Mahaud.
Ils avaient chevauché sans faire de halte... ou presque, depuis Nevers, jusqu'à ce nord éloigné. L'affaire était urgente, il était question de quelques jours et il n'y avait pas eu de temps à perdre.
De la Champagne elle n'avait presque rien vu, mais ça n'avait pas tellement d'importance. Ils n'avaient pas pris la route pour faire du tourisme. Ce qui en avait, c'est qu'ils étaient arrivés.
Mais maintenant, où chercher ?
A l'aube, elle avait ouvert la fenêtre de sa chambre d'hôtel et avait regardé la brume matinale se lever, laissant place à un soleil radieux. La ville s'animait, s'éveillait, les marchands mettaient leurs étals en place, les fenêtres s'ouvraient et les ménagères s'interpellaient déjà.
Il était temps.
Elle s'approcha de la place publique, cherchant des yeux quelque chose, n'importe quoi. Puis son choix se fit sur un panneau d'affichage public.
Là, ce serait bien.
Elle fixa la lettre qu'elle avait recopiée aussi soigneusement que possible. C'était son seul indice.
Damoiselle Mahaud,
J'ai appris que vous viviez à présent en Bourgogne, aussi je me permets de vous écrire pour vous faire part d'une chose importante.
Damoiselle, vous avez encore de la famille.
Vous ne me connaissez point, mais je suis un proche de votre oncle, frère de son état de feu votre père. Cet homme est grandement souffrant et refuse de recevoir l'onction extrême et rendre son dernier souffle dans la paix sans vous avoir rencontrée et fait des révélations qui lui semblent essentielles.
Je vous en conjure Damoiselle, le temps presse, il vous faut prendre la route pour l'Artois.
Bien à vous,
Un ami qui vous veut du bien.
A
Pour A : je suis arrivée en Artois.
De la Champagne elle n'avait presque rien vu, mais ça n'avait pas tellement d'importance. Ils n'avaient pas pris la route pour faire du tourisme. Ce qui en avait, c'est qu'ils étaient arrivés.
Mais maintenant, où chercher ?
A l'aube, elle avait ouvert la fenêtre de sa chambre d'hôtel et avait regardé la brume matinale se lever, laissant place à un soleil radieux. La ville s'animait, s'éveillait, les marchands mettaient leurs étals en place, les fenêtres s'ouvraient et les ménagères s'interpellaient déjà.
Il était temps.
Elle s'approcha de la place publique, cherchant des yeux quelque chose, n'importe quoi. Puis son choix se fit sur un panneau d'affichage public.
Là, ce serait bien.
Elle fixa la lettre qu'elle avait recopiée aussi soigneusement que possible. C'était son seul indice.
Damoiselle Mahaud,
J'ai appris que vous viviez à présent en Bourgogne, aussi je me permets de vous écrire pour vous faire part d'une chose importante.
Damoiselle, vous avez encore de la famille.
Vous ne me connaissez point, mais je suis un proche de votre oncle, frère de son état de feu votre père. Cet homme est grandement souffrant et refuse de recevoir l'onction extrême et rendre son dernier souffle dans la paix sans vous avoir rencontrée et fait des révélations qui lui semblent essentielles.
Je vous en conjure Damoiselle, le temps presse, il vous faut prendre la route pour l'Artois.
Bien à vous,
Un ami qui vous veut du bien.
A
Pour A : je suis arrivée en Artois.