forte que la douleur physique.
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