Fourmi.
La saveur dune immobile étreinte na quun temps
dont léchelle se perd en une fraction déternité en frémissements galopants le fil dune échine pâlotte. Elle pourrait rester ainsi et sen satisfaire des heures durant. Savourer simplement le mélange de leurs imperfections, sa brûlure doucereuse. Mais le catalan sinsurge et regimbe dune impétuosité retrouvée.
Silène ithyphallique, il se déchaine et linvite à ses priapiques agapes. Complice, le corps soumis à cette volupté se soulève et reprend la cadence dun ballet à la concordance affolée et pourtant dun naturel si harmonieux quil en occulte toute velléité de rébellion. Elle sabandonne entre ses mains, ne contrôlant plus rien, livrée à son bon vouloir et esclave de ses luxurieux instincts. Le front posé contre une épaule musculeuse, son regard saccroche à une goutte de sueur qui dévale depuis sa gorge à son ventre, en une descente affolante qui la mène aux confins dune joute licencieuse. Les stigmates dont il marque sa peau la tirent de son extatique contemplation. Cest à peine si elle sest rendue compte des plaintes que sa propre gorge exhale sous ses divines applications comme autant destampilles impudiques de cette félicité dont il lui fait grâce.
De délicieux fourmillements sinvitent dans cette ascension dionysiaque et la cambrure saccentue sous limpérieux besoin des désirs quil a profilé, esquissé sur sa peau. A son tour elle goûte le sel de sa peau, saoule de son odeur. Ses mains saccrochent et le pressent dune gestuelle enfiévrée sous lhégémonie de cette sensuelle collusion qui la consume. Ce bras qui la retient force ses reins tant elle se tend, une main plaquée sur la nuque mâle maintenant cet étau quil a fait de ses dents sur sa peau et imprime la marque du point de non retour de cette montée en puissance, déclic vers labsolu.
Les augures savancent, en tremblements discrets et murmures diffus, comme autant de suppliques quelle lui adresse en chavirant peu à peu dans locéan tumultueux de leurs ébats. Au plus profond de son être une boule ardente ne cesse de croître et appelle son incube à lassouvir. Capitaine dans cette tempête au cur de la déraison la plus totale, il les guide sur les flots rugissants de leur amour. Les fourmiesques pommettes se parent de rouge, puis la totalité de son visage senflamme. Les murmures seffacent derrière la barrière dentée qui ronge sa lèvre et délivre un filet ensanglanté, sans parvenir à enrayer lafflux de plaintes qui en franchissent les écueils. La lave se propage et explose et force le lâcher prise. Elle se laisse entrainer, cédant à cette lutte inégale et lexplosion la submerge. Déferlante de lave qui la balaye et la fige pour le retenir au centre de lembrasement
Un long cri déchire le silence relatif de leur étreinte passionnée. Elle vogue sur cette mer agitée par les vagues qui parcourent son être et la transportent. Petite carcasse spasmodique à la tête rejetée vers larrière, le regard flou sur la trame des cieux. Instant fugace où Chronos suspend le sablier du temps, plus rien na cours, plus la moindre pensées. Rien que cette perfection cotonneuse, déconnectée du réel... Le corps secoué par les ballottements crispés de cette extase
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Silène ithyphallique, il se déchaine et linvite à ses priapiques agapes. Complice, le corps soumis à cette volupté se soulève et reprend la cadence dun ballet à la concordance affolée et pourtant dun naturel si harmonieux quil en occulte toute velléité de rébellion. Elle sabandonne entre ses mains, ne contrôlant plus rien, livrée à son bon vouloir et esclave de ses luxurieux instincts. Le front posé contre une épaule musculeuse, son regard saccroche à une goutte de sueur qui dévale depuis sa gorge à son ventre, en une descente affolante qui la mène aux confins dune joute licencieuse. Les stigmates dont il marque sa peau la tirent de son extatique contemplation. Cest à peine si elle sest rendue compte des plaintes que sa propre gorge exhale sous ses divines applications comme autant destampilles impudiques de cette félicité dont il lui fait grâce.
De délicieux fourmillements sinvitent dans cette ascension dionysiaque et la cambrure saccentue sous limpérieux besoin des désirs quil a profilé, esquissé sur sa peau. A son tour elle goûte le sel de sa peau, saoule de son odeur. Ses mains saccrochent et le pressent dune gestuelle enfiévrée sous lhégémonie de cette sensuelle collusion qui la consume. Ce bras qui la retient force ses reins tant elle se tend, une main plaquée sur la nuque mâle maintenant cet étau quil a fait de ses dents sur sa peau et imprime la marque du point de non retour de cette montée en puissance, déclic vers labsolu.
Les augures savancent, en tremblements discrets et murmures diffus, comme autant de suppliques quelle lui adresse en chavirant peu à peu dans locéan tumultueux de leurs ébats. Au plus profond de son être une boule ardente ne cesse de croître et appelle son incube à lassouvir. Capitaine dans cette tempête au cur de la déraison la plus totale, il les guide sur les flots rugissants de leur amour. Les fourmiesques pommettes se parent de rouge, puis la totalité de son visage senflamme. Les murmures seffacent derrière la barrière dentée qui ronge sa lèvre et délivre un filet ensanglanté, sans parvenir à enrayer lafflux de plaintes qui en franchissent les écueils. La lave se propage et explose et force le lâcher prise. Elle se laisse entrainer, cédant à cette lutte inégale et lexplosion la submerge. Déferlante de lave qui la balaye et la fige pour le retenir au centre de lembrasement
Un long cri déchire le silence relatif de leur étreinte passionnée. Elle vogue sur cette mer agitée par les vagues qui parcourent son être et la transportent. Petite carcasse spasmodique à la tête rejetée vers larrière, le regard flou sur la trame des cieux. Instant fugace où Chronos suspend le sablier du temps, plus rien na cours, plus la moindre pensées. Rien que cette perfection cotonneuse, déconnectée du réel... Le corps secoué par les ballottements crispés de cette extase
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