Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 5, 6, 7, ..., 13, 14, 15   >   >>

[RP ouvert] Nivernaise cherche A... Ou le voyage initiatique

Mahaud.
Tout ne fut que surprises.
Rien ne l'avait préparée à ça, notre blondinette.
En cette fin de journée éprouvante pour elle à tous points de vue, elle avait finalement rendu les armes à son maître et en récompense, après toutes les craintes les réticences et frayeurs qu'elle avait eues, contre toute attente il lui fit découvrit le plaisir.
Mahaud avait quitté son corps traumatisé de jeune fille, elle était entrée dans un nouveau monde de caresses et de volupté.

Le loup repu gardait encore l'oie blanche entre ses griffes, elle gageait qu'il ne l'en laisserait pas sortir de sitôt.
Immobile, la blondinette regardait les abricots dorés au dessus d'elle.
Son esprit avait repris le contrôle.

Au creux de sa main elle avait retrouvé l'étoffe déchirée des braies. Dans la poche, une boîte attendait, elle referma le poing dessus.
Tout ça pour une si petite boîte. Elle se jura d'en connaître le contenu, savoir ce qui lui avait valu cette leçon.

Du monastère, les cloches sonnèrent. La nuit était tombée.
Comment serait la lune ...?
Williamss
Repu de plaisir, l'homme avait dormi jusqu'à l'aube. Il s'était réveillé de bonne lune, la fraîcheur matinale si agréable en cette saison.
Contre lui, la blondinette dormait encore et s'était même serrée plutôt que de fuir... surement pour ne pas avoir froid.
Avec douceur, il retira sa chemise déjà ouverte pour la déposer sur son corps dénudé.

Le visage détendu par le sommeil, la gamine était si belle à regarder, paraissait si innocente, si femme...
Serré entre ses doigts, son désespoir semblait s'être accroché à cette petite boite, catalyseur de ses malheurs.
Prenant garde à ne pas la réveiller, Williamss récupéra avec précaution l'écrin.

Des remords? Il n'en avait pas. Coutumier de crimes bien pis encore, il y avait bien longtemps que sa conscience avait capitulé.
Des regrets? Oh oui! Ça, il en avait bien. Sur la forme et sur le fond, jamais ça n'aurait dû arriver ainsi.

Encore assis à côté de la jeune femme endormie, Gilly regardait en silence, la cause de son méfait.
Elle était là, magnifique, contrastant sur son lit de velours noir avec sa robe argentée. Richement parée et finement ciselée, ses motifs dessinaient sur l'extérieur de l'anneau, trois lettres majuscules en italique. WDG.
A l'époque, l'oeuvre avait fait la fierté du maître joaillier à qui il avait été commandé.
Symbole d'un amour perdu, comme pour lui rappeler ses erreurs passées, si elle avait délaissé son doigt, jamais encore,son alliance ne l'avait quitté.

Ses vieux démons ne le laisseraient ils donc jamais en paix? Songea t il dans un profond soupir, ses doigts refermant le couvercle sur le bijou.
Son regard s'était reporté sur cette blonde, elle qui avait su, sans même s'en apercevoir, porter la première flamme sur ce bloque de glace, qui lui servait de coeur...

_________________
Mahaud.
Les cloches encore une fois sonnèrent. L'appel des prières de l'aube.
Mahaud se tourna, se regroupa en chien de fusil. Pourquoi cette humidité, cette fraîcheur sur ses épaules ? Dans son semi-sommeil elle remonta le drap sur elle. De drap il n'y avait pas.
La brume se leva lentement dans son esprit. Où était-elle...
Et puis la lumière se fit, en même temps qu'elle ouvrit rapidement les yeux.
Autour d'elle aucun bruit,on ne percevait que le frôlement des feuilles dans la brise légère et le clapotis du ruisseau.

Quand enfin tout lui revint en mémoire, elle serra les poings contre son torse... mais... la boîte !?
Sa main vide la surprit. Elle avait dû la laisser tomber dans la nuit...
Très lentement, pour n'alerter personne, elle tourna la tête.

Quels traits aurait l'homme qui était assis, dos tourné à elle ?

Avec prudence, elle s'assit et enfila la chemise qui s'avéra être bien trop grande pour elle et préféra s'écarter un peu. Regroupant ses genoux contre son buste, elle serra les bras autour et resta silencieuse, le regard rivé sur ce dos dénudé.
Et maintenant, qu'allait-il se passer ? Qu'allait-elle devenir ...?
Dans leurs conversations de voyages, il lui avait conté ses aventures, ces femmes qu'il délaissait sitôt les avoir conquises.
Lui faudrait-il s'habituer à cette idée, et trouver vite une nouvelle escorte ?

La jeune fille ne connaissait rien aux sentiments, le seul homme qu'elle savait aimer était son vieil oncle. Pour toutes les autres personnes qu'elle côtoyait il ne s'agissait que d'amitié, elle savait juste qu'elle appréciait les gens, plus ou moins, selon.
Mais Williams, c'était différent. Elle n'avait pas envie de changer d'escorte, Pas envie qu'il la délaisse et l'abandonne. Elle devait s'avouer qu'elle s'était attachée à lui.
Pour qu'il ne se fâche plus, pour que le Démon n'emprunte plus l'âme de Williams, elle était prête à plier et obéir. Du moins à essayer. Il faudrait qu'elle apprenne à se taire et ranger son tempérament de cochon. Et si la condition était d'accepter les baisers aussi doux que ceux de la veille, ce ne serait peut-être pas si difficile... Tant que ce ne serait que des baisers.

C'est bien tout ce qu'elle était en mesure de se dire, ses océans dessinant les courbes musclées de ce dos, inquiète cependant de sa journée à venir.

Une autre question s'imposa à elle, tandis que ses bras se resserraient par réflexe autour de ses jambes nues. Elle n'avait plus de braies, pas plus que de chemise. Comment allait-elle remonter au monastère, et traverser les longs couloirs jusqu'à sa cellule où toutes ses affaires attendaient ? Aussitôt le rouge monta à ses joues. Elle l'aurait pu elle se serait transformée en souris et aurait disparu sous terre !
Williamss
un mouvement, bruissement presque inaudible, sensation d'une présence, l'avait fait se retourner, le sortant du mutisme ou sa réflexion l'avait enfermé.
Là, reculée au tronc du fruitier, blottie sur elle même, la mignonne n'avait toujours pas pris la fuite... à croire qu'elle ne le ferait pas.
Ses grands yeux clairs posés sur lui, le détaillaient, visiblement plus curieux qu’effrayés.

A ce rythme, briser les silences allait vite devenir un sport national pour ces deux la. Aujourd'hui, c'était son tour de s'y coller...
légèrement troublé, il lui sourit tendrement, presque compatissant.


Le bonjour damoiselle

Sa voix avait été douce, calme et posée, sans aucun tremblement venu la bouleverser.
Ses charbons ardents de la veille n'étaient plus que cendres venues se rependre à la surface de ses eaux.

La journée semble vouloir être belle.

Parler de la pluie et du beau temps...Trouver un échappatoire, esquiver ce fardeau qui encore à eux deux devait obnubiler l'esprit.

Idéal pour une mer de Manche en tout cas...

Prenez le temps de vous réveiller, je vais aller préparer nos affaires.

Gilly s'était levé et tourné en direction du linge encore suspendu à sécher.
Sa main s'était un instant serré sur ce petit coffret avant de se stopper.

J'oubliais...
Je crois que vous en connaissez l'emplacement...


Avait il ajouté, lançant le petit objet, qui viendrait rouler devant elle.
_________________
Mahaud.
L'homme s'était tourné vers elle et l'avait recouverte de ses ébènes.
Avec soulagement Mahaud avait reconnu Williams ; sa voix avait repris son timbre normal, doux et grave. Rassurante.
La sienne fut juste un souffle entre ses lèvres quand son regard fuit le sien.


Bonjour messire Williams.

La Mer de Manche... elle l'avait oubliée !!
Il semblerait que tous deux aient comme principale préoccupation de ne pas aborder leur... leur soirée.
Elle le suivit des yeux quand il se leva, puis ramassa l'écrin qui roula à ses pieds... Après l'avoir fait tourner entre ses doigts, silencieusement elle fouilla l'intérieur de la chemise et le glissa dans la poche qu'elle trouva sans aucune surprise. Bien sûr elle espéra qu'il ne la regardait pas, sentant ses joues devenir écarlates.

Elle avait faim. Comme chaque matin à son réveil, une faim de... ben de loup. Quand Gilly tourna le dos elle se leva à son tour avec précaution, puis fut rassurée quand il s'avéra que la chemise la couvrait jusqu'à mi cuisse. Elle s'affaira à la fermer en tirant bien sur le lacet puis tendit la main au-dessus d'elle.
Un abricot juteux et mûr à souhait rencontra ses dents blanches, ça serait toujours un bon début.

Williams ramassait son linge, le ruisseau coulait toujours, les oiseaux chantaient... la journée s'annonçait belle.


Quand voulez vous que nous partions ?

Puis d'une voix un peu plus timide...

M... merci ...pour la chemise...
Williamss
Pas sec forcément...
Will l'empila quand même sur son épaule, se gardant bien de tout commentaire. Au moins, il était propre et sentait bon...


Et bien, juste après votre petit déjeuner vous conviendrez t il?

Un simple abricot, même bien mur n'allait pas lui tenir jusqu'au midi et lui aussi sentait son ventre bien vide...
Sur la blondinette, sa chemise bouffante dissimulait son corps de femme, enveloppant un peu comme un tonneau des épaules aux cuisses, avant d'en laisser ressortir deux petites jambes paraissant bien fluettes sur l'ensemble.

Elle vous va... très bien...

Qu'est ce qu'un petit mensonge, comparé à toute cette fraîcheur qu'elle pouvait lui inspirer.
_________________
Mahaud.
Dans ce cas, je suppose qu'en cuisine on nous donnera pitance ?

Au gentil mensonge de Williams, elle ne put que sourire. Elle avait forcément l'air d'un sac de foin ainsi accoutrée.

C'est aimable, mais je pense que la mienne m'ira mieux.. Le temps de manger et de faire une toilette et je serai prête.

Mahaud ramassa son panier vide et la couverture qui leur avait servi de paillasse et prit le chemin du monastère.
Pas de tension, pas de colère... pourvu que ça dure... !
Williamss
Et cela dura... enfin, au moins pour cette journée.
La route pour Bertincourt encore longue, le trajet ne leur avait laissé que trop peu de pause, pour qu'il en soit autrement.

Lui avait retrouvé sa chemise et elle... ses jupons. Tout semblait aller pour le meiux, dans le meilleur des mondes...

Ainsi, notre couple avait laissé derrière eux, la sainte abbaye et ses secrets, pour avancer ensemble, vers cette nouvelle perspective qui s'ouvrait devant eux.

Au début, sa main avait presque été timide en se posant à la taille de sa passagère. Puis, elle s'était décrispée retrouvant l'habitude de ce geste maintenant devenu naturel.

Au loin, petit à petit s'était dessiné cette grande barrière bleu, barrant l'horizon. Un fort parfum iodé, caractéristique de ces eaux salées, s'était fait ressentir à leur approche.
Enivrant, n'aurait pas été le terme... La manche devait être basse...

Enfin, ils y étaient...

_________________
Mahaud.
Un début de voyage un peu crispé. Le bras de Williams avait fini par s'installer à ce qui finissait par s'appeler "sa place". D'abord un peu gênée, Mahaud s'y était habituée ; la main restait sage, à son grand soulagement.
Le souffle chaud de son cavalier avait retrouvé sa place aussi, sur sa nuque.

Puis au fil de la journée, leur rythme de croisière atteint, les pans des jupons avaient volé au vent, ça aussi elle avait fini par s'y habituer, regrettant malgré tout le côté pratique des braies.
Ce serait au moins un sujet de querelle en moins !

Et puis en fin de journée, enfin, ils s'approchèrent. Le parfum de l'air avait changé... Un parfum que la blondinette n'avait jamais senti. Encore une découverte, elle était en plein voyage initiatique !
Si elle avait pu, elle serait descendue de cheval pour y courir plus vite encore. Le bleu de l'eau s'étalait jusqu'à perte de vue.

Avant même d'aller installer leurs affaires à l'auberge la plus proche, Williams les avait menés jusqu'aux dunes. Au loin, la mer de Manche était étale. Ces plages de sable immenses lui tendaient les bras.
N'y tenant plus, elle descendit de selle et courut. Courut aussi loin qu'elle put, oubliant tout le reste.

A quelques pas des premières écumes, elle s'arrêta, retira chausses et bas, et tourna, tourna, tourna sur elle-même en riant aux éclats, les bras en croix, le visage levé vers ce ciel d'un bleu magnifique encore pour l'heure, strié de longs voiles mauves, là bas, vers l'Ouest.

La vie était belle, quand on y pense.
Williamss
Sea, sex and sun...*

La regardant un peu en retrait, la petite aurait pu lui inspirer une chanson, sa joie de vivre débordante, explosant ainsi.

Gilly ne s'était pas précipité lui. Non que le spectacle ne soit pas à son goût, mais face à l'océan, l'homme avait appris à rester humble.
Par deux fois déjà, cette capricieuse maîtresse, l'avait repoussé, manquant de peu, de lui arracher la vie.
Jamais deux sans trois me direz vous. Un jour, oui, il s'y retenterait, le marin sommeillant en lui n'ayant pas encore dit son dernier mot...

Mais aujourd'hui, face à cette étendue, pour la première fois, sa fascination n'était pas fixée sur l'horizon.
D'un pas tranquille, il avait rejoint la blonde, retirant à son tour ses gros godillots, pour s'avancer sur cette bande de sable humide où le mouvement des vagues venait s'éteindre.

La fraîcheur l'avait presque surpris, lorsqu'un remous un peu plus téméraire, était monté jusqu'à lui, inonder ses pieds et éclabousser le bas de ses braies.

A cet instant, alors même que son rire se faisait entendre, Williamss semblait heureux et il l'était...


Citation:
*Chanson de Serge Gainsbourg

_________________
Mahaud.
Elle était bien, tout était bien.
Et puis cette chose arriva. Un rire. Un vrai rire.
Mahaud s'était arrêtée de tourner, et avait regardé Williams les pieds dans l'eau... juste assez tôt pour avoir le temps de se reculer en courant pour éviter le même sort.

Gilly riait. Et que c'était bon de le voir rire ainsi. Pas son rire cynique qu'il avait bien souvent, pas son rire moqueur. Un vrai rire, un rire de joie, dépourvu de toute tension et de toute arrière pensée.
Incroyable pour Gilly !

La blondinette le regarda, ses jupons relevés aux genoux pour les abriter des écumes.
Dans un élan de tendresse inattendu pour cet homme qui avait su être assez attentif pour ne pas la blesser alors qu'elle en était certaine, sa vie avait été entre ses mains, elle le trouva si beau.

Lentement, un large sourire s'étala sur son visage.
Williamss
Et il lui souriait également, sans retenu, sa dentition se dévoilant légèrement entre ses lèvres
La bête sauvage semblait être devenue mouton.
Serait il possible, qu'une simple oie blanche puisse apprivoiser le loup?
Après tout, peut être n'était elle pas si simple que ça...

le soleil se couchant lentement sur les eaux, reflétait encore plus la profondeur des ses beaux yeux clairs, qui pétillaient sur lui.
Rien que pour ces instants, le jeu en avait valu la chandelle.

Un simple geste, nullement calculé, encore moins réfléchit, s'était comme imposé à lui.
Vers la blondinette, sa main s'était tendue en invitation...

_________________
Mahaud.
Il semblait qu'en cet instant, ces deux-là rêvaient de paix.
Même si à l'esprit de Mahaud les souvenirs de la veille étaient encore bien présents, cette occasion là serait sans doute la seule il ne fallait pas passer à côté.
Elle aurait pu, si elle l'avait voulu, lui battre froid et l'ignorer. Elle aurait pu, si elle l'avait voulu, le mépriser et le renvoyer dans ses lignes.

Mais il faut croire que la blondinette n'est pas rancunière, et surtout, aspire à retrouver "son" Williams.

Alors elle accepta l'invitation de cette main tendue et, sa jupe toujours relevée pour éviter les éclaboussures des vaguelettes qui venaient mourir contre ses tibias, l'oie s'avança vers le loup et arrivée à sa hauteur, ses océans rivés aux ébènes, timidement tendit la main elle aussi.
Williamss
Comment ne pas profiter d'un cadre si idyllique? Pour ne pas ajouter une petite touche de romantisme!

Ses doigts s'étaient refermés délicatement sur ceux de "sa" Mahaud, "sa" blondinette.
Les mots étaient silencieux alors qu'il l'avait accompagné dans son rapprochement. Ecrit à l'encre noire sur une copie blanche, tout était la, était dit, inscrit dans son regard.

Son autre main avait trouvé sa taille, la rapprocher encore...

Le guide allait peut être bien revoir ses tarifs, le voyage n'étant plus tout à fait le même.
Le loup était en train de perdre ses dents.

_________________
Mahaud.
Est-ce que c'était le sourire qu'elle voyait sur ses lèvres, ou celui qui brillait dans ses ébènes ? Qu'importe, Mahaud était en confiance.
Même quand il l'attira plus encore contre lui. Williams avait repris le contrôle, le Comte avait été détrôné et c'était une bonne chose.

Laissant finalement tomber les jupons, bah de toute façon ils seraient mouillés, tôt ou tard, la main de la blondinette se posa sur le bras qui enserrait sa taille.

L'oie blanche en se jetant dans la gueule du loup édenté, apprenait que perdre des plumes pouvait se faire en douceur.
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 5, 6, 7, ..., 13, 14, 15   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2025
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)