Ambroise.
Citation:
Nous, Flavien-Charles, "Fenthick Ier", Galanodel,
Divinus Favente Clemencius Romanorum Imperator Electus semper Augustus,
- A qui lira, ou se fera lire,
"La main fut tendue. Elle ne fut pas saisie."
La colère gronde à Nos frontières. La situation de Notre cousine France devient de plus en plus préoccupante au point de chercher querelle à ses propres vassaux. Le Roy de France est bien entendu maistre de ses frontières mais Nous nous étonnons que le Royaume semble chercher et encourager la guerre civile sur ses terres en malmenant des sujets aristotéliciens qui sont considérés, selon l'avant-dernier communiqué royal, comme des vendus à l'Église et à l'Empire.
Nous sommes fier de Notre Foi aristotélicienne et d'avoir soutenu l'Église en lui accordant, par la voix de Notre vassale, agrément d'une armée sainte. Notre lien à lÉglise reste plein et entier, et notre soutien sans faille, du fait de ce qui suit.
L'offre de négociation déposée par Nos soins le vingtième de Décembre MCLDX n'a pas été accepté par Sa Majesté Eusaïas de Blanc-Combaz, Roy de France, à l'inverse de la Sainte Église Aristotélicienne Romaine, qui s'est elle empressée d'y répondre par l'affirmative.
En mettant en doute la neutralité de l'Empire à son propos, le Roy de France lui refuse le rôle de médiateur de sa propre initiative.
C'est donc avec une tristesse non-feinte que Nous constatons la mauvaise foi de celui dont Nous refusons désormais de reconnaître le caractère royal.
Le fol n'est point à même de gouverner, et le Roy de France a démontré, jusque dans sa dernière déclaration du jour d'hier, combien sa folie semblait s'épancher rapidement.
Nous sommes compatissant. Un temps.
Ou-est elle, l'offense contre des comportements cardinalices, lorsque que l'on insulte le Saint-Père de " pourvoyeur attitré aux croisières infernales" ?
Quel-est il, celui qui prétend s'émanciper d'une inconstance, quand, se plaignant un jour des Princes dÉglise, et seulement d'eux, se plaint le lendemain de Sa Sainteté le Pape Innocentius, et l'insulte ?
Quel-est il, celui qui prétend se défendre des attaques d'une entité étatique, alors qu'il se prévaut lui-même comme apte à remplacer lÉglise dans sa qualité d'écho de la quintessence divine ?
Outrage, que celui qui se prend pour le Très-Haut, alors qu'il n'est que Roy, ne se souvienne de sa place, qu'il a pourtant convoité depuis bientôt un an, et pour laquelle il a mené une Fronde, impie, qui fut pourtant pardonnée.
Outrage, que de prendre en otage un Royaume et ses milliers d'âmes pour le seul bénéfice de son propre orgueil, et de ses propres intérêts.
Outrage, que d'obliger des âmes, à choisir entre leur terre et leur foi.
Les désaccords sont naturels, la malveillance est vice. Et le mensonge est outrage.
Le Sacrum Romanorum Imperium Nationis Germanicae ne tolèrera pas une telle mascarade, une telle insulte faite aux bases de Notre Foi, de la Vraie Foi, et un tel pied de nez à tout ce qui fait la qualité d'un monarque. Tempérance, dignité, raison, sagesse & honneur.
Par la présente, Nous rompons tout rapport diplomatique avec la Couronne Royale Française, ses Ministres & Représentants et ce, jusqu'à ce que la situation actuelle soit dénouée.
Par la présente, Nous déclarons ne plus reconnaître comme monarques le triste Eusaïas de Blanc-Combaz, la Reine Consort, et leurs enfants, et leur refusons tout accès au territoire impérial, pour quelque raison que ce soit.
Parce que les représentants de la Foi sont sacrés, parce que chacun le méritant à droit à la sécurité, Nous donnons asile à tout clerc et à tout sujet de France injustement inquiété par le Fol, en terre impériale.
Parce que la défense des valeurs aristotéliciennes, de la Foi et de ses institutions est au cur de Nos priorités, Nous réaffirmons Notre soutien au Saint-Père, et à lÉglise Aristotélicienne Romaine, et les assurons de Notre pleine & sincère assistance en ces temps troublés.
Au Peuple de France, pour qui Nous n'avons que compassion, Nous voulons assurer Notre peine quand à la situation dans laquelle il fut de force plongé.
Nous prions, pour que celui qui se dit Roy revienne à la raison.
Pour l'Empire, la Foi et l'Honneur,
Pro Imperium !
Donné à Strasbourg, le Onzième de Janvier MCLDXI,
Sa Majesté Impériale,