Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   1, 2, 3, ..., 13, 14, 15   >   >>

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP ouvert] Nivernaise cherche A... Ou le voyage initiatique

Mahaud.
Ils avaient chevauché sans faire de halte... ou presque, depuis Nevers, jusqu'à ce nord éloigné. L'affaire était urgente, il était question de quelques jours et il n'y avait pas eu de temps à perdre.
De la Champagne elle n'avait presque rien vu, mais ça n'avait pas tellement d'importance. Ils n'avaient pas pris la route pour faire du tourisme. Ce qui en avait, c'est qu'ils étaient arrivés.
Mais maintenant, où chercher ?

A l'aube, elle avait ouvert la fenêtre de sa chambre d'hôtel et avait regardé la brume matinale se lever, laissant place à un soleil radieux. La ville s'animait, s'éveillait, les marchands mettaient leurs étals en place, les fenêtres s'ouvraient et les ménagères s'interpellaient déjà.
Il était temps.

Elle s'approcha de la place publique, cherchant des yeux quelque chose, n'importe quoi. Puis son choix se fit sur un panneau d'affichage public.
Là, ce serait bien.

Elle fixa la lettre qu'elle avait recopiée aussi soigneusement que possible. C'était son seul indice.





Damoiselle Mahaud,

J'ai appris que vous viviez à présent en Bourgogne, aussi je me permets de vous écrire pour vous faire part d'une chose importante.
Damoiselle, vous avez encore de la famille.
Vous ne me connaissez point, mais je suis un proche de votre oncle, frère de son état de feu votre père. Cet homme est grandement souffrant et refuse de recevoir l'onction extrême et rendre son dernier souffle dans la paix sans vous avoir rencontrée et fait des révélations qui lui semblent essentielles.
Je vous en conjure Damoiselle, le temps presse, il vous faut prendre la route pour l'Artois.

Bien à vous,
Un ami qui vous veut du bien.
A


Pour A : je suis arrivée en Artois.
Williamss
Cinq jours... il lui avait bien dit qu'il ne lui en fallait pas plus... Ayant chargé la drôlesse sur l'avant du canasson, l'omnibus Bourgogne - Artois, s'était élancé rapidement, sans se soucier des cris s'élevant des remparts...

peut être avait il bien fait d'ailleurs de ne pas traîner d'avantage autour des faubourg de Nevers. Avec sa chance, on lui aurait surement attribué la déconfiture de la ville, certaines vieilles mauvaises langues ne manquant pas de le pointer du doigt au milieu de la liste...

Enfin bref, bien que parti comme des voleurs, le reste du trajet s'était assez bien passé.
Le comte s'était relativement tenu tranquille. Bon, il y avait bien eu une ou deux mains baladeuses, mais dans l'ensemble, Gilly avait réussi à se tenir gentil homme, maintenant la bête sommeillant en lui...
Manière imparable pour cela, il s'était occupé l'esprit, durant leurs courtes pauses, en répondant à une autre requête soumise par la blondinette.
Ainsi, afin de passer leur temps entre le dîner et le coucher, sous les yeux ébahis de la blanche, avait il commençait à lui enseigner l'art du maniement de bâton...

Leur dernière leçon n'avait pas été des plus glorieuse pour lui d'ailleurs. Ayant fini vautré au fond d'un petit ruisseau vaseux, il ne fut pas mécontent d'arriver de nuit, n'ayant pas à subir en plus, l'humiliation de traverser la ville, ses beaux atours encore tout crottés de terre séchée.
C'est pas qu'la petite aurait pas pu lui laver... mais que dalle... fichu caractère qu'elle dissimulait derrière sa timidité de jeunette.

Considérant la saison et la proximité côtière, ils s'étaient trouvés en veine qu'il y ait des chambres de libres en ville. Avantage de l'arrière pays surement...
L'auberge n'était pas si mal, bien plus confortable en tout cas que leurs conditions de ces dernières nuits. Tombé directement sur le lit et ne demandant pas son reste, Williamss s'était très vite endormi.
Bien qu'habitué à voyager, le routard n'ayant plus vingt ans, pareil allure ne le laissait plus sans quelques courbatures.

Voila ce qu'on gagne à vouloir faire le galant, tu ferrais mieux de me laisser m'en occuper, avec moi ça filerait droit... raisonnait une voix grave au milieu de ses songes...

_________________
A.

Le jour qui suivi, une lettre remplaçait celle fixée la veille par la jeune fille...





Damoiselle Mahaud,

Il m'a été rapporté que vous aviez franchi les frontières de l'Artois. Au vu de la rapidité de votre venue, j'ai la faiblesse de croire que votre voyage s'est déroulé sans encombre, vous m'en voyez ravi.

Si vous souhaitez toujours revoir votre oncle, prenez la route du nord-est et rejoignez moi dans la ville où toutes les bêtises sont permises...

Je vous y attendrai...

Au plaisir... de vous revoir,

A.
Mahaud.
La nuit avait été agitée. Peuplée de loups blancs, allez savoir pourquoi, de rivières qui charriaient des boues épaisses et malodorantes, plusieurs fois elle s'était réveillée en nage, et n'avait pu retrouver le sommeil qu'après avoir passé un moment appuyée à la fenêtre ouverte de sa chambre. L'air un peu plus frais de la nuit contrastait avec la chaleur qu'ils supportaient ces derniers jours.
Dans une chambre voisine, un ronflement puissant la faisait sourire. Sans doute son guide... Il avait cette fâcheuse tendance à vouloir réveiller tout le voisinage !
Williams. Etait-ce juste une impression ou son attitude changeait-elle réellement avec elle ? Il ne montrait plus cette espèce d'orgueil moqueur quand il s'adressait à elle, de celui qui sait tout et a tout vu. Quand il la regardait, elle ressentait... elle ne savait pas quoi encore, mais elle se sentait bien, il lui souriait plus souvent, portait plus d'attentions. Elle était bien, en sa compagnie.
La blondinette comme il l'appelait, retrouvait le sommeil, le sourire aux lèvres.

A la fraîche du matin, elle était sortie de l'auberge après une bonne toilette à l'eau bien froide.
Telle Perrette et son petit panier, elle avait pris la direction du marché ; elle avait pour mission de trouver des saucisses, et tant qu'à faire une belle miche de pain. La veille elle s'était fait presque disputer de ne manger que léger depuis leur départ. Ben quoi, elle ne roulait pas sur l'or, elle !

La veille, le sieur de Gilly lui avait proposé une autre destination.


Puisqu'on est là à attendre, pourquoi ne pas aller jusqu'à la mer ?

La mer !!! Mahaud n'avait jamais vu la mer. Son village natal, perdu dans les terres intérieures balayée par les vents, n'avait que des lacs assez petits pour qu'on en fasse le tour en moins d'une demi-journée. Imaginer un espace plus grand encore, sans limite, était difficile pour la jeune fille.
Alors avec des yeux d'enfant qui pétillaient de joie, elle avait accepté.
Si son soit-disant oncle avait tenu jusque là, il tiendrait bien encore quelques jours de plus, il ne feraient qu'un rapide saut.
Jusqu'à ce qu'elle appelait la mer de Manche.

Mais à sa grande surprise, en passant devant le panneau d'affichage sur lequel elle avait jeté un bref regard, elle avait fait demi-tour et s'était plantée devant.
Quelque chose avait changé.
A la lecture du billet qui remplaçait le sien, elle resta perplexe. La ville où ... des bêtises ?
Elle fronça les sourcils en lisant les derniers mots. Vous revoir ?
Me revoir ??

Sourcils toujours froncés, elle s'adressa à la charcutière qui préparait son étal de jambons, saucisses et terrines de toutes sortes.


-Pardon m'dame, mais, la ville où toutes les bêtises sont permises, c'est où ?
- béh dame, ben c'est Cambrai !


Cambrai... ah oui. Forcément. Elle se souvenait des conversations avec cet homme qu'ils avaient croisés en Champagne. Cette ville où les gens s'embrassent sans honte, où ils se promènent tout nu un jour par semaine...
Avec un petit air de dégoût, elle se souvenait du regard rêveur et du sourire en coin de Williams.
Elle se souvenait aussi de ce qu'elle lui avait lancé en le regardant droit dans les yeux, puisque maintenant elle savait le faire.

Non ! autant vous dire tout de suite messire de Gilly que je ne sortirai pas de l'auberge si nous mettons les pieds dans cette ville !!

En fait, elle avait tellement appris à regarder les gens dans les yeux avec les leçons de son vieil oncle Henri, que parfois elle avait du mal à reprendre son regard quand il croisait celui de William et devait presque s'en arracher, happée qu'elle était par ces charbons qui ne la quittaient pas.

Cambrai, donc.
Ils iraient, mais d'abord la mer. Elle savait qu'elle prenait un risque en retardant cette rencontre, mais après tout, on ne vit qu'une fois.
Quant à ces mots, "vous revoir", elle en était encore très troublée.
Qui était-ce ? Qui avait-elle déjà vu, où, quand, qui eu pu avoir un lien avec sa famille ?
Même le souvenir des visages de sa mère et de ses frères s'était estompé avec le temps, et surtout avec cette profonde envie de ne jamais les revoir ni en entendre parler. La seule famille de Mahaud, c'était son vieil oncle.
Elle se souvenait, par contre, de ce jeune garçon plus âgé qu'elle de quelques années, qui travaillait au château de son époux. C'est lui qui l'avait aidée à s'enfuir, avant d'être rattrapée dans le premier village voisin. Elle n'avait plus jamais entendu parler de lui.
D'un mouvement de tête elle chassa l'idée. Comment aurait il pu la retrouver ici, si longtemps après ?

Elle poursuivit ses emplettes et retourna vers l'auberge. Ils avaient encore de la route à faire. En soupirant, elle repensa à ses affreuses courbatures encore bien présentes... Vivement qu'ils se posent quelques jours !
Le_comte_dutrouperdu
Irrité, insatiable, en bref, sobre depuis trop longtemps... le comte s'était levé de bien mauvaise humeur ce matin la.
Qu'était il revenu faire par ici? Il lui semblait, encore hier, quitter ce comté avec la ferme intention de rejoindre son poussin, apporter sa lame à sa noble cause...
Comme le morbac, il avait été se coller à côté du poils, là où que ça allait bientôt chauffer, attendant son heure pour surgir de l'ombre.
Son billet d'entrée était là, presque à porté de sa main, mais il avait fallu qu'il s'en sorte, se lançant de nouveau sur les routes. Lui qui n'aimait pas tourner en rond, pour le coup était servi.

Certainement un sort lancé par cette Bertil, qui sans même lui avoir fait visiter son lit, lui avait fait perdre goût à s'éloigner de ses terres.
Non, bien que l'idée ai pu le faire sourire, ses souvenirs encore tout émoustillés par une certaine soirée, la cause de ce retour n'était pas artésienne...
C'était la faute à cette blondinette, elle qui par sa simple présence, faisait ressortir en lui, ce côté nigaud qu'il détestait tant!
Ainsi, sans même bien réfléchir, il avait accepté de l'emmener,cette pauvre petite brebis égarée.
Le résultat, en tout cas, était là... retour à la case départ... ne touchez pas les vingt mille... encore heureux, il avait échappé à la prison entre les deux.
Quand comprendrait il qu'à trop penser avec l'intérieur de ses culottes, pareil situation se reproduirait sans cesse.

Comme si tout ça ne suffisait pas, il avait fallu qu'à leur arrivée hier, il fanfaronne un peu plus, lui sortant le grand jeu et 'l'invitant à pousser jusqu'aux grandes plages sablonneuses qui bordaient cette étendue d'eau salée, appelée la Manche.


Au moins, nous pourrons tuer le temps dans un cadre sympathique, lui avait il ajouté.
Ouiiiii et nous pourrons aussi y continuer nos leçons, avait elle répondu euphorique, l'océan de ses yeux pétillant déjà à l'idée.
Ah ça, il était bon professeur visiblement, mais encore fallait il savoir en quoi.
L'autre bouffon, avec son petit bâton, allait pouvoir aller se rhabiller, c'était à son tour de s'occuper d'elle maintenant...

j't'en donnerai des leçons... bougonnait il entre ses dents, en réglant le tisserand pour les jupons et bas pour femme qu'il venait de choisir.
J'vous vois déjà arriver avec vos gros sabots. Non, le comte n'était pas du genre à virer sa cuti. Et non plus, la morveuse n'avait pas encore réussi à faire tourner la tête à cette facette ci. Juste qu'il en avait marre de la voir traîner ses braies sous son nez...
Quoi de moins féminin que ces bouts de tissus les emmitouflant jusqu'en dessous des genoux? Et puis, quoi de plus contraignant, quand elles se refusaient et qu'il fallait les prendre de force....

Ainsi, son esprit pratique en poche, il avait fini ses petites commissions et était rentré la retrouver à l'auberge.
L'heure du départ ne tarderait pas, mais d'abord, il fallait qu'elle se change...

Tiens blondinette, tu mettras ça, ou pas de mer de manche...
Avait il décrété en riant, ses achats déposés devant elle sur son lit.
_________________

(PJ masqué, incarnant son côté obscur)
Mahaud.
Appliquée à refaire son léger bagage, elle avait sursauté en entendant s'ouvrir la porte de sa chambre, laissant passer un Messire De Gilly d'un pas bien décidé...

Mais!! non m.....
Elle ne put aller plus loin, bouche béante de surprise.
Ses prunelles océan allèrent des vêtements à l'homme, aux vêtements, à l'homme... jusqu'à s'arrêter enfin sur lui.
Incrédule, elle se demanda d'abord pour qui il la prenait. Puis pour qui il se prenait ? non mais ho !
Jeune mais pas totalement stupide non plus hein !
Après tout, il lui avait fait acheter de quoi se couvrir les jambes avant le départ, elle l'avait fait, alors quoi ? môssieur n'était pas content ? et puis quoi encore, en plus, le tisserand de Nevers lui avait promis de beaux habits avant l'hiver. Et puis des jupes, elle en avait, chez elle, là bas, bien rangées dans sa malle !
Les bras croisés sous sa poitrine, le front butté, le regard aussi sombre que possible et les joues rougies sous l'affront, elle l'attaqua.


Mais vous vous prenez pour qui, à entrer dans MA chambre sans frapper hein ? Et c'est quoi c' chantage d'abord ? j'les mettrai pas vos frusques !! si vous croyez que c'est pratique pour monter à ch'val !
Dans sa colère, la pauvre en avalait la moitié des mots, un peu plus et elle aurait ressemblé à la Bertranne !
D'accord il était son instructeur en maniement de bâton, et encore, elle gardait bien précieusement en mémoire sa belle gamelle dans la marre boueuse ! alors d'accord, il était son instructeur, mais fallait pas exagérer !Bon, d'accord, la jupe était une merveille, d'un parme aux reflets violets qui lui irait si bien... mais non ! plus tête de mule tu meurs.


Vous croyez pas qu'vous exagérez là ?

Elle n'en démordrait pas, foi de Mahaud. Depuis qu'elle avait réussi à survivre à ses années de cauchemar elle s'était jurée de ne plus obéir à aucun ordre, jamais, ja-mais-ja-mais !
Un éclair plus sombre encore sembla passer dans les charbons du sieur Williams.
Quoi. Même pas peur. Elle l'avait déjà aperçu quelques fois, cet éclair quand il était contrarié ou... vexé, mais il disparaissait aussitôt, laissant revenir les pupilles d'ébène qui se posaient sur elle en la faisant sourire.


Je veux aller à la mer de Manche, et j'irai !

Elle recula de deux pas du lit que son bagage se partageait avec les vêtements neufs, et le toisa. Derrière elle, il y avait le fauteuil, et il n'était pas question qu'elle se mette en position d'infériorité, elle resta bien droite, campée sur ses pieds et ses positions.
Il n'avait plus qu'à aller les rendre !
Le_comte_dutrouperdu
Rébellion, j'adore....

Son regard noirâtre restait sur elle, mais le sourire ne vint pas...
Pensait elle avoir affaire à ce coquet, ce mouton qui lui mangeait dans la main?
L'effronté ne savait pas ou elle s'engageait...
Devant elle, le grand, le seul vrai et magnifique, le Comte, dans toute sa splendeur!

Aux premier refus, son sang avait commencé à frémir, lui y ayant pourtant mis les formes, il avait rit...
Au second plus autoritaire, il s'avança d'un pas vers elle, le frémissement devenu bouillonnement....
A son caprice final, il n'était plus qu'un volcan ne demandant qu'a entrer en éruption...
Et à la provocation, tout sang froid disparu, il explosa...

L'homme n'était pas habitué aux refus, se servant même, bien souvent, sans demander.
Il s'aimait tellement qu'il lui arrivait de parler de lui à la troisième personne, mais l'entendre n'était jamais très bon signe à vrai dire.

Ses deux petits pas n'étaient rien face à ses grandes foulées et en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire, il la saisit à l'avant bras, sa main serrant comme la gueule du loup autour du cou de l'oie.


Tu vas te taire insolente!
Quand le comte te dit, TU FAIS!


La mignonne, dans son empressement à se rebeller avait oublié une chose.
Fort au moins cinq fois comme elle, les deux belligérants ne boxaient pas dans la même catégorie.
Et quand lui piquait une colère, il n'avait pas que des mots et des regards comme moyen de persuasion.
Il la secoua, la ramenant de force face au lit.


Met ça tout de suite, ou faut il qu'il te les mette lui même après t'avoir enseigné les bonnes manières...
D'un geste brutal, il l'avait lâché, la jetant sur la couche et s'avançait déjà pour se mettre a exécution, la main levée au dessus de lui pour lui en coller une.

Quand elle aurait déjà mangé celle là, certes sa joue rosirait encore une fois, mais lui devrait avoir tout loisir à s'occuper d'elle...

_________________

(PJ masqué, incarnant son côté obscur)
Mahaud.
Ca, elle ne s'y attendait pas du tout. A peine reculée qu'il était déjà sur elle, mouton redevenu loup, l'avait empoignée et projetée sur le lit. En moins de temps qu'il n'avait fallu pour le dire, les souvenirs avaient afflué au grand galop. Cette situation, combien de fois l'avait-elle vécue, encore à peine adolescente, déshabillée à coup de gifles, assez anéantie pour ne plus pouvoir se défendre face à cet époux qui n'en avait que le titre. Mais elle préférait les coups et les humiliations que se résigner et se laisser faire. Elle devait avoir ça dans le sang, cette sorte de rébellion innée...

Le sieur de Gilly avait beau avoir le regard encore plus noir, elle, de son côté, ne s'était-elle pas juré de ne plus ja-mais ja-mais avoir à subir ce traitement ?

Certes, elle était terrorisée, sans aucun doute le regard qu'elle jeta sur lui trahissait cette peur terrible qui la tétanisa un instant. La main levée sur elle allait s'abattre, ça ne faisait aucun doute. Non... non, pas ça, pas à nouveau...
Pas lui....
Mais elle ne se laisserait plus faire non, son vieil oncle ne s'en remettrait pas si elle retombait dans ce piège infernal...

D'une rapidité qu'elle n'aurait pas soupçonné, telle une anguille elle roula de l'autre côté du lit, s'éloignant de la menace, c'était maintenant ou jamais. S'il croyait avoir à faire à une oie.... Elle ne se laisserait pas faire, ça non !


Non !! jamais !

Ca, c'était dit ! ses jupons, il pouvait bien aller se les carrer ailleurs !
Le_comte_dutrouperdu
Avez vous déjà croisé le regard d'une biche face à son chasseur? Terrorisé devant son bourreau, sentant sa dernière heure arriver, l'animal n'avait plus que ce moyen la pour s'exprimer.
Et bien, il en était de même dans cette chambre...
Ses océans en furie jusqu'ici, s'étaient retranchés derrière un voile brumeux. La peur pouvait se lire dans ses yeux, alors qu'elle restait muette les quelques secondes d'observation.

Si son gibier se débattait encore, cherchant encore à feinter pour lui échapper, il venait de se condamné tout seul...
Sa roulade était bien tentée, retardant la sentence. Mais maintenant, la pauvre avait l'air maline, coincée entre son lit et l'l'angle de mur derrière elle.
Le comte tournant dos à la porte, plus aucune voie de sortie ne lui était envisageable...

Non !! jamais !
Fou de rage devant tant d'obstination, Gilly, se servant de ses deux mains, lui poussa le lit dessus, cherchant à la bloquer.
N'ayant plus qu'une idée en tête, "elle", il lui était bien égal de lui briser une jambe si cela lui permettait de l'obtenir...

Tu seras à moiiiiiiii!!!!! Avec ou sans!
hurla t'il en même temps, les traits de son visage se déformant de colère.
Tout compte fait, sous ses grands airs, les désirs du comte n'étaient peut être pas si éloignés de ceux du bien plus romantique Williamss...

_________________

(PJ masqué, incarnant son côté obscur)
Mahaud.
Il était devenu fou... fou de quoi ? de rage ? de colère ? de frustration de n'avoir pas été obéi au doigt et à l'oeil ?
Mahaud le regardait, le coeur cognant dans sa poitrine qui se soulevait à un rythme de plus en plus fort.
Il voulait quoi hein ? l'écrabouiller contre le mur ?
Elle sentait la rage monter en elle aussi vite que la fureur de ce soit-disant comte grandissait.


Vous êtes un malade !!

L'homme s'était planté entre elle et la porte, la privant de cette issue. La fenêtre ? autant oublier, ils étaient bien trop haut, elle se romprait les os ! Certes, un jour elle avait dit qu'elle préférerait mourir plutôt que se rendre, mais là... tout compte fait, il fallait qu'elle trouve autre chose, son vieil oncle Henri ne s'en remettrait pas.
Les deux mains à plat sur le lit qui lui barrait le passage maintenant, elle fulminait, les joues écarlates de colère, la veine de son front saillante.

A lui ??? elle ??!


Vous croyez quoi ??Jamais !!

Elle l'aimait bien ce mot, jamais, il la rassurait, lui donnait l'illusion d'avoir son mot à dire contre le destin. Jamais plus ceci, jamais de ma vie je ne ferai ça, jamais patati jamais patata... Mais des fois ça ne marchait pas. Jamais plus je ne partirai loin de toi, avait-elle dit à son oncle quand il avait déboulé à Nevers un an plus tôt. Et voilà, elle était là, coincée dans cette chambre avec un hystérique bien plus fort qu'elle !

Elle aurait bien rajouté qu'il faudrait lui passer sur le corps, mais bon, inutile de jeter de l'huile sur le feu !

Il fallait qu'elle trouve un solution, et vite...
D'accord, il était de ce côté là ? ... et bien soit elle irait de l'autre !
Un pied hissé sur le rebord du lit, elle prit son élan. Son but ? le traverser et traverser la pièce, là bas il y avait son bâton, à l'autre bout, près de la cheminée...
Certes elle passerait pas très loin de lui, mais au moins il fallait qu'elle tente sa chance, l'effet de surprise, y a pas mieux, et elle était leste, c'était un avantage.
Et aussi, fier comme il était, il ne devait sûrement pas s'attendre à ce qu'elle réagisse...
Le_comte_dutrouperdu
Innocence de la jeunesse, ou plutôt insouciance devrait on dire, la môme aurait certainement mieux dû se renseigner avant de mettre sa vie entre les mains d'un inconnu.
Son vieil oncle aurait pu mieux lui expliquer, que les plus belles devantures, pouvaient cacher les coulisses les plus sordides...
Quand même, un homme seul, très convenablement vêtu et armé, avec pour meilleure compagnie une louve et ne cachant pas son intention de rejoindre le Berry venant d'être mis en disgrâce, si il n'y avait pas de quoi mettre la puce à l'oreille sur ce qu'il était, c'est que l'on n'avait jamais croisé de mercenaire!

Dans sa profession, y avait pas trente si genre de types. D'un côté les bons, de l'autre les morts... lui se dressant actuellement devant elle, il était facile de comprendre que le combat, c'était son truc.

Comme le chat jouant avec sa souris, le prédateur guettait le moindre mouvement. Gauche ou droite, aucune importance, au moment qu'elle bougerait, elle se jetterait dans ses filets.

Elle s'était décidé rapidement, témoin d'une combativité et d'une envie de vivre surprenantes.
Entre la fuite et son arme, elle avait choisi de se battre, tentant sa chance... encore aurait il fallu qu'elle en est une...

Alors qu'elle passait bien trop près de lui, la saisir par la taille aurait été le plus gentil. Mais ça, il ne l'était pas, comme elle venait de le découvrir, c'était un grand malade!
Sa main s'agrippa où elle aurait le plus de prise... Par la tignasse il la stoppa nette, sa tête basculant en arrière, le reste de son corps continuant son mouvement. La suite se fit tout naturellement. Bien que son saut soit des plus souples, déséquilibrée, il n'eut qu'a rabaisser sa main pour la clouer violemment, dos au plancher, un genou s’abattant aussitôt sur sa poitrine.

Elle était là, à sa merci, n'attendant plus que son coup de grâce...

_________________

(PJ masqué, incarnant son côté obscur)
Mahaud.
Elle y était presque !! encore un pas en courant et le bâton était à portée de bras ! Elle le rouerait sans vergogne, il allait voir de quel bois elle se chauffe, la Mahaud !
Oui, c'est comme ça que les choses auraient dû se passer. Mais ça... c'était sans compter la réaction de cet homme qu'elle croyait connaître, devenu un mur à franchir. Où était-il passé, celui qui la berçait de son regard qui l'enveloppait ? Celui si plein d'attentions pour elle ?

La violence du choc lui arracha un cri de surprise mêlée de douleur. Son crâne sembla vouloir se détacher du reste de son corps ; elle porta les mains à hauteur de cette poigne qui lui arrachait les cheveux, mais finalement elle ne fut pas de taille à résister et tout le corps suivit le mouvement, s'écrasant si violemment au sol qu'elle en eut la respiration coupée. Tout se passa si vite qu'elle n'eut pas le temps de se protéger, déjà un genou sur sa poitrine la bloquait.
Le regard plein de rage, elle remua vivement la tête de droite à gauche...
Si un homme t'embête ma fleur, tu sais quoi, tu relèves le genou, et tu frappes, là... il te laissera tranquille, crois moi !
Les conseils avisés de son oncle arrivaient juste comme il fallait, mais dans sa position, elle ne pouvait rien faire, du moins pas de cet ordre-là. Fallait improviser.

Ses mains se fermèrent et s'abattirent sur la cuisse devant elle, la martelèrent de coups de poing rageurs.

Entre ses dents, un long sifflement aigu : lâchez-moi !!
La peur ? elle ne l'avait pas. Ce qu'elle ressentait surtout c'était une rage folle, une colère sans nom. Non ! celui-ci ne l'aurait pas !
Williamss
Coriace, la garce!
Même mise à mal, elle cherchait tout le temps...
Comme insensible à ses piqûres, le comte leva la main, maintenant encore de l'autre sa chevelure et se préparant à en terminer pour de bon ce coup ci.

Ses ébènes foudroyant, éclairant encore plus le bleu clair de ses yeux, l'homme aurait bien célébré sa victoire...
Mais immobile, il s'était arrêté.

Prendre ce qui est à nous...
Désespérément, il s'efforçait de chasser cet image de sa tête.
Là, sous son poing, la blondinette était faite. il l'aurait frappé sans vergogne si la souffrance qu'il découvrit au fond de ses océans, celle la même qui d'accoutumé avait tendance à le satisfaire, chez elle, l'avait dérangé.

Williamss, juste a temps s'était ressaisi, écartant honteux son regard du sien, lâchant ses mèches.
Sa respiration, toujours mouvementée de sa colère, semblait lentement redevenir à la normal

Pas un mot. Pas une excuse. A peine s'il la regarda en se redressant.
Il était comme ça aussi. Un de ses hommes qui n'hésitaient devant rien pour arriver à leur fin. La chose venait de lui tomber tel une douche froide sur les épaules.
Lentement il se détourna, se dirigeant vers la porte et lui offrant son dos. Qu'elle en face bien ce qu'elle voudrait...

A la porte, une seconde il hésita, peut être sa conscience avait elle des remords, mais il prendrait l'escalier devant lui sans se retourner, s'enfuyant au rez de chaussé, faire de l'aubergiste son nouveau meilleur ami, accoudé à son comptoir...

_________________
Mahaud.
Groggie.
Elle n'avait pas bougé, pas bronché, attendant le coup qui allait s'abattre sur elle, le regard de l'homme au dessus d'elle ne lui laissant aucun doute... Puis soudain, la tempête se leva, le genou la laissa respirer.
Elle ferma les yeux et laissa sa tête reposer sur le sol.

Etait-ce donc ça, ces accès de colère dont il lui avait parlé un jour ? un jour "mal luné" qu'il avait dit. Elle regardait la lune d'une autre façon maintenant.
Quand la porte s'ouvrit, elle sut que l'orage était terminé.
Elle s'était tournée sur le côté, en chien de fusil, les bras serrés autour de ses genoux regroupés contre sa poitrine. Sa respiration reprit un rythme normal, puis lentement, elle se leva, remit de l'ordre dans ses vêtements et ses cheveux en bataille et sécha les larmes qui avaient débordé.
Il ne l'emporterait pas au Paradis, c'était trop facile. Je te fiche une raclée et je pars comme ça, sans un mot ni un regard...

Les sourcils froncés, elle regarda les vêtements neufs sur le lit. Où voulait-il en venir ? tout ça pour un bout de tissu...
Et maintenant ? qu'allait il se passer ? elle avait besoin de lui pour faire le reste de la route, et surtout rentrer entière chez elle, à Nevers.
Ou bien trouverait-elle un autre escorteur ?
Mahaud chassa vite l'idée saugrenue, elle s'était attachée à lui, ne voulait personne d'autre pour la protéger et la guider.

Elle se détourna de la fenêtre où elle était restée un instant les bras croisés, les yeux perdus dans le vide, encore remuée de ce qui aurait pu être un désastre.

Elle retira ses chausses, puis lentement défit le galon de sa braie qu'elle fit glisser le long de ses hanches, les laissant sur le sol en deux enjambées.

Ses mains caressèrent le tissus de la jupe, elle était si douce. la tenant devant elle, elle fit passer ses pieds dedans, la remonta jusqu'à sa taille fine et noua le lacet sur son ventre. Elle lui allait si parfaitement qu'on aurait pu croire que le sieur de Gilly avait pris ses mesures.
Puis elle s'assit sur le lit et enfila les bas d'une finesse incroyable, elle n'avait jamais touché pareille douceur ni finesse. Ils lui dessinèrent mieux encore le galbe de ses jambes, qu'elle tendit devant elle, souriant d'étonnement.
Debout devant le miroir, elle se regarda, tourna un peu, pivota d'un côté, de l'autre, remonta ses cheveux dans un chignon lâche qu'elle attacha avec une longue épingle. De ses mains, elle vérifia la courbe de ses hanches que le tissus affinait, les glissa sur son ventre qui n'avait rien à se reprocher, défit légèrement le lacet supérieur de son corsage.
Elle se mira et... Il n'y avait rien à dire, conte toute attente, elle se trouva belle.

Ses chausses à nouveau aux pieds, elle hésita.
Devait-elle se montrer dans cette tenue ? elle s'avouerait vaincue, en faisant ça, mais continuer à tenir tête était prendre le risque de le perdre.
Et puis où était-il parti ? Se vautrer dans une grange avec la première ribaude venue sans doute, histoire de se venger, ou isolé dans une taverne à se pochetronner ? Elle pria intérieurement qu'il ne fut pas déjà parti pour d'autres aventures, loin d'elle.

Qu'importe, elle l'attendrait à l'auberge. L'heure s'était avancée, ils seraient tard pour leur départ.
Elle sortit de la chambre, vérifia à droite et à gauche qu'il n'y avait personne, et descendit l'escalier. Les planches de chêne craquèrent sous son pas.

En bas, le bruit des chopes et des plats en terre cuite qui s'entrechoquaient attestaient que la vie coulait paisiblement.
Williamss
A son arrivée en bas, un léger blanc s'était fait sentir dans la salle, leur dispute ayant dû raisonner de l'étage, rien de surprenant à vrai dire.
Aux accueils froids, Gilly savait comment réchauffer l'ambiance.
S’appuyant sur le bar, il avait exhibé une de ses bourses bien rempli sous le nez du taulier. Oui, vous avez bien entendu "une de ces bourses", car pour voyager avec pareil fortune, il fallait bien qu'il en ait au moins deux grosses...


Une double pinte patron!

Sur le bois entre eux deux, il avait déposé au moins dix fois le prix de la consommation.

Pour le dérangement...

Tout de suite le visage du tavernier se transforma, oubliant tout sauf cette ronde d'écus défilant sous ses yeux calculateurs.

Puissiez vous passer un bon séjour parmi nous, mon seigneur...

Étrangement, aussitôt, les rires gras et forts reprirent en bruit de fond, comme si au signal donné, l'assemblée était soudain devenue amnésique.

Peu bavard, la tête encore à ce qui venait de se passer, la choppe ne lui fit guère longtemps.
Que lui arrivait il? Ça n'aurait pas été la première fois qu'il aurait culbuté une jouvencelle sans son accord...
Mais jamais la chose ne l'avait brassé de la sorte.

Il en avait fréquenté des grognasses tout au long de sa vie. Mais deux seulement avant elle, avaient eu "l'honneur", si on pouvait dire ainsi, de le troubler de la sorte.

La première, il l'avait aimé et en avait fait sa femme!
La seconde, ah la seconde... beaucoup moins ancien, il avait préféré la fuir, ne la sachant pas pour lui et se refusant à changer.
Qu'en serait il de cette blondinette? faudrait il qu'il la tue de ses mains pour comprendre que pour lui, certaines choses lui étaient interdites...

La salle retrouva ce silence, le brouhaha laissant place au grincement de l'escalier.
Pas besoin de se retourner pour savoir qu'il s'agissait d'elle, le message étant clair, Williamss rallongea la même somme qu'auparavant sur le zinc.
C'était bien connu, sur le littoral, les touristes, fallait les faire raquer.

Mahaud s'étant quelques peu confier au grès de leurs discussions, il n'ignorait rien de ce qu'elle avait pu vivre, ou du moins, devinait il aisément ce qu'elle lui avait tu.
Aujourd'hui, il savait l'avoir blessé. Non pas physiquement, l'épisode ne lui laisserait seulement que quelques contusions bénignes. Mais psychologiquement, quels affreux souvenirs avait il dû faire remonter.
Aujourd'hui, il avait réussi à se maitriser à temps, mais demain, qu'en serait il?

Ne pas se retourner malgré son envie. La laisser filer, était le mieux qu'il puisse faire pour elle...

Pourtant, au vu du signe de tête discret, que lui adressait le tenancier en déposant devant lui la même tournée, les choses ne semblaient pas vouloir être si simples.

Derrière lui, la blonde s'était plantée, n'osant surement pas attirer son attention.

Léger soupir, comprenant qu'il n'y échapperait pas, avant de faire face à cette réalité.

Stupéfait, je crois que c'est la réaction qui pourrait représenter au mieux ce qu'il ressentit en l'apercevant.
Elle était la, belle comme il ne l'avait encore jamais vu.
Elle avait revêtu ses cadeaux, avec lesquelles, tout avait commencé. L'ensemble lui allait à ravir, mettant en valeur son corps de femme, et sa couleur, accompagnée à merveille son teint légèrement pivoine.

Ses mots bloquèrent dans sa gorge, restant abasourdit par celle qu'il appelait encore parfois la môme. Inversant les rôles en cet instant, s'était elle qui venait de lui offrir sa leçon.
Encore tout hébété, il s'approcha d'elle lentement, ne sachant trop quoi dire, certainement trop honteux.

La seule sottise qu'il arriva enfin a décrocher, après quelques seconde à la dévorer des yeux, fut surement encore plus navrante que lui.


Etes vous prête?

l'abruti n'aurait il pas pu commencer par lui dire à quel point elle était magnifique...
_________________
See the RP information <<   1, 2, 3, ..., 13, 14, 15   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)